Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l`industrie

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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de
l’industrie des technologies de l’information
et des communications (TIC) au Québec
Présenté au Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale du
Québec, au Ministère des Finances du Québec et au Ministère du
Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du
Québec
10 février 2010
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
Sommaire
L’industrie des TIC est un extraordinaire moteur de productivité, de croissance, de création d’emplois et d’attraction
d’investissements au niveau mondial. Les effets bénéfiques des TIC sont amplifiés par leur utilisation dans l'ensemble de
l'économie et de la société, et par les innovations qu'elles induisent.
En période de ralentissement économique et de resserrement du crédit, l’industrie des TIC est plus attrayante pour les
investisseurs locaux et étrangers puisqu’elle est moins intensive en capital et est source de retombées économiques à
court terme. Par ailleurs, les TIC sont essentielles en période de restructuration et de reconfiguration des chaînes de
valeurs et des processus des entreprises, et ce, dans une logique d’accroissement de l’efficacité des activités.
L’industrie des TIC a donc un rôle majeur à jouer comme catalyseur de la reprise économique mondiale.
Au Canada et au Québec, le PIB généré par l’industrie des TIC croît plus rapidement que l’économie dans son ensemble
mais demeure toujours inférieur au niveau de l’ensemble des pays de l’OCDE et d’autres régions du monde telles que la
Corée du Sud et Singapour. Tous secteurs confondus, le Québec compte sur un effectif de près de 200 000 travailleurs
dont l’emploi est en lien avec les TIC. Le Grand Montréal est la région métropolitaine du Québec où se concentre la
majorité des emplois de l’industrie des TIC et constitue l’un des principaux pôles de développement en TIC en Amérique
du Nord. Signe de son dynamisme, l’industrie des TIC a capté pas moins des deux tiers des résultats d’investissements
étrangers de Montréal International entre 2005 et 2008. La Grande région de Québec a vu, quant à elle, son nombre
d’emplois en TIC augmenter de manière soutenue dans les dernières années contribuant ainsi à la croissance
économique générale de la région.
La compétitivité et l’attractivité québécoise dans les TIC reposent notamment sur la présence d’une masse critique et
diversifiée d’entreprises et d’un important bassin de main-d’œuvre qualifiée et créative, la compétitivité de ses coûts
d’exploitation, ainsi que la présence d’incitatifs fiscaux avantageux. En raison de la concurrence mondiale accrue au
cours des dernières années, l’industrie des TIC du Québec a aujourd’hui besoin d’un second souffle.
L’urgence d’accroître la compétitivité du Québec appelle à une mobilisation du gouvernement du Québec et de
l’ensemble de l’industrie des TIC pour faire en sorte que le Grand Montréal puisse conserver son statut de pôle
d’innovation mondial et que d’autres régions d’importance, telles que la Grande région de Québec, se développent et
contribuent à la diversification de l’économie québécoise.
Pour prospérer, le Québec doit donc répondre adéquatement aux nouveaux défis auxquels fait face cette industrie. Pour
ce faire, le gouvernement du Québec doit tout d’abord doter la province d’une stratégie intégrée structurant le
développement de l’industrie des TIC. Des mesures efficaces et concertées couvrant les axes suivants devraient être
mises de l’avant dans le cadre de cette stratégie :
 Axe stratégique 1 : MAIN-D’ŒUVRE
 Arrimer la stratégie de création d’emplois et l’intégration au milieu du travail à la réalité de l’industrie des TIC;
 Améliorer la notoriété et l’attractivité des carrières en TIC auprès des jeunes ;
 Encourager le financement et la promotion des programmes d’enseignement en TIC.
 Axe stratégique 2 : INCITATIFS ET FINANCEMENT
 Assurer la compétitivité des incitatifs financiers et fiscaux visant l’industrie des TIC, notamment les crédits d’impôt
pour la production de titres multimédias, le développement des affaires électroniques, et la recherche et
développement ;
 Faciliter l’accès au financement et promouvoir l’investissement et l’innovation dans les entreprises des TIC.
 Axe stratégique 3 : ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES
 Soutenir les réseaux d’innovation et la commercialisation, notamment par les chantiers de la grappe des TIC ;
 Développer des infrastructures en TIC qui permettent d’établir un avantage compétitif pour l’industrie des TIC ;
 Soutenir la croissance des PME et favoriser les alliances avec les leaders mondiaux.
 Axe stratégique transversal : PROMOTION
 Positionner l’industrie des TIC du Québec comme un centre d’excellence mondialement reconnu.
La promotion permettra de maximiser les retombées économiques de la stratégie pour le développement des TIC au
Québec, autant en soutenant le rayonnement de l’industrie qu’en attirant des investissements.
2
Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
Introduction et signataires du mémoire
Miser sur les TIC pour assurer la prospérité du Québec
Dans la foulée de l’annonce publique, par M. Clément Gignac, Ministre du Développement économique, de
l’Innovation et de l’Exportation du Québec, du dépôt en 2010 d’une stratégie québécoise de développement
de l’industrie des technologies de l’information et des communications (TIC), Montréal International, de
concert avec PÔLE Québec Chaudière-Appalaches et TechnoMontréal, souhaitent sensibiliser le
gouvernement à l’urgence de renforcer l’attractivité et la compétitivité de l’industrie des TIC au Québec.
Le présent mémoire, rédigé par Montréal International en collaboration avec ses deux partenaires, présente
une analyse factuelle de la compétitivité de l’industrie des TIC au Québec, notamment dans le Grand
Montréal et dans la Grande région de Québec. Cette analyse conduit à une série de constats et de
recommandations à l’attention du gouvernement du Québec dans le but de renforcer le leadership
québécois dans l’industrie des TIC et d’en faire un pôle d’excellence mondialement reconnu.
Tel que présenté dans ce mémoire, le Québec dispose déjà de nombreux atouts et avantages stratégiques
dans l’industrie des TIC, se répercutant notamment par une croissance deux fois et demie plus forte du PIB
que dans l’ensemble de l’économie au cours des dix dernières années. La taille de cette industrie au
Québec en fait déjà un des pôles majeurs en Amérique du Nord qui se distingue tant par l’importance des
investissements étrangers que par la quantité d’entreprises multinationales qui viennent s’y implanter. C’est
enfin un moteur de création d’emplois et de productivité dont tous les secteurs de l’économie du Québec ont
grandement besoin pour favoriser leur compétitivité et soutenir leur relance au lendemain de la présente
crise économique mondiale.
C’est dans cet esprit que des recommandations ont été préparées, alignées sur plusieurs études et
intervenants phares du Québec et à l’international, afin de renforcer cette industrie clé pour la prospérité du
Québec à long terme.
M. Luc Lacharité
Président-directeur général
par intérim
Montréal International
3
M. Carl Viel
Président-directeur général
PÔLE Québec Chaudière-Appalaches
M. Martin Duchaîne
Directeur général
TechnoMontréal
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
Table des matières
Sommaire…………………………………..………….………...…………………...........................
2
Introduction et signataires du mémoire………….………...…………………...........................
3
Table des matières………………………………………………………………………...………….
4
Table des graphiques…...………………………………………………………………...………….
5
1. Les technologies de l’information et des communications (TIC) : un moteur de
croissance économique mondial….…………………………………………………………..
6
2. Des retombées économiques majeures à l’échelle du Québec, du Grand Montréal
et de la Grande région de Québec………………...………………..………………………....
9
3. Des organismes métropolitains au service de l’industrie des TIC au Québec :
Montréal International, Pôle Québec Chaudière-Appalaches et TechnoMontréal……
13
4. Une grappe riche et diversifiée, dotée d’une masse critique d’entreprises dans
cinq grands secteurs…………………………..………………………………………………...
16
5. Le cas des jeux numériques : un secteur catalysant la croissance de l’industrie
des TIC au Québec…..……………………………………………………………...……………
18
6. Survol statistique des principaux indicateurs de compétitivité et d’attractivité de
l’industrie des TIC au Québec…..…………………………………..………………………….
22
7. Constats sur la compétitivité et l’attractivité du Québec en TIC : l’urgence d’agir
pour que la province conserve son statut de leader à long terme…..............…………
27
8. Les incitatifs dans l’attraction d’entreprises en TIC : un rôle important et une
concurrence accrue sur la scène internationale………....…………………..…………….
29
9. Recommandations………………………………………………………………………………..
31
Annexe 1…………………………………………………………………………………………………
Annexe 2…………………………………………………………………………………………………
Annexe 3…………………………………………………………………………………………………
Annexe 4…………………………………………………………………………………………………
Annexe 5…………………………………………………………………………………………………
Annexe 6…………………………………………………………………………………………………
Annexe 7…………………………………………………………………………………………………
Annexe 8…………………………………………………………………………………………………
Annexe 9…………………………………………………………………………………………………
Annexe 10……………………………………………………………………………………………….
Annexe 11……………………………….………………………………………………………………
Annexe 12…………………………………………………………………………………………….....
Annexe 13…………………………………………………………………………………………….....
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
4
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
Table des graphiques
Graphique 1 : Indice de croissance du PIB (1997 = 100), Secteur des TIC et Canada…....
7
Graphique 2 : Indice de croissance du PIB (1997 = 100), Secteur des TIC et Québec…...
9
Graphique 3 : Croissance annuelle moyenne du PIB (prix de base, $ 2002), 1998-2008,
Principales industries du Québec …………………………………………………………………
10
Graphique 4 : Emploi en TIC, 2002-2008, RMR Montréal et PRV Québec….………………..
11
Graphique 5 : Concentration d'emplois en TIC, 2007, Top 20 des régions
métropolitaines d'Amérique du Nord.………………...………………..………………………....
11
Graphique 6 : Nombre d’emplois en développement par région………………………..……
19
Graphique 7 : Illustration du paysage de l’industrie des jeux numériques………………...
19
Graphique 8 : Emploi dans les principales grappes du logiciel de divertissement au
Canada, % du total (Été 2008)……………………………………………………………………….
21
5
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
1) Les technologies de l’information et des communications (TIC) : un moteur de croissance
économique mondial
L’importance économique des TIC
« Les TIC et l'Internet forment une infrastructure essentielle sur le plan économique (OCDE, 2008c).
Les effets bénéfiques des TIC sont amplifiés par leur utilisation dans l'ensemble de l'économie et de la société,
et par les innovations qu'elles induisent. Les investissements dans les TIC dynamisent la compétitivité et la
productivité au niveau des entreprises et au niveau agrégé, notamment lorsqu’elles sont associées à des
investissements dans les qualifications, le changement organisationnel (et la restructuration des branches),
l'innovation et la création de nouvelles entreprises (OCDE, 2003 ; Perspectives des technologies de l'information,
diverses éditions).
L'investissement dans les TIC contribue à l'accroissement global de l’intensité capitalistique, ce qui favorise
l’amélioration de la productivité du travail. Le progrès technologique dans la production de TIC pourrait contribuer à
une croissance plus rapide de la productivité multifactorielle dans le secteur producteur de TIC. Enfin et surtout, une plus
grande utilisation des TIC en dehors du secteur des TIC, dans l'ensemble de l'économie, aide les entreprises, ainsi
que les établissements publics et sociaux à améliorer leur efficience et à renforcer l'innovation, à développer
des nouveaux produits et services et à améliorer la croissance de la productivité multifactorielle. L'Internet est une
plate-forme de plus en plus importante pour une bonne partie de cette créativité et innovation. » (OCDE, L’impact de la
1
crise sur les TIC et leur rôle dans la relance de l’économie, Août 2009)
« Les TIC (commerce électronique, ERP, systèmes de commande, GPS…) et l’automatisation sont de puissants outils
de productivité et des leviers de croissance. » (Christian Roy, Associé, SECOR, « Réussir sur les marchés mondiaux
– Quelles sont les clés de l’internationalisation des entreprises », présentation dans le cadre du colloque « L’avenir des
entreprises québécoises dans le nouvel ordre économique mondial », Dialogues de la Caisse de dépôt et placement du
Québec, Montréal, 17 novembre 2009)
Les TIC au service de la relance économique
« Les TIC sont essentielles en période de restructuration, de reconfiguration des chaînes de valeur et de
nouvelles réglementations, ce qui pourrait conduire à une demande accrue de certains types de services de TIC
(logiciels, par exemple). » (OCDE, L’impact de la crise sur les TIC et leur rôle dans la relance de l’économie, Août 2009)
“The global economy is experiencing one of its most complex and comprehensive challenges in history. The recent credit
crisis has led to record unemployment and economic hardship in both developed and emerging countries. Focusing on
the transformational opportunities posed by the global economic turmoil, leaders from industry, government and civil
society attending the 2009 World Economic Forum Annual Meeting in Davos, Switzerland, agreed that information and
communications technologies (ICT) can play a vital role in the path way to an economic recovery. A digital
revolution can form the foundation of a sustainable global economy.” (World Economic Forum, ICT for Economic
Growth: A Dynamic Ecosystem Driving The Global Recovery, 2009)
Le poids des TIC dans l’économie mondiale
1
2

Le secteur des TIC représente plus de 8 % du PIB des entreprises de la zone OCDE et emploie plus de
15 millions de personnes. Les 250 premières entreprises du secteur des TIC concentrent près de 70
% de l’emploi total du secteur dans la zone OCDE.

Les compétences en matière de TIC constituent un important apport à la croissance et sont
2
largement présentes dans l’ensemble de l’économie . Dans les pays de l’OCDE, la part des métiers
spécialisés des TIC dans l’emploi total est supérieure à 4 % et croît rapidement, et celle des professions
à forte intensité d’utilisation de TIC dépasse 20 %.
Voir Annexe 1.
Voir Annexe 2.
6
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010

Les échanges mondiaux de produits des TIC ont connu une forte expansion et ont atteint 3 500 G$ US
en 2006, tandis que la part de la zone OCDE dans ces échanges n’a cessé de diminuer, pour se situer
à 56 %.

Sur la base du nombre d’emplois créés par le biais d’investissements directs étrangers (IDE) au niveau
mondial, le secteur des TIC se classait au deuxième rang en 2008, avec près de 90 000 postes
créés.

L’IDE lié aux TIC a atteint un niveau record dans la zone OCDE en 2007, mais a ensuite fortement
chuté en 2008 ; il pourrait redémarrer après 2009. En 2007, environ un cinquième de toutes les
fusions et acquisitions transnationales étaient liées aux TIC (170 G$ US). De plus en plus, la cible
et l’origine de ce type d’opération se situent dans les économies non membres de l’OCDE, notamment
dans les pays regroupés sous l’appellation BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

Dans les pays de l’OCDE, le secteur des TIC dépense environ deux fois et demie plus en R-D
(130 G$ US en prix de 2000) que celui de l’automobile et plus de trois fois plus que l’industrie
pharmaceutique. L’effectif de chercheurs dans l’industrie des TIC s’élève à près d’un million de
personnes, dont la moitié travaille aux États-Unis. Les priorités de recherche concernant les TIC sont
centrées sur la mise au point de technologies fondamentales pour les prochaines générations de
produits, mais, fait nouveau, les grands enjeux comme le changement climatique et les soins de santé
retiennent désormais aussi l’attention.
Le positionnement concurrentiel du Canada en TIC
Les forces

Un secteur générant un PIB de près de 60 G$ (2008). Ce dernier a crû de plus de 116 % en valeur
absolue de 1997 à 2008; soit trois fois de plus que l’économie canadienne dans son ensemble
(39 %) sur cette période. En moyenne, le secteur des TIC a enregistré une croissance de 7,3 % par
année entre 1997 et 2008 comparativement à 3,0 % pour l’ensemble de l’économie canadienne.
Graphique 1 : Indice de croissance du PIB (1997 = 100) Secteur des TIC et Canada
240
Secteur des TIC
220
Canada total
200
180
160
140
120
100
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
Sources : Industrie Canada et Institut de la statistique du Québec

e
Selon l’Economist Intelligence Unit, le Canada se classait en 2009 au 4 rang mondial (sur 66 pays)
en ce qui concerne la compétitivité de son industrie des TIC, en hausse de deux rangs par
rapport à 2008. Seuls les États-Unis, la Finlande et la Suède le devancent au classement.
7
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2009-2010
e

Le Canada occupait la 10 position (sur 134 pays) au classement 2008-2009 de l’INSEAD et du
World Economic Forum sur la propension d’un pays à utiliser les technologies de l’information, en
hausse de 3 rangs par rapport à 2007-2008. Le pays se classe relativement bien malgré le fait que
seulement 62 personnes sur 100 habitants sont abonnées au téléphone cellulaire, un niveau inférieur
au taux médian mondial.

Depuis le 3 trimestre de 2008, la croissance de la production réelle manufacturière en TIC au Canada
est négative. Cette chute demeure cependant inférieure à celle de l’ensemble du secteur
manufacturier canadien. Au cours de la même période, la production réelle de services en TIC a
évolué de façon similaire à l’ensemble du secteur des services au Canada, se rapprochant d’une
3
croissance nulle (0 %) .

Le nombre d’emplois reliés à la production de biens en TIC au Canada a chuté moins rapidement que
e
l’emploi total du secteur manufacturier depuis le 3 trimestre de 2008. Par ailleurs, l’emploi canadien
e
dans les services des TIC a augmenté depuis le 3 trimestre de 2008, contrairement au secteur des
4
services dans son ensemble .
e
Les défis

En 2008, la part des TIC dans le PIB canadien s’est élevée à 5 %, alors qu’elle n’était que de 4% en
2002. Cette même part a avoisiné les 8 % dans l’ensemble des pays de l’OCDE (dont 9 % aux ÉtatsUnis et 10 % en Finlande) en 2008 et était beaucoup plus élevée dans d’autres régions du monde. Elle
atteignait par exemple 20 % en Corée du Sud et 33 % à Singapour.

Au Canada et dans la zone OCDE, 4 % de l’emploi privé total se retrouve en TIC. Au Québec et dans
le Grand Montréal, ces proportions sont respectivement de 7 % et de 9 %. Elle s’élève cependant
à 10 % en Finlande, à 11 % en Corée du Sud et jusqu’à 27 % à Singapour.

Au cours de la période 2000-2006, les dépenses en R-D des principales entreprises en TIC du
Canada ont diminué d’environ 40 % en raison notamment des plus faibles investissements effectués
par les entreprises Celestica et Nortel. Les grandes entreprises basées à Taiwan, en Chine et en Corée
du Nord ont enregistré des hausses de plus de 300 % au cours de la même période. Les dépenses des
5
principales sociétés américaines ont, quant à elles, augmenté d’environ 40 % .
Sources : Economist Intelligence Unit, Resilience amid turmoil - Benchmarking IT industry competitiveness 2009,
Septembre 2009 ; IBM Global Business Services, Global Location Trends - Annual Report, Octobre 2009 ; Industrie
Canada, Profil du secteur canadien des TIC, Août 2009 ; INSEAD et World Economic Forum, The Global Information
Technology Report 2008–2009 - Mobility in a Networked World ; OCDE, L’impact de la crise sur les TIC et leur rôle dans
la relance de l’économie, Août 2009 ; OCDE, Perspectives des technologies de l'information de l'OCDE 2008 ; OCDE,
The impact of the crisis on ICT and ICT-related employment, Octobre 2009 ; United Nations, The Global Information
Society: A Statistical View, April 2008.
3
Voir Annexe 3.
Voir Annexe 3.
5
Voir Annexe 4.
4
8
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
2) Des retombées économiques majeures à l’échelle du Québec, du Grand Montréal et de la Grande
région de Québec
Les TIC : un important moteur de croissance économique et de productivité pour le Québec
 Les TIC représentent un des principaux secteurs de haute technologie au Québec avec plus de 170 000
6
7
emplois et plus de 7 300 établissements . Si l’on considère l’ensemble des professions en informatique
et en télécommunications présents dans tous les secteurs de l’économie du Québec, l’effectif total
avoisine alors les 200 000 emplois. Ces chiffres témoignent de l’importance des TIC pour
l’ensemble de l’économie.
 Un secteur générant un PIB de près de 13 G$ (2008), soit plus de 5 % du PIB du Québec et près de 22
% du PIB canadien en TIC. Ce dernier a crû de plus de 82 % en valeur absolue de 1997 à 2008; soit
deux fois et demie de plus que l’économie du Québec dans son ensemble (32 %). En moyenne, le
secteur des TIC a enregistré une croissance de 5,6 % par année entre 1997 et 2008 comparativement à
2,6 % pour l’ensemble de l’économie.
Graphique 2 : Indice de croissance du PIB (1997 = 100) Secteur des TIC et Québec
190
Secteur des TIC
180
Québec total
170
160
150
140
130
120
110
100
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Sources : Industrie Canada et Institut de la statistique du Québec
6
Le nombre d’emplois en TIC pour le Québec et le Grand Montréal (de même que le nombre d’entreprises pour la métropole
montréalaise) ont été calculés à partir de la liste suivante de codes SCIAN (Système de classification des industries de l’Amérique du
Nord), définie par Montréal International et s’inspirant de la méthodologie de Statistique Canada : 3333, 334, 3359, 4173, 4179, 5112,
517, 518, 5324, 5415, 6114, 8112. À noter que le groupe de travail Horace + regroupant des partenaires tels que l’Institut de la
statistique du Québec, le Ministère du Développement Économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec et Montréal
International développent actuellement un profil statistique sur les TIC visant notamment l’adoption d’une définition statistique commune
du secteur. Les données qui émaneront de ce profil permettront une analyse statistique plus fine et plus consensuelle des TIC.
7
Source : Statistique Canada, Structure des industries canadiennes no 61F0040XCB, décembre 2008.
9
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
 Les TIC constituent d’ailleurs le deuxième secteur industriel au Québec ayant enregistré la
croissance du PIB la plus rapide entre 1998 et 2008, dépassé seulement par le secteur de la
construction qui a été porté par une importante bulle immobilière et plus récemment, par d’importants
investissements en infrastructures.
Graphique 3 : Croissance annuelle moyenne du PIB (prix de base, $ 2002),
1998-2008, Principales industries du Québec
6%
5%
4%
3%
2%
1%
0%
Sources : Conference Board du Canada et Industrie Canada
 Plus important secteur d’attraction d’IDE au Québec. De 2005 à 2008, les TIC ont représenté plus de
60 % des IDE annoncés par Montréal International, avec un sommet avoisinant les 80 % en 2005.
 Premier secteur bénéficiaire d’investissements en capital de risque au Québec pour la période
2004-2008 avec près de 40 % des sommes totales investies.

Le secteur des TIC génère des solutions innovantes, personnalisées et efficaces de même que
d’importantes retombées économiques dans de nombreux secteurs cruciaux de l’économie
québécoise tels que la finance, le transport, l’énergie, le manufacturier, les services professionnels et
gouvernementaux, l’aéronautique, les sciences de la vie, etc.
Le Grand Montréal parmi les leaders nord-américains en TIC
 Près de 120 000 emplois au sein de plus de 5 000 entreprises privées, soit plus que dans l’ensemble
des autres grappes technologiques de la région.
 Près d’un emploi privé sur dix dans la métropole montréalaise se retrouve dans l’industrie des TIC.
 Près de 70 % des emplois de l’industrie des TIC au Québec se retrouvent dans le Grand Montréal.
 Depuis 2002, le niveau d’emploi en TIC au Québec et celui dans le Grand Montréal ont évolué selon les
mêmes tendances (voir graphique à la page suivante).
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Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
Graphique 4 : Emploi en TIC, 2002-2008
RMR Montréal et PRV Québec
190 000
180 000
170 000
Éclatement
bulle
Reprise
160 000
150 000
Ralentissement
économique
140 000
130 000
120 000
110 000
100 000
2002
2003
2004
2005
RMR - Montréal
2006
2007
2008
PRV - Québec
Note : La grappe des TIC est définie par une série de codes SCIAN : 3333, 334, 3359, 4173, 4179, 5112, 517, 518,
5324, 5415, 6114, 8112 ; Source : Statistique Canada ; Compilation : Montréal International.
e
 5 métropole du Top 20 nord-américain en ce qui à trait à la concentration d’emplois en TIC (2007),
devançant des centres d’excellence mondiaux tels que San Francisco, Toronto et Los Angeles (voir
graphique ci-dessous). Si l’on considère plutôt le nombre total d’emplois en TIC, le Grand Montréal se
e
classe au 11 rang avec une taille comparable à celle de la région de Seattle, siège de la société
Microsoft.
Graphique 5 : Concentration d'emplois en TIC*, 2007
Top 20 des régions métropolitaines d'Amérique du Nord
Washington
Boston
Seattle
Dallas
Montréal
San Francisco
Toronto
Minneapolis
San Diego
Atlanta
Phoenix
Los Angeles
Chicago
St-Louis
Philadelphie
Houston
New York
Détroit
Miami
Riverside
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%
7%
8%
9%
* Nombre d’emplois en haute technologie sur le nombre total d’emplois de la région ; Note : La grappe des TIC est
définie par une série de codes SCIAN : 3333, 334, 3359, 4173, 4179, 5112, 517, 518, 5324, 5415, 6114, 8112.
Source : Données américaines : Bureau of Labor Statistics ; Données canadiennes : Statistique Canada ; Compilation :
Montréal International.
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Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
 Le secteur des TI du Grand Montréal a bénéficié de 848 M$ en capital de risque entre 2004 et 2008,
représentant ainsi 82 % des fonds alloués aux TI au Québec et près de 20 % du total canadien. C’est
le premier secteur bénéficiaire d’investissements en capital de risque dans le Grand Montréal pour la
période 2004-2008 avec près de 45 % des sommes totales investies.
 Les TIC dans le Grand Montréal représentent une grappe riche et diversifiée, dotée d’une masse
critique d’entreprises dans cinq grands secteurs : fabrication, logiciels, services informatiques, services
de télécommunications, multimédia.
 Principaux leaders : Autodesk, Bell, Compuware, Dassault Systèmes, DMR/Fujitsu, Electronic Arts,
Ericsson, Groupe CGI, GFI, IBM, Morgan Stanley, Positron, Sanmina-SCI, SAP, SR Telecom, Ubisoft,
Eidos, Telus et Vidéotron.
 Secrétariat de la grappe : www.technomontreal.com
Les TIC, un secteur bien présent dans la Grande région de Québec

Près de 600 entreprises de la Grande région de Québec ont comme activité principale les TIC,
représentant près de 16 800 emplois, ce qui représente environ 10 % de l’effectif total en TIC au
Québec.

Le nombre d’emplois s’est accru en moyenne de 5,0 % entre 2006 et 2009 dans la Grande région de
Québec.

Le secteur des TI de la grande région de Québec a bénéficié de 30 M$ en capital de risque entre 2006
et 2008, représentant ainsi près de 6,3 % du total provincial et 1,5 % du total canadien en TI. C’est le
deuxième secteur bénéficiaire d’investissements en capital de risque dans la grande région de Québec
pour la période 2004-2008 avec près de 30 % des sommes totales investies.

Principaux leaders : Beenox, BCE, Cia, DMR/Fujitsu Conseil, CGi, Fortsum, Frima Studio, Groupe LGS,
Infoglobe, L-Ipse Service Conseil, Nordia, Nurun, Sarbakan, Systematix, Taleo, Technoconseil TC,
Telus Mobilité, Ubisoft et Vidéotron.
• Les régions de Montréal et de Québec
constituent les moteurs de l'économie
québécoise. Elles peuvent compter sur la
présence de nombreux leaders industriels en
TIC. Leurs activités ont des répercussions
positives sur l'ensemble du Québec.
Faits saillants
• Le Grand Montréal et la zone économique
Québec
Chaudière-Appalaches
combinés
représentent :
• 68 % du PIB du Québec;
• 62 % de la population du Québec;
• 63 % de la population active du Québec;
• 64 % de l’emploi total du Québec;
• 78 % de l'emploi total en TIC du Québec.
• Sources : Conference Board du Canada, Institut de la Statistique
du Québec, Pôle Québec Chaudière-Appalaches.
12
Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
3) Des organismes de développement économique métropolitains au service de l’industrie des TIC
au Québec : Montréal International, Pôle Québec Chaudières-Appalaches et TechnoMontréal
Montréal International et les TIC
Créé en 1996, Montréal International (MI) est un organisme sans but lucratif issu d’un partenariat
privé-public. Sa mission est de contribuer au développement économique du Montréal métropolitain et
d’accroître son rayonnement international. MI est financé par quelque 100 membres des secteurs privé et
institutionnel, les gouvernements du Canada et du Québec, la Communauté métropolitaine de Montréal,
ainsi que la Ville de Montréal.
Mandats :






Attirer les investissements étrangers ;
Accroître la présence d’organisations internationales ;
Faciliter l’établissement de la main-d’œuvre étrangère qualifiée ;
Stimuler le développement de l’innovation ;
Soutenir le développement des grappes métropolitaines (clusters) ;
Promouvoir l’environnement concurrentiel et international du Grand Montréal.
Concernant le mandat relatif à l’attraction d’investissements étrangers, la stratégie de prospection de MI est
fondée sur une approche mixte géographique et sectorielle, proactive et ciblée sur des entreprises
préqualifiées. Cette stratégie privilégie sept secteurs d’activité prioritaires, en accord avec les orientations de
la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) : aérospatiale, agroalimentaire, environnement,
nouveaux matériaux et nanotechnologies, sciences de la vie, transport et logistique, technologies de
l’information et des communications (TIC).
Depuis l’an 2000, MI a contribué à la réalisation de 450 projets d’IDE totalisant près de sept milliards de
dollars. Ces investissements ont permis la création ou le maintien de plus de 40 000 emplois. En 2008,
l’importance de l’industrie des TIC pour l’économie du Grand Montréal s’est confirmée de nouveau
puisque ce secteur représentait à lui seul 60 % des investissements auxquels MI a été associé. À
noter également que ce secteur représentait 32 % des dossiers de travailleurs spécialisés étrangers
traités par MI en 2008 en vertu de son mandat de mobilité internationale.
Ayant complété son mandat de constituer le secrétariat de la grappe des TIC du Grand Montréal, MI poursuit
sa collaboration, notamment en offrant des services professionnels et administratifs à TechnoMontréal ainsi
qu’un hébergement. De plus, MI appuie les efforts de la grappe pour sensibiliser les autorités
gouvernementales à l’importance d’instaurer et de maintenir des conditions propices à son développement,
l’appuie dans la réalisation de ses projets, en particulier ceux qui sont liés à l’innovation et soutien ses efforts
de positionnement et de rayonnement sur la scène internationale. Dans le cadre d’ententes de partenariat,
TechnoMontréal est également représentée au sein du conseil d’administration de MI (et vice versa) et siège
au Comité innovation de Montréal International (CiMI).
MI œuvre ainsi au maintien et au rehaussement de la synergie avec la grappe des TIC du Grand Montréal,
de façon à optimiser les échanges sur des préoccupations communes, notamment en matière d’innovation.
Pôle Québec Chaudière-Appalaches et les TIC
Créé en 2003, PÔLE est un organisme sans but lucratif qui a pour mission de catalyser les efforts de
développement économique dans des secteurs d'activités ciblés afin que la zone économique atteigne une
position compétitive sur la scène nationale et internationale. À titre d’agence de développement économique
régionale, PÔLE a pour mandats d’attirer les investissements étrangers, de supporter le développement des
marchés extérieurs et de soutenir la croissance des entreprises en s’appuyant sur les secteurs d’excellence
de la région. L’agence met en œuvre plusieurs initiatives et développe des approches stratégiques en
13
Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
matière d'innovation, de commercialisation, de développement de la main-d’œuvre et d'investissement. Les
principaux bailleurs de fonds de l’agence sont le gouvernement du Québec, la Ville de Québec et
Développement économique Canada.
Mandats :




Attirer les investissements étrangers et promouvoir la région sur la scène internationale ;
Offrir aux entreprises et intervenants régionaux un service d’intelligence économique et d’affaires de
qualité ;
Soutenir la croissance des entreprises afin qu’elles atteignent une position compétitive sur la scène
nationale et internationale ;
Mobiliser les entreprises des secteurs de pointe de l’économie régionale autour de projets
structurants pour ces industries.
Depuis les deux dernières années, PÔLE a consacré d’importants efforts pour soutenir activement plusieurs
domaines d’affaires notamment, en créant le Centre de l’industrie de l’optique-photonique, l’École nationale
en divertissement interactif, le Technopôle Défense et Sécurité et dernièrement, le Centre de l’industrie en
géospatial. De plus, des projets sont en cours d’élaboration dans les domaines de la télésanté et des arts
numériques.
La filière des Technologies appliquées de PÔLE prend appui sur des partenariats avec le Massachusetts
Institute of Technology (MIT) et s’inspire des meilleures pratiques de développement de l’industrie. Elle
travaille en étroite collaboration avec les milieux financiers, de la recherche et du secteur public en vue de
maximiser les retombées économiques pour la région. La filière appuie les efforts de promotion et
d’attraction d’investissements étrangers et est présente aux principales tables de concertation de la région.
TechnoMontréal, la grappe industrielle des TIC du Grand Montréal
Après avoir été créé et développée au sein de Montréal International de 2004 à 2007, la grappe des TIC du
Grand Montréal a été lancée et constituée en avril 2007 sous la bannière de TechnoMontréal. Elle est
également la seule agence de développement économique qui se consacre exclusivement à cette industrie
au Québec. La mobilisation et la concertation des principaux acteurs de l’industrie des TIC du Grand
Montréal ont permis la mise sur pied de grands chantiers pour assurer leur essor au Québec et leur
rayonnement international.
Le territoire du Grand Montréal comprend près de 70 % des emplois de l’industrie des TIC du Québec, ce
qui lui confère une masse critique dans cette industrie clé. Ainsi, les interventions de TechnoMontréal
comportent d’importantes retombées pour les autres régions du Québec, notamment par des collaborations
actives avec des agences, des entreprises, des institutions et des organismes tels que Montréal
International et Pôle Québec Chaudière-Appalaches.
TechnoMontréal est la seule grappe industrielle qui possède la taille nécessaire pour assurer un soutien
adapté à l’industrie des TIC, que ce soit pour l’accès au financement, la promotion de la main-d’œuvre, les
collaborations avec les institutions de recherche et d’enseignement ou encore pour les alliances stratégiques
avec les grandes entreprises et les multinationales du secteur. Cela est d’autant plus important que
8
l’industrie québécoise des TIC est fortement fragmentée, constituée d’environ 7 300 établissements (très
majoritairement des PME) qui bénéficient de façon très importante des ressources et synergies permises par
le regroupement au sein d’une grappe.
Par sa mission, TechnoMontréal rassemble les acteurs clés de la grappe des technologies de l’information
et des communications du Grand Montréal autour d’actions concertées pour accélérer et optimiser leur
compétitivité, leur croissance et leur rayonnement. Les champs d’actions stratégiques de TechnoMontréal
8
Statistique Canada, Structure des industries canadiennes no 61F0040XCB, décembre 2008.
14
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
visent la main-d’œuvre, la commercialisation, le financement et l’innovation en synergie avec les acteurs
publics et parapublics, sous le leadership d’entreprises et d’institutions phares.
Les partenaires de TechnoMontréal comptent DMR-Fujitsu, CGI, Ericsson, Bell, l’École de technologie
supérieure, l’École Polytechnique de Montréal, l’Université de Montréal, Deloitte, la Banque Royale du
Canada, Logiciels Radio IP, Irosoft, 8D Technologies, Sologlobe, Ubisoft, le Collège Bois-de-Boulogne et le
Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM).
TechnoMontréal est financée par la Communauté métropolitaine de Montréal, le gouvernement du Québec
et Développement économique Canada ainsi que par les milieux privés et institutionnels.
Chantiers de TechnoMontréal
TechnoMontréal offre un soutien direct aux leaders de l’industrie des TIC du Grand Montréal dans leurs
enjeux stratégiques en partenariat avec les intervenants de la Grappe et avec le soutien des trois paliers de
gouvernement au sein des chantiers suivants :

Promotion et main-d’œuvre : promotion de l'industrie et carrières des TIC auprès des étudiants et
du grand public, recrutement, réseautage et soutien aux entreprises dans leurs activités stratégiques
de main-d’œuvre.

Innovation et créativité : facilite les partenariats pour le développement, le transfert et la
valorisation de technologies dans le cadre de projets structurants et fait la promotion du Grand
Montréal comme pôle international d’innovation et de créativité.

Financement : facilite l’accès aux principales sources de financement locales et internationales,
soutien à la croissance et à la gestion d’entreprises innovantes.

Commercialisation : soutien au développement d’affaires, à la conclusion d’alliances stratégiques,
soutien et coaching à l’exportation, accès aux réseaux d’affaires internationaux et aux vitrines
technologiques.
15
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
4) Une grappe riche et diversifiée, dotée d’une masse critique d’entreprises dans cinq grands
9
secteurs
Logiciels
La majorité des entreprises de ce secteur, généralement des PME, sont établies dans la région de Montréal.
L'industrie québécoise est principalement active dans le développement de logiciels d'applications verticales
(pour desservir l'ensemble des besoins d'une organisation, de la gestion de projets ou de vie de produits) et
génériques (répondant aux besoins de plusieurs clients, comme le traitement de texte, les tableurs, la
comptabilité).
Les exportations comptent pour plus de 50 % des revenus de l'industrie du logiciel.
Quelques leaders : 8D Technologies, Dassault Systèmes, Druide informatique, Irosoft, Logibec, nStein,
SAP, Sologlobe et Technologies 20-20.
Services informatiques
Par services informatiques, on entend les services d'intégration et de sous-traitance dans les créneaux
suivants :
 Gestion intégrée des ressources ;
 Affaires électroniques ;
 Gestion de la relation clientèle ;
 Sécurité informatique ;
 Gestion des connaissances; et
 Gestion de la chaîne logistique.
Quelques leaders : Accenture, Canon, CGI, Compuware, DMR Conseil et IBM.
Télécommunications
On peut les répartir les entreprises du secteur des services de télécommunications en cinq créneaux :
 Fournisseurs de services de téléphonie ;
 Télédistributeurs et câblodistributeurs ;
 Fournisseurs d'accès Internet ;
 Entreprises de câblage structuré ;
 Fournisseurs de services de télécommunications connexes.
Ce secteur réalise à lui seul près de 50 % des exportations de l'ensemble de l'industrie des technologies de
l'information et des télécommunications au Québec.
Les entreprises de télécommunications sont regroupées pour la plupart dans la région de Montréal.
Quelques leaders : Allstream, Bell Canada Entreprises, Ericsson, Oricom, Radio IP, Telus et Vidéotron.
9
Dans cette section, nous ne présentons pas de données spécifiques sur le nombre d’emplois ou d’entreprises par secteur. Tel
qu’indiqué à la note de bas de page 6 à la page 9, le développement du profil statistique sur les TIC par le groupe de travail Horace +
devrait permettre une analyse statistique plus fine et plus consensuelle de l’industrie, notamment par sous-secteur.
16
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
Multimédia
L’industrie du multimédia au Québec est composée des secteurs suivants :
 Services/médias numériques interactifs (jeux électroniques, solutions numériques interactives,
applications spécialisées pour les affaires, la santé, l’éducation);
 Audiovisuel et son numérique;
 Arts numériques.
Quelques leaders : A2M, Autodesk, Beenox, Eidos, Electronic Arts, Kutoka, Oboro et Ubisoft.
Le secteur des jeux numériques constitue la pierre angulaire de l’industrie du multimédia du Québec. Ce
secteur a enregistré une forte croissance dans les dernières années, en raison notamment du nombre accru
d’investissements étrangers, et a permis à la grappe des TIC du Québec (et du Grand Montréal) de
performer en Amérique du Nord et sur la scène internationale, comme en témoignent les résultats présentés
à la section suivante.
Fabrication
Le secteur de la fabrication repose sur quatre sous-secteurs :

Équipements informatiques
Le Québec excelle dans plusieurs niches de fabrication de systèmes informatiques de pointe, que ce soit
dans les simulateurs ou dans la modélisation et le design de systèmes de haut niveau.
Quelques leaders : CAE, GGI-International et Mechtronix Systems.

Optique, photonique et laser
Le Québec est, entre autres, un acteur de tout premier plan dans les marchés liés aux applications de la
photonique, qu'il s'agisse d'instrumentation (tests et mesures, analytique), d'imagerie, de systèmes de
vision, de communications optiques ou de fibres optiques de haute performance.
Quelques leaders : Avensys, Creaform, EXFO, StockerYale et TeraXion

Microélectronique
Les entreprises de microélectronique sont présentes dans les domaines de la conception de circuits, de la
fabrication de composants électroniques, de l'assemblage de composants électroniques ainsi que dans la
fabrication de logiciels de conception, de produits chimiques et d'équipements de production et de test.
La microélectronique représente près de 60 % du volume d'affaires du secteur canadien des technologies
de l'information et des communications (TIC).
Quelques leaders : Averna, CMC Électronique, DALSA Semiconducteur, IBM Canada et Wavesat.

Équipements de télécommunications
Les principaux sous-secteurs de la fabrication d'équipement de télécommunications sont : le filaire, le sans
fil et les systèmes et logiciels de télécommunications.
Quelques leaders : Advantech AMT, Ericsson et SR Telecom.
Sources : Investissement Québec, Ministère du Développement Économique, de l’Innovation et de l’Exportation du
Québec (MDEIE) et TechnoMontréal.
17
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
5) Le cas des jeux numériques : un secteur catalysant la croissance de l’industrie des TIC au Québec
Bien que le présent mémoire porte sur l’ensemble de l’industrie des TIC et vise à encourager le gouvernement
du Québec à se doter d’une stratégie intégrée structurant le développement de cette grappe, nous désirons
présenter de façon particulière le cas des jeux numériques.
La présentation de ce secteur spécifique en pleine croissance vise à démontrer de nouveau l’importance de l’industrie
des TIC et de ses créneaux d’avenir pour le développement économique et le rayonnement international du Québec, du
Grand Montréal et de la Grande région de Québec. Le secteur des jeux numériques représente plus de 4 % des emplois
en TIC au Québec. Selon Investissement Québec, le jeu électronique au Québec a enregistré la plus forte croissance
10
en Amérique du Nord avec un taux de croissance de 200 % depuis 2004 . Selon TECHNOCompétences, la
croissance globale de l’emploi de l’industrie du jeu électronique devrait être de 14 % entre juin 2009 et juin 2010 et de
11.
10 % entre juin 2010 et juin 2011
La présentation du secteur des jeux numériques vise également à démontrer l’urgence pour le gouvernement du
Québec de contrer la montée de la concurrence canadienne et américaine en TIC et de renforcer notre leadership dans
cette industrie.
Dans un souci d’uniformité, les grandes métropoles des six États et provinces nord-américains de comparaison
considérées dans la deuxième partie de cette section sont celles qui font l’objet du survol statistique des principaux
indicateurs d’attractivité en TIC à la section 6.
À l’échelle mondiale
12
L’industrie du jeu interactif fait actuellement face à d’importantes mutations qui créent à la fois des défis et
des opportunités pour les entreprises du secteur, à l’échelle mondiale. La croissance soutenue du marché
international – attribuable en grande partie à la diversité grandissante des types de jeux, à l’apparition de
nouvelles plateformes et à l’élargissement significatif de la base de consommateurs – crée un potentiel
immense pour les entreprises québécoises, mais exacerbe, à travers le globe, la concurrence des
régions qui veulent se positionner comme pôles d’activités, afin d’y attirer et d’y retenir ressources
humaines, ressources financières et entreprises.
Avec 6 000 emplois, dont environ 4 400 en développement, le Québec, grâce essentiellement à son bassin
de main-d’œuvre qualifiée et à une politique d’aide stratégique, a réussi en quelques années seulement à
se classer parmi les régions les plus importantes du secteur dans le monde (voir graphique 6 à la
page suivante). Selon les plus récentes estimations des organisateurs du Sommet international du jeu de
Montréal, l’effectif total dans le Grand Montréal aurait atteint 7 000 travailleurs à l’automne 2009, confirmant
ainsi les perspectives de forte croissance du secteur.
La structure de l’industrie québécoise procure également un positionnement de choix, les entreprises
étant présentes à la fois dans le développement de jeux pour consoles, pour plateformes mobiles et en
ligne, ainsi que dans des domaines « périphériques » tels que les tests, l’assurance qualité, la localisation,
etc. La présence de fournisseurs de technologie (outils, middleware) spécialisés dans le jeu interactif
complète le portrait d’une industrie québécoise diversifiée, qui compte quelques grands leaders
internationaux et qui est bien positionnée pour se tailler une place de choix sur un marché
international en forte croissance.
10
Investissement Québec, Le jeu électronique au Québec – Une industrie à succès.
TECHNOCompétences, L’emploi dans l’industrie du jeu électronique au Québec en 2009 – Un portrait sommaire de la situation, Août
2009.
12
Texte et graphiques tirés des documents suivants : Étude de positionnement de l’industrie du jeu interactif du Québec publié par
l’Alliance numérique en Novembre 2008 et Ontario 2012 : Stimuler la croissance de l’industrie ontarienne des jeux numériques, publié
par SECOR Consulting en Août 2008.
11
18
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
Graphique 6 : Nombre d’emplois en développement par région
L’attrait du marché en croissance, conjugué à la baisse des barrières à l’entrée et à l’arrivée de technologies
plus simples et moins coûteuses pour les développeurs de jeux, a mené de nombreuses régions à travers le
monde à s’intéresser à cette industrie florissante.
En effet, non seulement les régions « matures », actives dans l’industrie depuis plusieurs années, tentent de
maintenir ou d’améliorer leur positionnement, mais depuis quelques temps, des régions émergentes tentent
de se positionner agressivement pour tirer profit de cette croissance en mettant en place des mesures
incitatives attrayantes pour les entreprises du secteur.
La majorité des régions capitalisent notamment sur des mesures incitatives touchant au financement des
projets et des entreprises, à l’éducation et à la formation, au soutien à la recherche et au développement
(R-D) et à la visibilité des entreprises.
Graphique 7 : Illustration du paysage de l’industrie des jeux numériques
Source : SECOR Consulting, Ontario 2012 : Stimuler la croissance de l’industrie ontarienne des jeux numériques, Août
2008
À l’échelle nord-américaine
Tel qu’illustré à la page 16, les États américains de la Californie et de Washington ainsi que la
Colombie-Britannique et le Québec peuvent compter sur le plus grand nombre d’emplois en développement
de jeux vidéo en Amérique du Nord. Outre ces grands joueurs bien établis, l’Alberta, le Manitoba et l’Ontario
19
Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
tentent également aujourd’hui de se tailler une place de choix sur la scène nord-américaine. Les
gouvernements respectifs de ces provinces ont mis en place au cours des dernières années des
programmes incitatifs très compétitifs afin d’attirer des entreprises étrangères prestigieuses et bâtir
une industrie locale solide.
ÉTATS-UNIS
Californie
La Californie est le principal employeur de l’industrie informatique et des jeux vidéo des États-Unis, avec
environ 40 % du total des emplois de l'industrie au niveau national. La croissance de l’industrie informatique
et des jeux vidéo de la Californie se chiffrait à 12,3 % en 2006, près de trois fois plus que la croissance
globale de l’État. La contribution de l’industrie à l’économie de la Californie était évaluée à 1,7 G$ US en
2006. (Source : Entertainment Software Association)
Washington
L'État de Washington peut compter sur l’une des plus grandes concentrations de développeurs en médias
interactifs au monde. L'État de Washington est le foyer de plus de 150 entreprises et divisions consacrées à
l'industrie des médias interactifs. En 2006, ces sociétés et divisions employaient plus de 15 000 salariés
dans l'État de Washington. Deux des trois plus grands fabricants de consoles et de jeux au monde se
retrouvent dans la région de Puget Sound : Microsoft et Nintendo. Dans l'État de Washington, il est possible
d’avoir accès à des entreprises qui génèrent différents types de médias interactifs (console, pc et
portable) et à quatre des plus grands opérateurs mobiles aux États-Unis (AT&T, Sprint / Nextel, T-Mobile et
Alltel). (Source : enterprise Seattles)
CANADA
Alberta
On trouve à Edmonton de nombreux chefs de file de l’industrie des jeux, dont BioWare (aujourd’hui rattaché
à Electronic Arts), une entreprise de renommée mondiale dans le secteur du divertissement électronique, et
XGen, qui conçoit et édite des jeux au format Flash. L’Alberta compte également des entreprises et des
instituts de recherche qui ont fait leurs preuves dans le domaine des jeux sérieux (Source : Investir au
Canada).
Colombie-Britannique
Forte de plus de 1 000 entreprises employant quelque 15 000 personnes et réalisant un chiffre d’affaires
annuel dépassant 2 G$, l’industrie des médias et des jeux numériques de cette région compte parmi les plus
dynamiques de la planète. Vancouver est un important centre de création de jeux vidéo de pointe, attirant
des chefs de file comme Electronic Arts, Radical Entertainment (acquise par Activision Blizzard) et Relic
Entertainment (qui appartient aujourd’hui à THQ Inc.). (Source : Investir au Canada)
Manitoba
Le technopôle des médias numériques de Winnipeg est en pleine croissance. On y dénombre environ 125
entreprises spécialisées dans les jeux et les médias numériques interactifs. Ces trois dernières années, le
chiffre d’affaires de l’industrie manitobaine du jeu vidéo s’est accru de 850 %. Cela tient d’une part des
mesures incitatives, tel le « Crédit d’impôt pour les médias numériques interactifs du Manitoba » (crédit
d’impôt remboursable portant sur 40 % des dépenses déductibles associées à la production de médias
numériques) et, d’autre part, au financement disponible dans le cadre d’un fonds sectoriel spécialisé.
L’industrie bénéficie également de la présence de pépinières d’entreprises comme Fortune Cat Games
Studio et l’Eureka Project animé par Smartpark, un parc de recherche technologique rattaché à l’Université
du Manitoba. (Source : Investir au Canada)
Ontario
L’industrie du logiciel de divertissement en Ontario compterait sur un effectif de près de 2 000 travailleurs
dont 850 concepteurs de jeux numériques. L’industrie ontarienne des médias numériques génère
20
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
annuellement des revenus de plus d’un milliard de dollars, incitant des chefs de file mondiaux comme
Capcom ou Koei à y investir. Grâce à une politique de crédits d’impôt pour R-D et d’incitatifs à la production
de médias numériques, les entreprises peuvent y bénéficier d’une réduction des coûts de production de plus
de 60 %. Dans son dernier budget provincial du 26 mars 2009, le gouvernement de l’Ontario a présenté son
nouveau crédit d’impôt pour les médias interactifs numériques correspondant à 40 % des dépenses de
main-d’œuvre ontarienne admissibles et des dépenses de commercialisation et de distribution admissibles.
Ce nouvel incitatif et le programme d’aide lié au Fonds pour les emplois dans les secteurs émergents d’une
13
valeur de 1,5 G$ ont contribué à l’établissement prochain d’un studio de développement d’Ubisoft à
Toronto au début du mois de juillet 2009. Le gouvernement de l’Ontario et Ubisoft investiront respectivement
263 M$ (328 750 $ par emploi créé) et plus de 500 M$ dans la compagnie sur dix ans. L’entreprise entend
créer 800 emplois hautement qualifiés au cours de cette même période. (Sources : Association canadienne
du logiciel de divertissement, Investir au Canada, SECOR)
Québec
Le Québec se classe déjà parmi les régions les plus attrayantes au monde pour la création d’entreprises de
développement de jeux et pour celles qui veulent étendre leurs activités. Ce secteur a connu une croissance
fulgurante depuis cinq ans et on y retrouve des entreprises de pointe telles qu’Ubisoft, Eidos Interactive,
Electronic Arts et Activision. Plusieurs studios de production indépendants situés au Québec ont également
le vent en poupe tels Articifial Mind & Movement, Sarbakan et Frima Studio pour ne citer que quelques
exemples.
L’afflux d’investissements étrangers a permis au Grand Montréal de devenir rapidement l’un des principaux
centres d’excellence de développement de jeu vidéo au monde. La métropole peut compter sur un effectif
d’environ 5 000 travailleurs. La Grande région de Québec fait également bonne figure. Elle constitue le
deuxième pôle de développement de jeux vidéo en importance au Québec avec près de 1 000 emplois. On y
retrouve, entre autres, le studio de développement Beenox à l’origine des jeux Guitar Hero® Smash Hits et
James Bond Quantum of Solace.
L’attractivité générale du Québec n’est certes pas étrangère au rôle de précurseur que le gouvernement a
joué dans le secteur en instaurant en 1996 un programme très avantageux de crédits d’impôts visant à
rembourser jusqu’à 37,5 % des frais de personnel associés à la production multimédia. (Sources : Investir
au Canada et Alliance numérique)
Graphique 8 : Emploi dans les principales grappes du logiciel de divertissement au Canada, % du
total (Été 2008)
Toronto
9%
Vancouver
42%
Autres
13%
Québec 4%
Montréal
32%
Source : Association canadienne du logiciel de divertissement (mars 2009 http://www.theesa.ca/french/documents/ResearchReport09fr.pdf)
13
Voir Annexe 5.
21
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
6) Survol statistique des principaux indicateurs de compétitivité et d’attractivité de l’industrie des TIC au Québec
Fait saillant
• Sur les plans démographique et économique, le Grand
Montréal affiche une performance faible et en perte de vitesse. La
Grande région de Québec fait un peu mieux mais demeure
néanmoins à la traîne des villes nord-américaines comparées cidessous.
Démographie et économie
Edmonton Los Angeles
Population totale (M), 2008
Variation, 2004-2008 (TCAC(2) en %)
Indicateur global Économie(3)
Variation PIB réel(4), Canada (2004-2008) et Etats-Unis (2002-2006) (TCAC en %)
Montréal
Valeur
Rang(1)
3,73
4 sur 8
0,8
6 sur 8
Québec
Valeur
Rang
0,74
8 sur 8
0,9
5 sur 8
1,11
2,4
17,79
0,6
B
C
C
7 sur 7
C
4,1
4,1
1,5
8 sur 8
2,3
Seattle
Toronto Vancouver Winnipeg
4,09
1,4
5,61
1,8
2,31
1,5
0,72
0,6
6 sur 7
B
C
B
n/d
6 sur 8
(ex
3,4
2,3
3,0
3,2
Notes :
(1) Pour chacun des indicateurs présentés, le rang de Montréal a été déterminé en considérant uniquement les régions métropolitaines pour lesquelles une donnée était disponible.
(2) TCAC : Taux de croissance annuel composé.
(3) Notes attribuées par le Conference Board du Canada. L'indicateur global a été estimé à partir de 12 indicateurs économiques. Pour plus d'informations, veuillez consulter l'Annexe 6 ou l'étude
complète commandée par le Calgary Economic Development (Mai 2009) : http://www.calgaryeconomicdevelopment.com/files/CED%20reports/CBOCreport_May2009.pdf.
(4) Données canadiennes : prix de base - $ CAN 2002, Données américaines : $ US 2001.
Sources : Données canadiennes : Conference Board du Canada; Données américaines : U.S. Census Bureau, Bureau of Economic Analysis.
22
Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
Faits saillants
2009-2010
• En matière de main-d’œuvre, la performance du Québec est dans l’ensemble
plutôt bonne. La région métropolitaine de Montréal produit notamment le plus
de diplômés universitaires au Canada.
• Toutefois, les pressions démographiques, le faible taux de diplomation
universitaire ainsi que la diminution des effectifs scolaires dans les disciplines
reliés aux TIC créent une certaine raréfaction de la main-d'oeuvre spécialisée
au Québec.
Main-d'œuvre
Edmonton Los Angeles
Indicateur global Attractivité de la main-d'œuvre(1)
Montréal
Valeur
Rang
C
5 sur 7
Québec
Valeur
Rang
C
3 sur 7
C
D
Part des baccalauréats dans la population totale de 25-64 ans (%), 2006
n/d
20,4
16,7
6 sur 6
24,3
Part des diplômes supérieurs dans la population totale de 25-64 ans (%), 2006
n/d
10,1
9,8
5 sur 6
Étudiants universitaires, 2006(2)
Variation, 2002-2006 (TCAC en %)
n/d
n/d
n/d
n/d
159 090
1,4
Diplômes universitaires, 2006(2)
Variation, 2002-2006 (TCAC en %)
n/d
n/d
n/d
n/d
Emploi ('000, par code SCIAN), 2007(4)
334-Fabrication de produits informatiques et électroniques
Variation, 2003-2007 (TCAC en %)
5112-Éditeurs de logiciels
Variation, 2003-2007 (TCAC en %)
518-Fournisseurs de services Internet
Variation, 2003-2007 (TCAC en %)
5415-Conception de systèmes informatiques et services connexe
Variation, 2003-2007 (TCAC en %)
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
Concentration d'emplois en TIC (%), 2007(5)
n/d
Seattle
Toronto Vancouver Winnipeg
D
B
C
n/d
2 sur 6
24,9
20,8
19,4
n/d
4,7
6 sur 6
13,0
12,9
11,3
n/d
1 sur 4
3 sur 3
35 614(3)
n/d
4 sur 4
n/d
n/d
n/d
149 313
5,2
67 698
2,7
n/d
n/d
46 152
3,8
1 sur 4
3 sur 3
3 310(3)
n/d
4 sur 4
n/d
n/d
n/d
31 209
6,7
16 218
4,3
n/d
n/d
95,9
-1,5
10,0
2,7
8,2
-15,6
45,0
1,6
14,9
-5,1
2,9
-2,4
3,8
n/d
49,4
6,4
4 sur 6
3 sur 6
4 sur 5
4 sur 5
3 sur 4
n/d
2 sur 5
2 sur 5
2,2
-29,6
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
6 sur 6
6 sur 6
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
16,1
-0,3
46,5
6,5
n/d
n/d
24,0
12,3
26,5
-9,3
0,6
-24,0
4,9
9,6
68,8
-4,2
5,7
-9,0
3,5
13,6
2,4
48,0
24,6
3,2
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
4,5
6,7
2 sur 5
0,6
5 sur 5
7,5
6,4
n/d
n/d
Notes :
(1) Notes attribuées par le Conference Board du Canada. L'indicateur global a été estimé à partir de 12 indicateurs sur la main-d'oeuvre. Pour plus d'informations, veuillez consulter l'Annexe 6 ou
l'étude complète commandée par le Calgary Economic Development (Mai 2009) : http://www.calgaryeconomicdevelopment.com/files/CED%20reports/CBOCreport_May2009.pdf.
(2) Les ratios utilisés pour estimer l’effectif universitaire et le nombre de diplômés des établissements se retrouvant partiellement dans la région métropolitaine de Montréal en 2006 sont les
suivants : 70 % pour l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), 55 % pour la Télé-université (TÉLUQ), 50 % pour l’École nationale d’administration publique (ENAP) et 10 % pour l’Université
(3) Les données pour la Grande région de Québec ne comprennent que les étudiants universitaires de l'Université Laval.
(4) Sélection de codes SCIAN composant la grappe des TIC du Grand Montréal.
(5) Le nombre d'emplois en TIC (basés sur une liste de 12 codes SCIAN) sur le nombre total d'emplois de la région.
Sources : Données canadiennes : Conference Board du Canada, Pôle Québec Chaudière-Appalaches, Statistique Canada; Données américaines : American Community Survey, Bureau of Labor Statistics
Data et Conference Board du Canada.
23
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
Faits saillants
2009-2010
• Sur le plan de l’innovation, le Grand Montréal et la Grande région de Québec
se démarquent notamment par la présence de grappes de haute de technologie
bien structurées ainsi que par une forte concentration d’emplois en haute
technologie.
• Toutefois, la diminution des fonds alloués à la recherche universitaire, du capital
de risque accordé aux entreprises technologiques et de la création locale de
propriété intellectuelle dans les dernières années démontrent que le Québec
perd du terrain sur ses concurrents canadiens et américains.
Innovation
Edmonton Los Angeles
Indicateur global Innovation(1)
Montréal
Valeur
Rang
C
3 sur 6
Québec
Valeur
Rang
C
5 sur 6
C
n/d
Fonds dédiés à la recherche universitaire (en milliers de dollars), 2008(2)
Variation, 2004-2008 (TCAC en %)
n/d
n/d
n/d
n/d
1 044 799
-2,3
1 sur 3
3 sur 3
n/d
n/d
Inventions brevetées, 2003-2007 (Total)
Variation, 2003-2007(TCAC en %)
n/d
n/d
28 135
-1,7
2 515
-2,1
4 sur 5
5 sur 5
Propriété intellectuelle (Tous titulaires), 2003-2007 (Total)
Variation, 2003-2007(TCAC en %)
n/d
n/d
21 836
-1,4
3 722
-7,9
Capital de risque en TIC (M$ CAN), 2008
Variation, 2004-2008 (TCAC en %)
13,4
42,0
1 741,0
4,5
139,9
-6,8
Seattle
Toronto Vancouver Winnipeg
n/d
B
C
D
n/d
n/d
n/d
n/d
928 897
8,0
558 705
7,3
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
n/d
11 827
11,6
4 443
2,4
1 938
1,9
n/d
n/d
3 sur 5
5 sur 5
n/d
n/d
n/d
n/d
9 551
13,0
2 879
-2,9
1 416
-3,7
n/d
n/d
4 sur 7
5 sur 7
4,7
-26,5
7 sur 7
7 sur 7
12 072,0
69,5
176,8
-9,8
105,1
4,33
n/d
n/d
Notes :
(1) Notes attribuées par le Conference Board du Canada. L'indicateur global a été estimé à partir de 4 indicateurs sur l'innovation. Pour plus d'informations, veuillez consulter l'Annexe 7 ou l'étude
complète réalisée par le Conference Board du Canada (Décembre 2007) : http://www.conferenceboard.ca/documents.aspx?did=2351.
(2) Dans le cas de l’INRS, de l’ÉNAP et de la TÉLUQ seules les données relatives à leurs activités dans le Grand Montréal ont été prises en considération. Les ratios utilisés pour ces établissements se
retrouvant partiellement dans la région métropolitaine de Montréal sont de 70 % pour l’INRS et de 50 % pour l’ENAP et 55 % pour la TÉLUQ.
Sources : Conference Board du Canada, Statistique Canada, Thomson Financial et United States Patents and Trademark Office (données compilées par l'Observatoire des sciences et des technologies).
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
Fait saillant
2009-2010
• Le coût d’exploiter une entreprise technologique constitue un
avantage distinctif clé du Québec. C’est atout est d’autant plus essentiel
dans un contexte de ralentissement économique, au cours duquel les
entreprises cherchent à maintenir leur rentabilité.
Coûts
Edmonton Los Angeles
Montréal
Valeur
Rang
Québec
Valeur
Rang
Seattle
Toronto Vancouver Winnipeg
Coûts totaux d'exploitation d'une entreprise, Logiciels de pointe (Indice :
Montréal = 100), 2008(1)
101,9
128,9
100,0
2 sur 8
92,8
1 sur 8
131,7
106,6
107,7
100,8
Coûts totaux d'exploitation d'une entreprise, Développement de contenu
Web et multimédia (Indice : Montréal = 100), 2008(1)
103,7
127,5
100,0
2 sur 8
90,7
1 sur 8
130,6
108,3
109,7
102,8
46 548
77 068
54 941
58 871
95 188
68 349
44 837
75 211
53 164
3 sur 8
3 sur 8
3 sur 8
42 820
72 087
50 890
1 sur 8
1 sur 8
1 sur 8
58 680
92 921
69 062
47 201
79 037
55 925
49 465
81 821
58 329
42 871
72 151
50 926
n/d
129,0
100,0
1 sur 5
n/d
n/d
104,7
104,4
102,2
n/d
Salaires annuels moyens ($ US), par profession, 2009(1)
Graphic artist
Software developer
Video game tester
Coût de la vie (Indice : Montréal = 100), 2009
Notes :
(1) Taux de change utilisé : 1 $ US = 1,2062 $ CAN (Banque du Canada : moyenne janvier-juin 2009).
Sources : Economic Research Institute, Inc. , KPMG et Mercer Human Resource Consulting.
25
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
Fait saillant
2009-2010
• Malgré l’avantage-coût du Québec, certaines provinces canadiennes, dont
notamment l’Ontario, ont mis en place au cours de dernières années des crédits
d’impôt des plus concurrentiels, notamment au niveau des jeux numériques.
Conséquemment, l’avantage-coût du Québec n’est plus ce qu’il était.
Fiscalité
Edmonton Los Angeles
Montréal
Valeur
Rang
4 sur 8 (ex
30,9
aequo)
Québec
Valeur
Rang
4 sur 8
30,9
(ex
Taux d'imposition corporatif des sociétés non manufacturières (%)(1)
29,0
40,75
Crédit d'impôt à la R-D (%)(2)
28,0
15,0
34,0
2 sur 8 (ex
aequo)
34,0
Crédit d'impôt spéciifique aux jeux numériques (%)(3)
n/d
n/d
37,5
3 sur 4 (ex
aequo)
37,5
Seattle
Toronto Vancouver Winnipeg
35,0
33,0
30,0
31,0
2 sur 8
(ex
aequo)
Calcul
détaillé :
voir
23,6
28,0
36,0
3 sur 4
(ex
n/d
40,0
n/d
40,0
Notes :
(1) Les taux présentés sont ceux des États américains ou des provinces canadiennes englobant ces régions métropolitaines.
(2) Canada : Programme de la recherche scientifique et du développement expérimental du Canada (Grande société canadienne ou sous contrôle étranger). Dans le calcul du taux de crédit combiné,
le taux du crédit d'impôt provincial (remboursable en Alberta et au Québec) est porté en réduction de celui du crédit d'impôt fédéral. Un crédit d'impôt de l'Ontario pour la recherche et le
développement (4,5 %) est entré en vigueur en janvier 2009. Un crédit d'impôt à l'innovation de l'Ontario de 10 % s'applique aux petites sociétés publiques ou sous contrôle étranger. Au Québec,
seuls les salaires relatifs à la R-D donnent droit aux crédits d'impôt à la R-D; les dépenses relatives aux matériaux, à l'équipement, de même que les frais généraux, n'y donnent pas droit.
Californie : California's Research and Development (R&D) Credit: the California R&D Credit reduces income or franchise tax. You qualify for the credit if you paid or incurred qualified research expenses
while conducting qualified research in California. You receive 15 percent of the excess of current year research expenditures over a computed base amount (minimum of 50 percent of current year
research expenses) . http://www.ftb.ca.gov/forms/misc/1082.pdf.
État de Washington : High Technology Business Tax Incentives: research and development spending: means qualified research and development expenditures plus 80 percent of amounts paid to a
person other than a public educational or research institution to conduct qualified research and development. http://dor.wa.gov/docs/Pubs/ExciseTax/IncentProgs/HighTechBusTaxIncent.pdf.
3) Québec : Crédit d'impôt remboursable pour la production de titres multimédias : dépenses de main-d'œuvre admissibles (50 % des dépenses de sous-traitance).
http://www.investquebec.com/fr/index.aspx?page=1295.
Ontario : Crédit d'impôt de l'Ontario pour les produits multimédias interactifs numériques : dépenses de main-d'œuvre ontarienne admissibles (100 % des dépenses de sous-traitance) et les
dépenses de commercialisation et de distribution admissibles (100 000 $ par produit admissible). http://www.omdc.on.ca/Page3952.aspx. À noter que dans le cadre de la publication du document
Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario de 2009 , en octobre dernier, le gouvernement de l’Ontario à proposer des changements supplémentaires afin de mieux appuyer les grandes
entreprises spécialisées dans la conception de jeux qui mettent au point des jeux multimédias numériques interactifs admissibles en Ontario. Le gouvernement veut ainsi offrir annuellement, après
le 26 mars 2009, un crédit d’impôt remboursable de 35 % sur les traitements et salaires versés en Ontario pour les entreprises certifiées de conception de jeux qui engagent des dépenses de maind’œuvre d’au moins 1 M$ par année en Ontario pour mettre au point des jeux multimédias numériques interactifs admissibles. http://www.fin.gov.on.ca/fr/budget/fallstatement/2009/index.html
Manitoba : Crédit d’impôt pour les médias numériques interactifs du Manitoba : rémunération versée à des Manitobains et Manitobaines travaillant sur des projets admissibles.
http://www.gov.mb.ca/finance/ccredits.fr.html#digital.
Sources : Department of Revenue - Washington State, Franchise Tax Board - State of California, Investir au Canada, Investissement Québec, Manitoba Finance, Ministère des Finances de l'Ontario,
Société de développement de l'industrie des médias de l'Ontario.
26
Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
7) Constats sur la compétitivité et l’attractivité du Québec en TIC : l’urgence d’agir pour que la
province conserve son statut de leader mondial à long terme
En résumé, l’analyse comparative des principaux indicateurs d’attractivité permet de dégager pour le
Québec, le Grand Montréal et la Grande région de Québec les constats suivants :
 Sur les plans démographique et économique, le Grand Montréal affiche une performance
faible et en perte de vitesse. La Grande région de Québec fait un peu mieux mais demeure
néanmoins à la traîne des villes nord-américaines comparées dans la section précédente ;
 En matière de main-d’œuvre et d’innovation, la performance du Québec est dans l’ensemble plutôt
bonne. Par contre, au cours des dernières années, sa croissance à plusieurs égards fut plus
faible que celle de ses principaux concurrents nord-américains ;
 Le coût d’exploiter une entreprise technologique constitue un avantage distinctif du Québec ;
 Cependant, au cours des dernières années, certaines provinces canadiennes et États américains
ont mis en place des crédits d’impôt des plus concurrentiels, notamment au niveau du secteur des
jeux numériques. Conséquemment, l’avantage-coût du Québec n’est plus ce qu’il était.
Opportunités
• Le secteur des TIC au Québec est un moteur de
productivité et de croissance privilégié, qui a fait
ses preuves par le passé et qui peut compter sur une
masse critique de ressources.
• En période de ralentissement économique et de
resserrement du crédit, le secteur des TIC est plus
attrayant pour les investisseurs locaux et étrangers
puisqu'il est moins intensif en capital et est
source de retombées concrets à court terme.
• L'industrie des TIC a donc un rôle majeur à jouer
comme catalyseur de la reprise économique au
Québec.
L’urgence d’accroître la compétitivité du Québec appelle à une mobilisation du gouvernement du Québec et
de l’ensemble de l’industrie des TIC pour faire en sorte que le Grand Montréal puisse conserver son
statut de pôle d’innovation mondial et que d’autres régions d’importance, telles que la Grande
région de Québec, se développent et contribuent à la diversification de l’économie québécoise.
Le Grand Montréal et la Grande région de Québec n’auraient fort probablement pu atteindre ce stade de
développement sans la présence d’un bassin de travailleurs hautement créatifs, la création
d’établissements d’enseignement spécialisés et la décision stratégique du gouvernement du
Québec de mettre en place des mesures incitatives ciblées telles que le crédit d’impôt remboursable
pour les activités de recherche et développement, le développement des affaires électroniques et pour la
production de titres multimédias. Par exemple, c’est dans les années qui ont suivi la mise en place de ce
dernier programme que le Montréal métropolitain a réussi à rivaliser avec Vancouver à l’échelle
canadienne pour l’attraction d’investissements étrangers en jeux numériques de haut niveau tels
qu’Ubisoft, Electronic Arts, Eidos, VMC Game Labs, Cyanide, Javaground et Eyetronics. Considérant que
80 % des budgets de développement d’un jeu vidéo sont alloués à la main-d’œuvre, ce crédit d’impôt,
qui peut s’élever jusqu’à 37,5 % des dépenses de main-d’œuvre admissibles, apparaît comme un facteur
décisionnel de première importance.
L’attractivité québécoise dans les TIC repose aujourd’hui sur la présence d’une masse critique et diversifiée
d’entreprises, d’un important bassin de main-d’œuvre qualifiée et créative, la compétitivité de ses coûts
d’exploitation, ainsi que la présence d’incitatifs fiscaux avantageux. En raison de la concurrence mondiale
27
Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
accrue et de la performance relativement faible du Québec à certains égards au cours des dernières
années, ces avantages sont devenus moins attrayants aux yeux des investisseurs étrangers.
L’industrie des TIC a atteint aujourd’hui une certaine maturité et le gouvernement du Québec, de concert
avec l’industrie, se doit donc de lui donner un second souffle afin notamment d’éviter la saturation
de son marché du travail et de redevenir une référence mondiale en matière de soutien
gouvernemental. En effet, la disponibilité de main-d’œuvre qualifiée et l’existence d’incitatifs ciblés et
hautement concurrentiels constituent aujourd’hui mais dans une moindre mesure qu’auparavant, deux
facteurs clés de l’attractivité et de la compétitivité du Québec dans l’industrie des TIC. Pour que le
Québec puisse dans l’avenir demeurer un leader mondial, il lui est nécessaire de préserver et de
renforcer ces deux atouts de premier plan.
De plus, avec la compétition mondiale accrue dans ce secteur, les autres éléments différenciateurs qui
ont permis d’établir le leadership du Québec doivent également être renforcés. Parmi ces éléments,
nous pouvons compter la qualité de l’environnement d’affaires, la stimulation de l’innovation (notamment
par des liens renforcés avec le milieu de la recherche), l’accès facilité au financement, le soutien à la
commercialisation, la promotion et le rayonnement accru de l’industrie québécoise des TIC au niveau
international.
À cet effet, la constitution de réseaux de petites et grandes entreprises et d’institutions de recherche,
d’investisseurs ainsi que d’organismes de soutien à l’industrie des TIC, selon le modèle des grappes
industrielles, a démontré son efficacité, en particulier au courant de la dernière année au sein de
TechnoMontréal.
Dans le renforcement de la compétitivité et de l’attractivité de l’industrie des TIC au Québec, c’est une
combinaison de mesures, visant à la fois le soutien à l’industrie québécoise des TIC et des mesures
ciblées pour attirer les leaders internationaux, qui présentent un potentiel maximal de retombées.
En effet, le succès des entreprises québécoises et le dynamisme de notre industrie constituent des attraits
majeurs pour les nouveaux arrivants, tout comme l’arrivée de leaders mondiaux au Québec est un puissant
stimulant pour les entreprises locales à innover, à investir dans la main-d’œuvre, à augmenter leur
productivité et à devenir plus compétitives.
C’est dans cet esprit que la collaboration entre Montréal International, Pôle Québec Chaudière-Appalaches
et TechnoMontréal prend son sens pour renforcer et développer l’industrie québécoise des TIC avec le
soutien actif du gouvernement du Québec.
28
Montréal International - Pôle Québec Chaudière-Appalaches – TechnoMontréal
Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
8) Les incitatifs dans l’attraction d’entreprises en TIC : un rôle important et une concurrence accrue
sur la scène internationale
Compte tenu de la contribution significative de l’industrie des TIC à l’économie du savoir, la concurrence
entre les territoires d’accueil pour attirer des leaders mondiaux est de plus en plus agressive,
notamment sur le plan de l’offre d’incitatifs. Par exemple, les principales provinces concurrentes au
Québec, le Manitoba et l’Ontario, ont mis en place des crédits d’impôt ciblant les médias numériques
interactifs et s’élevant à 40 % des dépenses admissibles. Soulignons que c’est lors de son dernier budget
provincial du 26 mars 2009 que le gouvernement de l’Ontario a ajusté à la hausse son crédit d’impôt à
40 % des dépenses admissibles, dans l’optique de remanier sa structure industrielle. Ce nouvel incitatif a
notamment contribué à l’ouverture d’un studio de développement d’Ubisoft à Toronto au début du mois de
juillet 2009.
Les incitatifs (incluant les aides fiscales) semblent être une condition nécessaire mais non
suffisante à la compétitivité économique. Les entreprises prennent avant tout leur décision
d’investissement en se basant sur des facteurs clés tels la disponibilité de main-d’œuvre qualifiée, la
présence d’infrastructures stratégiques, l’environnement règlementaire et commercial, la qualité de la vie,
etc. Pour les gouvernements, la priorité qui doit guider leur action doit être le renforcement de ces
fondamentaux. Les statistiques présentées dans la section précédente et en annexes démontrent
d’ailleurs clairement que le Québec a perdu du terrain à plusieurs niveaux et n’est plus aussi attractif.
Cela dit, bien que les incitatifs ne constituent pas le moteur d’un projet d’investissement, ils
demeurent tout de même importants car ils permettent souvent à une région de se distinguer par
rapport aux autres possédant des caractéristiques semblables (« deal breaker »). Ce rôle joué par les
incitatifs est amplifié dans le contexte de mondialisation de l’économie du savoir où les projets
d’investissements étrangers sont hautement mobiles et disposent de multiples possibilités de choix de
sites. L’accélération du rythme de croissance économique passe notamment par un environnement
d’affaires plus propice à l’investissement dans lequel les incitatifs, à leur juste mesure, ont un rôle certain à
jouer. Plus que jamais, la compétitivité des secteurs de la nouvelle économie est déterminée, entre autre
choses, par un support gouvernemental stratégique, dont l’existence d’une stratégie et de politiques
cohérentes, accompagnés d’incitatifs ciblés et concurrentiels.
Cela est particulièrement vrai pour le Québec qui souvent, n’est pas considéré comme une destination de
premier choix par les investisseurs compte tenu de sa singularité à plusieurs égards (géographie, climat,
taille du marché…). Ces derniers ont des perceptions qui, bien souvent, sont en deçà de la réalité
économique et du potentiel d’innovation de la région montréalaise.
Lorsque l’on compare le nombre d’emplois créés sur une courte période dans toute l’industrie des TIC, que
l’on tient compte des niveaux de salaires de ces emplois et de l’impact économique de l’industrie sur les
autres industries, il est stratégique pour le gouvernement d’offrir des mesures d’aide
concurrentielles.
Concernant ce dernier point, TechnoMontréal présentait l’argumentaire suivant dans un mémoire déposé
en septembre 2007 au Groupe de travail sur les aides fiscales mandaté par le gouvernement du Québec :
« […] sans la présence des aides fiscales sur une période de dix ans, et sans la présence d’une stratégie
gouvernementale claire, la société québécoise n’aurait pas fait le virage vers la nouvelle économie.»
14
Dans un rapport daté de juillet 2007 , l’Economist Intelligence Unit a identifié six catégories de facteurs qui
déterminent la compétitivité d’une industrie des TIC :
 Un environnement d’affaires ouvert et stable qui encourage la compétition ;
 Des infrastructures avancées en TIC ;
14
The means to compete – Benchmarking IT industry competitiveness, Economist Intelligence Unit, 2007.
29
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
 Un dispositif de formation et de développement des talents et des compétences à la fine pointe ;
 Une protection rigoureuse des droits de propriété intellectuelle ;
 Un support marqué pour l’innovation ;
 Un support gouvernemental stratégique, dont l’existence d’une stratégie gouvernementale
cohérente qui cible de façon prioritaire certains secteurs et/ou technologies spécifiques.
On note ici que le gouvernement a un rôle à jouer à l’égard de ces six facteurs, soit directement (par sa
réglementation ou des mesures fiscales) ou soit par l’intermédiaire de ses institutions et agences de
développement économique.
Le sixième facteur inclut le recours à des incitatifs de toutes natures, mais ceux-ci ne représentent que l’un
des facteurs. Toutes les économies modernes et émergentes ont recours à des incitatifs dans le cadre de
stratégies globales de développement économique – cela fait partie des règles de jeu mondiales.
À partir de ces facteurs de succès et de compétitivité établis et reconnus au niveau international, et d’après
les avantages compétitifs qu’a démontrés à ce jour l’industrie québécoise des TIC, les signataires du
présent document ont identifié des pistes d’action présentées dans les pages suivantes qui pourront venir
appuyer ou renforcer la nouvelle stratégie des TIC du gouvernement du Québec.
30
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
9) Recommandations
Mise en contexte
Le Québec dans son ensemble, incluant ses deux plus grandes régions métropolitaines, s’apprête à subir
deux ondes de choc simultanées au plan démographique, soit celles du vieillissement et de la baisse
de la population. Bien que ce problème semble lointain et abstrait, le Québec devra bientôt affronter les
importantes conséquences de ces bouleversements, notamment sur la croissance économique, la
productivité et le marché du travail.
Comme ces bouleversements seront plus marqués ici que chez nos principaux partenaires
commerciaux, les enjeux économiques sont majeurs pour le Québec. Les tendances démographiques
actuelles sont d’ailleurs impossibles à renverser à court et à moyen terme, et ce, même avec une
immigration plus forte et une remontée du taux de natalité. Afin d’éviter un affaiblissement marqué de
sa croissance économique, il est donc fondamental pour le Québec d’intensifier ses gains de
productivité. L’économiste québécois de renom, Pierre Fortin, identifie d’ailleurs trois principales sources
de gains de productivité : le progrès de l’éducation, le progrès de l’investissement et l’émergence de
15
meilleures idées relativement aux produits à développer et à la façon de les produire .
Tel que mentionné précédemment, il ressort avec évidence que le secteur des TIC est un
extraordinaire moteur de productivité, de croissance, de création d’emplois et d’attraction
d’investissements. Conséquemment, un soutien et des investissements accrus en TIC génèrent un
impact positif marqué sur la performance économique du Québec.
Pour prospérer et renforcer son attractivité, le Québec doit donc conserver et renforcer son
leadership dans l’industrie des TIC.
Bien que l’industrie des TIC constitue déjà un important moteur de croissance, de développement
économique et de création d’emplois à haute valeur ajoutée pour le Québec, cette industrie est
néanmoins jeune et fragmentée au sein d’un grand nombre d’entreprises, surtout des PME
innovantes. À ce jour, le gouvernement du Québec par le biais de ses interventions a réussi à mobiliser
ces différents joueurs et à bâtir une industrie à part entière, au point qu’elle constitue aujourd’hui un visage
incontournable du savoir-faire québécois sur la scène mondiale.
Une réponse adéquate aux nouveaux défis auxquels cette industrie fait face déterminera sa croissance
future.
Recommandation générale
Recommandation
générale
15
• Doter le Québec d’une stratégie intégrée
structurant
le
développement
de
l’industrie
des
technologies
de
l’information et des communications
(TIC).
Voir Annexe 8.
31
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
Afin de soutenir la compétitivité et l’attractivité du secteur au Québec et à l’international, des mesures
efficaces et concertées couvrant les axes suivants devront être mises en place dans le cadre de cette
stratégie :
 Axe stratégique 1 : MAIN-D’ŒUVRE
 Axe stratégique 2 : INCITATIFS ET FINANCEMENT
 Axe stratégique 3 : ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES
 Axe stratégique transversal : PROMOTION
La promotion permettra de maximiser les retombées économiques de la stratégie pour le développement
des TIC au Québec, autant en soutenant le rayonnement de l’industrie qu’en attirant des investissements.
Les recommandations spécifiques qui s’inscrivent à l’intérieur de chacun de ces axes stratégiques sont
décrites dans les lignes qui suivent.
Elles s’inspirent, entre autres, de synthèses d’études présentées aux annexes 9 et 10 ainsi que sur
l’expertise et les travaux des trois signataires de ce mémoire et de leurs partenaires respectifs.
Recommandations spécifiques
Axe stratégique 1 : MAIN-D’ŒUVRE
La capacité d’innovation et d’attraction de l’industrie des TIC tout comme ses retombées industrielles sont
limitées par la capacité à former et à attirer de nouveaux talents, qu’il s’agisse de nouveaux diplômés,
d’adultes en réorientation de carrière ou d’immigrants (dont les étudiants étrangers). Cet avantage propre
au Québec est aujourd’hui menacé, en partie, par la chute des inscriptions dans de nombreux
programmes de formation liés aux TIC, du collégial aux études supérieures. Le Québec doit placer au
cœur de ses priorités le développement d’une main-d’œuvre répondant aux besoins actuels et futurs de
l’industrie des TIC.
Il est important de noter que la formation d’un plus grand nombre de professionnels en TIC ou encore
l’attraction de plus d’immigrants disposant d’une formation adéquate est nécessaire mais non suffisante.
En effet, l’industrie des TIC, par sa nature, présente également d’importants défis d’intégration en
milieu de travail. Ainsi, il est essentiel de renforcer également les mesures visant autant la formation
professionnelle (pour rencontrer l’évolution rapide des compétences requises par l’industrie) que les
stages et les mesures d’intégration.
Pour y arriver, une concertation sera nécessaire entre les intervenants du développement
économique et de l’industrie des TIC et les ministères de l’éducation, de l’immigration et du travail.
Cette concertation s’effectuera avec le soutien des organismes clés du secteur, notamment le Comité
sectoriel de main-d’œuvre en technologie de l’information et des communications, TECHNOCompétences.
Voici une liste plus spécifique d’actions proposées issues de la concertation de l’industrie et des
intervenants :
A) Intégration de la main-d’œuvre au marché du travail
 Établir une collaboration formelle entre les intervenants du MESS, les entreprises de la Grappe
et le Chantier Relève de TechnoMontréal pour mieux soutenir et encourager les initiatives
d’intégration en emploi des nouveaux diplômés, des adultes en réorientation de carrière et des
travailleurs immigrants.
32
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2009-2010
 Mieux soutenir l’intégration et la rétention d’étudiants étrangers de niveau collégial et surtout
universitaire dans les emplois en TIC. Par exemple, le Grand Montréal constitue la première destination
canadienne pour le nombre d’étudiants étrangers qu’elle accueille. C’est une extraordinaire opportunité,
mais historiquement la rétention de ces étudiants reste faible.
 Encourager l’éducation spécialisée aux adultes pour permettre au plus grand nombre possible de
chômeurs de réorienter leurs carrières et de profiter des retombées liées à la croissance de l’industrie
des TIC. En d’autres termes, lutter contre le chômage structurel de l’industrie.
 Recruter et intégrer des travailleurs qualifiés étrangers.
Organiser des missions de recrutement à l’étranger afin de sélectionner des candidats hautement
qualifiés. S’appuyer, entre autres, sur l’expertise de Montréal International et Pôle Québec ChaudièreAppalaches dans ce domaine. Ces mesures devront contenir des actions concertées entre l’industrie,
les institutions de formation et de recherche ainsi que les ministères et organismes responsables de
l’éducation, de l’immigration et de l’intégration en emploi.
Objectif de la Grappe
des TIC du Grand
Montréal
• Croissance de 50 % de l'emploi sur 5
ans. Puisque le Grand Montréal compte
120 000 emplois en TIC, il faudrait créer
60 000 emplois de plus en 5 ans, soit
12 000 par année, afin de rester compétitif
sur la scène nord-américaine.
B) Promotion de l’industrie, des carrières et soutien aux programmes d’enseignement en TIC
 Développer et financer des programmes d’éducation en TIC de haute qualité et de calibre
mondial en s’inspirant des meilleures pratiques à l’étranger, et adaptés aux besoins de l’industrie.
 Financer adéquatement le programme universitaire de formation en sciences informatiques qui
est en état de sous-financement par rapport aux autres programmes de sciences depuis plusieurs
années.
 Valoriser, par le biais de campagnes de promotion massives et récurrentes, la poursuite
d’études collégiales et universitaires et l’obtention de diplômes dans les programmes d’éducation
reliés aux TIC. Permettre aux jeunes de mieux connaître les opportunités d’emplois qui s’offrent à eux.
Au final, accroître le taux d’inscription dans ces programmes.
 Développer un important réseau promotionnel et de soutien à la relève en TIC au Québec :
 Industriels;
 Institutions de formation et de recherche (du secondaire à l’université);
 Décideurs gouvernementaux;
 Associations et organismes (ex : TECHNOCompétences, MR³ Montréal Relève, Academos, etc.).
 Utiliser ce réseau pour développer du matériel promotionnel en commun;
 Favoriser l’utilisation des outils numériques pour faire directement de la promotion auprès des jeunes
(ex : www.macarrieretechno.com);
 Organiser des événements grand public faisant la promotion de l’industrie et des carrières en TIC
(ex : Les Journées Carrières Techno - http://www.journeescarrierestechno.com/).
C) Orientation des jeunes vers les TIC
 Intensifier la collaboration entre les secteurs scolaires et industriels afin de permettre aux jeunes
de mieux connaître les opportunités d’emplois qui s’offrent à eux.
33
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Pour une compétitivité et une attractivité renforcées de l’industrie des TIC au Québec
2009-2010
 Lutter contre le décrochage scolaire et mettre en place des mesures pour soutenir les jeunes et
accroître le taux de succès aux épreuves de mathématiques à l’enseignement secondaire qui
constitue actuellement un facteur discriminant majeur.
 Permettre à plus de jeunes de connaître l’industrie des TIC et de se familiariser avec ses
intervenants, en particulier pour connaître ses aspects non techniques et se familiariser très tôt avec la
diversité et la richesse des emplois offerts dans tous les secteurs de l’économie.
De façon plus générale, il est recommandé de soutenir adéquatement les initiatives déjà en place des
organismes ayant pour mission de faire la promotion des carrières dans les TIC, notamment
TECHNOCompétences et CyberCap, des organismes de promotion des carrières en sciences et
technologies, tels que le Conseil de développement du loisir scientifique (CDLS) et ses branches
3
régionales, ainsi qu’Academos, MR Montréal Relève et autres organismes de même type.
De la même façon, les initiatives concertées des entreprises, des organismes et des institutions
d’enseignement devraient être soutenues en priorité pour miser sur leur réseau, leur forte visibilité et leur
savoir-faire.
34
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Axe stratégique 2 : INCITATIFS ET FINANCEMENT
A) Incitatifs
Assurer la compétitivité des programmes d’aide fiscale et financière spécifiques à l’industrie des TIC en
vertu des initiatives des régions compétitrices, de la compétition internationale accrue dans le secteur et en
fonction des forces spécifiques à l’industrie québécoise des TIC. S’assurer que ces programmes confèrent
les mêmes avantages à l’ensemble des entreprises, qu’elles soient d’origines canadienne ou étrangère.
 Examiner la possibilité de bonifier certains programmes d’aide destinés aux entreprises en TIC tels
que le crédit d’impôt remboursable pour la production de titres multimédias offert par le
gouvernement du Québec. Dans ce cas précis, s’assurer qu’il soit minimalement aussi concurrentiel que
16
celui de l’Ontario .
 Préserver le crédit d’impôt remboursable pour le développement des affaires électroniques.
 Veiller à ce que le programme de crédits d’impôts remboursables pour la recherche et le
développement soit adapté à la réalité de l’industrie des TIC du Québec, largement constituée de
PME, et qu’il soit géré en conséquence.
 Préserver et renforcer le programme d’aide financière pour la création d’emplois et la formation
offert par Emploi-Québec.
 Mettre en place des fonds spéciaux, voire discrétionnaires, consacrés à l’attraction et à la
rétention de projets structurants et d’envergure. Les différentes régions d’Amérique du Nord
« jouent de plus en plus dur » pour attirer le faible nombre de projets stratégiques qui émergent
annuellement. La présence d’un grand leader industriel a pour effet d’attirer d’autres entreprises dans
son sillage. Il renforce le secteur d’activité de la région qui l’abrite et lui donne une image forte sur la
scène internationale. De plus, il contribue à l’insertion des entreprises de la région dans la chaîne
mondiale de valeur.
 Examiner la possibilité de mettre en place de nouvelles mesures d’aide (financières et fiscales)
pour soutenir la création de la propriété intellectuelle au sein des entreprises québécoises
spécialisées en TIC, notamment les PME. Ces mesures sont essentielles pour assurer le
développement d’une industrie locale forte et diversifiée (qui n’est pas seulement basée sur la présence
de grands leaders étrangers), reconnue sur la scène internationale, détentrice d’un savoir-faire de haut
calibre et créatrice de richesse pour le Québec.
Nonobstant la prise en compte de ce volet dans une stratégie définie ultérieurement, il est crucial pour le
gouvernement du Québec de s’y pencher dès maintenant puisque globalement, les incitatifs offerts par la
concurrence aux niveaux national et mondial prennent de plus en plus d’ampleur.
16
Dans le cas des jeux numériques, comparer également la combinaison du Programme d’appui stratégique à l’investissement
(PASI) et du crédit d’impôt remboursable pour la production de titres multimédias offerts par le gouvernement du Québec avec la
combinaison du Fonds pour les emplois dans les secteurs émergents (Next Generation of Jobs Fund – NGOJF) et du crédit d’impôt
pour les médias interactifs numériques offerts par le gouvernement de l’Ontario. Suite à cette comparaison, évaluer la possibilité de
bonifier l’offre d’incitatifs dédiés aux jeux numériques.
35
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2009-2010
B) Financement
 Aider les entreprises en démarrage à trouver du capital.
 Promouvoir l’investissement dans les nouvelles technologies, autant dans leur développement que
pour leur adoption plus large par les entreprises et organismes québécois en vertu de leur capacité à
augmenter la productivité et la compétitivité de l’économie québécoise ;
17
 Développer des mesures de soutien à l’amorçage dédiées à des projets plus jeunes et plus
risqués mais qui peuvent être sources d’innovations majeures dans l’industrie. Ces mesures auront
particulièrement avantages à être gérées conjointement avec le milieu des affaires et des
investisseurs spécialisés, en mode concertation et aux fins de maximiser les succès et leurs
retombées. En effet, les PME du Québec en TIC ne disposent souvent pas de ressources
suffisantes pour mener à terme leurs projets et détenir au final les droits de propriété intellectuelle. ;
 Multiplier les initiatives pour encourager les gens d’affaires à financer des projets d’avenir en
TIC pour le Québec. Par exemple, continuer de développer le réseau des « anges » investisseurs
(ex : Anges Québec).
 Aider financièrement les entreprises à franchir l’étape cruciale de la commercialisation avec
succès.
 Développer des mesures de financement ciblant directement la conception, la fabrication,
l’essai et le prototypage afin d’accélérer la commercialisation de produits novateurs;
 Offrir ces services en concertation avec les acteurs du milieu ;
 Établir un dialogue constructif entre les entrepreneurs et les institutions financières.
 Aider les financiers à mieux comprendre les besoins des entreprises en TIC en recherche de
financement;
 En définitive, augmenter le succès des entreprises et la profitabilité des institutions qui font affaires
avec l’industrie des TIC.
 Attirer des investisseurs étrangers en capital de risque.
 Promouvoir le Grand Montréal comme destination privilégiée pour les investisseurs étrangers
en capital de risque dans les secteurs technologiques;
 Collaborer avec les organismes chargés de faire la promotion du Grand Montréal auprès des
investisseurs étrangers tels que Montréal International, Pôle Québec Chaudière-Appalaches et
TechnoMontréal.
17
Par exemple, dans son dernier budget, le gouvernement du Québec a annoncé la création de trois fonds d’amorçage d’une valeur
totale de 125 M$ et d’un fonds de capital de risque d’une valeur de 825 M$ (Fonds Teralys Capital).
36
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Axe stratégique 3 : ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES
A) Soutien à l’industrie
La qualité du soutien à l’industrie en TIC est devenue un des facteurs incontournables de la compétitivité
d’une région. C’est d’ailleurs un élément essentiel des présentations qui sont faites systématiquement aux
entreprises étrangères et aux investisseurs potentiels intéressés à l’industrie québécoise.
En particulier, le regroupement de masses critiques d’entreprises, d’institutions, d’investisseurs et
d’organismes clés liés à l’industrie des TIC du Québec au sein d’une grappe structurée de niveau mondial,
avec des réseaux stratégiques de soutien à l’innovation, au financement, à la main-d’œuvre et à la
commercialisation, devient une nécessité pour assurer la croissance et la prospérité de l’industrie.
Notamment, les actions suivantes ont été identifiées comme prioritaires :
 Favoriser la synergie entre les différents acteurs de l’industrie des TIC du Québec afin de créer
un véritable réseau intégré des forces en présence. Renforcer le soutien des organismes qui jouent
ce rôle d’intégrateur au niveau des régions métropolitaines tels que TechnoMontréal, le secrétariat de la
grappe des TIC du Grand Montréal, et Pôle Québec Chaudière-Appalaches.
 Contrer la fragmentation de l’industrie par le renforcement de la Grappe des TIC et en
constituant un réseau de collaboration et d’innovation pan-québécois qui permettrait aux PME,
aux grandes entreprises et aux institutions de recherche d’augmenter leurs collaborations et d’accélérer
le développement de nouveaux produits.
 Soutenir et financer adéquatement les activités des organismes clés de la grappe, notamment l’AQT,
TECHNOCompétences, le Réseau ACTION TI et l’Alliance numérique, pour leur permettre de réaliser
leurs missions et leurs objectifs de soutien à l’industrie.
 De manière générale, encourager le développement de technologies transversales en TIC
soutenant la compétitivité de nombreuses industries.
 Améliorer et développer les infrastructures de haute technologie du Québec :
 Favoriser des ressources partagées tels que les laboratoires, les centres de calculs et les
équipements spécialisés ;
 Plateformes d’innovation collaboratives de type Open Innovation tels que les modèles d’affaires Web
18
2.0 ;
 Modernisation des établissements et installations de recherche (ex : les réseaux de recherche TIC
de type avancé) ;
 Modernisation des établissements d'enseignement et de formation (ex : les infrastructures et
équipements TIC, logiciels et applications de contenu numérique) ;
 Modernisation des services publics (ex : l’administration électronique) ;
 Modernisation du secteur de la santé (ex : les dossiers médicaux électroniques) ;
 Modernisation de l'infrastructure de transport (ex : systèmes de transport intelligents);
 Réseaux de télécommunication mobile (avec et/ou sans fils) haute performance et abordable aux
PME innovantes ;
 Technologies de communication de pointe (optique et autres) ;
 Technologies vertes (optimisation des ressources TIC) dont le développement de l'infrastructure
19
énergétique (par exemple réseau électrique intelligent) .
 Assurer une protection rigoureuse des droits de propriété intellectuelle.
 Encourager la compétition, les investissements étrangers et les échanges commerciaux dans les
secteurs reliés aux TIC.
18
19
Voir Annexe 11.
Voir Annexe 12.
37
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2009-2010
 Développer une base de données (quantitative et qualitative) de référence sur l’industrie des TIC
au Québec en collaboration avec la Grappe et ses principaux organismes de façon à mieux suivre
et soutenir l’industrie.
B) Innovation
 Stimuler la recherche et le développement.
20
 Soutenir les entreprises qui investissent dans des créneaux d’affaires émergeants .
 Renforcer la concertation et la collaboration entre les institutions de recherche et l’industrie des
TIC pour maximiser les retombées économiques et mettre en valeur les activités de recherche et
d’innovation comme avantage stratégique (ex : Réseau Trans-tech).
 Assurer un transfert technologique fluide et efficace.
 Encourager la collaboration directe entre les créateurs de contenu, notamment entre les
multinationales et les PME locales mais également avec des leaders à l’étranger.
 Tirer profit des plus importants réseaux internationaux dont ceux développés, entre autres, par
les délégations étrangères au Québec et au Canada, la Fédération des chambres de commerce du
Québec (FCCQ), les gouvernements du Québec et du Canada à travers leurs ministères et leurs
délégations à l’étranger, Investissement Québec, Montréal International, Pôle Québec ChaudièreAppalaches, TechnoMontréal;
 Développer et utiliser par exemple le réseau international des «clusters» d’innovation en TIC
(Rhône-Alpes - ERAI, Munich, Paris, Taiwan, Boston, Waterloo).
C) Commercialisation
 Soutenir la commercialisation de l’innovation (au niveau local et international) et la formation des
gestionnaires d’entreprises innovantes par des programmes appropriés.
 Mettre sur pied des leviers qui appuient la commercialisation et qui permettront aux entreprises
québécoises d’articuler le déploiement d’une stratégie de commercialisation soutenue et d'investir en
marketing et en ventes, valorisant ainsi les investissements, privés et publics.
 Examiner la possibilité d’élargir les profils de ressources humaines reliés au développement et à la
commercialisation admises au crédit d’impôt pour le développement des affaires électroniques dans
le respect des règles de l’OMC.
 Continuer de soutenir des programmes tels que Croissance Québec Techno, anciennement appelé
« Programme 10X20 ». Le programme, dont les cours sont donnés par des "entrepreneurs en série"
du MIT Entrepreneurship Center, offre la chance unique à dix entreprises québécoises ambitieuses
en technologie de bénéficier d’une formation de calibre international pour développer et mettre en
œuvre des stratégies de croissance rapide. L’objectif est de permettre à ces PME technologiques de
passer d’un chiffre d’affaires annuel de 1 M$ à 20 M$, et ce, sur un horizon de 5 ans.
 Favoriser la mise en valeur des opportunités d’affaires au Québec et à l’international.
 Développer une plateforme numérique favorisant la visibilité et les échanges d’opportunités
d’affaires;
 S’appuyer sur les importants réseaux internationaux (voir volet Innovation ci-dessus).
 Soutenir les missions commerciales au Québec et à l’étranger.
 Soutenir et développer la capacité d’exportation des entreprises en TIC, en particulier les PME :
 Formation et coaching ;
 Réseau d’experts.
20
Voir Annexe 13.
38
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Axe stratégique transversal : PROMOTION
 Positionner l’industrie des TIC du Québec comme un centre d’excellence mondial.
 Accroître le rayonnement international du Québec comme pôle d’excellence en TIC, et ce, afin de
favoriser, entre autres, l’attraction d’IDE structurants et la création de partenariats de R-D de haut
calibre.
 Établir une collaboration forte entre les joueurs impliqués dans ce créneau tels Montréal
International, Pôle Québec Chaudière-Appalaches et TechnoMontréal.
 Tirer profit de l’organisation du prochain World Congress on Information Technology organisé
par la World Information Technology and Services Alliance (WITSA) à Amsterdam en 2010 pour bâtir
l’image de marque de la grappe des TIC du Québec en prévision de la tenue de cette conférence à
Montréal en 2012.
 Plus spécifiquement, utiliser la tenue de ce congrès international (WITSA), le plus important de
l’industrie des TIC à Montréal en 2012 pour maximiser la visibilité et le rayonnement de l’industrie,
notamment par l’organisation d’un Sommet parallèle visant spécifiquement la promotion de l’industrie
québécoise des TIC comme :
 Pôle privilégié d’investissement en technologies de pointe ;
 Grappe ouverte aux collaborations internationales avec les autres grappes d’excellence en TIC dans
le monde ;
 Réseau d’innovation collaborative en TIC unique au monde.
 Développer une image de marque propre à l’industrie des TIC au Québec.
 Développer un message autour de l’importance de l’industrie des TIC comme moteur de
développement économique pour le Québec (transversal) et comme catalyseur de la relance
économique. Diffuser la technologie auprès des entreprises et des particuliers et des ménages.
Encourager son utilisation (ex : téléphones cellulaires).
 Organiser des événements grand public faisant la promotion de la grappe des TIC ou des
événements mobilisant les acteurs de l’industrie pour discuter d’enjeux stratégiques.
 Développer la cyberadministration au sein du gouvernement et en faire la promotion. Jouer le rôle
d’utilisateur modèle.
 Consulter les principaux acteurs de l’industrie des TIC au Québec afin de collaborer au
développement d’outils de promotion.
39
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Annexe 1
Source : OCDE, L’impact de la crise sur les TIC et leur rôle dans la relance de l’économie, Août 2009
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Annexe 2
Source : World Economic Forum, ICT for Economic Growth: A Dynamic Ecosystem Driving The Global
Recovery, 2009
41
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Annexe 3
Source : OCDE, L’impact de la crise sur les TIC et leur rôle dans la relance de l’économie, Août 2009
Source : OCDE, The impact of the crisis on ICT and ICT-related employment, Octobre 2009
42
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2009-2010
Annexe 4
Source : INSEAD et World Economic Forum, The Global Information Technology Report 2008–2009 - Mobility in a
Networked World
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Annexe 5
Ontario : Fonds pour les emplois dans les secteurs émergents (Next Generation of Jobs Fund –
NGOJF)
Cash Flow
1.
2.
NGOJF Grant
Project Expenditures
20% Advance upon signing funding agreement

20% of Grant

Company expenditures to earn the advance
$3M
$0
$20M
Further disbursements

80% of Grant reimbursed incrementally based
on 15% of project expenditures
$12M
$80M
$15M
$100M
Total
Source : Ministère du Développement économique et du Commerce de l’Ontario
(http://www.ontariocanada.com/ontcan/1med/fr/nextgen_main_fr.jsp)
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Annexe 6
Calgary Economic Development
Calgary: A Global Scorecard on Prosperity
Recherche : Conference Board of Canada
mai-09
L'étude a été commandée par le Calgary Economic Development afin de comparer la RMR de Calgary aux principales régions métropolitaines concurrentes sur la
scène internationale. Le document permettra de mieux comprendre les forces et faiblesses de Calgary et d'appuyer le développement économique de la région.
Sommaire des résultats
Edmonton
Toronto
Vancouver
Seattle
Québec
Montréal
Los Angeles
Classement global
B
B
C
C
C
C
D
Économie (12 indicateurs)
PIB per capita
Croissance du PIB
Productivité
Croissance de la productivité
Croissance de l'emploi
Taux de chômage
Revenu disponible per capita
Croissance du revenu disponible (2002-2007)
Emploi en haute technologie
Croissance des permis de bâtir résidentiels
Emploi relié à l'économie du savoir
Indice total d'imposition
B
C
D
B
D
A
A
C
B
D
A
B
A
C
C
D
B
D
B
B
C
D
B
C
A
A
B
D
D
C
D
A
A
C
C
C
A
A
A
B
C
D
B
D
B
A
A
C
A
B
n/a
B
C
D
D
C
D
C
B
C
D
D
B
A
A
C
D
D
C
D
B
C
C
D
B
B
A
A
C
C
D
B
D
C
A
B
D
C
C
n/a
B
Attractivité de la main-d'œuvre (12 indicateurs)
Population de 25-34 ans
Population immigrante
Population avec au moins un baccalauréat
Emploi en culture
Nombre de professeurs pour 1 000 enfants en âge d’aller à
l’école
Climat
Taux d'homicide
Population qui se déplace au travail sans voiture
Population à faible revenu
Accessibilité du marché de l'habitation
Croissance de la population
Utilisation domestique de l'eau
C
C
C
D
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B
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A
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B
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B
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D
A
D
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D
n/d
Pour plus d'informations, veuillez consulter l'adresse suivante : http://www.calgaryeconomicdevelopment.com/files/CED%20reports/CBOCreport_May2009.pdf
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Annexe 7
Conference Board du Canada
Villes aimants : Comparer le pouvoir d’attraction des RMR du Canada
Decembre 2007
La présente étude vise à mesurer le pouvoir d’attraction des régions métropolitaines de recensement (RMR) sur les
gens. La capacité à attirer des travailleurs hautement qualifiés — et les investissements économiques que ceux-ci
encouragent — aura un effet déterminant sur la compétitivité économique du Canada au cours des prochaines
décennies.
Sommaire des résultats
Attractivité globale
Économie (11 indicateurs)
Santé (7 indicateurs)
Société (13 indicateurs)
Logement (4 indicateurs)
Environnement (4 indicateurs)
Innovation (4 indicateurs)
Éducation (3 indicateurs)
Toronto
A
C
A
A
C
B
B
C
Vancouver
A
B
A
B
D
A
C
B
Edmonton
A
B
C
B
A
B
C
C
Québec
B
C
B
B
A
D
C
B
Montréal
B
D
B
A
B
D
C
C
Winnipeg
C
C
C
C
C
B
D
C
Économie : GDP per capita, GDP growth (2002-2006), Productivity, Productivity growth (2002-2006), Personal
disposable income per capita, Personal disposable growth (2002-2006), Non-residential building permit growth (20022006), Unit labour costs, Unit labour cost growth (2002-2006), Employment rate, Employment growth (2002-2006).
Santé: Infant deaths per 1,000 births, Average life expectancy of men and women, Body mass index, Cancers, circulatory
and respiratory diseases (potential years of life lost), suicides and self-inflicted injuries (potential years of life lost),
General physicians (per 100,000 population), Specialist physicians (per 100,000 population).
Société: Population aged 25-34, Growth in population aged 25-34, Immigrant population, Immigrant population
growth, Success of foreign-born population, Cultural occupations, Income inequality female/male, population density,
Travel to work: transit, walking, and other non-auto, Commuting time, Voter turnout, Crime rate - Criminal code
violations (per 100,000 population), Crime rate - drug crimes (per 100,000 population).
Logement: Percentage of household income spent on motgage, Percentage of household income spent on rent,
Residential building permit growth, Percentage of homes in need of major repair.
Environnement: Maximum average temperature (1971-2000), Domestic water usage, Household access to recycling,
Air quality advisory days.
Innovation: Inventions patented at the United States Patent and Trademark Office (USPTO), Professional occupations in
natural and applied science, University graduates with a major in applied and physical sciences.
Éducation: Number of teachers per 1,000 shool-aged children, Population with at least a bachelor's degree, Population
with a master's, medical, or doctorate degree, Adult literacy.
Pour plus d'informations, veuillez consulter l'adresse suivante :
http://www.conferenceboard.ca/documents.aspx?did=2351
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Annexe 8
Comment on fait ça ?
 Les gains de productivité, à leur tour, ont
trois sources :
1) le progrès de l’éducation
2) le progrès de l’investissement
3) de meilleures idées sur quoi produire
et sur comment produire
C’est dans les TIC que nous retardons
Montant annuel investi par les entreprises dans l'équipement
d'information et de communication (TIC) et dans les autres
types d'équipement de production, par tranche de
1000 dollars de revenu intérieur aux États-Unis
et au Québec (moyenne 2001-2006)
$ 80
EU
70
QC
60
50
QC
40
EU
EU
30
QC
20
Investissement
Investissement
Investissement
autre équipement
total
en TIC
Sources: Statistique Canada; US Department of Commerce.
Source : Pierre Fortin, UQAM, « Le contexte économique mondial et la productivité québécoise », présentation dans le
cadre du colloque « L’avenir des entreprises québécoises dans le nouvel ordre économique mondial », Dialogues de la
Caisse de dépôt et placement du Québec, Montréal, Québec et Saint-Georges, Novembre 2009.
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Annexe 9
Source : OCDE, L’impact de la crise sur les TIC et leur rôle dans la relance de l’économie, Août 2009
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Annexe 10
Source : World Economic Forum, ICT for Economic Growth: A Dynamic Ecosystem Driving The Global
Recovery, 2009
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Annexe 11
Source : World Economic Forum, ICT for Economic Growth: A Dynamic Ecosystem Driving The Global
Recovery, 2009
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Annexe 12
Source : OCDE, L’impact de la crise sur les TIC et leur rôle dans la relance de l’économie, Août 2009
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Annexe 13
Source : OCDE, The impact of the crisis on ICT and ICT-related employment, Octobre 2009
Source : OCDE, The impact of the crisis on ICT and ICT-related employment, Octobre 2009
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