L’Homme confronté à un environnement pathogène Au XVIIe (1677) on découvre des êtres vivants invisibles et donc inconnus jusque là. Le microscope est né et avec lui la micro-biologie. Les travaux de Pasteur (XIXe) ont montré que tout notre environnement : air que l’on respire, objet, animaux, végétaux et même notre corps sont occupés et couverts par des millions de microbes. Certains sont à l’origine de maladies : les microbes pathogènes. Qui sont ces microbes ? Leur nombre est très important et ils sont partout, pourquoi ne sommes-nous pas plus souvent malade ? L e s b a c té r i e s 1e forme de vie apparue sur Terre. Elles sont formées d’une s e u l e «cellule» (avec un chromosome, mais sans l’enveloppe du noyau). Leur taille est de l’ordre de : 10-6 soit un micromètre. Elles sont à l’origine de nombreuses maladies. Certaines restent au point d’entrée dans le corps, elles s’y multiplient et libèrent une toxine pour se défendre, qui peut être mortelle (tétanos, diphtérie) D’autres se propagent par le sang dans tout l’organisme (staphyllocoque). Les médicaments les plus efficaces pour s’en débarrasser sont les antibiotiques. De nombreuses bactéries ne sont pas pathogènes ; nous en abritons des millions dans notre intestin : elles finissent la digestion. Depuis très longtemps on les utilise dans les yaourts et les biotechnologies ont permis la culture de bactéries capables de fabriquer des médicaments. Les virus Parmi les différents types de microbes on en distingue notamment 2 types : les bactéries et les virus. Organismes parasites incapables de vivre seuls. Ils sont très petits. de l’ordre de 10-8 soit un centième de micromètre Pour se développer et se reproduire ils doivent pénétrer dans une cellule. Une fois à l’intérieur le virus entre dans le noyau et détourne le fonctionnement de la cellule. celleci devient une usine à fabriquer des virus. Quand la cellule est pleine de virus, elle éclate et libère des milliers de virus qui vont envahir d’autres cellules et finir par entraîner la mort. Certains virus peuvent rester des années dans l’organisme sans jamais déclencher de maladie. Ils sont sensibles à la chaleur, à l’oxygène,… Comment limiter le nombre d’agents pathogènes ? Dans le salle d’opération on va détruire les microbes, les ustensiles du médecin, de l’infirmière,… vont être stérilisés c’est à dire que l’on aura tué tous les microbes. On pratique l’asepsie. L’asepsie : c’est détruire les microbes préventivement pour qu’il n’atteignent pas le corps, on évite la contamination. L’épidémie de grippe A a fait se développer le réflexe de se laver souvent les mains en utilisant des solutions antiseptiques. Un antiseptique : c’est un produit qui détruit les microbes qui tentent de pénétrer dans l’organisme, il évite l’infection. Contamination : c’est l’entrée dans l’organisme de microbes. infection : c’est le développement dans l’organisme de microbes, provoquant une maladie. Pourquoi ne sommes-nous pas plus souvent malade ? Notre organisme possède des défenses qui nous protègent des agressions. Quelles sont ces défenses ? LA 1E LIGNE DE DÉFENSE Cellule qui se détache Tout d’abord des défenses passives qui ont Bactérie Sébum essentiellement pour rôle d’empêcher le & sueur passage dans le corps. On parle de barrières, nous possédons deux types de barrières très efficaces : la peau aucun microbe ne peut la Cellules franchir, en revanche une microcoupure, une piqûre, une égratignure sont autant de portes d’entrée pour les microbes de l’environnement. Cils Les muqueuses qui tapissent l’ensemble des Mucus voies intérieures bouche, trachée, estomac, Cellules intestin, vagin… Les muqueuses de voies respiratoires produisent un mucus qui collent les microbes, ils seront ensuite détruits. Il arrive régulièrement que ces barrières soient franchies c’est : LA CONTAMINATION (c’est à dire qu’un microbe est passé à l’intérieur de l’organisme.) Est-ce que la maladie va se déclarer ? Il existe alors une deuxième ligne de défense. LA 2E LIGNE DE DÉFENSE Dans le sang des cellules spécialisées : les PHAGOCYTES (OU MACROPHAGES) appartenant au grand groupe des LEUCOCYTES (globules blancs) vont entrer en action. Ces phagocytes sont attirés par les cellules mortes, les microbes et se dirigent rapidement vers la plaie. Les phagocytes vont détruire les intrus par PHAGOCYTOSE. La plupart des intrus sont arrêtés. Mais quelques fois «la bataille est rude», l’ensemble des cellules mortes (phagocytes et bactéries) forme le pus. Il peut arriver que les macrophages soient dépassés c’est : L’INFECTION (c’est à dire que le microbe se développe dans l’organisme.) Oui la maladie est déclarée Comment va-t-on arrêter la maladie ? Il existe alors une troisième ligne de défense. LA 3E LIGNE DE DÉFENSE cette ligne de défense va avoir pour rôle d’aller atteindre dans tout l’organisme les microbes qui s’y développent, la lutte devient spécifique. C’est la réponse immunitaire à l’infection. Cette réponse lente et spécifique va permettre la destruction totale des agresseurs et la mise en mémoire de la réponse qui sera beaucoup plus rapide en cas de nouvelle agression par le même microbe. Elle est réalisée par 2 autres types de leucocytes : - les Lymphocytes T - les Lymphocytes B et une famille de cellules les anticorps spécifiques au microbes LES LYMPHOCYTES T (LT) vont récupérer les informations des antigènes de l’agresseur et vont élaborer la structure de l’anticorps. Ces informations (plan de montage) sont aux Lymphocytes B. Chaque fois que les LT passent dans le thymus ils y laissent ces informations. LES LYMPHOCYTES B (LB) à partir des informations transmises par les LT les LB vont synthétiser les anticorps. Pour ce faire ils se regrouperont dans les ganglions. LES ANTICORPS sont des molécules dissoutes dans le sang et grâce à lui les anticorps vont diffuser rapidement dans tout l’organisme et pourront ainsi détruire tous les microbes pour lesquels ils ont été programmés. Les anticorps ont une forme spécifique en 3D qui leur permet de se coller on dit «agglutiner» à un seul type d’antigène (spécifiquement). LE THYMUS est un organe situé sous le sternum il est le lieu de la mémoire immunitaire, chaque fois qu’un LT passe par le thymus il y a un échange d’informations sur les anti gènes rencontrés et les anticorps synthétisés. Le thymus est le lieu de la mémoire immunitaire où les LT finissent leur maturation, ils acquièrent cette mémoire. Microbe Phagocyte (Macrophage) Peau, muqueuse AGGLUTINATION PHAGOCYTOSE BARRIERE Y Anticorps Capillaire Ganglions Y Lymphocyte B Y Y Y YY Y Y YY YYY Y Y Y Lymphocyte T Thymus INFECTION CONTAMINATION CONTACT Y Message (chimique) Schéma-bilan de nos défenses