
 
• JARDINS BOTANIQUES DU GRAND NANCY ET DE L’UNIVERSITÉ DE LORRAINE • 
100 rue du Jardin Botanique | 54 600 Villers-lès-Nancy 
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Des intérêts multiples 
Les  tourbières  sont  composées  de  nombreuses  espèces  spécifiques,  parfois  très  rares,  aux  adaptations 
surprenantes.  Elles abritent par  exemple  différentes  plantes  insectivores,  dont les  droséras  qui  capturent  et 
digèrent des insectes grâce à leurs feuilles recouvertes de poils gluants, palliant ainsi la pauvreté minérale de la 
tourbe. 
Au-delà de leur richesse biologique, les tourbières présentent de nombreux intérêts : 
>   Fonctionnant comme une éponge (les sphaignes peuvent retenir jusqu'à 40 fois leur poids en eau), elles 
alimentent les sources, régulent les cours d'eau, absorbent les crues et filtrent les eaux de pluies. 
>   Elles conservent l'héritage des temps géologiques. Ainsi, l'étude des grains de pollens "fossilisés" (la 
palynologie) qui se sont déposés au fur et à mesure que la tourbe s'est formée, nous renseigne sur les paysages 
qui se sont succédés depuis les dernières périodes glaciaires (10 000 à 14 000 ans). La découverte de débris 
d'animaux est aussi d'un grand intérêt scientifique. 
>   On retrouve dans les tourbières des témoignages (restes d'habitats lacustres, objets de culte...) qui nous 
renseignent sur les mœurs et les coutumes des hommes qui vivaient il y a plusieurs milliers d'années. 
En France, comme ailleurs, les tourbières ont fait l'objet d'une exploitation importante (combustible, terreau 
horticole) et ont souvent subi de graves préjudices (drainage, plantation...). Il est aujourd'hui urgent de protéger 
ces milieux, véritables conservatoires biologiques naturels, dont l'intérêt paysager est aussi incontestable. 
La tourbière reconstituée au Jardin botanique Jean-Marie Pelt permet de se familiariser avec cet écosystème si 
particulier et démontre son originalité et l'intérêt de sa protection. 
La végétation dunaire  
Dans certaines conditions, les littoraux sont bordés par des paysages naturels exceptionnels que constituent les 
formations dunaires. Apportés par les courants marins, repris et déplacés par les vents, les sables d'origines 
diverses (érosion marine des côtes rocheuses, débris de coquilles...) s'accumulent progressivement sur la terre 
ferme. 
La formation d'une dune est très lente, parfois régressive. Elle aboutit à terme à un milieu complexe, offrant des 
conditions  de  vie  très  particulières  aux  plantes  qui  tentent  de  la  coloniser.  Une  végétation  pionnière,  très 
spécifique, va participer à la constitution des dunes. Chaque espèce végétale occupe une place précise selon ses 
propres aptitudes à pouvoir se développer dans un milieu sableux, instable, plus ou moins riche en sel et en 
calcaire, et parfois très aride. 
Zonation 
En l'absence de perturbations, il est possible de dresser un profil théorique, qui laisse apparaître une succession 
de  formations  végétales,  allant  du  sol  presque  nu  à  des  espaces  totalement  stabilisés  par  une  végétation 
herbacée, voire ligneuse. 
Après une zone pratiquement dépourvue de plantes, très mouvante (haut de plage), un tapis végétal, constitué 
surtout de graminées, tend à stabiliser la dune. Encore fortement pourvue de larges surfaces de sable nu, c'est la 
"dune blanche" ou "dune mobile".