© - l'hépatite aiguë E est évoquée
principalement au retour d'un
voyage en Afrique, en Asie ou en
Amérique du Sud, mais des cas
purement autochtones sont obser-
vés en France.
• Enfin, une hépatite chronique sera
systématiquement évoquée en cas
d'antécédents d'injection de drogue
(une injection occasionnelle peut
suffire et n'est souvent pas sponta-
nément déclarée), de rapports
sexuels multiples et non protégés,
de transfusion antérieure à 1990
(date d'introduction des tests de
dépistage du virus de l'hépatite C),
de gestes médicaux invasifs (diges-
tifs ou vasculaires).
COMMENT
CONFIRMER
LE
DIAGNOSTIC
?
Les tests diagnostiques disponibles
sont sensibles et spécifiques.
• Une hépatite aiguë est reconnue
sur une augmentation franche des
transaminases, habituellement
supérieure à ION, et le plus sou-
vent à 20N. L'hépatite A est affir-
mée par la présence
d'IgM
anti-
VHA, l'hépatite B par la présence
de l'antigène HBs et des IgM anti-
HBc,
l'hépatite
D
par les IgM anti-
VHD,
l'hépatite C par la présence
de l'ARN du
VHC
(les anticorps ne
sont pas toujours présents au stade
aigu),
et Thépatite E par les anti-
corps anti-VIIE. Ces tests permet-
tent de distinguer habituellement
sans difficulté l'hépatite aiguë
d'une
poussée aiguë ou
d'une
réactivation
d'une
hépatite chro-
nique.
• Au cours
d'une
hépatite chro-
nique, les transaminases sont
habituellement inférieures à ION.
- Une hépatite chronique B est
diagnostiquée par l'antigène HBs
et les anti-HBc IgG. La réplication
est affirmée par la présence de
l'ADN du VHB. La présence de
l'antigène HBe indique une infec-
tion par le virus « sauvage », tan-
dis que la présence des anticorps
anti-HBe témoigne d'un arrêt de la
réplication (si l'ADN du VHB est
absent) ou
d'une
infection par un
virus mutant (si l'ADN du
VHB
est
présent).
- Une hépatite chronique D est
affirmée par les marqueurs de
l'infection par le virus B (obliga-
toire pour contracter une infection
par le
VHD),
et la présence d'anti-
VHD.
- Une hépatite chronique
C
est affir-
mée par la présence des anticorps
anti-VHC et de TARN du VHC. La
seule présence des anticorps sans
ARN viral témoigne
d'une
infection
guérie.
- Rappelons qu'il n'y a jamais
d'hépatites clironiques
A
ou H.
QUI ET COMMENT
DÉPISTER
?
LES NOUVEAUTES
•
La
stratégie thérapeutique actuelle
de
l'hépatite
chronique 8 avec répli-
cation virale (ADN du VHB positif)
consiste à choisir comme premier
trai-
tement
un
médicament
oral
:
adéfovir
(10 mg/j) ou entécavir (0,5 mg/j). La
durée optimale de traitement
n'est
pas connue.
La
tendance actuelle est
de le poursuivre plusieurs années,
voire indéfiniment (sauf en cas de
disparition confirmée de l'Ag
HBs,
soit
environ 2 % des cas).
• La meilleure indication de
l'inter-
féron pégylé reste les bons répon-
deurs
:
sujets
jeunes,
ayant une infec-
tion récente ;
des
transaminases très
élevées et un AON viral peu élevé
(< 105 copies/ml). On obtient
dans
ce
cas
une annulation prolongée
ou
défi-
nitive de la réplication virale au
moyen d'un traitement limité dans le
temps.
# La bithérapie interféron pegyle-
ribavirine chez
les
patients ayant une
hépatite chronique
C
permet d'obtenir
une réponse virologique prolongée
dans 80 % des cas pour les génoty-
pes 2 ou 3 et dans 50 à 55
%
des cas
pour le génotype
1.
• La durée du traitement est de
24 semaines en cas de génotype 2
ou 3.
En cas
de génotype
1,
une dimi-
nution de la charge virale de 2 log
à 12 semaines est nécessaire pour
poursuivre le traitement et obtenir
une réponse virologique prolongée
après 48 semaines.
•
Les
facteurs de mauvaise réponse
à la bithérapie sont
l'âge
> 60 ans,
la consommation
d'alcool,
la présence
d'une
cirrhose, une charge virale
élevée et une co-infection par le VHB
ou le VIH.
• La correction de
l'anémie
par
l'érythropoiétine et celle de la leuco-
pénie par le
G-CSF
a fait la preuve de
son
efficacité et améliore la qualité de
vie
sous
traitement.
A/POUR L'HÉPATITE C
m
Toute
personne ayant été exposée
à des actes médicaux ou ayant un
comportement « à risque » :
- SLijets ayant reçu des produits
sanguins stables avant 1990 ou des
produits sanguins labiles (ou une
greffe) avant 1992. La transfusion
n'étant pas toujours connue, il
convient de dépister le VHC chez
des personnes ayant pu être trans-
fusées du fait de la gravité des trai-
tements médicaux ou chirurgicaux
subis.
Une attention particulière
doit être portée aux personnes
ayant eu des soins en néonatologie
ou en pédiatrie ;
- enfants nés de mère séropositive
pour le
VHC
;
- patients hémodialysés ;
- sujets découverts séropositifs pour
le
VIH
;
- sujets ayant utilisé au moins ime
ibis des drogues par voie intravei-
neuse (quelle que soit la date).
#En outre, les personnes ayant un
facteur d'exposition avec un
risque non quantifié ou faible doi-
vent également bénéficier d'un
dépistage :
- partenaires sexuels de sujets séro-
positifs pour le
VHC
;
- entourage familial de sujets por-
teurs du
VHC
;
- sujets incarcérés ;
- sujets ayant eu un tatouage ou un
piercing ;
- sujets ayant eu une mésothéra-
pie ou une acupuncture avec du
matériel non stérilisé ou non per-
sonnel ;
- personnes ayant un taux élevé de
transaminases, avec ou sans cause
connue ;
- sujets originaires ou ayant reçu des
soins dans une région à faible degré
d'hygiène ou à forte prévalence du