•fonctionnelles (EMFG : évaluation motrice fonctionnelle globale (20, 35, 36) / IDE :
index de dépendance énergétique (6) / score de Gillette : appréciation par les parents
de l’état fonctionnel de leur enfant [23]) ;
• de qualité de vie (VSP A et Ae : vécu et senti perçu de l’enfant et de l’adolescent [39]).
L’examen de la marche nécessite au minimum un enregistrement vidéo (analyse
observationnelle de la marche/mouvement), dans des conditions qui tendent à se stan-
dardiser. Cet examen permet une description morphologique de la marche. Plusieurs
échelles d’analyse vidéo de la marche ont été développées permettant de scorer les diffé-
rents temps clé de la marche de l’IMC.
On peut coupler la vidéo à un enregistrement électromyographique (essentiellement
électrodes de surface) : EMG-Vidéo, examen validé (5, 41) permettant une analyse
synchronisée de la morphologie de la marche et de l’activité musculaire lors des
moments clé du mouvement. Ces données permettent d’identifier les perturbations des
temps d’activation (phase, durée) et/ou de repos de muscles et/ou groupes musculaires
au cours de la marche, en les comparant à la normale.
Enfin une analyse quantifiée de la marche peut être nécessaire. Cet examen validé (9,
10, 27, 40) permet l’enregistrement conjoint des données cinématiques, cinétiques et
électromyographiques tout au long du cycle de marche. D’autres données peuvent y être
couplées : mesure de la dépense énergétique, des variations de la pression plantaire.
L’AQM impose une connaissance de base de la marche normale. La pratique de la
« lecture » de l’AQM modifie notre approche clinique par un « effet pédagogique » en
apprenant à prendre en compte la composante dynamique de la marche à chaque niveau
articulaire tout au long du cycle de marche et à l’intégrer dans nos stratégies thérapeu-
tiques.
L’AQM permet :
Une description objective de la marche
avec une analyse spatiale et temporelle des
désordres complexes de la marche. Le croisement des données cinématiques, cinétiques
et électromyographiques permet une interprétation aux différents niveaux articulaires
(bassin, hanches, genoux, pieds) pour :
– identifier les anomalies primaires secondaires et tertiaires :
• anomalies primaires : liées directement à l’affection causale de la lésion cérébrale (prin-
cipalement spasticité, co-contractions, contractions de repos, faiblesse et lenteur
musculaire, manque de sélectivité de la commande…) ;
• anomalies secondaires : rétractions / distensions musculo-aponévrotique / déforma-
tions architecturales (principalement les troubles rotationnels mais aussi les disloca-
tions articulaires…) ;
• anomalies tertiaires ou compensations qui permettent une meilleure efficience de la
marche (par exemple, fauchage ou pas pelvien pour contrôler un « genou raide » ou
un pied tombant);
– étayer l’argumentation d’une stratégie thérapeutique (ce sujet est développé dans le
chapitre « rééducation et réadaptation » et dans les autres communications).
Une classification en groupe homogène :
–détermination de « patterns » de marche : hémiplégique (47), diplégique (32) ;
24 La marche de l’infirme moteur cérébral enfant et adulte