Les images obtenues permettent donc de découvrir de nouvelles sources lumineuses (contreparties des sursauts
gamma, Supernovae, Novae) mais aussi de les mesurer (variables, galaxies à noyau actif). Un programme de suivi
des débris spatiaux (M.Laas) est également mené pour le CNES. La magnitude limite atteinte est de l’ordre de 18
dans le rouge.
Un télescope identique est en service depuis septembre 2006 à l’Observatoire européen au Chili (ESO). Il complète
la couverture observationnelle sur les deux hémisphères N et S et en longitude tout en s’insérant de manière très
compétitive dans un réseau mondial d’observations.
L’astronome maître d’œuvre est Michel Boer (Directeur de l’Observatoire de Haute-Provence). Le suivi
informatique et astrophysique est assuré depuis Paris et Toulouse (A.Klotz, F.Vachier).
Ce télescope dont les objectifs astronomiques comportent les objets les plus massifs, susceptibles de détection, fait
partie, au sein de l’observatoire, du département Artemis (T.Regimbau) avec la participation de José Pacheco et ses
collaborateurs autour des supernovae et des modèles d’objets massifs.
C.Pollas Ingénieur d’Etudes – OCA juin 2009
TAROT
Télescope Automatisé
pour la Recherche des Objets transitoires
Ce
(miroir de 25
cm, focale de 85 cm) est un télescope à
grand Champ (2° x 2°) fournissant des
images astronomiques dans le domaine
optique en un temps très court (5 s à 3
mn). Il est équipé d’une caméra CCD de
2000 pixels de côté et fonctionne sans
opérateur toutes les nuits. Les sécurités
météo, l’organisation des observations,
les déplacements du télescope, la prise de
vue, le prétraitement des images sont
automatiques. Il est protégé de la foudre.
Deux webcaméra le surveillent en
permanence ainsi que les conditions
météo locales. Les astronomes déposent
leurs requêtes d’observation depuis leur
lieu de résidence sur leur ordinateur et
internet et récupèrent leurs images de la
même manière. Une priorité est donnée
pour observer rapidement les alertes
d’explosion gamma détectées dans
l’espace pour traquer un éventuel flash
lumineux associé à ce phénomène très
court. La valeur limite de l’éclat des
images obtenues est une contrainte utile
pour la compréhension de ces explosions,
les plus importantes détectées dans
l’Univers.
Une quarantaine de sursauts
gamma ont été observés depuis 2001 à
Calern avec un temps de pointage de 4 à 8s
après l’alerte.Une dizaine pendant l’activité
gamma dont 4 détections optiques
. Ce qui a
donné lieu à plus d’une quinzaine de
publications (juin 2009).