BSV Grandes cultures n°22 - Chambre d`Agriculture de la Haute

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Grandes cultures
Bulletin de santé du végétal Auvergne
N° 22 du 28/06/2016
A retenir
Tournesol
Pucerons vert : pression modérée à surveiller jusqu’à l’apparition du bouton floral.
Apparition des maladies sur feuille.
Maïs
Croissance rapide du maïs, début de vol de pyrales confirmé.
Betteraves
Progression du rhizoctone brun ; présence de noctuelles et de charançons
Tournesol
Réseau Tournesol 2016
4 parcelles font l’objet d’observations cette semaine.
Les stades sont les suivants :
- 1 parcelle au stade B8 : 8ème feuille
- 1 parcelle au stade B13-14 : 13 à 14 feuilles
- 2 parcelles au stade E1 : Bouton étoilé
Observation des ravageurs
Pucerons verts
Puceron vert (Brachycaudus helichrysi)
Identification
Piégeagecomptage
Crédit photo : INRA Bernard Chaubert
Pucerons verts du prunier
Taille 1.1 à 2.2 mm.
Aptère : vert pâle, tarses noirs, cornicules courtes et coniques.
Ailé : vert jaunâtre, large tache dorsale brune, antennes courtes et
sombres, cornicules courtes et pigmentées, cauda courte.
Sur plantes : aucune information sur la présence des
pucerons ou
un éventuel gaufrage des feuilles cette
semaine.
…/...
Seuil indicatif de
risque
Période de
sensibilité de la
culture
Analyse indicative
du risque
Une présence de pucerons sur les plantes est à considérer
comme un indicateur d'alerte, mais le risque est à apprécier, en
intégrant la présence des auxiliaires, notamment adultes et larves
de coccinelles, larves de chrysopes et de syrphes, qui contribuent
grandement à la régulation des populations.
Seuil de nuisibilité considéré atteint si plus de 10 % des plantes
montrent des crispations marquées sur feuilles avec présence
de pucerons.
De la levée à la formation du bouton floral (stade E1).
La surveillance des parcelles est donc à poursuivre jusqu’à
l’apparition du bouton floral sur l’ensemble des parcelles.
Remarques : les auxiliaires (coccinelles), prédateurs des
pucerons sont signalés dans 2 parcelles sur 1 et 30% des
plantes.
Maladies
Elles font leur apparition.
Mildiou sur feuilles est relevé sur 1 parcelle. Les fortes pluies au moment de la levée conditionnent les attaques primaires.
Les plantes sont nanifiées.
« Tout exploitant est tenu de signaler au service régional chargé de la protection des végétaux, avant le 1 er juillet
de l'année en cours, la présence de mildiou dès lors que le nombre de pieds atteints dépasse 30% en moyenne
sur une parcelle».
http://www.terresinovia.fr/fileadmin/cetiom/Cultures/Tournesol/maladies/Arrete_du_23_mars_2011_version_initiale.pdf
Phomopsis
La maladie est repérée sur 10% des plantes d’1 parcelle. Maladie liée aux conditions climatiques de juin. Les attaques
les plus précoces peuvent conduire à des taches encerclantes et dommageables sur tige. Les différentes sensibilités
variétales sont à considérer dans la lutte contre la maladie.
Pour des variétés sensibles, il est possible d’intervenir au stade limite de passage de tracteur sur des tournesols mesurant
entre 55 et 60 cm.
Crédit Photo : Terres Inovia
…/...
Albugo
Maladie ou rouille blanche est repérée sur 10% des plantes d’une parcelle. Cette maladie, parfois spectaculaire est peu
fréquente, son impact est généralement faible.
Crédit Photo : Laurent Jung Terres Inovia
Maïs
Réseau maïs 2016
Ce bulletin fait état des observations réalisées en ce début
de semaine sur 20 des 28 parcelles déclarées à ce jour
dans le réseau Auvergne (8 dans l’Allier, et 11 dans le
Puy-de-Dôme et 1 en Haute-Loire).
Stade du maïs
Les stades vont de 7 à 14 feuilles, la croissance du maïs
se poursuit à la faveur des températures estivales de la
semaine.
PARASITISME
PYRALE
Identification : à ce stade seuls les papillons sont capturés dans les pièges ou visibles en parcelle (photo 1 ci-dessous).
Il est maintenant temps de surveiller l’activité de ponte des pyrales (photo 2 ci-dessous).
Photo 1 : Pyrale adulte
Photo 2 : Ponte de pyrale
…/...
Département
Allier
Puy de Dôme
Commune
Date de
première
capture
Captures de
la
semaine
Captures
totales
ISLE ET BARDAIS
28/06
1
1
SAINT GERAND-DE-VAUX
28/06
3
3
SAINT GERAND-DE-VAUX (2)
28/06
3
3
SAINT MARTIN-DES-LAIS
28/06
5
5
SAINT POURCAIN / BESBRE
28/06
9
19
LIMOISE
21/06
0
2
MOISSAT
28/06
1
1
LUSSAT
21/06
0
1
Observations
Sur les 19 parcelles observées pour ce ravageur cette semaine (pièges à phéromones), 6 parcelles présentent des captures
sur 4 communes de l’Allier et une du Puy-de-Dôme. (voir tableau ci-dessus).
Le pic de vol des pyrales commence généralement autour de 500°C base 10 à compter du 1 er janvier, cette année au 28
juin nous cumulons 393°C à Issoire et Charmeil contre 407°C à Clermont-Fd : (voir graphique ci-dessous).
On observe encore cette semaine une rapide hausse des cumuls de températures, les prévisions font apparaître un pic de
vol autour du 8 juillet. Le modèle INRA, utilisé par la société BIOTOP pour prévoir les lâchés de trichogrammes, confirme la
distribution et la pose des plaquettes cette semaine
…/...
Seuil indicatif de risque : la présence de papillons n’est pas
problématique, par contre dès que les pontes sont visibles (photo 1), et
les larves présentes, ces dernières perforent la tige de maïs pour y
nicher.
Du stade 10-12 feuilles à la floraison les chenilles vont perforer les feuilles et les tiges ce qui peut provoquer la verse du
maïs et favoriser l’entrée de champignons pathogènes comme les fusarioses. Après floraison et jusqu’à maturité, les
chenilles vont également pénétrer dans les épis. Il n’existe pas de seuil de risque, mais étant donnée sa nuisibilité
potentielle (forte verse et développement de fusariose), la seule présence des chenilles constitue un risque.
Analyse indicative du risque : aucune ponte n’a été recensée cette semaine. La distribution des trichogrammes est
confirmée pour cette semaine.
BIOCONTRÔLE
Pour limiter l’usage des produits phytosanitaires, des moyens de lutte alternative efficaces existent. Les
trichogrammes sont des hyménoptères de la même famille que les abeilles, mais de très petite taille (un demi-millimètre)
(photo 3 ci-contre). Ce sont des parasitoïdes qui déposent leurs œufs à l’intérieur des œufs de certains lépidoptères,
notamment ceux de la pyrale du maïs. Ils empêchent ainsi la naissance des chenilles ravageuses. Des plaquettes
(ou diffuseurs) contenant des œufs de trichogrammes de différents stades de développement sont disposées dans la
parcelle pour détruire les œufs au fur et à mesure des pontes de pyrale. Les diffuseurs sont placés à la main tous les 20m et
les 25 rangs à raison de 25 diffuseurs par hectare (voir photo 4 ci-dessous).
Photo 3 : Trichogrammes pondant ses
œufs dans les œufs de la pyrale.
Photo 4 : Diffuseur de trichogrammes déposé sur maïs.
Source Biotop
Pucerons : Sitobion avenae
Identification : de couleur variable, souvent d’un vert
plutôt foncé, parfois brun ou rose jaunâtre, cette espèce
mesure environ 2 mm (photo 5 ci-contre). On la distingue
par la couleur noire de ces cornicules. En général, les
populations importantes s'observent à la base de la tige et
sur les premières feuilles. Ce puceron peut monter sur les
étages supérieurs dès 8-10 feuilles. A la floraison les
populations
peuvent
être
exceptionnellement
très
importantes.
Observations : 3 parcelles du réseau sur les 5 observées
présentent des pucerons, de 1 à 10 par plante, ce qui est un
niveau faible d’infestation.
Photo 5 Pucerons Sitobion avenae
source : CA63
…/...
Pucerons Sitobion avenae : nombre de parcelles du réseau par classe de dégâts
Tendance

Absence de
dégâts
Nombre de
parcelles
Faible présence
(≤1% de pieds
touchés)
Quelques
dégâts
(<20%)
Nombreux dégâts par
zones privilégiées
(≥ 20%)
Nombreux dégâts
bien répartis (≥
20%)
3
0
0
0
Seuil indicatif de risque : en cas de pullulation sur les feuilles
du haut de la plante lors de la fécondation des épis, le miellat
peut recouvrir les soies et empêcher toute fécondation. Mais en
général, Sitobion avenae disparaît avant la sortie des soies.
Période sensibilité de la culture : le maïs est sensible autour de la floraison-fécondation.
Analyse indicative : la présence des pucerons est trop précoce et trop faible pour être nuisible. Aucune autre espèce de
puceron n’a été recensée cette semaine.
AUXILIAIRES
Les auxiliaires et parasites des pucerons peuvent être présents naturellement dans les parcelles et limiter la population de
pucerons.
Coccinelles - adulte
% plante avec
présence
1à4
Nombre de parcelles
observées
3
Coccinelles - larves
10
1
Auxiliaires
Département
63 et 03
63
AUTRES RAVAGEURS
Cicadelle verte
La présence de cicadelle verte est
signalée sur 6 des 9 parcelles du
réseau
observées
pour
ce
ravageur.
Des ponctuations blanches caractéristiques de la
cicadelle sont observées sur les feuilles F5, F6 et
F7 (photo 6 ci-contre). La nuisibilité est
significative que lorsque la feuille de l’épi
commence à porter des traces blanches, ce
qui n’est pas le cas pour le moment. Cette
cicadelle ne transmet pas de virus.
Photo 6 : ponctuations blanches provoquées
par la cicadelle
…/...
Vers gris (noctuelle terricole)
Observations : sur 3 parcelles observées pour ce ravageur cette semaine, 1 seule est faiblement touchée.
Analyse indicative du risque : Seul 10 % des parcelles du réseau sont encore à un stade de sensibilité. Les dégâts
sont faibles stables.
Taupins
Observations : 2 parcelles sur 4 observées pour ce ravageur présentent toujours quelques dégâts.
Analyse indicative du risque : les maïs ont dépassé le stade de sensibilité.
Dégâts d’oiseaux
Observations : 2 parcelles observées pour ce ravageur présentent toujours quelques dégâts par zone. Les maïs ont
dépassé le seuil de nuisibilité.
ADVENTICES
Ambroisie à feuille d’armoise
La présence d’ambroisie à feuille d’armoise est toujours
signalée cette semaine sur 2 parcelles du Nord Allier,
dans des maïs au stade 12 et 13 feuilles.
L’ambroisie dispose d'un pouvoir fortement allergène.
Nous rappelons que sa gestion est une priorité de santé
publique, l’ambroisie à feuille d’armoise est de lutte
obligatoire.
Photo 7 : Ambroisie à feuille d’armoise
Betteraves
Observations de la semaine
26 parcelles observées dont 10 fixes du réseau.
Etat de la végétation au 28 juin
Avec le retour de la chaleur, la végétation s’active enfin, causant des écarts importants de développement et de couleur
dans les zones de sol hétérogène. Le feuillage reste sain.
Observations ravageurs.
Charançon
On note la présence de piqûres sur les pétioles dans 95% des parcelles observées. Le niveau d’infestation reste faible : 1 à
2 piqûres en moyenne par plante. Quelques charançons adultes ont été aperçus ; 4 jours après accouplement les femelles
commencent à pondre (jusqu’à 150 œufs sur 4 à 6 semaines).
Nuisibilité : les futures larves vont miner les pétioles et migrer vers la base du collet ; en cas d’attaques graves on peut
constater des pertes de 10 à 15% de rendement (source Cristal-Union essai 2015).
…/...
Noctuelles défoliatrices
La présence de petites chenilles de couleur verte est signalée dans 50% des parcelles avec une fréquence d’attaque de 2 à
17 %.
Le risque est important dès que 50% des betteraves présentent des symptômes : perforation des feuilles, présence de
déjection sur le bouquet foliaire.
Observations maladies
Cercosporiose
Les observations ont commencé suivant la méthode IPM (indice de présence de maladie) portant sur le prélèvement de 100
feuilles (1 par betterave) sur la couronne foliaire intermédiaire.
Suivant le modèle de prévision utilisé par Cristal-Union les spores du champignon arrivent au stade de maturité ; le
processus de développement pourra donc commencer avec l’apparition des premières taches. Lors des observations du
lundi 27 juin, on a aperçu les premières taches à Clerlande, Gerzat et Riom.
Nuisibilité : début juillet, à partir de 1 à 3 % de fréquence, le risque d’explosion de la maladie devient maximum. Le niveau
du risque infectieux de l’année 2016 est donné comme très élevé par l’OAD de Cristal-Union et très supérieur aux 2
dernières années.
Rhizoctone brun
Des foyers importants sont actuellement observés à Malintrat, Lussat, St-André le coq avec disparition des plantes.
En début d’attaque, le risque est jugé élevé à partir de 1 betterave touchée tous les 15m environ. Suite aux derniers orages
et à la chaleur annoncée le risque est maximum. La tolérance variétale permet de limiter les pertes en cas de fortes
attaques.
Ce BSV reprend des observations ponctuelles qui donnent des tendances régionales. La Chambre Régionale dégage
toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs concernant la protection de leurs cultures.
Action pilotée par le Ministère chargé de l’Agriculture, avec l’appui financier de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, par les
crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Directeur de Publication: Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture
Coordonnées référent: François Roudillon (CA 03) - froudillon @allier.chambagri.fr - 04 70 48 42 42
Publication Hebdomadaire. Toute reproduction même partielle est soumise à autorisation
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