SOMMAIRE
HépcrtologieHépatoloi
Les hépatites virales
FORMATION
MÉDICALE
CONTINUE
CONSEIL
SC5EMTO0UE
Dr Patrice Bourrée
(Pans)
Dr Sylvain Choquet
(Pans)
Pr Jean-Luc
Dubois-Randé
(Créteil)
Pr Serge Erlinger
(Aix-en-Provence)
Pr François Haab
(Paris)
'
Dr Philippe Léger
(Toulouse)
Pr Michel Lejoyeux
(Paris)
Dr Christian Lucas
(Lille)
Pr Jean-François
Viallard
(Bordeaux)
COMITÉ DE
RÉDACTION
COORDONNATBJR
Dr Guy
Scemama
(Choisy-le-Roi)
Dr Julien Briffod
(Pans)
Dr Nicolas Castaing
Dr Sylvain Choquet
(Paris)
Dr Frédéric Jacq
(Pans)
Dr Bruno lissak
(Pans)
DrAtulPathak
(Toulouse)
POUR ENVOYER
un e-mail
à nos
correspondants
sgaley(à>huveaMv.f!
scemi® club-intcrnpf.fr
nnSSIER Rt.AI.ISF-
PAR
I [ PR
SERGE ERLINGER,
A!X-1:N-PROVENŒ
M.
B,, 42
ans, consulte pour
un
?ctère.
Depuis une semaine,
i!
res-
sent une asthénie, une anorexie,
des nausées,
et se
plaint
d'ar-
thralqie
aux
poignets. La transa-
mïnase Aîat
est à
25N
et
l'Asat
à 2ON. L'antigène HBs est positif,
ainsi
que les
anticorps anti-HBc
de type IgM.
Les IgM
anti-VHA
et les anti-VHC sont absents.
QUAND EVOQUER
LE DIAGNOSTIC ?
#
On
évoque
une
hépatite aiguë
devant des signes généraux : asthé-
nie,
céphalées, fébricule
;
des signes
digestifs
:
nausées, anorexie,
dou-
leurs abdominales
et,
souvent,
des
arthralgies
et
une éruption cutanée,
(MI
particulier urticarienne. L'ictère
apparaît
en
cinq
à
dix .jours.
Il
faut
toutefois bien savoir
que,
dans
80
à 90 % dos cas, l'hépatite aiguë
est
anietérique, voire asymptomatique
ou
peu
symptomatique.
Il
faut donc
y penser systématiquement devant
des s y in p t ô m e s a p p
a
r e m m e n t
banals évoquant une grippe
ou une
affection virale saisonnière.
Dépistage du virus de l'hépatite
C
(VHC) par le test Elisa.
Cela
est
encore plus vrai d'une
hépatite chronique, le plus souvent
asymptomatique ou se manifestant
par
une
asthénie sans particula-
rité.
Dans
les
deux cas,
le
contexte
épidémiologique
est
donc très
important
:
-pour F hépatite aiguë À,
on
cher-
che l'ingestion d'eau ou d'aliments
contaminés par des matières féca-
les,
en
particulier
au
cours
d'un
voyage dans
un
pays
à
faible
niveau d'hygiène
;
- pour l'hépatite aiguë B,
on
cher-
che des rapports sexuels non pro-
tégés,
hétérosexuels
ou
homo-
sexuels,
des
injections
de
drogue,
un geste d'acupuncture avec
du
matériel non stérile ou un tatouage,
et, dans le personnel médical,
une
blessure accidentelle
;
- l'hépatite aiguë C
est
évoquée
surtout chez
un
toxicomane,
ou
après
une
blessure accidentelle
chez
un
médecin
ou un
membre
du personnel de santé
;
P Le risque de transmission du
VHC
de
la mère au nouveau-né est de
l'ordre
de 5 %
J Vrai
J
Faux
H
La
vaccination contre l'hépatite
B
diminue
l'incidence du carcinome hépato-cellulaire
J Vrai
J
Faux
!H
II
n'est
pas utile de proposer le dépistage
de l'hépatite
C
aux membres de l'entourage
familial d'un sujet porteur du virus
_J Vrai
J
Faux
O L'allaitement maternel doit être déconseillé
en cas d'hépatite chronique
C
J Vrai
J
Faux
U Le risque de transmission du VHB par voie
sexuelle n'existe que
si
une réplication virale
est présenteJ Vrai
J
Faux
O Le traitement de l'hépatite chronique B
par l'entécavir doit être réservé aux échecs
de l'interféron pégylé
J Vrai
J
Faux
II II faut toujours conseiller des rapports sexuels
protégés aux porteurs chroniques du
VHC
J Vrai
J
Faux
© - l'hépatite aiguë E est évoquée
principalement au retour d'un
voyage en Afrique, en Asie ou en
Amérique du Sud, mais des cas
purement autochtones sont obser-
s en France.
Enfin, une hépatite chronique sera
systématiquement évoquée en cas
d'antécédents d'injection de drogue
(une injection occasionnelle peut
suffire et n'est souvent pas sponta-
nément déclarée), de rapports
sexuels multiples et non protégés,
de transfusion antérieure à 1990
(date d'introduction des tests de
dépistage du virus de l'hépatite C),
de gestes médicaux invasifs (diges-
tifs ou vasculaires).
COMMENT
CONFIRMER
LE
DIAGNOSTIC
?
Les tests diagnostiques disponibles
sont sensibles et spécifiques.
Une hépatite aiguë est reconnue
sur une augmentation franche des
transaminases, habituellement
supérieure à ION, et le plus sou-
vent à 20N. L'hépatite A est affir-
e par la présence
d'IgM
anti-
VHA, l'hépatite B par la présence
de l'antigène HBs et des IgM anti-
HBc,
l'hépatite
D
par les IgM anti-
VHD,
l'hépatite C par la présence
de l'ARN du
VHC
(les anticorps ne
sont pas toujours présents au stade
aigu),
et Thépatite E par les anti-
corps anti-VIIE. Ces tests permet-
tent de distinguer habituellement
sans difficulté l'hépatite aiguë
d'une
poussée aiguë ou
d'une
réactivation
d'une
hépatite chro-
nique.
Au cours
d'une
hépatite chro-
nique, les transaminases sont
habituellement inférieures à ION.
- Une hépatite chronique B est
diagnostiquée par l'antigène HBs
et les anti-HBc IgG. La réplication
est affirmée par la présence de
l'ADN du VHB. La présence de
l'antigène HBe indique une infec-
tion par le virus « sauvage », tan-
dis que la présence des anticorps
anti-HBe témoigne d'un arrêt de la
réplication (si l'ADN du VHB est
absent) ou
d'une
infection par un
virus mutant (si l'ADN du
VHB
est
présent).
- Une hépatite chronique D est
affirmée par les marqueurs de
l'infection par le virus B (obliga-
toire pour contracter une infection
par le
VHD),
et la présence d'anti-
VHD.
- Une hépatite chronique
C
est affir-
e par la présence des anticorps
anti-VHC et de TARN du VHC. La
seule présence des anticorps sans
ARN viral témoigne
d'une
infection
guérie.
- Rappelons qu'il n'y a jamais
d'hépatites clironiques
A
ou H.
QUI ET COMMENT
DÉPISTER
?
LES NOUVEAUTES
La
stratégie thérapeutique actuelle
de
l'hépatite
chronique 8 avec répli-
cation virale (ADN du VHB positif)
consiste à choisir comme premier
trai-
tement
un
médicament
oral
:
adéfovir
(10 mg/j) ou entécavir (0,5 mg/j). La
durée optimale de traitement
n'est
pas connue.
La
tendance actuelle est
de le poursuivre plusieurs années,
voire indéfiniment (sauf en cas de
disparition confirmée de l'Ag
HBs,
soit
environ 2 % des cas).
La meilleure indication de
l'inter-
féron pégylé reste les bons répon-
deurs
:
sujets
jeunes,
ayant une infec-
tion récente ;
des
transaminases très
élevées et un AON viral peu élevé
(< 105 copies/ml). On obtient
dans
ce
cas
une annulation prolongée
ou
défi-
nitive de la réplication virale au
moyen d'un traitement limité dans le
temps.
# La bithérapie interféron pegyle-
ribavirine chez
les
patients ayant une
hépatite chronique
C
permet d'obtenir
une réponse virologique prolongée
dans 80 % des cas pour les génoty-
pes 2 ou 3 et dans 50 à 55
%
des cas
pour le génotype
1.
La durée du traitement est de
24 semaines en cas de génotype 2
ou 3.
En cas
de génotype
1,
une dimi-
nution de la charge virale de 2 log
à 12 semaines est nécessaire pour
poursuivre le traitement et obtenir
une réponse virologique prolongée
après 48 semaines.
Les
facteurs de mauvaise réponse
à la bithérapie sont
l'âge
> 60 ans,
la consommation
d'alcool,
la présence
d'une
cirrhose, une charge virale
élevée et une co-infection par le VHB
ou le VIH.
La correction de
l'anémie
par
l'érythropoiétine et celle de la leuco-
pénie par le
G-CSF
a fait la preuve de
son
efficacité et améliore la qualité de
vie
sous
traitement.
A/POUR L'HÉPATITE C
m
Toute
personne ayant été exposée
à des actes médicaux ou ayant un
comportement « à risque » :
- SLijets ayant reçu des produits
sanguins stables avant 1990 ou des
produits sanguins labiles (ou une
greffe) avant 1992. La transfusion
n'étant pas toujours connue, il
convient de dépister le VHC chez
des personnes ayant pu être trans-
fusées du fait de la gravité des trai-
tements médicaux ou chirurgicaux
subis.
Une attention particulière
doit être portée aux personnes
ayant eu des soins en néonatologie
ou en pédiatrie ;
- enfantss de mère séropositive
pour le
VHC
;
- patients hémodialysés ;
- sujets découverts séropositifs pour
le
VIH
;
- sujets ayant utilisé au moins ime
ibis des drogues par voie intravei-
neuse (quelle que soit la date).
#En outre, les personnes ayant un
facteur d'exposition avec un
risque non quantifié ou faible doi-
vent également bénéficier d'un
dépistage :
- partenaires sexuels de sujets séro-
positifs pour le
VHC
;
- entourage familial de sujets por-
teurs du
VHC
;
- sujets incarcérés ;
- sujets ayant eu un tatouage ou un
piercing ;
- sujets ayant eu une mésothéra-
pie ou une acupuncture avec du
matériel non stérilisé ou non per-
sonnel ;
- personnes ayant un taux élevé de
transaminases, avec ou sans cause
connue ;
- sujets originaires ou ayant reçu des
soins dans une région à faible degré
d'hygiène ou à forte prévalence du
Hépatolo
LES
CONSEILS
DU SPÉCIALISTE
> Le risque de transmission du VHC de
la mère au nouveau-né est faible (< 5 %).
L'infection
par le
VHC
ne contre-indique pas
la grossesse. La seule prévention est l'éra-
dication du virus avant la grossesse. En
l'absence
d'éradication préalable, il convient
d'effectuer une sérologie du VHC et une
recherche d'ARN viral chez le nourrisson
à
trois mois
et
entre 1
et
2
ans. L'allaitement
maternel n'augmente
pas le
risque
de
trans-
mission et
n'est
pas contre-indiqué.
>
La
transmission sexuelle du
VHC
en cas
de relations stables est faible (< 1 %).
Les
patients doivent
en
être clairement infor-
s et décider eux-mêmes de la nécessité
d'avoir
des
rapports protégés.
> Le risque dé transmission du VHB
de la mère au nouveau-né est élevé : 10
à 20
% si
l'ADN
du VHB
n'est
pas détecté,
et jusqu'à 90 % si
l'ADN
est positif. Une
séro-vaccination à la naissance doit
être effectuée. Un contrôle sérologique
(Ag HBs, Anti-HBs et Anti-HBc) doit être
effectué à un an.
>
La
transmission sexuelle du
VHB
est
fré-
quente, en moyenne 40
%
chez les parte-
naires sexuels non vaccinés d'un patient
infecté.
La
prévention
passe
par
les
rapports
protégés et
la
vaccination.
VHC
(Asie
du Sud-Est, Moyen-Orient,
Afrique, Amérique du Sud).
Les personnels de santé doivent
bénéficier d'un dépistage en cas
d'accident d'exposition au sang. De
môme, on peut recommander un
dépistage aux sujets ayant eu des
actes médicaux ou chirurgicaux
invasifs avant que ne soient ren-
dues obligatoires les mesures de
désinfection universelle en 1996
(bien que le risque de contamina-
tion dans ces cas ne soit pas quan-
tifiable).
B/GLOBALEMENT, LES POPULATIONS
À DÉPISTER POUR L'HÉPATITE B
SONT LES MÊMES avec deux
différences principales :
-
W
risque lié à la transfusion
a disparu pour le
VHB
s 1970 ;
- les sujets ayant des partenaires
sexuels multiples sont plus exposés
au
VHB
qu'au
VHC,
la transmission
sexuelle du VHC étant assez faible
(environ
5 %).
FICHE PRATIQUE
sérologie hépatite
C
;
antigène HBs, anti-HBc.
QUELLE
ÉVALUATION
CONDUIRE
?
En cas d'hépatite chronique,
il convient de rechercher les causes
de comorbidité qui accélèrent
l'évolution en favorisant l'inflamma-
tion et la
fibrose.
Ce
sont essentielle-
ment :
- la consommation d'alcool. Une
consommation supérieure à 30
grammes d'alcool pur par jour chez
l'homme et 20 grammes par jour
chez la femme est un facteur signi-
ficatif d'aggravation des lésions,
par le biais de la toxicité propre de
l'alcool et, dans l'hépatite chro-
nique C,
d'une
augmentation de la
virémie ;
- l'excès pondéral et l'obésité,
l'hyperlipidémie et le diabète,
responsables
d'une
stéatose et
d'une
hépatite ;
- la consommation
de
tabac, facteur
de
fibrose
;
- la co-infection par le VIH, fré-
quente du fait de facteurs de risque
identiques, qui accélère très signifi-
cativement l'évolution des hépatites
chroniques
B
et C.
Par ailleurs, une fois l'infection
virale dépistée, un bilan des lésions
doit être proposé, allant si néces-
saire jusqu'à la biopsie hépatique,
pour préciser
le
degré des lésions et
déterminer la nécessité éventuelle
d'un traitement.
QUELLE
PRÉVENTION
ORGANISER
?
La
prévention
de
l'hépatite
A
et
celle
de l'hépatite E reposent sur Tépi-
démiologie évoquée plus haut. Elles
s'appliquent surtout
lors
des
voyages
o
LES HEPATITES
VIRALES
QUAND ÉVOQUER LE DIAGNOSTIC
D'HÉPATITE
AIGÙE
?
La plupart des hépatites aiguës sont
asymptomatiques (80 à 90 %). Évoquer
systématiquement une hépatite aiguë
devant une asthénie brusque, un état
grippal,
des céphalées, des arthralgies
ou une éruption cutanée.
QUELLE PRÉVENTION CONTRE
LES HÉPATITES A ETE?
Cette prévention comporte surtout
des mesures d'hygiène au cours des
voyages en pays d'endémie : éviter fruits
et légumes crus non épluchés, eau non en
bouteille, glaçons et glaces à l'eau, fruits
de mer
crus.
Vacciner les enfants et
les grands voyageurs contre
l'hépatite
A.
À QUI PROPOSER LE DÉPISTAGE
DES HÉPATITES B ET C?
Ce
dépistage doit être proposé aux anciens
transfusés (avant 1990) et à toutes
les personnes ayant un autre facteur de
risque : injections de drogue intraveineuses
(même une seule fois), rapports sexuels
multiples non protégés, personnes
séropositives pour le
VIH,
tatouages,
piercings, enfants de mère porteuse des
virus
B
ou
C,
interventions chirurgicales
lourdes ayant pu comporter des
transfusions, gestes médicaux invasifs avant
1996 (hygiène universelle obligatoire),
séjour en néonatologie, voyages ou soins
en pays d'endémie, accidents d'exposition
au sang pour le personnel de santé.
QUELLE PRÉVENTION
POUR
L'HÉPATITE
B
?
Cette prévention repose sur la vaccination
universelle des nouveau-nés, la vaccination
des enfants non vaccinés après la naissance
et des adultes ayant un facteur de risque.
Il n'y
a
pas de relation démontrée entre
le vaccin et la survenue de sclérose en
plaques.
La
vaccination diminue l'incidence
du carcinome hépato-cellulaire.
BIBLIOGRAPHIE
0$ Conférence de
consensus
«
Vaccination
contre l'hépatite B
»,
Paris
10-11
septembre
2003, www.has-sante.fr
C$ Consensus
formalisé « Dépistage
de l'hépatite
C
-
Populations
à dépister et modalités
du dépistage
-
Recommandations
du-comité d'experts
réuni par
l'Anaes
»,
janvier
2001,
www.has-sante.fr
SÉROLOGIE DU VIRUS DE
L'HÉPATITE
C
POSITIVE
ARNVHO
ANTI-VHC +
ARNVHC +
prévention est la détection du virus
chez les donneurs de sang et l'ex-
clusion des donneurs à risque. Les
mesures de stérilisation universelle
du matériel médical (endoscopique
en particulier) et l'utilisation systé-
matique de matériel
jetable
ont
l'ait
diminuer considérablement le
risque lié à des actes médicaux. Le
traitement de l'hépatite aiguë
C
par
l'interféron diminue le risque de
passage à la chronicité.
Alat, Asat normale * Alat,
Asat
A
QUELS
PROBLÈMES
RÉSOUDRE ?
HEPATITE GUERIESURVEILLANCE
* Alat : alanine-aminqtransférase
Asat : asp'açtate ammotransférase
O en pays tropical
:
éviter légumes et
fruits crus non épluchés, glaçons et
glaces à
l'eau,
fruits de mer crus ;
consommer de
l'eau
minérale. Rap-
pelons que le vaccin contre l'hépa-
tite
A est
très
efficace et recommandé
en cas de voyages fréquents, princi-
palement chez l'enfant, mais égale-
ment chez l'adulte non immunisé.
La
vaccination contre l'hépatite B
est recommandée :
- chez le nourrisson (vaccination
« universelle ») ;
- chez l'enfant et l'adolescent non
vaccinés après la naissance ;
- chez les nouveau-nés de mère
porteuse de l'antigène HBs (procé-
der à une séro-vaccination) ;
- chez les professionnels de santé ;
- chez les sujets exposés en raison
d'une
situation ou d'un comporte-
ment à risque :
. usagers de drogues par voie vei-
neuse ou nasale ;
. personnes adeptes du tatouage ou
du piercing
;
HEPATITE
CHRONIQUE
Traitement
. personnes de l'entourage d'un por-
teur de l'antigène HBs ;
. personnes infectées par le VIH ou
leVHC;
. hémodialysés clironiques ;
. transfusés chroniques ;
. patients et personnels des établis-
sements accueillant des handicapés
mentaux ;
. personnes ayant des partenaires
sexuels multiples et/ou une maladie
sexuellement transmissible récente ;
. voyageurs en pays d'endémie ;
. détenus ;
. candidats à une greffe.
L'Anaes (devenue Haute Autorité de
santé) attire l'attention sur les po-
pulations migrantes, à qui le dépis-
tage et la vaccination doivent être
recommandés. De même pour
l'entourage familial d'un porteur
du virus et pour une collectivité
d'enfants accueillant un porteur du
virus.
# II n'y a pas de vaccin disponible
contre l'hépatite C, et la meilleure
m La couverture vaccinale contre
l'hépatite B a beaucoup diminué
depuis l'intense médiatisation de
cas de sclérose en plaques chez des
sujets vaccinés, généralement des
adolescents, lors de la campagne
de vaccination des années 1990.
Plusieurs études ont démontré
l'absence de relation de cause
à effet entre la survenue
d'une
sclé-
rose en plaques (fréquente dans
cette tranche
d'âge)
et la vaccina-
tion, ce qui indique que le risque
lié au vaccin est nul ou extrême-
ment faible, plus faible que le
risque de survenue
d'une
hépatite
sévère chez une personne non
vaccinée. La vaccination évite
chaque année plusieurs cas d'hé-
patite fulminante mortelle, environ
30 cas de cirrhose ou de carcinome
hépato-cellulaire, contre, poten-
tiellement, un ou deux cas de sclé-
rose en plaques susceptibles de
survenir en l'absence de vaccina-
tion.
11
convient donc d'encourager
la vaccination.
La prévention de l'hépatite virale
chronique est le moyen le plus effi-
cace de prévenir le carcinome
hépato-cellulaire, troisième cause de
mortalité par cancer dans
le
monde.
Malheureusement, les mesures de
prévention préconisées dans
les
pays
développés sont difficiles à appliquer
dans les pays où la prévalence des
hépatites virales est la plus élevée,
notamment en Extrême-Orient, en
Asie du Sud-Est, en Afrique et en
Amérique du Sud. ^
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