Lettre d’information
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Revue macro-économique
Zone euro
Contrairement à plusieurs autres régions et pays du
monde, la zone euro bénécie nettement de la baisse des
coûts de l’énergie. Cependant, le taux de chômage y étant
toujours très élevé (notamment en Espagne et en Italie),
la solidité de la reprise économique demeure fragile, de
même que le niveau d’ination qui peine à s’établir en
zone positive.
Ainsi, la Banque Centrale Européenne (« BCE ») pourrait
devoir augmenter la taille et la durée de son programme
d’assouplissement quantitatif entrepris en janvier dernier,
an d’éloigner le risque de déation.
En France, les données macro-économiques sont géné-
ralement bien orientées, sans toutefois être à un niveau
susant pour faire baisser le taux de chômage qui s’élève
toujours à plus de 10 %. L’Allemagne fait toutefois face à
des dés plus sérieux, conséquence de « l’aaire Volkswa-
gen » d’une part, et des eets du ralentissement des mar-
chés émergents d’autre part. Ceci est sans compter sur le
fait que l’Allemagne a cette année accueilli des centaines
de milliers de migrants, qui doivent être intégrés à la vie
civile et formés pour le travail.
En Italie, on peut percevoir les signes d’une reprise écono-
mique. Néanmoins, le système bancaire italien doit être
assaini, le montant de créances douteuses du système
étant à son niveau le plus élevé depuis 20 ans.
Finalement, on ne peut passer sous silence le dénoue-
ment du « feuilleton grec », qui a tenu les marchés en
haleine durant une bonne partie du mois de juillet. Ainsi
et en échange d’un vaste programme d’austérité, le pays
sera bénéciaire d’un plan de sauvetage de 86 G € nancé
par les États membres de la zone euro.
États-Unis
Le principal élément qui a occupé l’esprit des investisseurs
au cours du dernier trimestre a été la décision de la Fed de
ne pas hausser son taux directeur, lors de la rencontre du
Federal Open Market Committee (FOMC) du 17 septembre
dernier. En eet, nombreux étaient les éléments qui mili-
taient en faveur d’une hausse du taux directeur, notam-
ment le faible taux de chômage, une croissance écono-
mique soutenue de même que le niveau de conance du
consommateur et des constructeurs de maisons (home-
builders) qui se situe à un niveau élevé.
Par contre, les incertitudes relatives à la santé économique
des marchés émergents ont forcé l’institution à repousser
à plus tard cette hausse du taux directeur, car une hausse
pourrait avoir pour eet de renforcer le dollar américain et
mettre davantage de pression sur les marchés émergents.
Finalement, on ne peut passer sous silence l’impact sur
l’emploi de la baisse prolongée du prix du baril de pétrole.
En eet, plusieurs dizaines de milliers d’emplois ont dis-
paru au cours des derniers mois, au rythme de 10 000
à 15 000 par mois.
Canada
Selon les dernières données économiques publiées, si le
Canada était techniquement en récession au premier se-
mestre de l’année, il en est ociellement sorti au mois de
juillet. En eet, le rythme de croissance économique est
revenu à près de 1,5 % sur base annuelle, niveau attendu
par la Banque du Canada.
Japon
Le Japon parvient à acher une légère croissance écono-
mique cette année, résultat des actions de la Banque du
Japon qui, par l’injection de liquidités dans l’économie, est
parvenue à faire baisser le Yen vis-à-vis du dollar américain,
ce qui a eu un eet positif sur les exportations.
Toutefois, les mesures actuelles semblent s’essouer :
pour preuve, le gouvernement a proposé une baisse du
taux d’imposition corporatif de 3 %, an d’écarter le risque
déationniste pesant sur l’économie du pays.
Marchés émergents
L’année 2015 n’est certes pas celle des marchés émer-
gents. En eet, ceux-ci sont aux prises avec une multitude
de problématiques, à savoir un ralentissement plus im-
portant que prévu de la croissance économique globale,
des emprunts contractés en dollar américain qui font
augmenter le service de la dette (en raison de la force du
dollar américain) et une baisse de revenus découlant de
la faiblesse du cours des matières premières.
Pour ce qui est de la Chine, on retiendra du trimestre
écoulé que si les données macro-économiques sont mal-
gré tout bien orientées, Pékin a dû intervenir à plusieurs
reprises an de freiner la baisse du marché boursier (-41%
depuis le 13 juin dernier pour la Bourse de Shanghai).
Stratégie de placement obligataire
L’année 2015 est une période de dés sur le marché
obligataire. En eet, dans le contexte de la faiblesse actuelle
des taux d’intérêts en zone euro et de la performance 2015
quasi-nulle de la classe d’actifs, notre stratégie de placements
ache une durée courte (ce qui protège dans une certaine
mesure des eets d’une hausse des taux d’intérêts, si elle
devait survenir), et par la détention d’obligations perpétuelles
émises par des institutions nancières solides nancièrement.
Comme toujours, le portefeuille géré est de très haute qualité,
la notation moyenne des titres en portefeuille étant de BBB.