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Communiqué de presse
L’impression 3D va-t-elle révolutionner le secteur de la santé
et son business model ?
Focus sur la chirurgie, la bio-impression et les médicaments
La technique d’impression 3D est devenue un processus de production incontournable dans le secteur de
la santé elle permet une personnalisation inégalée de l’arsenal thérapeutique. Alcimed, société de
conseil en innovation et développement de nouveaux marchés, revient sur les différentes applications de
l’impression 3D en santé et les perspectives qu’elle ouvre pour un secteur en profonde mutation qui
obligerait à repenser les modèles économiques existants aujourd’hui.
Paris, le 23 février 2016 - Présente depuis de nombreuses
années dans le secteur de la santé, avec un marché estimé
à 490 millions d’euros aujourd’hui1, l’impression 3D s’est
imposée comme une technologie incontournable.
Dans le domaine de la chirurgie, elle offre une palette très
vaste d’outils de personnalisation appliquée à la conception
et la fabrication d’implants, de prothèses ou de modèles.
Mais la chirurgie n’est en réalité qu’une partie de l’ensemble
des applications de l’impression 3D en santé, moins
connues à l’heure actuelle.
Aujourd’hui, l’industrie maitrise l’impression de matériaux
aussi variés que le plastique, le titane, la céramique, mais
demain l’objectif est d’être capable d’imprimer des tissus
biologiques. La bio-impression permettrait ainsi d’ouvrir
de nouvelles perspectives en médecine régénérative.
Enfin, des technologies émergentes permettent déjà de
produire des médicaments grâce à l’impression 3D, et
pourraient être à l’origine d’une révolution dans l’industrie
pharmaceutique.
L’impression 3D en chirurgie, le secteur phare d’aujourd’hui
La chirurgie est à l’heure actuelle le principal domaine d’application de l’impression 3D en santé. Elle s’appuie
sur des technologies très similaires à celles utilisées dans d’autres industries (aéronautique, automobile, etc.)
avec notamment l’impression de plastique et titane. L’impression 3D permet de créer des dispositifs
médicaux personnalisés dans ce domaine chaque patient est unique. Actuellement, on connaît trois
applications de l’impression 3D en chirurgie :
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1!Cabinet!de!conseil!Fabulous!
Marché de l’impression 3D en santé
Soit +25% par an
1999 Impression dun modèle de vessie en
3D permettant la culture de cellule à
sa surface et ainsi de reconstituer
une vessie de forme et de taille
adaptées
2008 Première prothèse de jambe
entièrement imprimée en 3D
2009 Premier vaisseau sanguin imprien
3D
2015 Approbation par la FDA du premier
médicament produit en impression 3D
Dates et chiffres clés
Aujourd’hui
490 m$
En 2020
2,13 M$
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la fabrication d’implants ou de prothèses personnalisés conçus à partir des nouvelles techniques
de scan 3D. Par exemple, il est possible de créer des prothèses de hanche pour des patients dont l’os
est en partie détruit et dont les fixations se situent sur des zones d’os sain. L’impression 3D est donc ici
directement mise au service du patient pour lui apporter une réponse thérapeutique au plus proche de
ses besoins.
Les 2 autres applications sont davantage destinées à l’usage du chirurgien.
L’impression 3D, combinée également au scan 3D, permet de créer des guides, propres à chaque
patient, utilisés par le chirurgien lors de l’opération pour accélérer et sécuriser ses
manipulations (pour la fixation d’implants vertébraux par exemple).
Enfin, la dernière application concerne la fabrication de maquette d’organe ou d’os, permettant aux
chirurgiens ou aux étudiants de s’entrainer sur une réplique fidèle de la partie du corps à
opérer. Cette technique est particulièrement utilisée par les dentistes car elle permet de fabriquer,
dans un matériau reproduisant les propriétés de l’os, une réplique parfaite de la mâchoire du patient et
ainsi de s’exercer sur la pose d’implants.
Demain, réparer le corps humain grâce à la bio-impression
Si l’impression 3D permet aujourd’hui de fabriquer des dispositifs médicaux personnalisés, elle permettra dans
un futur proche de produire des tissus biologiques utilisés en médecine régénérative. Loin de l’impression
d’organes entiers tels que le cœur ou le poumon qui relève encore de la science-fiction au vu de leur
complexité biologique, la bio-impression permettrait la fabrication, rapide et en quantité importante, de
tissus tels que la peau, la cornée ou l’os. Les premiers essais cliniques utilisant ces tissus pourraient
faire leur apparition d’ici 10 ans2.
Outre l’intérêt thérapeutique qui ressort directement de cette technologie (greffe de peau pour les grands brulés
par ex.), la bio-impression pourrait être utilisée par l’industrie pharmaceutique pour la conception de modèles
d’études plus représentatifs, ce qui permettrait de réduire l’expérimentation animale (l’Oréal a noué un
partenariat avec la start-up américaine Organovo en 2015 afin de produire de la peau imprimée en 3D pour
tester ses cosmétiques3)
L’impression 3D de médicament va-t-elle révolutionner le secteur de la santé ?
L’application de l’impression 3D à la chirurgie et à la médecine régénérative représente une innovation majeure
dans le secteur de la santé, mais une autre application de cette dernière revêt un caractère
totalement« disruptif ». En août 2015, la FDA a approuvé le premier médicament produit grâce à
l’impression 3D, le Spritam du laboratoire américain Aprecia Pharmaceuticals. Ce médicament,
commercialisé début 2016 aux USA, est un traitement contre l’épilepsie et utilise comme principe actif le
lévétiracétam (classiquement utilisé dans les médicaments contre l’épilepsie). Ce traitement, obtenu par
l’impression 3D, se présente sous forme de comprimés très poreux, permettant une dissolution beaucoup plus
rapide que celles des produits classiques. L’impression 3D permet également de doser plus précisément le
principe actif du médicament et ainsi de produire des comprimés dont le dosage est adapté aux besoins du
patient. Outre ces avantages thérapeutiques, la commercialisation du Spritam pose de nouvelles
problématiques qui pourraient révolutionner l’industrie pharmaceutique.
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2!Fabien!Guillemot,!chercheur!à!l’Inserm!en!bio-ingénierie!tissulaire!
3!Communiqué!de!presse!Organovo,!l’Oreal!announces!research!partnership!with!Organovo!to!develop!3D!bio-printed!
skin!tissue»!
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En effet, si l’impression 3D nous promet de pouvoir concevoir à domicile, ou au FabLab du coin de la rue, nos
meubles ou nos pièces de voitures, pourquoi ne pourrait-on pas imprimer nos médicaments nous-même ? Il
n’existe pas à l’heure actuelle de barrière technologique majeure à l’application de cette technique de
production à tous types de molécule : il serait donc possible d’imaginer un monde au sein duquel les médecins
prescriraient en fait des « encres », utilisées pour produire son propre médicament selon le dosage
personnellement requis. Certes, cette théorie, formulée par le chimiste Lee Cronin, est très futuriste et il semble
peu probable que les gouvernements octroient au grand public un libre accès à des molécules pouvant être
dangereuses. Néanmoins, une hypothèse beaucoup plus plausible est que les hôpitaux et les
pharmacies se voient équipés de telles machines pour produire eux-mêmes les médicaments en
fonction des besoins précis de leurs patients. La demande pour la production de médicaments par
l’industrie pharmaceutique pourrait donc être grandement perturbée par l’arrivée de l’impression 3D de
médicaments et obligerait à repenser les modèles économiques existants aujourd’hui.
Vincent Genet, directeur associé d’Alcimed conclut : « Si l’essor de l’impression 3D de médicament se
confirme, les modèles économiques de l’industrie pharmaceutique seront profondément bousculés : il est donc
nécessaire que les acteurs se préparent en amont pour pallier au risque de désintermédiation ».
A PROPOS D’ALCIMED
ALCIMED (www.alcimed.com) est une société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés,
spécialisée dans les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire), la chimie, les matériaux et l’énergie ainsi que
dans l’aéronautique, le spatial, la défense et les Politiques Publiques. ALCIMED s’appuie sur une équipe de 180
collaborateurs, répartis par secteur et capables de prendre en charge des missions extrêmement variées depuis des
sujets marketing & ventes (études de marché, ciblage de nouveaux besoins, positionnement d’un nouveau produit)
jusqu’à des problématiques stratégiques (stratégie de développement, recherche & évaluation de cibles d’acquisition,
organisation d’une activité, conception / évaluation / déploiement de politiques publiques). La société dont le siège
est à Paris, est présente à Lyon et à Toulouse ainsi qu’en Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Angleterre et aux
Etats-Unis.
RELATIONS MEDIAS : Agence ComCorp
Marie-Caroline Saro +33 1 58 18 32 58 / +33 6 88 84 81 74 - mcsaro@comcorp.fr!
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