• JARDINS BOTANIQUES DU GRAND NANCY ET DE L’UNIVERSITÉ DE LORRAINE •
100 rue du Jardin Botanique | 54 600 Villers-lès-Nancy
Tel : 03.83.41.47.47 | Fax : 03.83.27.86.59
www.jardinbotaniquedenancy.eu
Des intérêts multiples
Les tourbières sont composées de nombreuses espèces spécifiques, parfois très rares, aux adaptations
surprenantes. Elles abritent par exemple différentes plantes insectivores, dont les droséras qui capturent et
digèrent des insectes grâce à leurs feuilles recouvertes de poils gluants, palliant ainsi la pauvreté minérale de la
tourbe.
Au-delà de leur richesse biologique, les tourbières présentent de nombreux intérêts :
> Fonctionnant comme une éponge (les sphaignes peuvent retenir jusqu'à 40 fois leur poids en eau), elles
alimentent les sources, régulent les cours d'eau, absorbent les crues et filtrent les eaux de pluies.
> Elles conservent l'héritage des temps géologiques. Ainsi, l'étude des grains de pollens "fossilisés" (la
palynologie) qui se sont déposés au fur et à mesure que la tourbe s'est formée, nous renseigne sur les paysages
qui se sont succédés depuis les dernières périodes glaciaires (10 000 à 14 000 ans). La découverte de débris
d'animaux est aussi d'un grand intérêt scientifique.
> On retrouve dans les tourbières des témoignages (restes d'habitats lacustres, objets de culte...) qui nous
renseignent sur les mœurs et les coutumes des hommes qui vivaient il y a plusieurs milliers d'années.
En France, comme ailleurs, les tourbières ont fait l'objet d'une exploitation importante (combustible, terreau
horticole) et ont souvent subi de graves préjudices (drainage, plantation...). Il est aujourd'hui urgent de protéger
ces milieux, véritables conservatoires biologiques naturels, dont l'intérêt paysager est aussi incontestable.
La tourbière reconstituée au Jardin botanique Jean-Marie Pelt permet de se familiariser avec cet écosystème si
particulier et démontre son originalité et l'intérêt de sa protection.
La végétation dunaire
Dans certaines conditions, les littoraux sont bordés par des paysages naturels exceptionnels que constituent les
formations dunaires. Apportés par les courants marins, repris et déplacés par les vents, les sables d'origines
diverses (érosion marine des côtes rocheuses, débris de coquilles...) s'accumulent progressivement sur la terre
ferme.
La formation d'une dune est très lente, parfois régressive. Elle aboutit à terme à un milieu complexe, offrant des
conditions de vie très particulières aux plantes qui tentent de la coloniser. Une végétation pionnière, très
spécifique, va participer à la constitution des dunes. Chaque espèce végétale occupe une place précise selon ses
propres aptitudes à pouvoir se développer dans un milieu sableux, instable, plus ou moins riche en sel et en
calcaire, et parfois très aride.
Zonation
En l'absence de perturbations, il est possible de dresser un profil théorique, qui laisse apparaître une succession
de formations végétales, allant du sol presque nu à des espaces totalement stabilisés par une végétation
herbacée, voire ligneuse.
Après une zone pratiquement dépourvue de plantes, très mouvante (haut de plage), un tapis végétal, constitué
surtout de graminées, tend à stabiliser la dune. Encore fortement pourvue de larges surfaces de sable nu, c'est la
"dune blanche" ou "dune mobile".