____________ _________________________________NOTE TECHNIQUE
De l'art de faire choir les fusées là ou l'on souhaite qu'elles choissent. page 5/10
Le mieux est de faire ce travail la veille. On interrogera le club lanceur sur les caractéristiques de sa
fusée avec le plus de précision possible. En particulier, le temps de déclenchement du parachute doit
être connu avec précision et s'appuyer sur une mesure. On croisera les informations avec celles
collectées par les contrôleurs et on s'assurera que le club ne retouche pas sa minuterie au dernier
moment.
Pour des raisons de sécurité, on s'interdit de lancer la fusée avec un angle > 80 ° et < 65 ° . 85 °
garantit que la fusée va s'éloigner un minimum de la zone des spectateurs et en-dessous de 65 °
autant faire décoller un avion !
5 - Evaluation de la trajectoire descendante de la fusée
Sous son parachute, la fusée vole au gré du vent. On l'évalue à l'aide d'un ballon sonde dont on
mesure l'angle de montée et la direction à l'aide d'un théodolite Morin ou à défaut une jumelle
d'artilleur. Il faut au préalable installer le théodolite sur son pied et le caler horizontalement grâce à
son niveau à bulle. Ensuite, on cale son zéro par rapport au nord géographique (celui de la carte).
Pour cela, avec la boussole on repère un obstacle lointain dans le paysage placé au nord. On tient
compte de la déclinaison magnétique locale. Ensuite, on vise cet obstacle avec le théodolite, et on
bloque l'alidade de gisement à zéro.
A l'abri dans la tente, on gonfle un ballon de sondage. On l'équilibre avec une tare de 50 grammes
prévue à cet effet. Ce tarage garantit que le ballon grimpera à la vitesse de 200 m / minute. Pour le
lâcher, il vaut mieux être deux. L'un suit le ballon et lit à haute voix les angles sur le théodolite,
l'autre note les valeurs et les réclame toutes les 30 secondes en surveillant le chronomètre. On
déclenche le chronomètre au moment du lâcher. Deux pions de visée placés sur le coté du théodolite
permettent d'assurer le suivi sur les premiers mètres. Ensuite le suivi est assuré à travers l'oculaire de
champ large puis quand le ballon s'éloigne et devient trop petit on passe sur l'oculaire de champ
étroit.
Il faut pointer le théodolite avec des mouvements
doux car si le ballon quitte le champ de vision, il
est impossible de le retrouver dans l'immensité du
ciel. Un filtre est à placer devant la lunette si le
ballon passe devant le soleil. On suit le ballon
jusqu'à ce qu'il dépasse l'altitude de culmination
présumée de la fusée. Dans l'exemple, on le
suivra donc pendant au moins 7,5 minutes.
Admettons que l'on relève pour l'altitude de 1500
m un gisement de 155° et un site de 50 °. Il aura
fallu 7,5 minutes au ballon pour attendre cette
altitude. Une utilisation judicieuse de la fonction
tangente permet d'en déduire que la distance
horizontale parcourue est de 1260 m. La vitesse
horizontale moyenne du vent sur les 1500 m
d'altitude est donc de 2,8 m/s.
angle de site
50 °
1500 m
ou
7,5 minutes de vol
1260
ballon
7,5 = 2,8 m/s