Cours Histoire L, ES, S La formation du bloc de l’Ouest Attention ! Ne confondez pas « rideau de fer » et mur de Berlin. Le premier est une métaphore utilisée par Churchill en 1946, le second, bien réel, a été édifié en 1961. • Les États-Unis connaissent une croissance spectaculaire qui les met en position de force alors que les Alliés qui se sont endettés auprès d’eux pour financer la guerre (loi « prêt-bail »*) se trouvent en position de faiblesse. • Grâce à L’AMGOT* ils ont le pouvoir d’administrer les pays libérés, mais ils n’imposent pas brutalement leurs vues. • Grâce au FMI et à la force du dollar , ils peuvent imposer leur système économique. L’opposition au communisme D’abord affirmée par le Royaume-Uni, cette opposition est confirmée par les États-Unis. • Le discours de Fulton prononcé par Churchill en mars 1946 est le premier événement qui annonce l’opposition entre l’Ouest et l’Est : un « rideau de fer , de la Baltique à Trieste » divise désormais l’Europe en deux. • Le premier affrontement a lieu en Grèce où les Britanniques n’arrivent plus à soutenir les monarchistes opposés aux communistes (soutenus par l’URSS) ; les États-Unis décident donc de prendre la relève : une aide financière est tout de suite accordée à la Grèce et à la Turquie. • La doctrine de « l’endiguement » (containment) énoncée par Truman le 12 mars 1947 marque le début de la prise de position des ÉtatsUnis : l’URSS doit rester dans les limites qui sont les siennes, le communisme doit cesser de progresser. Les États-Unis s’engagent à « porter le fardeau » de la lutte contre le communisme et à accorder leur aide aux pays qui en font autant. 1/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). L’affrontement des blocs depuis 1945 AMGOT : Allied Military Government for Occupied Territories (Gouvernement militaire allié pour les territoires occupés) L’écrasante supériorité américaine B@c en Ligne Loi prêt-bail : votée en 1941 aux États-Unis, elle accordait des crédits aux ennemis de l’Allemagne et du Japon (donc à l’URSS) ; elle cesse en 1945. Redoutant que la misère de l’Europe en ruine ne fasse le succès du communisme, les États-Unis accroissent leur aide économique. 1947, la rupture PCUS : Parti communiste d’Union soviétique À l’Ouest : l’arme économique des États-Unis Pour les États-Unis, la misère de l’Europe et la crise sociale qui en résulte font le jeu du communisme. • Le plan Marshall est annoncé le 5 juin 1947. C’est un plan financier de relèvement économique de l’Europe (voté en 1948). • Les effets : – les États-Unis ont trouvé un moyen de reconvertir leur industrie de guerre et un débouché pour leur surcapacité industrielle (les Européens vont acheter des biens américains) ; – les pays qui acceptent l’aide américaine se regroupent dans l’OECE * ; – la rupture avec l’URSS est confirmée : le 12 juillet 1947, Staline refuse l’aide financière des États-Unis, au nom de l’indépendance des pays de l’Est ; il oblige la Pologne et la Tchécoslovaquie à en faire autant. À l’Est : l’arme idéologique de l’URSS Pour l’URSS, il faut trouver une parade à la force attractive du plan Marshall. Le 5 octobre 1947 : • Le Kominfor m* est créé. Il fédère les par tis communistes autour de l’URSS ; • Jdanov, secrétaire du PCUS*, chargé de la culture et de la propagande de l’URSS, énonce la théorie des « camps » : le bloc socialiste, défini comme « démocratique » et « pacifiste », se doit de combattre « l’impérialisme » des pays capitalistes. • Les effets : – les démocraties populaires et les partis communistes s’opposeront par tous les moyens aux ÉtatsUnis et à leurs alliés, et appliqueront strictement la ligne définie par Moscou ; – la conférence de Moscou (déc. 1947) sur l’Allemagne ne peut aboutir. Elle consacre la rupture entre l’Est et l’Ouest . 2/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). Kominform : « bureau d’information » communiste créé par l’URSS et qui lui permet en fait d’intervenir dans les affaires des « partis frères » (y compris ceux de France et d’Italie). La Grande Alliance brisée, chaque Grand utilise ses meilleures armes pour accroître son influence. B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 OECE : Organisation européenne de coopération économique, créée par les Européens pour distribuer l’aide des États-Unis ; elle regroupe 16 États en 1948. 12 milliards de dollars seront distribués entre 1948 et 1952, dont 26 % au Royaume-Uni et 20 % à la France. L’Europe en 1947 FINLANDE 1 NORVÈGE Leningrad 2 SUÈDE U.R.S.S. 3 Londres PAYSBAS Berlin Potsdam BELGIQUE ALLEMAGNE POLOGNE FRANCE SUISSE Trieste 7 ROUMANIE Yalta 14 16 YOUGOSLAVIE BULGARIE ITALIE Rome ESPAGNE 8 AUTRICHE HONGRIE 15 PORTUGAL 6 11 TCHÉCOSLOVAQUIE Vienne Paris Moscou 4 Kaliningrad 5 Dantzig 9 10 12 ALBANIE TURQUIE GRÈCE 500 km Zones d’occupation (Allemagne et Autriche) : © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). IRLANDE GRANDEBRETAGNE 13 URSS États-Unis Grande-Bretagne France Gains territoriaux de l’URSS 1 Carélie et Nord finlandais 2 Estonie anciens 3 Lettonie États baltes 4 Lituanie 5 Kaliningrad et nord de la Prusse orientale 6 Pologne orientale 7 Bessarabie ex-roumaine 8 Ruthénie ex-tchécoslovaque (hongroise en 1939) de la Pologne 9 Mazurie et Dantzig 10 Poméranie 11 Silésie de la Grèce 12 Thrace reprise à la Bulgarie 13 Dodécanèse pris à l’Italie de la Yougoslavie 14 Istrie (et Zadar) de la France 15 Tende de la Bulgarie 16 Dobroudja du Sud B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 Occupation quadripartite 3/17 La guerre froide en Europe Les premiers af frontements de la guerre froide éclatent au sujet de l’Europe centrale. Fin de la démocratie en Tchécoslovaquie • En 1948, la Tchécoslovaquie est le dernier pays de l’Est à avoir un gouvernement de Front national . Les communistes manœuvrent donc pour prendre le pouvoir. Des désordres sociaux provoquent le dépar t des ministres modérés qui espèrent des élections anticipées. En fait, ils sont seulement remplacés par des ministres communistes. • Le « coup de Prague » (2 février 1948) fait de la Tchécoslovaquie une démocratie populaire , avec le communiste Gottwald comme président. CAEM : Conseil d’aide économique mutuelle (ou Comecon) ; créé en 1949, il comprend l’URSS et les pays de l’Est sauf la Yougoslavie. • Le blocus de Berlin, grâce auquel les Soviétiques espèrent contrôler la ville, échoue, car à par tir du 8 juin 1948, les Américains ravitaillent Berlin-Ouest par un pont aérien . Le sur vol du secteur soviétique fait redouter une nouvelle guerre. Mais l’URSS finit par céder (le blocus cesse le 12 mai 1949). • Conséquences : – le 8 mai 1949 est fondée la République fédérale d’Allemagne (RFA) à partir des trois zones occidentales ; Berlin-Ouest lui est rattachée, sa capitale est Bonn. La RFA adhérera à l’OTAN* en 1954 ; – en octobre 1949, l’URSS riposte en fondant la République démocratique allemande (RDA), dont la capitale est Berlin-Est. Elle adhère au CAEM*. 4/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). OTAN : Organisation du traité de l’Atlantique Nord fondée en 1949 pour souder militairement le bloc occidental • En 1948 (mai), la première crise de Berlin éclate lorsque les Occidentaux créent un nouveau mark, valable dans leurs trois zones, pour lutter contre l’inflation. L’URSS riposte à cette séparation « de facto » entre les zones occidentales et la zone soviétique en bloquant le trafic entre la zone Ouest de l’Allemagne et Berlin-Ouest, ce qui paralyse la ville. B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 Division de l’Allemagne La guerre froide en Asie Mac Arthur : général américain, il veut que les États-Unis passent du containment au roll-back (refoulement). Succès communiste en Chine • La victoire de l’armée populaire de libération amène Mao Zedong à proclamer à Beijing (Pékin) la République populaire de Chine (oct. 1949). Les partisans de Jiang Jieshi (Tchang Kaï-chek) se réfugient à Formose (Taiwan), seule « République de Chine » à être reconnue par les États-Unis, et à être représentée à l’ONU. • La Chine coopère avec l’URSS jusqu’en 1958 et appuie tous les mouvements hostiles à l’Occident, en par ticulier la rébellion du V iêt-Nam contre la France colonisatrice. Le camp soviétique est renforcé. Guerre de Corée • La division de la Corée, depuis 1945, oppose : – au nord du 38e parallèle , le communiste Kim Il Sung, appuyé par l’URSS ; – au sud, Syngman Rhee, soutenu par les États-Unis. • La guer re commence le 25 juin 1950 , lorsque les troupes du Nord, à la suite d’un incident de frontière, envahissent le Sud et prennent Séoul. Le Conseil de sécurité de l’ONU, en l’absence de l’URSS, décide l’envoi d’une force internationale. Les troupes américaines, sous mandat de l’ONU, refoulent l’agresseur au-delà du 38e parallèle. Mac Ar thur* atteint le fleuve Yalou, frontière entre la Chine et la Corée, le 24 novembre 1950. Les « volontaires » chinois de Mao Zedong obligent alors les États-Unis à reculer. • Des pourparlers commencent (juil. 1951), mais les combats se poursuivent jusqu’à la mort de Staline. OTASE : Organisation du traité de l’Asie du sud-est • L’armistice de Pan Mun Jon, signé le 27 juillet 1953, rétablit la frontière du 38e parallèle. • L’OTASE*, créée en 1954, unit les États hostiles au communisme en Asie et dans le Pacifique. 106 5/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). L’affrontement des blocs depuis 1945 La Corée fait partie de l’ExtrêmeOrient, de l’Asie, mais pas de l’Asie du Sud-Est. Attention aux limites géographiques des sujets. La politique de containment est mise à rude épreuve en Asie où le communisme progresse. B@c en Ligne En Indochine, la guerre « coloniale » de la France devient un conflit de la guerre froide : dès 1950, les États-Unis appuient la France. Le problème israélien Fin du mandat britannique • D e s c o l o n s j u i f s , souvent rescapés de la Shoah*, af fluent depuis 1945. Les Anglais, alors incapables de régler les problèmes de cohabitation des deux communautés (juive et arabe), font appel à l’ONU. Israël : un État créé par l’ONU • Le par tage de la Palestine en 3 par ties est décidé par l’ONU (approuvé par l’URSS et les ÉtatsUnis) le 29 novembre 1947. Il est créé : un État juif , un État arabe et une zone internationale (Jérusalem). • La proclamation de l’État d’Israël par Ben Gourion le 14 mai 1948 provoque l’inter vention armée des pays de la Ligue arabe*. Une zone de conflit ;; ; ; ; ;; ;; ;; ;; ;; ;; ; ;; ;; ; ;; ;; ;; ;; ;; ;;; ;; ;; ;; ; ;; ; ; ; ; ;; ;; ;; ;; ; ; ; ; ; ;; ; ; ; ; Première guerre israélo-arabe LIBAN S Y R I E Haïfa MER MÉDITERRANÉE L’affrontement des blocs depuis 1945 CISJORDANIE Tel Aviv Gaza Jérusalem (Est et Ouest) Amman J O R D A N I E État juif prévu par l’ONU en 1947 Territoires conquis par Israël en 1948-49 Jordanie en 1949 ÉGYPTE Autres États arabes Zone internationale 100 km Eilat Akaba ARABIE SAOUDITE • Israël rempor te la première guerre israélo-arabe. • 1949 : 500 000 Arabes quittent le nouvel État d’Israël pour les pays voisins (Jordanie) ; Israël entre à l’ONU . • Bilan : isolé dans le monde arabe, Israël se rapproche des États-Unis et devient un enjeu de la guer re froide. Aucun État n’est fondé pour les Palestiniens (ils seront soutenus par l’URSS). 107 6/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). Ligue arabe : créée en 1945, elle réunit l’Arabie Saoudite, l’Égypte, la Syrie, la Transjordanie, le Yémen, l’Irak. Son but est de défendre les intérêts des Arabes. • La Palestine, peuplée de 1,2 million d’Arabes (musulmans en majorité) et de 553 000 Juifs, est placée depuis 1919 sous mandat britannique. B@c en Ligne Shoah : (mot hébreu) génocide des Juifs par les nazis États-Unis : les alliances à l’épreuve En dépit de leur supériorité économique, les ÉtatsUnis doivent compter avec les par ticularismes de leurs alliés. La crise de Suez (1956) • La nationalisation du canal de Suez provoque la colère de la France et du Royaume-Uni à qui toutes les actions appartenaient. En accord avec Israël, qui occupe le Sinaï dès le 26 octobre, un débarquement franco-anglais a lieu à Port-Saïd (5 novembre 1956). • Les États-Unis et l’URSS s’élèvent contre le « colonialisme » de la France et du Royaume-Uni. L’URSS menace d’utiliser l’arme atomique. Les États-Unis font pression sur le franc et la livre. Les armées victorieuses doivent se retirer. • Les puissances coloniales ont dû s’incliner devant les deux Grands. La crise de Suez témoigne, aux dépens de l’Europe, d’un accord entre les deux Grands . France : une volonté d’indépendance • De Gaulle, au pouvoir depuis 1958, refuse l’hégémonie américaine. • L’indépendance diplomatique est marquée par le rapprochement de la France avec l’URSS (1960), avec l’Allemagne d’Adenauer (1963), la reconnaissance de la Chine populaire (1964) et la condamnation de l’intervention américaine au Viêt-Nam. • L’indépendance militaire se manifeste dans la possession de l’arme nucléaire (1960) et le départ de l’OTAN (1966), mais le maintien dans l’Alliance atlantique. 7/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). De Gaulle, qui refuse d’être vassalisé par les États-Unis, se rapproche des pays communistes, mais combat vigoureusement le parti communiste dans la politique intérieure française. • Nasser*, qui détient le pouvoir en Égypte, veut constr uire un barrage à Assouan pour fournir à l’Égypte l’énergie et l’irrigation nécessaires à son développement. Mais les États-Unis, inquiets de son attitude à Bandung, lui refusent l’aide de la Banque mondiale. Nasser décide alors de nationaliser le canal de Suez . B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 Nasser (1918-1970) : membre des Officiers patriotes qui ont instauré la République en Égypte, il accède au pouvoir en 1954. Partisan du panarabisme, leader du TiersMonde, il est un héros de tous les mouvements de libération nationale. Les affrontements des années 60 Malgré l’arrivée des démocrates au pouvoir aux États-Unis et le dégel à l’Est, les deux Grands continuent de s’affronter. La seconde crise de Berlin (1961) Riposte graduée : théorie qui succède à celle des « représailles massives ». • Les départs massifs vers l’Ouest, facilités par l’absence de frontières entre les deux secteurs de la ville, posent un réel problème aux Soviétiques ; dans la nuit du 12 au 13 août 1961 , les autorités de l’Est font édifier un mur entre les deux secteurs de la ville. Il devient le symbole du partage du monde en deux blocs. La crise de Cuba (1962) • Le régime mar xiste de Cuba, soutenu par l’URSS, est mal toléré par les États-Unis qui tentent de le renverser (échec du débarquement dans la baie des Cochons en 1961). • L’af faire des fusées éclate lorsque la CIA découvre des installations militaires soviétiques menaçant directement les côtes de Floride. Kennedy décide un blocus naval autour de l’île de Cuba et menace d’arraisonner les navires soviétiques soupçonnés de transpor ter des missiles (fusées). Le 28 octobre 1962, l’URSS cède, ses navires font demi-tour et un accord prévoit le démantèlement des bases militaires en échange du renoncement des États-Unis à attaquer l’île. Bilan : la crise des fusées a fait craindre une guerre (atomique) entre les deux Grands. Elle marque le début de la détente (installation du téléphone rouge, théorie de la riposte graduée*). 8/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). Fidel Castro arrive au pouvoir à Cuba en janvier 1959. En réponse aux nationalisations qu’il opère, les États-Unis mettent l’embargo sur les produits cubains. Seule l’URSS achète le sucre, principale ressource de l’île. Cuba rejoint le camp soviétique après 1961. • Aucun traité n’a encore réglé le sort de la ville. Les Soviétiques, qui ont fait du secteur Est la capitale de la RDA, réclament que la ville soit placée sous contrôle de l’ONU et menacent de signer un traité séparé avec la RDA, ce à quoi s’opposent les Occidentaux. B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 Berlin reste un enjeu entre les États-Unis et l’URSS. La détente (1963-1975) CSCE : Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe Un contexte politique favorable • Les États-Unis, économiquement affaiblis (coût des guerres, baisse du dollar, concurrence de la CEE et du Japon), suscitent la réprobation internationale (guerre du Viêt-Nam, soutien au général Pinochet*). • La RFA entame dès 1969 son « Ostpolitik* » . Elle reconnaît la ligne Oder-Neisse (1970) et la souveraineté de la RDA (1972). En 1973, les deux Allemagnes sont admises à l’ONU. • L’URSS a besoin de l’Occident pour développer son économie. Brejnev est favorable à la détente (rapprochement avec l’Allemagne). • La Chine se rapproche des États-Unis (visite de Nixon à Pékin) et est reconnue par l’ONU (1971). L’intensificiation de la coopération • La CSCE*, regroupant les États du pacte de Varsovie et de l’Alliance atlantique, s’ouvre en 1973 à Helsinki. En 1975, elle aboutit à la signature de l’acte final d’Helsinki : tous les participants reconnaissent les frontières de l’Europe et s’engagent à respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales. • Les échanges économiques progressent : des accords commerciaux sont signés entre les ÉtatsUnis et l’URSS (céréales) et entre les deux Allemagnes (usines clés en main). Le désarmement et ses limites SALT : Strategic Arms Limitation Talks (SALT II en 1979) • Les accords de désarmement se multiplient : traité de Moscou (1963, inter diction des essais nucléaires) ; traité de non-prolifération nucléaire (1968) ; interdiction des armes biologiques (1971) ; SALT* I (1979, limitation du nombre de missiles). • Mais la course aux armements continue : de nouveaux pays (Chine en 1964, Inde en 1974) accèdent à l’arme atomique. B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 Ostpolitik : politique d’ouverture vers l’Est menée par Willy Brandt, chancelier de RFA de 1969 à 1974 L’amélioration des rapports Est-Ouest aboutit à des accords, mais des tensions demeurent dans les points chauds du globe (Viêt-Nam, Moyen-Orient). © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). Général Pinochet : chef d’une junte militaire, il élimine le socialiste Salvador Allende et instaure un régime autoritaire au Chili. 9/7 La guerre du Viêt-Nam Accords de Genève : cf. p. 125. Malgré les accords de Genève* (1954), l’Indochine reste l’un des principaux théâtres d’affrontement. L’« escalade américaine » Le retrait américain • Les protestations de l’opinion, aux États-Unis et dans le monde, condamnent les méthodes américaines (napalm, corruption...) : des négociations s’ouvrent à Paris (1968) avec le Nord-Viêt-Nam et le FNL ; Johnson ne se présente pas aux élections. • La vietnamisation de la guerre est annoncée par Nixon : le départ des soldats américains commence. Le conflit s’élargit au Cambodge (1970) et au Laos (1971) pour couper la piste Hô Chi Minh et permettre aux Américains de négocier en position de force. • L’échec américain : les accords de Paris (janvier 1973) permettent le départ des Américains, mais la guerre continue au Sud jusqu’à la victoire des communistes à Saigon en 1975 (début de la fuite des Boat people*). En 1976, le Viêt-Nam est réunifié ; en 1979, il intervient au Cambodge où il lutte contre les Khmers rouges de Pol Pot (au pouvoir depuis 1975). 10/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). Boat people : opposants vietnamiens et cambodgiens ; ils fuient leur pays dans des embarcations de fortune, affrontant les intempéries et les pirates. Leur sort émeut le monde entier, y compris ceux qui étaient les plus favorables au NordViêt-Nam. • La guerre : l’engagement américain se renforce en 1965 (Johnson) avec l’envoi d’un corps expéditionnaire de 125 000 hommes et les premiers bombardements du Nord-Viêt-Nam d’où par t la piste Hô Chi Minh qui, en passant par le Laos et le Cambodge, ravitaille la guérilla du Sud. En 1968, malgré la présence de 500 000 GI’s, l’ of fensive du Têt menée par le FNL est un succès. B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 Pendant la guerre du Viêt-Nam, l’URSS et la Chine soutiennent le Nord financièrement et militairement, mais en veillant à ce que le conflit reste local. • Le soutien des États-Unis à la dictature installée dès 1955 dans le Sud provoque la création d’un Front national de libération (FNL), procommuniste (1960). Celui-ci entame une guérilla contre le régime que les Américains (Kennedy) aident en envoyant d’abord des conseillers militaires (17 000 en 1961). À la suite d’un incident, le Sénat américain vote le 10 août 1964 des crédits de guerre . Les conflits du Moyen-Orient OLP : Organisation de libération de la Palestine fondée en 1964 et dirigée par Yasser Arafat depuis 1969 La guerre des Six Jours (1967) • Nasser (soutenu par l’URSS) décide de fermer le seul accès d’Israël à la mer Rouge (golfe d’Aqaba) ; aussitôt Israël occupe la Cisjordanie, le Golan et le Sinaï (du 5 au 10 juin l967), provoquant le départ de nombreux Palestiniens. • La résolution n° 242, votée par l’ONU le 27 novembre 1967, réclame le retrait d’Israël des territoires occupés ; elle ne sera jamais appliquée. Le problème palestinien Deux millions de réfugiés palestiniens s’entassent dans des camps en Jordanie et au Liban. • En Jordanie, le roi Hussein, menacé, décide d’éliminer de nombreux Palestiniens jugés dangereux (massacres de Septembre noir, 1970). • Le terrorisme semble aux Palestiniens le seul moyen de défendre leur cause et ils multiplient leurs actions (attentats, détournements d’avions...). La guerre du Kippour (1973) • Anwar El Sadate, successeur de Nasser, attaque Israël avec l’appui des pays arabes. Après un léger recul, l’armée israélienne progresse. Les ÉtatsUnis, l’URSS et l’ONU ordonnent un cessez-le-feu . • Un tournant diplomatique s’amorce : l’OLP* est reconnue par l’ONU (1974), l’Égypte rompt avec l’URSS et entame des négociations avec Israël. Un processus de paix fragile • Les accords d’Oslo (1993) entérinent la reconnaissance mutuelle des deux parties. • L’assassinat de Yitzhak Rabin (1995) et la politique menée par les conser vateurs en Israël pèsent lourdement sur le processus de paix. 11/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). Pendant la guerre des Six Jours, l’URSS arme l’Égypte, et les États-Unis, Israël ; mais le risque d’une guerre nucléaire amène les deux Grands à imposer la fin des hostilités : l’équilibre de la terreur a joué en faveur de la paix. Après la crise de Suez, les alliances se clarifient au Moyen-Orient : l’URSS défend la cause des Palestiniens ; les États-Unis soutiennent Israël. B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 Le vote de la résolution n° 242 montre l’éclatement des blocs : la France, l’URSS votent contre Israël ; les États-Unis, la Roumanie et la Chine contre les pays arabes. Le renouveau de la guerre froide (1975-1985) Aussitôt signés les accords d’Helsinki, l’Est et l’Ouest entrent dans une nouvelle ère de tensions. L’avancée soviétique (1975-1980) IDS : Initiative de défense stratégique, ou guerre des étoiles La contre-offensive américaine (1980-1985) • Les accords Salt II (1979) ne sont pas ratifiés par le Sénat américain en réaction au « coup de Kaboul » (Afghanistan). • En Amérique latine, Reagan appuie la guérilla des Contras (Nicaragua) et envoie les Marines dans l’île de la Grenade (1983). Il soutient la Grande-Bretagne aux îles Malouines*. • En Europe, alors que l’URSS installe des fusées SS 20, l’OTAN riposte (1983) en installant des fusées Pershing (crise des Euromissiles) et Reagan annonce la mise en place d’un « bouclier spatial » nucléaire en orbite au-dessus des États-Unis (IDS*). L’URSS déstabilisée • La guerre d’Afghanistan suscite la réprobation. • L’élection d’un pape polonais encourage ses compatriotes dans l’opposition . • L’hostilité avec la Chine se concrétise au Cambodge, où les Khmers rouges (soutenus par la Chine) sont renversés par l’armée vietnamienne (soutenue par l’URSS). 12/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). L’affrontement des blocs depuis 1945 Pershing et SS 20 sont des missiles à moyenne portée. • Le Viêt-Nam adhère au CAEM (1978) et « libère » le Cambodge (1979). • En Afrique, l’URSS soutient les régimes communistes : Front Polisario dans l’ex-Sahara espagnol, envoi de soldats cubains au Mozambique et en Angola, aide aux opposants à l’apar theid sud-africain, à la Namibie, aux pr osoviétiques de la « Corne de l’Afrique » (Éthiopie, Érythrée, Somalie). • Le Nicaragua instaure un régime mar xiste, le sandinisme (juillet 1979). • En Afghanistan, l’URSS intervient pour soutenir le régime marxiste (déc. 1979). B@c en Ligne Iles Malouines (Falklands) : îles appartenant au Royaume-Uni, envahies par les militaires argentins qui cherchent ainsi à renforcer leur pouvoir contesté. L’invasion échoue et cause la chute de la junte. La fin des blocs (1985-1991) En 1985, l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir et le second mandat de Reagan marquent un véritable tournant dans les relations Est-Ouest. Cependant la fin de l’antagonisme entre les États-Unis et l’URSS ne résout pas tous les problèmes. Progrès du désarmement • M. Gorbatchev veut diminuer les dépenses militaires pour restructurer l’économie soviétique. Il entame donc des négociations avec Reagan . BERD : Banque européenne pour la reconstruction et de développement Fin de l’antagonisme Est-Ouest La réconciliation en Europe se concrétise : • La chute du mur de Berlin (9 nov. 1989) symbolise l’effondrement du communisme en Europe de l’Est et la fin de la guerre froide. • La RFA et la RDA sont réunifiées (3 oct. 1990). • Le pacte de Varsovie et le CAEM sont dissous (juin et juillet 1991). • La BERD* est fondée en 1991 pour favoriser la coopération économique entre l’Est et l’Ouest. 13/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). Armement conventionnel : armement qui n’est ni chimique, ni nucléaire. • Les rencontres (Genève 1985, Reykjavik 1986...) marquent l’amélioration des relations et créent un climat de confiance : – Washington (déc. 1987) : accord sur la destruction des forces nucléaires intermédiaires en Europe (SS 20 et Pershing 2). L’URSS et les États-Unis s’engagent à se soumettre à des contrôles ; c’est la fin de la querelle des euromissiles ; – Moscou (1989) : Gorbatchev annonce une réduction unilatérale de 10 % des forces militaires de l’URSS ; – Paris (nov. 1990) : le sommet de la CSCE annonce la réduction des armes de l’OTAN et du pacte de Varsovie. B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 Armes chimiques : gaz, défoliants. Avec les armes bactériologiques, elles sont la « bombe atomique du pauvre » ; l’Irak a recouru aux gaz entre 1980 et 1988 dans la guerre contre l’Iran. • R. Reagan, réélu en 1984, est favorable à une politique d’apaisement . • Dans l’ex-URSS, de graves conflits débutent : – aux frontières (Pays baltes contre Russie, Ukrainiens contre Moldaves, Azéris contre Arméniens) ; – à l’intérieur de la République russe (revendications tchétchènes). • Dans les pays de l’ancien bloc de l’Est, des problèmes de minorités se révèlent : Moldaves contre Roumains, Tchèques contre Slovaques (éclatement de la Tchécoslovaquie)... • En Yougoslavie, la fédération autoritairement maintenue par Tito (mort en 1980) éclate en plusieurs États. Depuis 1991, elle est déchirée par une guerre civile , opposant notamment les musulmans et les Serbes de Bosnie. • Dans l’Europe de l’Ouest, le terrorisme nationaliste n’est pas totalement éteint : – en Irlande du Nord, jusqu’en 1994, où l’IRA* proclame un cessez-le-feu, afin d’entamer des négociations avec le gouvernement britannique qui aboutissent à un accord en 1998 ; – au Pays basque, en Corse. • En Afrique, des luttes ethnico-religieuses font rage (Sud-Soudan, Sénégal-Mauritanie, Rwanda, Somalie, Libéria, etc.). • Au Moyen-Orient et dans le Maghreb, la montée de l’islamisme déstabilise des États (Algérie). 14/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). IRA : Armée républicaine irlandaise, qui réclame l’union de l’Ulster (Irlande du Nord) avec l’Eire, la République d’Irlande. Montée des antagonismes nationalistes et religieux B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 La seconde crise du Golfe éclate quand l’Irak envahit le Koweit, en août 1990. L’ONU mandate les États-Unis pour mener l’opération Desert Storm qui aboutit à la défaite ambiguë de l’Irak en février 1991. Le premier conflit armé d’après la guerre froide aura été un conflit NordSud. • L’arrêt du soutien ou des pressions des Américains et des Soviétiques met fin à de nombreux conflits du Tiers-Monde : – la guerre civile cesse au Nicaragua (1988) avec l’organisation des élections libres ; – le Viêt-Nam évacue le Cambodge (1989) où des élections démocratiques ont lieu en 1993 ; – les combats cessent (1988) entre la Somalie et l’Éthiopie, entre le Tchad et la Libye. • L’inter vention de l’ONU devient possible avec la fin du veto systématique de l’URSS et permet la fin du conflit Iran/Irak (1988), un plan de paix au Sahara occidental (Maroc), un accord entre l’Afghanistan et le Pakistan (dépar t des Soviétiques dès 1988), le retrait des troupes d’Afrique du Sud en Namibie (1990). La construction de l’Europe Le Royaume-Uni n’adhère pas à la CECA à cause du Commonwealth et de l’aspect supranational de la CECA. L’affrontement des blocs depuis 1945 CED : Communauté européenne de défense UEO : Union de l’Europe occidentale Le siège du Conseil de l’Europe est fixé à Strasbourg, symbole d’une réconciliation francoallemande. • Économiquement : – aide bilatérale pendant la guerre sous forme de prêts ou d’aide alimentaire ; – plan Marshall dès 1947 ; – OECE, remplacée par l’OCDE * qui devient le lieu de concertation des pays développés à économie de marché. • Militairement : Pacte atlantique (OTAN), signé le 4 avril 1949 dans un contexte d’aggravation de la guerre froide. Vers la construction européenne • Réussite économique : la CECA * naît (avril 1951) du souhait de quelques Européens d’éviter toute nouvelle guerre. À l’instigation de Jean Monnet, commissaire général au plan, le Benelux, l’Italie, la RFA et la France placent leur production sidérurgique sous une tutelle commune. C’est l’embryon de la CEE. • Échec militaire : – la CED *, proposée par les Français en 1950, aurait dû intégrer les armées des pays membres de la CECA dans un cadre supranational. Elle est adoptée par les gouvernements en 1952, mais rejetée par le Parlement français (août 1954). Le réarmement allemand s’effectuera dans le cadre de l’OTAN ; – l’UEO* (octobre 1954) n’est qu’un organisme de consultation entre les États de la CECA et le R-U. • D é b u t p o l i t i q u e : le Conseil de l’Europe (mai 1949) rassemble dix démocraties occidentales. Composé d’un comité des ministres et d’une assemblée consultative siégeant à Strasbourg, il joue le rôle d’une tribune internationale, sans vrai pouvoir. 15/17 © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). CECA : Communauté européenne du charbon et de l’acier L’Europe sous tutelle américaine B@c en Ligne OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques Ruinée par la guerre (mais moins que l’Europe de l’Est), l’Europe occidentale se reconstruit politiquement et économiquement grâce à l’aide des ÉtatsUnis qui ont besoin d’un allié puissant face à la poussée communiste à l’Est. La création de la CEE PAC : politique agricole commune • Favorable à l’indépendance nationale, il lutte contre les tendances fédéralistes (Europe supranationale), car il préfère une « Europe des patries ». Il pratique la « politique de la chaise vide » qui aboutit au « compromis de Luxembourg » (1966) : le vote des décisions à l’unanimité est adopté. • Hostile au Royaume-Uni qu’il juge trop atlantiste*, il lui refuse à deux reprises (1963, 1967) son entrée dans la CEE. Des succès économiques et politiques • Les réussites économiques : la mise en place de la PAC* (1962) permet une augmentation de la production, la CEE devient exportatrice ; la disparition rapide des droits de douane (1968) fait de la CEE le deuxième marché du monde (après les États-Unis). • L’élargissement à d’autres pays : Royaume-Uni, Irlande, Danemark adhèrent à la CEE en 1973. Mais face à la crise (1973), la divergence des intérêts nationaux ralentira la progression de la CEE. L’Europe devient un sérieux concurrent économique pour les ÉtatsUnis. © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). Atlantisme : attitude de politique étrangère qui consiste à s’aligner strictement sur les États-Unis. De Gaulle critique sévèrement l’atlantisme des ministres de la IVe République et celui de la GrandeBretagne. Les réticences de de Gaulle B@c en Ligne L’affrontement des blocs depuis 1945 EURATOM : Communauté européenne de l’énergie atomique Les traités de Rome, signés par les « six » le 25 mars 1947, créent deux communautés. • La Communauté économique européenne (CEE) ou « Marché commun » doit permettre la libre circulation des marchandises entre les pays membres (suppression des droits de douane et établissement d’un tarif extérieur commun). La CEE est une organisation à la supranationalité limitée (l’accord de tous les États est nécessaire pour prendre une décision). • L’EURATOM* est chargé de favoriser l’ utilisation non militaire de l’énergie atomique. 16/17 Du marché commun à l’Union européenne Malgré la crise et les disparités, l’Europe continue de s’élargir avec l’adhésion en 1981 de la Grèce, en 1986 de l’Espagne et du Portugal, en 1995 de l’Autriche, de la Finlande et de la Suède. La Pologne, la Hongrie et la République tchèque devraient y adhérer en 2002. ECU : European Currency Unit (maintenant Euro) ACP : Afrique noire, Caraïbes et Pacifique L’affrontement des blocs depuis 1945 UEM : Union économique et monétaire UEO : Union de l’Europe occidentale (1954) • Le SME*, créé en 1979, fait adopter l’ ECU* comme monnaie de compte unique. Ceci limite les fluctuations des monnaies et oblige les États à accorder leurs politiques économiques. • La puissance économique de la CEE (2e marché économique du monde) lui permet de négocier avec les États-Unis (1 er marché économique) les tarifs dans le cadre du GATT ; depuis 1985, dans le cadre de la convention de Lomé, la CEE établit des liens avec des pays ACP*. • L’Acte unique européen (1987) instaure un marché unique à partir du 1er janvier 1993. • Une UEM* et même une monnaie unique, l’Euro, sont prévues dans le traité de Maastricht. L’intégration politique Elle est loin d’être réalisée. • La supranationalité a du mal à s’imposer. Le Conseil européen réunit deux fois par an les 15 chefs d’État ou de gouvernement, mais les intérêts nationaux l’emportent ; le Parlement , élu au suffrage universel (depuis 1979), n’a de pouvoir que consultatif ; la Commission européenne , embr yon du pouvoir supranational, n’a qu’une autorité administrative. • Le traité de Maastricht (1992) prévoit une « Union politique » qui a suscité de nombreuses réticences (refus au Danemark, débat agité en France) au moment du vote pour son adoption. Ce compromis instaure à partir du 1er novembre 1993 l’Union européenne (UE), qui dispose d’une force armée dans le cadre de l’UEO* (10 États). 17/17 B@c en Ligne SME : Système monétaire européen © NATHAN, 1998 - Atout Bac, Histoire, Term. L-ES-S (A.-M. Lelorrain). L’unification économique et financière