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ce qui contredit la minimalit´e de R. Ainsi, deg(R)<deg(B) si R6= 0.
Montrons maintenant qu’un tel couple est unique. Si (Q0, R0)∈K[X]×K[X]
v´erifie les mˆemes conditions, alors on a
B(Q−Q0) = R0−R.
Si Q−Q06= 0, on en d´eduit que
deg(B) + deg(Q−Q0) = deg(R−R0)<deg(B),
(car deg(R),deg(R0)<deg(B)), ce qui est une contradiction. On a donc Q=Q0,
d’o`u R=R0.
Exercice 3.
Soient Kun corps, et P∈K[X] un polynˆome.
(1) Montrer que si Pest de degr´e n, alors Pa au plus nracines dans K.
(2) On suppose Pde degr´e 2 ou 3. Montrer que Pest irr´eductible sur Ksi et
seulement si il n’a pas de racine dans K.
Solution.
(1) Si Pest de degr´e 0 alors il n’a pas de racines.
Soit n≥1. On suppose que tous les polynˆomes de degr´e n−1 ont au
plus n−1 racines dans K. Soit Pde degr´e n. On suppose que Pa des
racines dans K. Soit α∈Kune des racines de P. D’apr`es l’exercice 2.,
on a
P=Q·(X−α) + R
avec R∈K. Mais
0 = P(α) = Q(α)·(α−α) + R= 0 + R
et on a donc P=Q·(X−α). De plus, comme Kest un corps, le degr´e
de Qest n−1. Par hypoth`ese d’induction, Qa au plus n−1 racines. On
conclut en observant que, si β6=αest un racine de P, alors
0 = P(β) = Q(β)·(β−α)
et donc Q(β) = 0 (car Kn’a pas de diviseurs de zero). Ainsi, toutes les
racines de Pdifferentes de αsont racines de Q. En appliquant l’hypoth`ese
de r´ecurrence `a Q, on en d´eduit que Pa au plus n−1 + 1 = nracines.
(2) D’apr`es (1), on a que si Pa une racine, alors il est r´eductible sur K.
Soit Pr´eductible sur K. Alors P=Q·R, avec Qet Rpolynˆomes de
degr´e au moins 1. Si le degr´e de Pest 2 ou 3, forc´ement au moins un des
deux polynˆomes Qou Rest de degr´e 1. On peut supposer sans perte de
g´en´eralit´e que Qest de degr´e exactement 1. Alors P= (αX +β)·Rpour
certain α, β ∈Ket donc −β/α est une racine de P.