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ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
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1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Erbitux 2 mg/ml solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de solution pour perfusion contient 2 mg de cetuximab. Chaque flacon contient 50 ml.
Cetuximab est un anticorps monoclonal chimérique IgG1 produit à partir d'une lignée cellulaire de
mammifère (Sp2/0) par la technologie de l’ADN recombinant.
Pour les excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour perfusion.
Erbitux est une solution incolore qui peut contenir des particules visibles blanchâtres et amorphes
associées au produit.
4. DONNÉES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Erbitux en association avec l’irinotecan est indiqué dans le traitement des patients présentant un cancer
colorectal métastatique exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) après
échec d’une chimiothérapie à base d’irinotecan.
4.2 Posologie et mode d’administration
Il est recommandé que la détection de l’expression de l’EGFR soit effectuée par un laboratoire
expérimenté utilisant une méthode d’analyse validée (cf paragraphe 5.1).
Erbitux doit être administré sous la surveillance d'un médecin expérimenté dans l'administration de
chimiothérapies cytotoxiques. Une surveillance étroite est nécessaire pendant la perfusion et pendant
au moins 1 heure après la fin de la perfusion. La disponibilité d'un matériel de réanimation est
impérative.
Avant la première perfusion, les patients doivent recevoir une prémédication par un antihistaminique.
Cette prémédication est recommandée avant toutes les perfusions ultérieures.
Erbitux est administré une fois par semaine. La dose initiale est de 400 mg de cetuximab par m2 de
surface corporelle. Les doses hebdomadaires ultérieures sont de 250 mg/m2 chacune.
Concernant la posologie de l’irinotecan administré en association, se référer au Résumé des
Caractéristiques du Produit de ce médicament. Normalement la dose d’irinotecan utilisée est la même
que celle administrée au cours des derniers cycles du précédent protocole à base d’irinotecan.
Cependant, les recommandations de modification de doses d’irinotecan doivent être en accord avec le
Résumé des Caractéristiques du Produit de ce médicament. Irinotecan doit être administré au moins
une heure après la fin de la perfusion d’Erbitux.
Il est recommandé de poursuivre le traitement par cetuximab jusqu'à la progression de la maladie sous-
jacente.
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Erbitux est administré par voie intraveineuse en interposant un filtre sur la ligne de perfusion et en
utilisant soit une pompe à perfusion, soit un goutte-à-goutte, soit une seringue électrique (pour les
instructions de manipulation, cf paragraphe 6.6).
Pour la dose initiale, la durée de perfusion recommandée est de 120 minutes. Pour les doses
hebdomadaires ultérieures, la durée de perfusion recommandée est de 60 minutes. La vitesse maximale
de perfusion ne doit pas dépasser 5 ml/minute.
Populations spéciales
Seuls des patients présentant des fonctions rénales et hépatiques adéquates ont fait l’objet
d’investigations à ce jour (cf paragraphe 4.4).
Le cetuximab n'a pas été étudié chez des patients présentant des troubles hématologiques préexistants
(cf paragraphe 4.4).
Aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les sujets âgés, cependant l’expérience concernant les
sujets de 75 ans ou plus est limitée.
4.3 Contre-indications
Erbitux est contre-indiqué chez les patients ayant des antécédents connus de réactions
d'hypersensibilité sévères (grade 3 ou 4) au cetuximab.
Pour les contre-indications d’utilisation d’irinotecan, se référer au Résumé des Caractéristiques du
Produit de ce médicament.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi
Réactions d’hypersensibilité
Si le patient présente une réaction d'hypersensibilité légère ou modérée (grade 1 ou 2; US National
Cancer Institute – Common Toxicity Criteria, NCI-CTC), la vitesse de perfusion peut être diminuée. Il
est recommandé de maintenir cette vitesse de perfusion réduite pour toutes les perfusions ultérieures.
Des réactions d'hypersensibilité sévères (grade 3 ou 4) ont été rapportées chez des patients traités par
le cetuximab (cf paragraphe 4.8). Les symptômes apparaissaient habituellement pendant la perfusion
initiale et jusqu'à 1 heure après la fin de la perfusion, mais peuvent apparaître après plusieurs heures. Il
est recommandé de prévenir les patients de la possibilité de ce type d’apparition tardive et de leur
demander de prévenir leur médecin si des symptômes d’hypersensibilité apparaissent. La survenue
d’une réaction d'hypersensibilité sévère impose l’arrêt immédiat et définitif du traitement par le
cetuximab et peut nécessiter un traitement d’urgence.
Une attention spéciale est recommandée pour les patients présentant un indice de performance réduit
et des antécédents de pathologie cardio-respiratoire.
Dyspnée
Une dyspnée peut survenir pendant ou peu après la perfusion de le cetuximab dans le cadre d’une
réaction d’hypersensibilité, mais a également été rapporté après plusieurs semaines de traitement,
possiblement lié aux affections pré-existantes (cf paragraphe 4.8). Les patients âgés avec un indice de
performance diminué et des atteintes pulmonaires sous-jacentes peuvent présenter un risque augmenté
de dyspnée, potentiellement sévère et / ou persistante.
Si les patients développent une dyspnée pendant le traitement, il est recommandé de rechercher des
signes d’atteinte pulmonaire évolutive. De rares cas d’atteinte interstitielle pulmonaire ont été
rapportés, sans lien de causalité évident avec le cetuximab.
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Réactions cutanées
Si un patient présente une réaction cutanée sévère (grade 3 ; NCI-CTC), le traitement par le cetuximab
doit être interrompu. Le traitement peut être ré-instauré uniquement si la réaction a régressé au grade 2
(cf paragraphe 4.8).
Si la réaction cutanée sévère est apparue pour la première fois, le traitement peut être repris sans
aucune modification de dose.
En cas de deuxième et troisième apparition de réactions cutanées sévères, le traitement par le
cetuximab doit de nouveau être interrompu. Le traitement peut uniquement être ré-instauré à un niveau
de dose inférieur (200 mg/m2 de surface corporelle après la deuxième survenue et 150 mg/m2 après la
troisième survenue) si la réaction a régressé au grade 2.
Si une réaction cutanée sévère survient pour la quatrième fois ou ne régresse pas au grade 2 pendant
l’interruption du traitement, l’arrêt définitif du traitement par le cetuximab s’impose.
Populations particulières
Seuls des patients présentant des fonctions rénales et hépatiques adéquates ont fait l’objet
d’investigations à ce jour (créatinine sérique 1,5 fois la limite supérieure de la normale,
transaminases 5 fois la limite supérieure de la normale, bilirubine 1,5 fois la limite supérieure de la
normale).
Le cetuximab n'a pas été étudié chez des patients présentant un ou plusieurs des résultats de laboratoire
suivants :
hémoglobine < 9 g/dl
leucocytes < 3 000/mm3
polynucléaires neutrophiles < 1 500/mm3
plaquettes < 100 000/mm3
La tolérance et l’efficacité de cetuximab en pédiatrie n’ont pas été établies.
L’expérience sur l’utilisation du cetuximab en association avec la radiothérapie dans les cancers
colorectaux est limitée.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction
Il n’a pas été mis en évidence d’influence de l’irinotecan sur le profil de tolérance de cetuximab, et
vice versa.
Une étude spécifique d’interaction a montré que les caractéristiques pharmacocinétiques de cetuximab
ne sont pas modifiées après co-administration d’une dose unique d’irinotecan (350 mg/m2 de surface
corporelle). De façon similaire, la pharmacocinétique d’irinotecan était inchangée lorsque le cetuximab
était co-administré.
Aucune autre étude spécifique d'interaction avec le cetuximab n'a été menée chez l'homme.
4.6 Grossesse et allaitement
Le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) est impliqué dans le développement du
foetus et d’autres anticorps IgG1 traversent le placenta. On ne dispose pas d’études chez l’animal ou de
données suffisantes chez la femme enceinte ou allaitant. En conséquence, durant la grossesse, il est
fortement recommandé de n’administrer Erbitux que si le bénéfice potentiel justifie le risque potentiel
pour le fœtus.
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L’excrétion d’Erbitux dans le lait maternel est inconnu. L’allaitement est déconseillé durant un
traitement par Erbitux et jusqu’à 1 mois après la dernière administration.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Si les
patients présentent des symptômes liés au traitement qui affectent leur capacité à se concentrer et à
réagir, il est recommandé qu’ils ne conduisent pas ou qu’ils n’utilisent pas de machines jusqu'à
disparition de ces effets.
4.8 Effets indésirables
Les effets indésirables détaillés dans ce paragraphe concernent le cetuximab. Aucune influence de
l’irinotecan sur le profil de tolérance du cetuximab, et vice versa n’a été mise en évidence. En
association avec irinotecan, d’autres effets indésirables ont été rapportés et étaient ceux attendus avec
l’irinotecan (comme diarrhée 72%, nausée 55%, vomissement 41%, mucites, par exemple stomatite
26%, fièvre 33%, leucopénie 25%, alopécie 22%). Par conséquent, se référer aussi au Résumé des
Caractéristiques du Produit de l’irinotecan.
Globalement, aucune différence cliniquement significative n’a été observée selon le sexe.
Affections du système immunitaire
Fréquent (> 1/100, < 1/10)
Des réactions d'hypersensibilité ont été rapportées chez environ 5% des patients pendant le traitement
par le cetuximab ; environ la moitié de ces réactions sont sévères.
Les réactions légères ou modérées (grade 1 ou 2) incluent des symptômes tels que fièvre, frissons,
nausées, éruptions ou dyspnée. Si de telles réactions surviennent, la vitesse de perfusion doit être
diminuée. Les réactions d'hypersensibilité sévères (grade 3 ou 4) surviennent habituellement pendant
la perfusion initiale du cetuximab ou dans l'heure qui suit. Les symptômes incluent l'apparition rapide
d’une obstruction des voies aériennes (bronchospasme, stridor, enrouement, difficultés d'élocution),
d’un urticaire et/ou d’une hypotension.
Pour la prise en charge clinique, cf paragraphe 4.4.
Affections oculaires
Fréquent (> 1/100, < 1/10)
Des conjonctivites peuvent apparaître chez environ 5% des patients.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très fréquent (> 1/10)
Une dyspnée a été rapportée chez 25% des patients atteints d’un cancer colorectal à un stade terminal.
Chez les personnes âgées et chez les patients présentant un indice de performance réduit ou des
atteintes pulmonaires pré-existantes, une augmentation de l’incidence des dyspnées, parfois sévères, a
été observée (cf paragraphe 4.4).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent (> 1/10)
1 / 23 100%
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