Intervention Pr Graesslin vaccination anti HPV - ASS-NC

Prévention du cancer du col
La vaccination anti papilloma virus en milieu scolaire
Soirée médicale avec l’intervention du Pr Graesslin
Mardi 30 juin à 19h30 - Hôtel Le Méridien
Dossier de presse
Contact :
Loïc BROQUART,
chef du programme des cancers féminins de l’ASS-NC
tél 25 07 65
Dossier de presse
Prévention du cancer du col : la vaccination
Intervention du Pr Graesslin
1. Rappel sur le cancer
du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus est un cancer de la
femme jeune. Dans 7 cas de cancer sur 10, deux
types de virus HPV (Human Papilloma Virus) ont été
identiés comme à l’origine de celui-ci. Ce virus se
transmet par contact sexuel et contamine près de 9
femmes sur 10.
Dans la majorité des cas, le virus est éliminé
naturellement par l’organisme. Cependant, dans
près d’un cas sur 10, ce dernier reste localisé au
niveau du col de l’utérus. Cette infection chronique
induit des anomalies (dysplasies) qui en l’absence
de traitement évoluent vers un cancer.
2. Le cancer du col de l’utérus
en Nouvelle-
Calédonie :
Reconnu comme priorité de santé publique
depuis 1994, la prévention du cancer du col
de l’utérus fait l’objet depuis d’un dépistage
individuel favorisé par une prise en charge tiers
payant de la consultation du frottis et de son
interprétation.
Après une évaluation en 2008, l’organisation de
ce dernier a été conée à l’agence sanitaire et
sociale de la Nouvelle-Calédonie (ASS-NC) en
avril 2010, an de l’étendre à toutes les femmes
de la Nouvelle-Calédonie, précédant ainsi de
quelques années les préconisations de la Haute
Autorité de Santé (HAS) pour ce qui concerne la
métropole.
LASS-NC envoie aux femmes résidant en
Nouvelle-Calédonie une invitation à réaliser
un frottis de dépistage gratuitement tous les
trois ans après deux frottis initiaux normaux et
réalisés à un an d’intervalle.
Selon le dernier recensement réalisé en 2009, la
population féminine éligible s’élevait à 77 516.
Selon une étude réalisée au CHT de Magenta sur
les cas de cancers invasifs de 2008-2012, 58%
des patientes atteintes n’avait jamais réalisé de
frottis ou l’avait fait il y a plus de 10 ans.
La vaccination HPV a été introduite au calendrier
vaccinal de la Nouvelle-Calédonie par le
Congrès en 2011 (délibération 45/CP du 20 avril
2011), Cette délibération permet une prise en
charge sans avance de frais de la vaccination
pour toutes les jeunes lles âgées de douze ans,
avec un rattrapage possible jusqu’à 14 ans.
Aujourd’hui, le cancer du col de l’utérus est un cancer qui
peut être évité grâce à deux moyens complémentaires,
historiquement le dépistage par frottis pratiqué
régulièrement tous les trois ans et maintenant la
vaccination.
A ce jour, aucune étude ne préconise de remplacer le
dépistage par la vaccination. Par contre, des études
indiquent que les stratégies associant la vaccination au
dépistage cytologique ont un rapport coût/bénéce très
supérieur aux seules stratégies basées sur le dépistage
par frottis.
La performance du dispositif(diminution attendue du
nombre de cancers) est maximum en associant les deux
techniques et en les organisant an d’atteindre une
couverture importante et homogène dans la population.
Lassociation d’un programme organisé de vaccination
à un programme organisé de dépistage réduirait la
mortalité par cancer du col de 90 %.
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Prévention du cancer du col : la vaccination
Intervention du Pr Graesslin
Moyen de prévention primaire, la vaccination induit
une protection spécique sur les deux types de
virus HPV (Papilloma Virus Humain) retrouvés dans
7 cancers invasifs du col de l’utérus sur 10. Il est
à noter que le vaccin ninduit aucune régression des
lésions déjà constituées. La vaccination est d’autant
plus ecace chez les jeunes lles qui nont pas
encore été exposées au virus.
Lecacité du vaccin est proche de 100 % pour
des lésions dysplasiques de haut grade. En outre,
Avec une couverture vaccinale proche de 70 %,
on anticipe une diminution signicative des frottis
anormaux, des colpobiopsies, des traitements et
des suivis et des coûts liés aux dépistages (organisé
et spontané).
Par ailleurs, le Haut Conseil de la Santé Publique
(HCSP) rappelle que l’obtention d’une couverture
vaccinale élevée représente un objectif prioritaire
tant pour la protection des jeunes lles que pour
l’induction d’une immunité de groupe. Il souligne
par ailleurs que ces niveaux de couverture vaccinale
élevés ont été obtenus dans les pays (Royaume-Uni,
Australie) qui vaccinent en milieu scolaire.
Impact du vaccin HPV :
Compte tenu de l’histoire naturelle de linfection à
HPV, il faut attendre une vingtaine d’années après
la mise en place d’un programme vaccinal pour
en mesurer l’eet sur le cancer du col. Toutefois,
l’impact pourra être mesuré rapidement dans les
pays développés, de l’ordre de 3 à 5 ans pour obtenir
une réduction signicative de la prévalence des
anomalies cytologiques précurseuses du cancer.
Les effets secondaires du vaccin :
Les eets secondaires les plus fréquemment
observés sont :
Des réactions locales au point d’injection,
Parfois de la èvre,
Rarement des syncopes vaso-vagales.
Il est donc recommandé une surveillance médicale
de 15 minutes après la vaccination.
Des cas de maladies auto-immunes apparues chez
des jeunes lles ayant bénécié de la vaccination ont
été médiatisés. Létude menée par L’agence nationale
de sécurité des médicaments et des produits de
santé (ANSM) de 1992 à 2010, fait état d’un taux
d’hospitalisation pour maladie auto-immune
similaire chez les jeunes lles vaccinées ou non
vaccinées. De plus, il n’y a aucune augmentation
de la prévalence des maladies auto-immunes,
ni plus particulièrement de sclérose en plaque
dans les populations vaccinées.
Le vaccin anti-HPV fait lobjet d’une surveillance
locale, nationale, européenne et internationale.
LANSM signale que les bénéces et les risques de
ce vaccin, comme tous les autres médicaments
font l’objet d’une évaluation grâce au système de
pharmacovigilance français et européen. Il ressort
qu’à ce jour, le rapport bénéce/risque, au regard
de l’ensemble des données decacité et de sécurité
est favorable. La Haute Autorité de Santé (HAS)
considère que le service rendu à la population par
ce vaccin est important.
La HAS préconise de coupler la vaccination au
dépistage par frottis. Le dépistage par frottis a
atteint ses limites après avoir diminué de 75 %
la mortalité par cancer du col de l’utérus. Mais,
aujourd’hui, on atteint un état de stagnation et,
1/3 des femmes développant un cancer du col
de l’utérus avait un frottis normal dans les 6 ans
précédents.
Il y a également un intérêt éthique à développer une
immunité de groupe via la vaccination organisée
en milieu scolaire. En eet, les femmes qui ne
répondent pas au dépistage par frottis, souvent de
professions et catégorie socioprofessionnelles peu
élevées, peuvent ainsi être protégées, on compense
ainsi une inégalité d’accès au dépistage par frottis.
3. Les bénéces attendus de la vaccination anti-HPV
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Prévention du cancer du col : la vaccination
Intervention du Pr Graesslin
4. L’état des
lieux de la vaccination en
Nouvelle-Calédonie
Alors quen 2008, près de mille jeunes lles
bénéciaient de la vaccination en NC, en 2014,
ce nombre est divisé par 3. Cette situation est la
résultante du dénigrement de la vaccination et
notamment de celle-ci après celle de l’hépatite virale
B, associé au retard ou à l’absence de positionnement
clair des autorités de santé métropolitaines vis-à-vis
de ce vaccin.
Aujourd’hui la population est plutôt ignorante de
cette possibilité de protection et les professionnels
de santé ont pour la plupart choisi une position
attentiste.
5. Le programme de
vaccination
en milieu scolaire
Porteur de projet :
LASS-NC est en charge de la coordination du projet.
Ce projet résulte d’une dynamique partenariale. En
eet, les trois provinces, le Vice- rectorat, lAlliance
scolaire (ASEE), la Fédération de l’Enseignement Libre
protestant (FELP), la direction de l’enseignement
catholique de Nouvelle-Calédonie (DDEC) et les
représentants des professionnels de santé sont
parties prenantes de ce projet. La DASS-NC est en
charge de la pharmacovigilance.
Public cible :
La vaccination sera proposée aux lles ayant
douze ans durant l’année civile en cours. Seules,
les jeunes lles dont les parents auront donné leur
autorisation pourront bénécier de la vaccination.
Le vaccin est administré en deux doses espacées de
six mois. Léquipe mobile se déplacera donc dans les
établissements scolaires deux fois par an.
Objectif principal du projet :
Atteindre un taux de participation de l’ordre de 70 %
au terme de la première campagne de vaccination
de masse contre le virus HPV, mis en place chez les
élèves de 12 ans scolarisées dans les collèges de
Nouvelle-Calédonie.
Planication :
La première dose du vaccin sera administrée entre
Aout et Octobre 2015.
La seconde dose sera administrée en Mars/Avril
2016.
Communication tous publics :
Une campagne de communication sera lancée sur
les diérents médias calédoniens : TV/Radio/presse.
Les parents recevront avec les autorisations
parentales un livret dinformation.
Communication auprès des profes-
sionnels :
Un dépliant à destination des professionnels a été
créé et sera largement diusé.
Parallèlement, le Pr Graesslin assurera une
soirée sur le thème de la vaccination anti HPV
le mardi 30 juin.
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Prévention du cancer du col : la vaccination
Intervention du Pr Graesslin
Pr Graesslin
Professeur des Universités – Praticien Hospitalier dans le département de Gynécologie
Obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire de Reims, Institut Mère Enfant Alix de
Champagne. Chef de service et Chef de Pôle adjoint (Pôle Femmes Parents Enfants).
Secrétaire Général du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français
(CNGOF) en charge de la gynécologie (depuis le 1er janvier 2013).
Travaux de recherche récents :
dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col utérin par frottis et test
HPV combinés
vaccination thérapeutique anti-HPV dans les lésions précancéreuses du col utérin
intérêt de la vaccination anti-HPV des femmes de 25 à 45 ans participant au dépistage
du cancer du col de l’utérus
évaluation de l’association entre intégration
des génomes des HPV oncogènes détectée par peignage moléculaire et sévérité et/
ou évolution des lésions cervicales
évaluation du ganglion sentinelle dans les stades précoces des cancers du col de
l’utérus
analyse des déséquilibres génomiques (CGH arrays) pour améliorer la compréhension
des mécanismes de cancérisation de l’utérus
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