respect | reconnaissance | engagement | équipe | convivialité | créativité
Édition spéciale
2011
Notre expertise en soins infirmiers
Un leadership engagé !
2 | Édition spéciale - soins inrmiers
Dans notre établissement, près de 424 infirmières,
191 infirmières auxiliaires et 271 préposés aux bénéficiaires
participent au mieux-être de la clientèle. Leurs nombreuses
compétences sont mises à profit dans des champs de
pratique très diversifiés. Que ce soit en clinique ambula-
toire, dans les écoles, les domiciles, les ressources
intermédiaires, les centres d’hébergement, les hôpitaux,
les GMF, etc., le personnel infirmier fait valoir une expertise
à longue portée appréciée de la clientèle. La profession
est en constante progression et laisse place à de beaux
et grands défis.
Parmi eux, les activités de prévention et de promotion,
le counselling, le suivi systématique de malades chro-
niques, les activités réalisées selon les ordonnances
collectives, les soins spécialisés et la gestion sont des
créneaux où les infirmières, les infirmières auxiliaires et les
préposés aux bénéficiaires s’investissent avec beaucoup de
passion. Les témoignages des équipes et des personnes
que nous vous présentons dans cette édition spéciale font
foi de leur leadership clinique et administratif. Ils reflètent
aussi leur engagement en faveur de la sécurité et de la
qualité des soins.
Dans un contexte de performance à assurer avec des
ressources limitées, il faut se serrer les coudes et inno-
ver. L’optimisme, l’ouverture et l’entraide facilitent les
changements. Il faut également continuer de parfaire nos
connaissances, de développer nos techniques et de nous
adapter à de nouvelles façons de faire. Plusieurs conditions
gagnantes stimulent notre satisfaction au travail et parmi
celles-ci, la responsabilisation, le travail d’équipe, la multi-
disciplinarité et la formation méritent toute notre attention.
Notre milieu est propice à l’épanouissement professionnel.
Les opportunités sont entre nos mains.
Voilà donc quelques portraits sommaires de la pratique des
soins infirmiers dans notre CSSS. Ils se veulent une occa-
sion de faire connaître et rayonner le travail admirable réa-
lisé par l’ensemble des membres des équipes soignantes
ainsi que par les gestionnaires tant auprès de l’ensemble
des intervenants que des futures recrues qui joindront la
grande équipe du CSSS du Suroît.
Soyez tous assurés de ma profonde considération et de
mon soutien.
La directrice des soins infirmiers et de la qualité,
Louise Roussel
Cette édition spéciale sur la pratique
des soins infirmiers au CSSS du Suroît
est une initiative de la direction des
soins infirmiers et de la qualité.
Rédaction : Louise Pagé, agente d’information
Graphisme : Caroline Morin
La direction du CSSS du Suroît remercie
toutes les personnes qui ont collaboré,
par leurs témoignages et leur participation,
à la réalisation de ce numéro.
Août 2011
Tirage : 3000 copies
L’utilisation du féminin ou du masculin sert à alléger la lecture seulement.
Louise Roussel
Notre expertise en soins inrmiers
Un leadership engagé !
Mot de la directrice
des soins infirmiers
Édition spéciale - soins inrmiers | 3
Si on lui avait dit à l’université qu’elle serait un jour infir-
mière de proximité, Ange-Marie Lanson aurait sourcillé…
Pourtant, après une brève expérience de travail à l’urgence
de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, elle est allée à la
rencontre de ce défi professionnel dans notre communauté
pour offrir des services intégrés de dépistage et de préven-
tion des infections transmissibles sexuellement et par le
sang (SIDEP). Si les livres ne lui avaient pas enseigné tous
les rouages de l’intervention auprès des clientèles les plus
à risques, elle ne s’en formalise pas. Les apprentissages
sont garantis quand on porte un sac à dos en guise de
trousse de soins et qu’on tend l’oreille et la main aux
danseuses des bars et à leur clientèle ainsi qu’à ceux qui
ont trouvé refuge dans les paradis artificiels et la rue.
Depuis deux ans, Ange-Marie Lanson perce leur milieu
de vie et apporte son soutien avec de fidèles collabora-
teurs. Sa carte de visite est grande comme une affiche sur
laquelle se résume son expertise : dépistage des infections
transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), vacci-
nation gratuite contre l’hépatite A et B, contraception orale
d’urgence, test de grossesse, distribution de condoms et
de matériel de seringues stériles, prévention et références.
Un savoir-faire dans une approche réseau
Dans la région de Salaberry-de-Valleyfield et de
Beauharnois, elle est la seule infirmière dédiée à ce pro-
gramme. La Direction de la santé publique de la Montérégie
(DSP) fonde ses espoirs sur ce programme pour diminuer
la tendance à la hausse des ITSS, traiter les personnes
atteintes ainsi que pour favoriser une sexualité saine et
responsable. La participation à des activités d’éducation
auprès des utilisateurs de drogues injectables est aussi
encouragée afin de réduire les méfaits. Ange-Marie Lanson
prend la commande avec humilité. Le cœur solide, sans
préjugé et pourvue d’une grande capacité d’écoute,
elle a réussi à se faire accepter dans plusieurs bars et
organismes, tissant, peu à peu, son lien de confiance
avec des clientèles très vulnérables. Avec la Maison pour
hommes en difficulté, le Centre de transition en itinérance,
le Tournant (en référence), le Centre sur l’autre rive, le Café
des Deux-Pains, Pacte de rue, des intervenants et médecins
du CSSS dont Dre Carole Fortin et Dr Arnold Aberman avec
qui elle tient une clinique mensuelle de dépistage et de
vaccination; elle déploie un nouveau savoir-faire dans une
approche réseau mettant à profit les compétences de tous.
Son bagage est constitué d’habiletés techniques et de
belles qualités dont une ouverture à la différence. Ange-
Marie a appris à pratiquer des dépistages et traitements en
clinique et milieux de vie et sera autorisée, par ordonnance
collective, à prescrire certains médicaments. Les conseils
et l’enseignement font aussi partie de ses tâches. Elle était
récemment invitée par le Centre Nouvel Envol à présenter
une séance d’information sur la sexualité responsable. Un
travailleur de rue l’accompagnait pour sa présentation.
La formation continue est essentielle
Elle croit qu’il est fondamental d’être à l’affût des dévelop-
pements dans le domaine de la santé et de poursuivre
sa formation notamment lors d’ateliers offerts par la DSP.
Les connaissances sont essentielles tout autant que
l’empathie quand on traite des personnes atteintes du VIH,
de l’hépatite C ou qui consomment les drogues en vogue.
L’infirmière doit connaître les ressources du milieu afin
d’y référer la clientèle.
Aux blessés de l’enfance, à ceux qui ont perdu l’estime de
soi, à ceux, qui sont «sur le même pied que nous et qui
ont dérapé dans la souffrance», elle donne toute sa jeune
fougue, émue par ce qu’ils arrivent à faire en s’entraidant.
L’Ange-Marie a bel et bien élu domicile auprès de ceux qui
cherchent la lumière au bout du tunnel et n’a pas l’intention
de s’éclipser sauf pour accoucher dans quelques mois. Ange-Marie
Lanson
Sac à dos et altruisme pour dépister et prévenir
les infections transmissibles sexuellement
Infirmière
de proximité
4 | Édition spéciale - soins inrmiers
Infirmière
de proximité
Dans les écoles, la pratique infirmière a un autre son de
cloche. Promotion, prévention et enseignement prennent
le rang des activités de santé inscrites à l’entente de ser-
vices qui lie le CSSS du Suroît à la Commission scolaire
de la Vallée-des-Tisserands (CSVT). Pendant le calendrier
scolaire, 5 infirmières de la direction réseau famille, ser-
vices généraux et développement des communautés, se
partagent 19 écoles primaires et 3 écoles secondaires.
Elles forment une classe de professionnelles dont le
principal faire-valoir est l’autonomie. Louise Roy, infirmière
clinicienne dans 7 écoles primaires, trace le profil de leur
pratique polyvalente où elles apprennent rapidement à faire
confiance à leurs propres capacités.
« Notre rôle, explique-t-elle, consiste à être des personnes
ressources en santé publique veillant principalement au
suivi des problèmes de santé particuliers, à l’enseignement
des membres du personnel, à l’immunisation de la qua-
trième année du primaire et troisième année du secondaire,
à l’éducation sur les saines habitudes de vie, la sexualité et
la contraception ainsi qu’au suivi des maladies infectieuses
en milieu scolaire. Le respect de l’entente de complémenta-
rité entre le CSSS du Suroît et la CSVT sur la pédiculose fait
également partie de nos tâches. Notre rôle nous permet de
travailler en collaboration avec les membres de la direction
et le personnel de l’école afin de mettre en valeur notre
expertise en santé. »
Savoir prioriser
Le nombre d’écoles et d’élèves à desservir ne freine pas
leur enthousiasme car elles possèdent les atouts pour exer-
cer dans ce milieu : le sens de la planification, de l’organi-
sation, la souplesse et la débrouillardise. Dans les écoles,
les infirmières disposent d’une bonne marge de manœuvre.
Elles s’assurent d’un suivi adéquat auprès des jeunes avec
des problèmes particuliers : diabète, allergie sévère, épilep-
sie, problèmes cardiaques, etc. Elles forment les membres
du personnel comprenant les enseignants, les surveillantes
du dîner et les employés du service de garde pour qu’ils
interviennent auprès des jeunes de façon sécuritaire,
par exemple, sur l’auto-injecteur épipen ou twinject. Étant
elles-mêmes responsables de couvrir plusieurs écoles à
la fois, elles doivent transmettre des connaissances pour
la prise en charge et le suivi approprié.
L’immunisation contre l’hépatite B et A, le virus du pa-
pillome humain, le rappel contre la diphtérie, la coqueluche
et le tétanos et les mises à jour des vaccins, font partie de
leurs campagnes de vaccination (primaire et secondaire).
L’application du guide des maladies infectieuses en milieu
scolaire visant à éviter la propagation d’infections et de
maladies telles que : la pédiculose, la rougeole, la varicelle
et la cinquième maladie (érythème infectieux) etc., s’inscrit
aussi dans leur travail tout autant que les communications
avec les parents lorsque la situation l’exige. « Quand le
volume d’activités est aussi impressionnant et les tâches
diversifiées, il faut savoir prioriser et faire preuve de sou-
plesse », indique Louise Roy.
Le sentiment de semer une petite graine
Dans leur engagement, les infirmières font preuve de
respect, d’intégrité et de fiabilité. Louise Roy affirme aussi
que l’entregent est un véritable laissez-passer auprès des
jeunes. « J’ai l’agréable sentiment de semer une petite
graine par un contact spontané, un conseil ou une attention
particulière », dit-elle. Lorsque les besoins se présentent,
les infirmières savent faire appel à leurs collègues : interve-
nante sociale, technicienne en nutrition, assistante du supé-
rieur immédiat (ASI), infirmières, etc. afin de mieux soutenir
les jeunes et leur famille. La supervision clinique ainsi que
les rencontres clinico-administratives dont les infirmières
bénéficient, ajoutent à la force du travail d’équipe et à ses
actions sur le terrain.
Joviale et efficace, elle représente bien son équipe
dévouée. Auprès des jeunes et de son équipe, elle demeure
une infirmière de référence, mature et disponible.
Louise Roy
Une classe de professionnelles autonomes
Infirmières
en milieu scolaire
Édition spéciale - soins inrmiers | 5
Infirmières
en milieu scolaire
Il faut être un bon rameur et avoir l’esprit d’équipe pour
travailler dans un service d’urgence. Jour et nuit, les
ambulances déclenchent l’alerte. Accidentés de la route,
personnes en arrêt cardiaque, intoxiqués, etc., arrivent en
priorité tandis que se presse ailleurs au triage, une foule
aux problématiques variées en attente d’une évaluation,
d’un diagnostic et d’un traitement. La cour est pleine et les
ressources qui y travaillent sont mobilisées par l’adrénaline,
l’hormone réactive par excellence, fondamentale à la survie
de la passion d’exercer dans un tel environnement. Sylvie
Leduc, infirmière clinicienne, a choisi ce feu roulant où,
avec ses collègues, elle a l’opportunité d’observer, d’inves-
tiguer et de participer au diagnostic et au traitement du
patient et de sa famille.
L’expertise infirmière est une des forces de l’équipe de
l’urgence composée de deux à trois médecins (le jour),
onze infirmières (équipe de base), deux préposés aux
bénéficiaires, d’un aide de service, d’une commis, d’une
assistante et d’un coordonnateur.
L’unité de décision clinique comme bon coup
Une journée sur deux, l’infirmière est attitrée au triage
le matin et à l’accompagnement du médecin de l’aire
ambulatoire, en après-midi. Prise de sang, distribution
de médicaments, pansements et enseignement, sans
compter l’informatisation d’une impressionnante quantité
d’informations, la tiennent très occupée. Le jour suivant,
elle passe à la salle d’observation des traumatisés où les
cas sont beaucoup plus instables et doivent être stabilisés.
Les suivis à faire auprès des patients et parfois leurs
congés sont des occasions de multiplier les démarches
pour leur assurer les soins et l’aide nécessaires en dehors
de l’hôpital. La variété et la satisfaction sont au rendez-
vous. L’infirmière de liaison, la travailleuse sociale attitrée
à l’urgence, la pharmacienne, l’ergothérapeute, la physio-
thérapeute et l’inhalothérapeute sont tous des alliés
indispensables. L’orientation des infirmières de l’urgence
privilégie aussi la formation continue. Il est également
essentiel de demeurer à l’affût des meilleures pratiques
en soins d’urgence.
Cette unité permet de maintenir une transition entre l’hos-
pitalisation et le congé des patients qui répondent à des
critères particuliers par exemples : douleurs thoraciques,
problèmes diabétiques, maladies pulmonaires obstructives
chroniques, colites néphrétiques, lombalgies incapacitantes
et fortes migraines.
Accueillir la relève
Les perspectives d’avenir sont vastes pour les infirmières
et la profession s’enrichit de nouvelles compétences. De
nouveaux créneaux se développent pour les infirmières
spécialisées. Soucieuse de la relève, Sylvie Leduc invite
les jeunes infirmières à joindre le CSSS et à se trouver un
mentor, une façon de gagner, peu à peu, confiance en elles.
Il faut bien prendre le temps de développer une écoute,
de s’ouvrir et de négocier avec la souffrance des patients.
Avec le temps, l’entregent se développe en même temps
que la capacité de traiter une variété de cas : accidents,
traumatismes, pathologies et problématiques sociales :
négligence, violence, abus, deuils, maladies mentales, etc.
Cette infirmière laisse derrière elle une belle impression.
S’il nous arrivait de patienter à l’urgence, vous et moi
serions entre les bonnes mains d’une belle équipe !
Infirmières
à l’urgence
Sylvie Leduc
La variété dans un feu roulant
Commentant les bons coups de l’équipe
de l’urgence, Sylvie Leduc cite la mise en
place de l’unité de décision clinique;
« une première au Québec qui est maintenant
exportée dans plusieurs autres hôpitaux. »
1 / 16 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!