érection matinale plus ou moins rigide depuis la
même période. Il n’a plus d’érections spontanées et
doit recourir à des stimulations érotiques afin
d’obtenir une érection. Son désir sexuel est stable mais
il parvient difficilement à atteindre l’orgasme. Yves a
une partenaire stable et cette dernière est compréhen-
sive à l’égard de la situation.
Questions et réponses
1. Quel élément manque-t-il pour
préciser le diagnostic?
Le fait qu’Yves soit diabétique, hypertendu et fumeur
rend celui-ci plus à risque de souffrir éventuellement
de troubles érectiles. Cependant, l’élément manquant à
l’interrogatoire est le mode d’apparition de la dysfonc-
tion érectile. En le questionnant, vous apprenez que le
problème est apparu subitement il y a deux mois.
Auparavant, il avait des relations sexuelles satis-
faisantes.
Que s’est-il passé il y a deux mois? Yves a effectué
une modification à sa thérapie anti-hypertensive. Il a
cessé l’énalapril pour débuter l’énalapril/hydrochloro-
thiazide afin de diminuer sa tension artérielle. Or, dans
2,2 % des cas, on note des troubles érectiles à la suite
de cette modification de traitement.
2. Yves a entendu parler du sildénafil et
désire l’essayer. Acceptez-vous de
lui prescrire?
En fait, le patient était convaincu que, puisque le diabète
cause souvent des troubles érectiles, seul le sildénafil
pouvait l’aider à retrouver ses moyens. Vous lui laissez
des échantillons de sildénafil qu’il pourra prendre si ses
difficultés érectiles persistent après l’arrêt du traitement
énalapril/hydrochlorothiazide. Son traitement anti-
hypertensif est modifié pour un traitement avec le
ramipril (10 mg, 1 co die).
Lors du suivi, Yves vous raconte qu’une semaine
après l’arrêt de son ancien antihypertenseur, ses dif-
ficultés érectiles ont cessé et que tout est revenu à la
normale. Lorsque vous l’interrogez au sujet du sildé-
nafil, il vous avoue l’avoir essayé avec succès au cours
des premiers jours, mais avoir ensuite cessé de le pren-
dre. Il y aura peut-être recours plus tard.
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