Bulletin de santé du végétal Auvergne N° 23

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Grandes cultures
Bulletin de santé du végétal Auvergne
N° 23 du 05/07/2016
A retenir
Tournesol
Les boutons sont présents sur les parcelles du réseau.
Présence de maladies sur feuille.
Mildiou à surveiller et déclarer au SRAL pour cartographier et identifier les races.
Maïs
Croissance rapide du maïs, pic de vol de pyrale en fin de semaine, premières pontes de pyrales recensées.
Betteraves
Lente installation de la cercosporiose ; augmentation des populations de noctuelles défoliatrices.
Tournesol
Réseau Tournesol 2016
5 parcelles font l’objet d’observations cette semaine.
Les stades sont les suivants :
- 1 parcelle au stade E1 : Bouton étoilé inséré dans les feuilles.
- 2 parcelles au stade E2 : Bouton 0.5 à 2cm, détaché de la couronne foliaire.
- 2 parcelles au stade E4 : Bouton 5 à 8 cm, nettement dégagé. Apparition des bractées.
Observation des ravageurs et auxiliaires
Compte tenu du stade, le risque puceron n’est plus de mise. La présence de coccinelles reste modeste sur 2
parcelles sur 5.
Maladies
Elles font leur apparition.
Mildiou
Une faible présence de mildiou est relevée sur feuilles et tiges d’une 1 parcelle : taches chlorotiques à la surface
des feuilles, le long des nervures, feutrage à la face inférieure.
Les fortes pluies au moment de la levée conditionnent les attaques primaires.
« Tout exploitant est tenu de signaler au service régional chargé de la protection des végétaux, avant le 1 er juillet
de l'année en cours, la présence de mildiou dès lors que le nombre de pieds atteints dépasse 30% en moyenne
sur une parcelle».
En cas d’apparition de la maladie contacter le SRAL afin de permettre de cartographier les secteurs à
risque et déterminer les races.
http://www.terresinovia.fr/fileadmin/cetiom/Cultures/Tournesol/maladies/Arrete_du_23_mars_2011_version_initiale.pdf
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Phomopsis
Sans évolution, la maladie se situe toujours sur 10% des plantes dans 1 parcelle. Maladie liée aux conditions
climatiques de juin. Les attaques les plus précoces peuvent conduire à des taches encerclantes et dommageables sur tige.
Les différentes sensibilités variétales sont à considérer dans la lutte contre la maladie.
Le risque est à considérer pour les variétés sensibles entre 55 et 60 cm.
Crédit Photo : Terres Inovia
Albugo
Maladie ou rouille blanche est repérée sur 10% des plantes d’une parcelle, sans évolution depuis la semaine passée. Cette
maladie, parfois spectaculaire est peu fréquente, son impact est généralement faible.
Crédit Photo : Laurent Jung Terres Inovia
Alternaria
Anecdotique et sans incidence, la présence d’Alternaria est signalée sur 1 parcelle, avec 5% de plantes concernées.
Crédit Photo : Laurent Jung Terres Inovia
Petites taches foliaires (de quelques mm de diamètre) brunes situées, à la fois, sur et entre les nervures.
Sur pétioles, les taches sont brunes et striées tandis que sur tige elles apparaissent noires, striées et de forme elliptique.
Des températures élevées (24 à 27 C.) et des pluies fréquentes alternées avec des périodes de séchage favorisent la
sporulation. Le vent favorise sa dissémination.
…/...
Maïs
Réseau maïs 2016
Ce bulletin fait état des observations réalisées en ce
début de semaine sur 26 des 38 parcelles déclarées à
ce jour dans le réseau Auvergne (11 dans l’Allier, 14
dans le Puy-de-Dôme et 1 en Haute-Loire).
Stade du maïs
Les stades vont de 8 à 16 feuilles, la croissance du
maïs se poursuit, la floraison ne devrait plus tarder
dans les parcelles les plus précoces.
PARASITISME
PYRALE
Identification : les premières pontes sont visibles (photo 2) et le vol de papillons (photo 1) est confirmé dans les pièges.
Photo 1 : Pyrale adulte
Photo 2 : Ponte de pyrale
Observations
Sur les 20 parcelles observées pour ce ravageur (pièges à phéromones et lumineux), 8 parcelles présentent des captures
cette semaine (voir tableau ci-dessous).
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Département
Allier
Puy de Dôme
Commune
Date de
première
capture
Captures
de la
semaine
Captures
totales
ISLE ET BARDAIS
28/06
0
1
SAINT GERAND-DE-VAUX
5/07
4
7
SAINT GERAND-DE-VAUX (2)
28/06
0
3
SAINT MARTIN-DES-LAIS
5/07
7
12
SAINT POURCAIN/BESBRE
5/07
8
27
LIMOISE
5/07
1
3
GANNAT
5/07
11 (L)
11
CHARMES
5/07
3
3
RONGÈRES
5/07
3
3
MOISSAT
28/06
0
1
LUSSAT
21/06
0
1
BAS-ET-LEZAT
5/07
1
1
(L) Piège lumineux
Le vol de pyrale est en cours (voir graphique ci-dessous), les premières pontes sont signalées à Montpensier dans le
Puy-de-Dôme sur 4% des plantes, sur les 11 parcelles qui ont fait l’objet d’observations pour les pontes.
Le pic de vol des pyrales commence généralement autour de 500°C base 10 à compter du 1 er janvier, cette année au
4 juillet nous cumulons 455°C à Issoire et Charmeil contre 471°C à Clermont-Fd : (voir graphique ci-dessous).
Les prévisions font apparaître un pic de vol à partir du 8 juillet.
Seuil indicatif de risque : la présence de papillons n’est pas problématique,
par contre dès que les pontes sont visibles (photo 1), et les larves présentes,
ces dernières perforent la tige de maïs pour y nicher.
Du stade 10-12 feuilles à la floraison les chenilles vont perforer les feuilles et les tiges ce qui peut provoquer la verse du
maïs et favoriser l’entrée de champignons pathogènes comme les fusarioses.
Après floraison et jusqu’à maturité, les chenilles vont également pénétrer dans les épis. Il n’existe pas de seuil de risque,
mais étant donnée sa nuisibilité potentielle (forte verse et développement de fusariose), la seule présence des chenilles
constitue un risque.
Analyse indicative du risque : les premières pontes ont été observées. Les diffuseurs de trichogrammes doivent
être mise en place pour pouvoir parasiter les œufs des premières pontes de pyrales.
BIOCONTRÔLE
Pour limiter l’usage des produits phytosanitaires, des moyens de lutte alternative efficaces existent. Les trichogrammes
sont des hyménoptères de la même famille que les abeilles, mais de très petite taille (un demi-millimètre) (photo 3 cidessous). Ce sont des parasitoïdes qui déposent leurs œufs à l’intérieur des œufs de certains lépidoptères, notamment
ceux de la pyrale du maïs. Ils empêchent ainsi la naissance des chenilles ravageuses. Des plaquettes (ou diffuseurs)
contenant des œufs de trichogrammes de différents stades de développement sont disposées dans la parcelle pour détruire
les œufs au fur et à mesure des pontes de pyrale. Les diffuseurs sont placés à la main tous les 20m et les 25 rangs à raison
de 25 diffuseurs par hectare (voir photo 4 ci-dessous).
Photo 3 : Trichogrammes pondant ces
œufs dans les œufs de la pyrale.
Photo 4 : Diffuseur de trichogrammes déposé sur maïs.
Source Biotop
…/...
Héliothis (Helicoverpa armigera)
Identification : la chenille, le plus souvent jaunâtre à verdâtre,
mesure 30 à 35 mm au dernier stade larvaire (voir photo 5
ci-contre) et attaque le sommet de l’épi. A ce stade seuls les
papillons sont capturés dans nos pièges.
Observations : 2 parcelles sur les 5 observées ont fait l’objet de
captures. (voir tableau ci-dessous)
Département
Allier
Puy de Dôme
Commune
Date de
première
capture
Captures
de la
semaine
Captures
totales
Cindré
5/07
1
1
Solignat
5/07
10
10
Photo 5 Chenille d’héliothis
Pucerons : Sitobion avenae
Identification : de couleur variable, souvent d’un vert plutôt
foncé, parfois brun ou rose jaunâtre, cette espèce mesure
environ 2 mm (photo 6 ci-contre). On la distingue par la couleur
noire de ces cornicules. En général, les populations importantes
s'observent à la base de la tige et sur les premières feuilles. Ce
puceron peut monter sur les étages supérieurs dès 8-10 feuilles.
A la floraison les populations peuvent être exceptionnellement
très importantes.
Observations : 8 parcelles du réseau sur les 11 observées
présentent des pucerons, de 1 à 10 par plante, ce qui est un
niveau faible d’infestation.
Photo 6 Pucerons Sitobion avenae
source : CA63
Pucerons Sitobion avenae : nombre de parcelles du réseau par classe de dégâts
Tendance

Pas de
pucerons
Faible présence
(≤1% de pieds
touchés)
Quelques
dégâts
(<20%)
Nombreux dégâts par
zones privilégiées
(≥ 20%)
Nombreux dégâts
bien répartis
(≥ 20%)
Nombre de
parcelles
5
8
0
0
0
Seuil indicatif de risque : en cas de pullulation sur les feuilles
du haut de la plante lors de la fécondation des épis, le miellat
peut recouvrir les soies et empêcher toute fécondation. Mais en
général, Sitobion avenae disparaît avant la sortie des soies.
Période sensibilité de la culture : le maïs est sensible autour de la floraison-fécondation.
Analyse indicative : la présence des pucerons est trop précoce et trop faible pour être nuisible. Aucune autre espèce de
puceron n’a été recensée cette semaine.
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AUXILIAIRES
Les auxiliaires et parasites des pucerons peuvent être présents naturellement dans les parcelles et limiter la population de
pucerons.
Coccinelles - adulte
% plante avec
présence
3 et 15
Nombre de parcelles
observées
2
Coccinelles - larves
0
1
Auxiliaires
Département
63 et 03
63
AUTRES RAVAGEURS
Cicadelle verte
La présence de cicadelle verte est
signalée sur 8 des 16 parcelles du
réseau observées pour ce ravageur.
Des ponctuations blanches caractéristiques de la cicadelle
sont observées sur les feuilles F5, F6 et F7 (photo 7
ci-contre). La nuisibilité est significative que lorsque la
feuille de l’épi commence à porter des traces blanches,
ce qui n’est pas le cas pour le moment. Cette cicadelle ne
transmet pas de virus.
Photo 7 : ponctuations blanches
provoquées par la cicadelle
Betteraves
Observations de la semaine
12 parcelles observées dont 10 fixes du réseau.
Observations ravageurs.
Charançon
Avec les températures estivales, les charançons adultes sont en pleine activité. Les femelles continuent de pondre (jusqu’à
150 œufs par femelle sur une durée de 4 à 6 semaines).
Noctuelles défoliatrices
La fréquence d’observation reste stable avec 50% des parcelles touchées ; par contre l’intensité est en nette progression
avec 12 à 70% contre 2 à 17% au 27 juin.
Le risque est important dès que 50% des betteraves présentent des symptômes : perforation des feuilles, présence de
déjection sur le bouquet foliaire.
…/...
Observations maladies
Cercosporiose
Les premières taches de cercosporiose sont visibles dans 50% des parcelles, ce qui est conforme aux prévisions de l’OAD
utilisé par Cristal-Union. Le % de betteraves touchées est entre 1 et 3%.
Nuisibilité : début juillet, à partir de 1 à 3 % de fréquence, le risque d’explosion de la maladie devient maximum. Le niveau
du risque infectieux de l’année 2016 est donné comme très élevé par l’OAD de Cristal-Union et très supérieur aux 2
dernières années.
Rhizoctone brun
Des foyers importants sont actuellement observés à Malintrat, Lussat, St-André le coq avec disparition des plantes.
En début d’attaque, le risque est jugé élevé à partir de 1 betterave touchée tous les 15m environ. La tolérance variétale
permet de limiter les pertes en cas de fortes attaques.
Ce BSV reprend des observations ponctuelles qui donnent des tendances régionales. La Chambre Régionale dégage
toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs concernant la protection de leurs cultures.
Action pilotée par le Ministère chargé de l’Agriculture, avec l’appui financier de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, par les
crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Directeur de Publication: Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture
Coordonnées référent: François Roudillon (CA 03) - froudillon @allier.chambagri.fr - 04 70 48 42 42
Publication Hebdomadaire. Toute reproduction même partielle est soumise à autorisation
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