URBANISME PAYSAGE ETUDE URBAINE BP 20006 - 11 rue des Saules 95450 VIGNY - T. 0130 39 24 88 - F. 01 34 66 16 59 - [email protected] COMMUNE DE BELLEFONTAINE JUIN 2010 Etude urbaine de Bellefontaine PRESENTATION GENERALE Présentation générale 1 Etude urbaine de Bellefontaine 1. Situation géographique et administrative Bellefontaine Val d’Oise. recensement ha de part et est une commune rurale du département du Elle compte 474 habitants (INSEE 2004) et s’étend sur une superficie de 753 d’autre de la vallée de l’Ysieux. Les communes limitrophes sont Fosses, Marly-la-Ville, Puiseux-en-France, Châtenay-en-France, Jagny-sousBois, et le Plessis-Luzarches La commune appartient au canton de Luzarches et fait partie de la communauté de commune du Pays de France. Elle est sous l’influence directe des agglomérations voisines de Fosses/Marly-la-Ville à l’est et de Chaumontel/Luzarches/Viarmes à l’ouest. Ces agglomérations moyennes assurant services courants, commerces et emplois. La desserte de la commune par les axes routiers (notamment sa proximité avec l’échangeur de l’autoroute A1 et la Francilienne), offre une large palette de modes de transport. Pour cette raison, Bellefontaine subit une forte attraction du pôle d’emploi de Roissy, situé à environ 10km et de la zone urbaine de l’agglomération nord parisienne. La Plaine de France au sud étant une terre vouée à l’agriculture intensive et protégée de l’urbanisation par le périmètre du plan d’exposition au bruit de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, les pressions foncières et immobilières sont déplacées vers la vallée de l’Ysieux ainsi fragilisée. L’agriculture demeure l’activité qui structure la majeure partie du territoire rural de Bellefontaine, toutefois, le golf du Plessis-Bellefontaine installé sur le coteau sud de la vallée, participe également à la composition de son paysage rural. Présentation générale 2 Etude urbaine de Bellefontaine 2. Situation dans le PNR Oise – Pays de France La commune est inscrite dans le périmètre du Parc Naturel Régional Oise – Pays de France qui a été créé le 13 janvier 2004. Le territoire de la commune de Bellefontaine est intégralement situé dans l’unité paysagère de la partie amont de la vallée de l’Ysieux. Un Plan Paysage prenant en compte le territoire communal a été réalisé pour la vallée de l’Ysieux et le Marais du Lys. La majeure partie du territoire est composée d’espaces agricoles situés dans une zone de sensibilité paysagère qui s’étend sur toute la longueur de la vallée de l’Ysieux et qui remonte sur les plateaux. Quelques bois sont également identifiés au plan de référence du Parc Naturel Régional Oise-Pays-de-France ainsi que le golf du PlessisBellefontaine. Le fond de vallée est un site d’intérêt écologique composé de bois et du marais de Bellefontaine, à forte sensibilité écologique. En aval, le village est constitué d’un noyau référencé en tissu d’intérêt architectural et en périphérie, d’un tissu urbain commun. Le parc de la maison de retraite est un grand domaine du fond de vallée. Extrait du plan de référence du Parc Naturel Régional Oise-Pays-de- France Sites inscrits et sites classés dans la vallée de l’Ysieux La commune se situe entièrement dans le périmètre du site classé de la vallée de l’Ysieux et de la Thève. De plus, la partie amont de la vallée se situe dans le périmètre de protection du monument historique de l’église Saint-Ladre à Fosses. A cette protection s’ajoute la zone de préemption de l’Espace Naturel Sensible du marais de FossesBellefontaine en fond de vallée. Présentation générale 3 Etude urbaine de Bellefontaine Présentation générale 4 Etude urbaine de Bellefontaine PARTIE I – COMPREHENSION DU PAYSAGE D’INSCRIPTION DU VILLAGE Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 5 Etude urbaine de Bellefontaine 1. Géomorphologie a. Contexte général d’inscription de la commune dans le territoire de la Vallée de l’Ysieux et du Marais du Lys La commune se situe en amont de la vallée de l’Ysieux La vallée de l’Ysieux se situe au nord de la Plaine de France. La partie amont est relativement étroite, à l’aval, la vallée s’élargit avant la confluence avec la Thève puis l’Oise. Le territoire de Bellefontaine, en amont, englobe la vallée et les coteaux et s’étend sur les plateaux de la Plaine de France, au sud et de Fosses, au nord. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 6 Etude urbaine de Bellefontaine b. Relief et altitudes Plateau de Fosses Le plateau au nord se situe à une altitude maximale de 135m, celui au sud s’élève autour de 140m (en moyenne) avec des points culminants à plus de 170m, sur le rebord du plateau. Le fond de vallée à Bellefontaine se situe entre 60 et 70m d’altitude. L’amplitude altimétrique de la commune est donc d’environ 80m, entre le fond de vallée en aval, près du PlessisLuzarches, à 60m et le plateau au sud, à 140m. Les coteaux sont découpés par des thalwegs dissymétriques perpendiculaires à la vallée, sur les coteaux nord et sud. Ces lignes formées par l’écoulement des eaux rejoignent le fond de vallée de l’Ysieux. Thalweg du golf, descendant vers le Plessis-Luzarches Plaine de France Le territoire s’étend de part et d’autre de la vallée, jusqu’aux plateaux Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune Vue sur le coteau sud et la vallée depuis le plateau de Fosses 7 Etude urbaine de Bellefontaine c. Morphologie de la vallée Les thalwegs alternent avec des avancées du relief. Les différences de pente pour les coteaux, aux niveaux de ces thalwegs ou avancées, offrent des situations différentes. Parfois la vallée est resserrée avec des coteaux abrupts, parfois les coteaux sont plus doux et les plateaux sont plus éloignés du fond de vallée. Coupe 1 – coteau abrupt au nord, doux au sud Le fond de vallée est assez large (environ 700m) et boisé. Le coteau sud est abrupt : on remonte rapidement vers le plateau de Fosses où l’avenue de Beaumont, chemin situé sur l’ancien tracé d’une voie romaine, longe la vallée. Le coteau nord est plus doux. Le bois Forest occupe le thalweg du Ravin de Vaugérart. Le plateau agricole de la Plaine de France est plus éloigné du fond de vallée. Coupe 2 – coteaux doux au nord, doux au sud Le fond de vallée est plus resserré (environ 400m). Le village de Bellefontaine et le hameau Au-Delà-de-l’Eau sont situés de part et d’autre de la rivière sur les bas de coteaux plus abrupts. Toutefois au sud, le Golf est aménagé dans un thalweg descendant vers le Plessis-Luzarches. Le plateau nord, traversé par l’avenue de Beaumont se trouve donc rapproché de la vallée par rapport, au plateau sud. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 8 Etude urbaine de Bellefontaine 2. hydrographie a. Bassin versant de la vallée de l’Ysieux L’Ysieux s’écoule de l’est vers le nord depuis les sources de Marlyla-Ville jusqu’à sa confluence avec le Thève, près de l’Abbaye de Royaumont, à Asnières-sur-Oise. Le cours d’eau s’étire sur 16 kilomètres avec une pente moyenne de 0.3% depuis la côte 80, jusqu’à la côte 25. La rivière traverse plusieurs zones argileuses et marécageuses, notamment le marais de Bellefontaine. Sur l’ensemble de son parcours, de nombreux petits étangs et bassins agrémentent encore les parcs paysagers des grands domaines. A Bellefontaine, un bassin a été aménagé dans la propriété du château, transformé en maison de retraite. Plusieurs affluents rejoignent l’Ysieux, mais aucun ne traverse le territoire communal de Bellefontaine. Sur l’ensemble de son parcours relativement ramifié, des secteurs sont très touchés par les coulées de boues et les inondations. C’est le cas des deux rives de la commune de Bellefontaine. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 9 Etude urbaine de Bellefontaine b. Ramification des cours d’eau dans le fond de vallée de Bellefontaine Les eaux de ruissellement empruntent les thalwegs et de nombreuses coulées de boues ont lieux sur la commune parfois près des habitations. La rivière est très ramifiée. En amont de la rivière, la commune possède plusieurs sources, situées essentiellement sur la rive gauche de l’Ysieux. De plus, des biefs ont été aménagés pour l’ancien moulin, des canaux ont été creusés pour la cressiculture et lors de l’aménagement du parc du château. Ces ramifications traversent des bois et milieux humides, puis traversent le parc de la maison de retraite où elles irriguent un bassin d’agrément. Le cœur de hameau d’AuDelà-de-l’Eau est également constitué de milieux naturels humides et de petits étangs reliés par des canaux. Coulées de boues à Bellefontaine Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune Réseau hydrographique et sources de l’Ysieux à Bellefontaine 10 Etude urbaine de Bellefontaine 3. géologie et ressources du sous-sol a. Constitution du sous-sol Le site de la vallée de l’Ysieux est caractérisé par une opposition entre le plateau calcaire de la Plaine de France, au sud et la dépression, au nord et au nord-ouest, dans la couche des sables sous-jacents, l’Auversien et le Cuisien, correspondant au prolongement sud-est de l’anticlinal du Pays de Bray. Les plateaux limoneux Le plateau de la Plaine de France est constitué sur la rive gauche de l’Ysieux par un entablement de calcaire laguno-lacustre très résistant : le calcaire de Saint-Ouen que l’on trouve aux alentours de la côte altimétrique de 136 mètres à Bellefontaine. Ce calcaire est masqué par une épaisse couche de limon des plateaux supportant une activité céréalière séculaire. A l’opposé sur la rive droite de l’Ysieux, au nord-est du village le calcaire du lutécien affleure, surmonté par une couche maigre de limon des plateaux. Les coteaux La vallée a creusé son lit au travers des sables de Beauchamps et de Mortefontaine, qui recouvrent les calcaires grossiers du Lutécien que l’on retrouve affleurant au niveau des coteaux. Le fond de vallée de l’Ysieux Le cours d’eau repose sur les argiles sparnaciennes. Les bancs d’argiles affleurent le terrain naturel et ont donné naissance à la résurgence de nombreuses sources. Les unités urbaines de Bellefontaine et d’Au-Delà-de-l’Eau se sont implantées sur les sables de Cuise. Ces sables reposent sur une importante couche d’argile du sparnacien, imperméable, atteignant une dizaine de mètres d’épaisseur. Les eaux sont bloquées et forment une nappe souterraine qui peut être captée par des puits ou par les sources. Zoom au niveau du village Croquis : Charles Pomerol Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 11 Etude urbaine de Bellefontaine b. Les marques du sous-sol dans le paysage Localisation des anciennes carrières de calcaires et des anciens villages de potiers Plusieurs matériaux furent exploités dans la vallée de l’Ysieux (limons, calcaires, grès…). La trace de l’exploitation de ces matériaux est encore présente sur le territoire de la commune de Bellefontaine. 9 L’exploitation des limons de plateaux - L’agriculture intensive : Le limon des plateaux, favorisant le développement des sols et de la végétation, est très propice à la culture céréalière. - Les briqueteries et tuileries : le limon a été exploité depuis le XIIème siècle au moins, à Bellefontaine dans des carrières à ciel ouvert installées à mi-pentes des deux versants de la vallée. Le temps a effacé les traces de ces tuileries. 9 L’exploitation des sables du Cuisien Bellefontaine connait des sites où les sables du Cuisien ont été localisés. Composés de mica blanc, de glauconie et d’oxyde de fer, ils ont une couleur rouille. 9 Les cressonnières Elles furent aménagées dans les zones marécageuses qui reposent sur l’argile perméable, en lieu et place des tourbes extraites préalablement pour leur qualité combustible. 9 L’exploitation des calcaires Le calcaire du Lutécien constitue un excellent matériau de construction. Il fut débité en pierres de tailles dans les carrières de la Garenne, du bois Lionnel et du bois Forest. 9 L’exploitation des argiles L’argile plastique, à faible profondeur affleure sous les alluvions modernes à hauteur de Bellefontaine. Cette matière première, facilement accessible, fut utilisée par les potiers installés au village, à proximité immédiate du gisement qui atteint 300 à 400 m de large et 10 à 12 m d’épaisseur. Un village médiéval de potiers appelé « La poterie » existait sur la rive nord. L’activité s’est ensuite déplacée jusqu’à 1830 au village de Brenc, appelé Au-Delà-de-l’Eau depuis le XVIème siècle. Localisation des anciennes cressonnières Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 12 Etude urbaine de Bellefontaine 4. Localisation de la commune dans la carte des unités paysagères du Plan Paysage de la Vallée de l’Ysieux et du Marais du Lys a. Les sous unités paysagères définies par le Plan Paysage de la Vallée de l’Ysieux et du Marais du Lys 1 Plateau de l’horizon nord-est de la vallée Cette sous-unité traversée par la voie antique de l’avenue de Beaumont est un plateau agricole, dédié à la céréaliculture. Il est bordé au nord par la forêt de Coye et il plonge au sud et à l’ouest, vers la vallée de l’Ysieux. Dans la partie sud, de nombreux thalwegs entaillent ce plateau. Depuis les rebords de ce plateau, les vues portent sur le coteau et le plateau d’en face. Au-dessus de Thimécourt, les vues portent dans l’axe de la vallée, vers les coteaux urbanisés de Chaumontel et la forêt de Carnelle. 2 Rebords de la Plaine de France et butte de Châtenay-enFrance, de Mareil-en-France et d’Epinay-Champlâtreux - Buttes témoins de Châtenay-en-France à EpinayChamplâtreux : Les buttes témoins de Châtenay-en-France, de Mareil-enFrance et d’Epinay-Champlâtreux constituent une particularité paysagère à la transition entre la Plaine de France au sud et la vallée de l’Ysieux au nord. Ces trois buttes permettent d’avoir des vues lointaines dans toutes les directions. 6 Fond de vallée et thalwegs de l’amont de la vallée Cette sous-unité est constituée du fond de vallée boisé de l’Ysieux, parsemé des unités urbaines du Vieux-Fosses, de Bellefontaine, du Plessis-Luzarches, de Lassy, et de Thimécourt. Elle comprend aussi les thalwegs agricoles et boisés formés par les affluents de l’Ysieux, situés majoritairement sur le coteau sud. Le village de Jagny-sousBois est situé en haut de l’un de ces thalwegs. Extraits du Plan Paysage de la vallée de l’Ysieux et du Marais du Lys Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 13 Etude urbaine de Bellefontaine b. Les trois entités paysagères de la commune, à l’échelle de la vallée de l’Ysieux Paysage de plateaux Paysage de coteaux Paysage de vallée Céréaliculture et lisières sur le plateau de Fosses Alternance de bois, prairies et cultures depuis l’Avenue de Beaumont Jardins, habitations et bois en fond de vallée de l’Ysieux Le relief et l’occupation générale du sol découpent la commune de Montlognon en trois unités paysagères distinctes. - Les plateaux agricoles de Fosses et de la Plaine de France, - Les coteaux entaillés de thalwegs qui alternent bois, prairies, cultures et le golf du Plessis-Bellefontaine, - Le fond de vallée humide et boisé, où se sont développées les unités urbaines de Bellefontaine et d’Au-Delà-de-l’Eau. Ces trois unités paysagères aux caractéristiques géomorphologiques, écologiques et d’occupations du sol différentes, offrent à Bellefontaine une variété de paysage très importante. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 14 Etude urbaine de Bellefontaine 5. Evolution historique des paysages La première mention connue de Bellefontaine remonte à 1174 (Bella Fontana). Cependant le site est occupé par l’homme depuis bien plus longtemps et de nombreux sites archéologiques se situent sur le territoire. Ainsi, on connait l’implantation d’anciennes villas, des sites de céramique, des fermes d’exploitation gauloises, des bâtiments datant de l’époque mérovingienne, et des cimetières… (source : Carte archeologique de la Gaule – Pré-inventaire archéologique – Val d’Oise, de M. Wabont, F Abert et Didier Vermeersch sous la responsabilité de Michel Provost) Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 15 Etude urbaine de Bellefontaine Carte de la Capitainerie d’Halatte, 1711 - Fond de vallée humide - Deux villages, de part et d’autre de l’Ysieux - Peu de bois - Arbres d’alignements le long des voies Plan levé en vertu de l’Ordonnance de Monseigneur l’Intendant, 1779 - Apparition de bois sur les coteaux - Développement du village - Ramification du tracé de l’Ysieux, dans le parc du château - Renforcement des axes plantés Interprétation de la Carte de la Capitainerie d’Halatte, 1711 Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune Interprétation du plan levé en vertu de l’Ordonnance de Monseigneur l’Intendant, 1779 16 Etude urbaine de Bellefontaine Carte IGN, 1934 - Morcellement des bois - Développement du village de Bellefontaine -Traces d’alignements le long des axes de déplacement Carte IGN, 2000 - Densification des bois en fond de vallée et sur les coteaux - Développement de Bellefontaine et d’Au-Delàde-l’Eau - Apparition du Golf - Disparition des alignements d’arbres. Quelques arbres isolés subsistent Interprétation de la carte IGN, 1934 Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune Interprétation de la carte IGN, 2000 17 Etude urbaine de Bellefontaine 6. Le paysage agricole ouvert Le paysage agricole de la vallée de l’Ysieux est fortement influencé par la prédominance des grandes cultures, notamment sur les plateaux. En aval de Bellefontaine, l’orientation changeante de la rivière et la présence de ses affluents, moins propices aux grandes cultures laissent partiellement la place à quelques pâtures et à un paysage plus bocager. Les grandes cultures : Les prairies de fauche-jachère agricoles : Les ouvertures du fond de vallée : Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 18 Les plateaux de Fosses et de la Plaine de France sont entièrement composés de champs voués aux grandes cultures (céréales, maïs, betteraves…), coupés par les routes et chemins. Ces champs descendent entre les bois dans la vallée jusqu’au contact du village dans la partie nord. Les flancs, en contrebas du vallon de Vougerart et les abords de l’avenue de Beaumont, sur le plateau de Fosses, accueillent des prairies de fauches assez riches en espèces végétales. Ces prairies permettent également de varier le paysage agricole et offrent un paysage fleuri agréable : leur alternance avec les parcelles boisées découpent le territoire et proposent des cadrages parfois ouverts sur la vallée, parfois refermés sur ces bois. On y trouve également quelques pâtures de chevaux, notamment en amont du village. Le fond de vallée est composé essentiellement de bois sur terrains humides. Cependant, certaines ouvertures ont été opérées et sont occupées de maraichage, près du village, de roselières, de friches servant de zone d’expansion des crues… Cette alternance d’espaces offre un milieu riche du point de vue écologique. Etude urbaine de Bellefontaine Les grandes cultures : Les plateaux de Fosses et de la Plaine de France sont entièrement composés de champs voués aux grandes cultures (céréales, maïs, betteraves…), coupés par les routes et chemins. Ces champs descendent entre les bois dans la vallée jusqu’au contact du village dans la partie nord. Cultures alternant avec les bois Cultures s’avançant jusqu’au village Cultures remontant vers le plateau Les prairies de fauche-jachère agricoles : Prairie encadrée par les bois Les pâtures de chevaux: Les flancs, en contrebas du vallon de Vougerart et les abords de l’avenue de Beaumont, sur le plateau de Fosses, accueillent des prairies de fauches assez riches en espèces végétales. Ces prairies permettent également de varier le paysage agricole et offrent un paysage fleuri agréable : leur alternance avec les parcelles boisées découpent le territoire et proposent des cadrages parfois ouverts sur la vallée, parfois refermés sur ces bois. Pâture de chevaux en amont du village Quelques pâtures de chevaux se situent en amont du village, sur les pentes des coteaux ou dans le fond de vallée près de Fosses. Ces pâtures présentent des paysages ouverts avec de plus grandes parcelles que celles que l’on trouve en général dans la vallée de l’Ysieux. Elles sont ainsi plus à l’échelle du paysage ouvert voisin malgré la faiblesse végétale de leurs limites. Les ouvertures du fond de vallée : Le fond de vallée est composé essentiellement de bois sur terrains humides. Cependant, certaines ouvertures ont été opérées et sont occupées de maraichage, près du village, de roselières, de friches servant de zone d’expansion des crues… Cette alternance d’espaces offre un milieu riche du point de vue écologique. Zone d’expansion des crues Grande roselière en hiver Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune Espaces cultivés en amont du château 19 Etude urbaine de Bellefontaine 7. Organisation de l’espace rural par le végétal a. Positionnement de la commune par rapport aux massifs boisés des abords de la vallée de l’Ysieux Bellefontaine se situe à proximité de deux grands massifs forestiers : La forêt de Carnelle surplombant l’Oise à l’ouest et la forêt de Chantilly, qui comprend la forêt du Lys et le Bois de Bonnet, au nord. La lisière du massif de Chantilly constitue une limite visuelle au nord du territoire de la commune. Sur les coteaux de la vallée de l’Ysieux comme à Bellefontaine, de nombreux bois occupent les thalwegs, et les fonds de vallée sont relativement boisés. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 20 Etude urbaine de Bellefontaine 2 b. Structures végétales du territoire communal 1 Bois et lisières des plateaux et coteaux : Les coteaux et le fond de vallée de Bellefontaine sont composés d’une alternance de prairies, de cultures et de bois et remises. Ce découpage structure le paysage de la commune, à l’amorce de la vallée de l’Ysieux. 3 Les bois situés sur le plateau sont composés d’essences diverses : tilleuls, hêtres, charmes, chênes, érables, frênes, peupliers grisards, châtaigniers… L’exploitation semble se faire sur le modèle du taillis sous futaie. Certains bois, comme le bois l’Anglais, sont dominés par la présence invasive du robinier. Des orchidées sont également présentes dans le bois de la Garenne et le Bois Forest. Le bois de Forest possède un 1- Lisières du bois Forest manteau de lisière probablement planté. En zone de grandes cultures, ce bel aménagement d’infrastructures naturelles est assez rare et pourrait être systématisé. Cependant, les cultures s’avancent jusqu’à ce manteau ne laissant pas de place pour un ourlet de zone herbacée. 4 6 1 En limite du massif forestier de Chantilly, au nord de la commune, un hangar agricole en bois est bien intégré dans la pente et la lisière. Son impact sur le paysage agricole du plateau de Fosses est fortement limité. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 21 2- Hangar agricole intégré dans une lisière Etude urbaine de Bellefontaine Haies : 3 - « Tunnel arbustif » du GR de Pays – Ceinture verte de l’Ile de France 4 -Disparition d’une partie de la haie est du GR 5- Chemin et haie du ravin de Vougerart La commune possède des chemins descendant du coteau, bordés de haies, dont l’intérêt esthétique et écologique est important. Ces linéaires arbustifs forment des mailles dans le paysage qui servent d’axes de déplacement et de refuge pour la biodiversité. La haie est de la partie basse du GR de Pays – ceinture verte de l’Ile de France a été détruite, laissant quelques arbustes épars, probablement pour permettre l’installation d’une clôture grillagée et d’une haie de pyracanthas. Cette destruction reste limitée, mais est fort dommageable esthétiquement et écologiquement parlant et ne doit pas se généraliser. Arbres ou points remarquables : Au bord du GR de Pays – ceinture verte de l’Ile de France, en remontant sur le coteau, près du bois de la Remise du Grand Atelier et du haut du Vallon de Vougerart, on peut rencontrer de nombreux arbres isolés. Les arbres, traces d’anciens alignements ou espèces sauvages disséminées au bord des chemins, sont souvent abattus pour cause d’incompatibilité avec les engins agricoles et deviennent de ce fait de plus en plus rares. A ce titre, ils doivent figurer parmi les arbres remarquables d’une commune et être protégés. 6- Vieux poirier sauvage près de la remise du Grand Atelier Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 22 7- Calvaire situé sur le plateau de Fosses Etude urbaine de Bellefontaine Espaces boisés et arbres remarquables au contact du village : Bois de la Garenne, en arrière plan du village Imbrication des bois et du village Dans le village, de beaux sujets dans les jardins sont également perceptibles depuis l’espace public et agrémentent le paysage urbain. Les bois de la Garenne sur le coteau nord, du parc de la maison de retraite et du fond de vallée, forment des arrières plans aux structures bâties. Ils permettent autant l’intégration du village au paysage depuis le lointain que la présence forte du végétal au sein même de Bellefontaine et d’Au-Delà-del’Eau. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 23 Grands érables près de l’église Etude urbaine de Bellefontaine c. Intégration du golf dans le territoire de coteau Perception du territoire caractéristique du golf, depuis le plateau de Fosses : bosquets, arbres et arbustes isolés, alignements d’arbres et grandes pelouses Coupe Intégration dans le coteau boisé : Le golf s’appuie contre le bois de Jagny situé au-dessus. Deux bosquets ont été préservés dans la structure du golf qui s’intègre ainsi au paysage de coteau. Au premier plan, des lignes de bouleaux et cépées très densément plantées créent une transition à l’échelle du grand paysage. Intégration du golf du Plessis-Bellefontaine dans son territoire Coupe du golf intégré dans le thalweg descendant au Plessis-Luzarches et adossé au bois de Jagny Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 24 Etude urbaine de Bellefontaine golf champs golf champs Ligne de thalweg traversant le golf Situation dans un thalweg : Le golf se situe dans un thalweg, ce qui minimise son impact visuel. Les bassins se situent dans les points bas et respectent la logique du relief. Arbres isolés en limite du golf Bande enherbée, propriété communale Lien avec le paysage agricole ouvert : Le golf est un espace ouvert sur la campagne. Il n’est un obstacle, ni aux perspectives visuelles, ni aux circulations pédestres et animales. La bande enherbée longeant la route est une propriété communale qui pourrait être aménagée en cheminement piéton et renforcé en plantations. Ses structures végétales isolées enrichissent le paysage de Bellefontaine. Le bâtiment du golf, sur un replat Intégration des bâtiments : Orientés parallèlement au thalweg et implantés en retrait sur un replat, les bâtiments du golf impactent peu le paysage depuis les abords du village. Le bâtiment du golf depuis le plateau agricole au nord du village Depuis des zones plus élevées au nord, ce bâtiment est plus perceptible même si la faible pente de ses toits amoindrit son impact en l’ancrant sur son socle. Les plantations du golf sont perceptibles en arrière plan du bâtiment mais les abords du parking pourraient être plus paysagers. Depuis le sud et l’est, les toits du bâtiment sont visibles derrière des lignes arborées ou arbustives. Ces lignes en avant plan du golf permettent l’intégration du bâtiment à son paysage de coteau. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 25 Le bâtiment du golf depuis le plateau agricole au sud-est du village Etude urbaine de Bellefontaine 8. Le parcellaire Occupation du sol et parcellaire Rapport entre le parcellaire et le relief Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune Le parcellaire est lié à la géomorphologie et l’occupation du sol de la commune. Les parcelles du plateau sont plus grandes que celles des coteaux. Celles-ci sont orientées perpendiculairement ou parallèlement à la pente. Enfin, dans le fond de vallée, le parcellaire est très morcelé. En général, les parcelles cultivées sont d’une taille plus importante que les parcelles boisées. 26 Etude urbaine de Bellefontaine 9. L’articulation des espaces du fond de vallée Les deux unités urbaines de Bellefontaine et Au-Delà-de-l’Eau se sont implantées près de l’Ysieux. Elles sont séparées par le fond de vallée occupé par des zones de marais assez boisées, et le parc de l’ancien château, aujourd’hui maison de retraite. Quelques espaces ouverts, en amont de ce parc sont cultivés. Contexte : le morcellement du fond de vallée amont de l’Ysieux Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 27 Etude urbaine de Bellefontaine L’organisation du fond de vallée à Bellefontaine : A Au-Delà-de-l’Eau, des espaces ouverts (jardins, friches, prairies…) de petites tailles, ainsi que des roselières alternent avec les bois qui constituent le cœur du hameau. Certains terrains ont été remblayés puis ont été bâtis ou sont occupés par l’actuel terrain de tennis. A Bellefontaine, le long de la départementale à l’ouest, une roselière enfrichée est traversée par un ruisseau qui rejoint l’Ysieux, sur la commune du Plessis-Luzarches. Quelques pavillons du village se situent également sur des terrains remblayés. Ces espaces du fond de vallée sont très peu accessibles et il n’existe pas de liaison permettant de longer l’Ysieux, jusqu’à Fosses. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 28 Etude urbaine de Bellefontaine 10. Les systèmes naturels du fond de vallée Le marais de Bellefontaine est classé en zone de préemption Espace Naturel Sensible (ENS). D’une superficie d’environ 30 ha, il s’étend également sur la commune de Fosses, en amont. Constitué de bois de chênes, frênes, charmes, châtaigniers, saules, aulnes et de peupleraies, il est traversé par de nombreux canaux et fossés reliant notamment d’anciennes cressonnières et par l’Ysieux. Les espaces ouverts sont occupés par des roselières, des phragmitaies ainsi que par des mégaphorbaies. Quelques espèces de plantes vasculaires rares sont également répertoriées. Le marais est aussi le refuge d’une faune importante et abrite quelques espèces rares. Ces marais ont tendance à s’assécher et subissent l’envahissement des ligneux. Ils subissent également la pollution issue du bassin de rétention de en amont, à Marly-la-Ville. L’Espace Naturel Sensible du Marais de Bellefontaine Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 29 Etude urbaine de Bellefontaine L’Ysieux : L’Ysieux, à l’est du bourg, coule entre deux berges abruptes. Elle sert à l’irrigation des cultures maraîchères du fond de vallée. Si ces cultures ne sont pas biologiques, la rivière retrouve, par infiltration, cette eau chargée des engrais et pesticides utilisés. Roselières : Près d’Au-Delà-de-l’Eau et à la sortie ouest de Bellefontaine, des roselières sont traversées par des bras de l’Ysieux. Le chemin menant vers Fosses est très humide et peu accessible. De plus, il s’arrête dans le marais et ne mène pas jusqu’à Fosses. Peupleraies et zones humides : Des peupleraies ont été exploitées, laissant sur place une grande quantité de rémanents. En attendant la replantation forestière ou de peupliers, la forte luminosité retrouvée favorise les hélophytes* (roseaux, carex, iris des marais, baldingère…) et les espèces des prairies humides (joncs, menthe, carex, fleurs de coucou, grand boucage, graminées diverses, bromes, lotier corniculé…) et mégaphorbaies*, (solidage, armoise, sureaux hièble, bardane…). Sous-bois humides : Le cœur du hameau d’Au-Delà-de-l’Eau et l’amont de la vallée sont très boisés avec des sols parfois très humides. Hélophyte* : plantes des milieux marécageux, des bords d’eau et des sols bien alimentés en eau Mégaphorbaies* : formation constituée de grandes herbes, généralement à large feuilles, les phorbes, vivant sur des sols riches et humides Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 30 Etude urbaine de Bellefontaine 11. Le patrimoine du fond de vallée a. les cressonnières De nombreux sites d’anciennes cressonnières b. Le patrimoine lié à l’utilisation de l’eau Les anciennes cressonnières, à Bellefontaine La zone humide près du village, vestige de la culture du cresson A Bellefontaine, l’activité des cressonnières a cessé au début du XXème siècle. Les cressonnières étaient situées à proximité de Bellefontaine et d’Au-Delà-de-l’Eau et leurs emplacements restent aujourd’hui des sites humides envahis par les saules et roseaux. A Au-Delà-de-l’Eau, des traces de canaux subsistent et témoignent de l’occupation passée du fond de vallée. Le village possède un moulin, un lavoir et un ancien lavoir à Au-Delà-de-l’Eau, un pont en pierre, une fontaine, et un accès à l’eau d’une source. Ce petit patrimoine ce situe sur les différents bras et rus coulant vers l’Ysieux. Mares rectilignes, traces d’anciennes cressonnières, à Au-Delà-de-l’Eau Accès à la source de la rue Abraham, à Au-Delà-de-l’Eau Lavoir restauré de Bellefontaine Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune Emplacement de l’ancien lavoir d’Au-Delà-de-l’Eau 31 Etude urbaine de Bellefontaine c. Le parc de la maison de retraite (partie en attente d’une visite sur place) - Parc dessiné au nord, Réseau hydrographique très ramifié, Deux bassins d’agrément, Entrée du château par le sud Extrait du Plan levé en vertu de l’Ordonnance de Monseigneur l’Intendant, 1779 Organisation du parc en 1779 Extrait de la photographie aérienne, 2000 Organisation actuelle de l’ancienne emprise du parc Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 32 Etude urbaine de Bellefontaine 12. Les déplacements a. Les corridors écologiques et les liaisons biologiques La commune de Bellefontaine est concernée par le corridor écologique de Luzarches-Fosses. Ce corridor écologique est constitué d’éléments de paysages linéaires comme les haies, chemins qui permettent le transfert d’espèces animales ou végétales de bosquets en bosquets pour relier le massif forestier de Carnelle à celui de Chantilly. Le village est contourné par les ongulés. Toutefois, certains passages, près du golf se situent très proches d’Au-Delà-de-l’Eau. Le golf, constitue une espace facilement franchissable, tout comme les routes qui traversent le territoire. Lieux de passage des ongulés sur le territoire de Bellefontaine Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 33 Etude urbaine de Bellefontaine b. Evolution des axes de déplacement, routes et chemins Tracé de la voie antique de l’Avenue de Beaumont, sur le plateau nord de la commune de Bellefontaine Axes de déplacement en 1711, Axes de déplacement en 1779, Axes de déplacement vers 1830, d’après la carte de la Capitainerie d’Halatte d’après le plan levé en vertu de l’Ordonnance de Monseigneur l’Intendant, 1779 d’après le plan Picquet Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 34 Etude urbaine de Bellefontaine Axes de déplacement en 1889, Axes de déplacement en 1934, Axes de déplacement en 2000, d’après la carte d’état major d’après la carte IGN d’après la carte IGN Le territoire de Bellefontaine est un territoire de passage important depuis l’époque Gallo romaine puisque l’Avenue de Beaumont traverse le plateau de Fosses d’est en ouest. Même si le maillage de routes et de chemins a évolué au cours du temps, les axes principaux existent au moins depuis le XVIIIème siècle. Ces principaux axes sont l’Avenue de Beaumont sur le plateau, la RD 922 dans la vallée et la route menant du Plessis-Luzarches à Châtenay-en-France sans passer par le village. Ils sont rejoints par des axes transversaux à flanc de coteau qui desservent Bellefontaine Des chemins ont disparu cours du XXème siècle, aux abords du village pour rejoindre le PlessisLuzarches ou l’Avenue de Beaumont. Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 35 Schéma des grands axes, déjà existants au XVIIIème siècle Etude urbaine de Bellefontaine c. Maillage actuel du territoire par les routes et chemins Entrée de ville de Bellefontaine depuis l’aval sur la RD 922E Voute arborée entre Au-Delà-del’Eau et le golf Fin de route / début de chemin en montant le coteau nord de la vallée Avenue de Beaumont en rupture de coteau Partie I - Compréhension du paysage d'inscription de la commune 36 Les routes : La RD 922E longe la rive nord de la vallée et passe dans le cœur de Bellefontaine. Des routes partent du village et amorcent la montée sur le plateau de Fosses mais elles s’arrêtent au milieu du coteau et se poursuivent en chemins agricoles. L’autre route principale, reliant le Plessis-Luzarches, Au-Delàde-l’Eau et Puiseux-en-France est moins empruntée. L’accès au hameau par le sud se fait par une route plantée qui forme une voute arborée remarquable. Les chemins : L’avenue de Beaumont est une ancienne voie romaine qui traverse le plateau de Fosses. Elle traverse des étendues cultivées et des bois. De nombreux chemins perpendiculaires rejoignent le village au sud et l’Abbaye d’Hérivaux au Nord. Sur le versant sud, les chemins sont moins nombreux, si ce n’est le GR de Pays de ceinture verte de l’Ile de France, qui traverse le golf et rejoint le hameau de SaintLadre. La vallée est très peu irriguée par les chemins Etude urbaine de Bellefontaine PARTIE II – ANALYSE DES EVOLUTIONS DU TISSU ET LECTURE DES PAYSAGES BATIS Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 37 Etude urbaine de Bellefontaine 1. Organisation des unités urbaines, en compression entre la limite communale du Plessis-Luzarches et les espaces naturels Bellefontaine : A l’ouest, le village s’est développé au contact de sa limite territoriale avec le Plessis-Luzarches, où un hangar agricole a été implanté. Au-dessus de la route RD 922E, une zone marécageuse qui fait partie de l’ENS du marais de Bellefontaine jouxte les habitations et limite les extensions possibles. A l’est, les bois de la Garenne et un parc, en Espace Boisé Classé, ont permis d’éviter d’élever les constructions sur les hauteurs. Des constructions plus à l’est encore se sont développées en bas de coteau. Au-Delà-de-l’Eau : Le hameau est bordé à l’Est par le marais de Bellefontaine, à l’Ouest par la limite du territoire communal et au nord par le parc de la maison de retraite. Au sud, le coteau remonte sur les terres agricoles du versant de la vallée. Les deux unités urbaines sont limitées par les bois, les ENS et le territoire communal. Les seules possibilités de développement du village se situent sur les remontées de relief où leurs impacts seraient grands. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 38 Etude urbaine de Bellefontaine 2. Implantation des unités urbaines a. Organisation du village en deux unités urbaines distinctes, séparées par l’Ysieux Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 39 Bellefontaine est avec Chaumontel, le seul village traversé par l’Ysieux. Implantés légèrement en retrait, et appuyés sur le contrebas de coteaux parfois abrupts, Bellefontaine et Au-Delà-de-l’Eau ont un rapport privilégié avec l’eau. La rivière et les milieux humides qui la bordent, séparent le territoire de Bellefontaine en deux secteurs distincts. Au Moyen-âge, l’Ysieux matérialisait la limite juridique entre les châtellenies de Luzarches au nord et de Gonesse au sud. Etude urbaine de Bellefontaine b. Implantation des unités urbaines par rapport au relief Le village de Bellefontaine se situe sous la côte altimétrique des 70m. Les constructions plus récentes, sous forme de lotissement, se sont bâties sur les coteaux en direction de l’est. La courbe de niveau des 100m du coteau nord constitue une rupture de pente au dessus de laquelle, les vues vers le coteau sud sont possibles. Le retour du relief en amont du golf cadre les vues vers celui-ci. Au-Delà-de-l’Eau se situe sous la cote altimétrique de 80m, qui marque également une rupture importante dans le coteau. Quelques pavillons se sont développés dans le fond de vallée, sur des terrains remblayés. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 40 Etude urbaine de Bellefontaine 3. Perception de Bellefontaine - Depuis le plateau de Fosses, au nord Perception des toitures d’Au-Delà-de-l’Eau, depuis le plateau de Fosses Perception des toitures du lotissement Le village de Bellefontaine et son hameau sont peu perceptibles depuis les hauteurs : ils sont abrités par le relief, et par les bois qui les entourent, soit dans le fond de vallée, soit sur les coteaux. Seules les toitures des pavillons remontant sur le relief sont perceptibles, depuis les chemins traversant l’espace agricole. Leurs pentes assez forte, voisine de 45°, augmentent leur impact dans ce paysage. Le bâtiment du golf est perceptible depuis ces hauteurs. Implanté en retrait sur un replat orienté parallèlement à la pente du thalweg du golf, il reste bien intégré dans le paysage planté du coteau. - Depuis les abords du golf, au sud Perception du village en hiver Perception de quelques bâtiments de Bellefontaine et d’Au-Delà-de-l’Eau, depuis le coteau sud Depuis le sud, quelques toitures de Bellefontaine et d’Au-Delà-de-l’Eau apparaissent à travers le feuillage des bois de la vallée et des coteaux et laissent deviner la présence du village. En hiver, le village est plus perceptible. On peut distinguer, la maison de retraite et le village entre les bois. Quelques maisons d’Au-Delà-de-l’Eau , sont également visibles et se détachent dans la pente du coteau. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 41 Etude urbaine de Bellefontaine 4. Evolution des tissus bâtis Carte de la capitainerie d’Halatte, par Bourgault Matis, 1711 Plan levé en vertu de l’Ordonnance de Monseigneur l’Intendant, 1779 Deux villages apparaissent sur les cartes dès 1711. Il s’agit de Bellefontaine sur la rive droite de l’Ysieux et d’Au-Delà-de-l’Eau sur la rive gauche. Les villages ont fortement évolué au XVIIIème siècle puisque le plan d’Intendance de 1779 montre une urbanisation importante le long des voies partant de chacun des villages. Les deux villages restent cependant en retrait des zones inondables et seul le château se situe aux abords de l’Ysieux. Le château et son parc semblent avoir subi des modifications, avec notamment l’aménagement de deux bassins à l’entrée du parc et de nombreux canaux en amont du domaine. Carte du musée Condé, 1774 – village d’Au-Delà-de-l’Eau Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 42 Etude urbaine de Bellefontaine Carte IGN, 1934 Plan d’Etat Major, 1889, feuille 48 Bellefontaine a peu évolué au 19ème siècle et jusqu’à 1934, et il a gardé la même structure des rues. Quelques maisons ont été bâties le long de la RD 922 en direction de Fosses. Dans la deuxième partie du XXème siècle, le Bellefontaine s’est étendu sur les coteaux en direction de Fosses. A Au-Delà-de-l’Eau, des habitations ont été construites le long des rues et se sont rapprochées des milieux humides, jusque là non urbanisés. Les deux bassins de l’entrée du parc du château ont été transformés en un grand étang qui apparait dès 1889 sous une forme à peu près identique à celle d’aujourd’hui. Carte IGN, 2000 Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 43 Etude urbaine de Bellefontaine Entre 1779 et 1934, une partie du bâti a disparu, notamment dans la boucle de Bellefontaine et à AuDelà-de-l’Eau. En 2009, ces parties ont été reconstruites, ce qui explique l’alternance de bâti de différentes époques de constructions au sein du tissu. Schéma – Bellefontaine en 1779 Schéma – Bellefontaine en 1934 Schéma – Bellefontaine en 2009 Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 44 Etude urbaine de Bellefontaine 5. Période de construction du bâti existant et évolution des limites des unités urbaines Bellefontaine Eglise Saint Nicolas mentionnée au XIIème siècle Château de Bellefontaine Au-Delà-de-l’Eau Position du bâti actuel, existant déjà en 1711, d’après la carte de la capitainerie d’Halatte Certains bâtiments caractéristiques de la commune existaient déjà en 1711. C’est le cas de : L’église et ses dépendances, Le château et ses dépendances, Une ferme à Au-Delà-de-l’Eau. Le château et deux unités urbaines ont été bâtis de part et d’autre de l’Ysieux. Le village de Bellefontaine est regroupé autour de l’église et de l’actuelle mairie, tandis qu’Au-Delàde-l’Eau se situe le long d’un seul axe, orienté vers Bellefontaine Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 45 Corps de ferme d’Au-Delà-de-l’Eau Etude urbaine de Bellefontaine Bellefontaine Château de Bellefontaine Au-Delà-de-l’Eau Bâtiments du cœur de Bellefontaine Position du bâti actuel, existant déjà en 1779, d’après le plan levé en vertu de l’Ordonnance de Monseigneur l’Intendant Le long des rues, quelques bâtiments, souvent en long ou des corps de ferme existaient déjà en 1779. C’est le cas de : Le cœur de village de Bellefontaine (autour de l’actuelle mairie), Des bâtiments le long des voies partant du village, Des bâtiments près du cœur de Au-Delà-de-l’Eau. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis Maisons anciennes d’Au-Delà-de-l’Eau 46 Etude urbaine de Bellefontaine Bellefontaine Bâtiment en long en extrémité de Bellefontaine Château de Bellefontaine Au-Delà-de-l’Eau Bâtiment en long en extrémité d’Au-Delà-de-l’Eau Position du bâti actuel, existant déjà en 1934, d’après la carte IGN, 1934 D’autres grandes bâtisses existaient déjà en 1934. C’est le cas de : Développement autour du bâti déjà existant et en extrémité de village, Avancée vers l’ouest à Au-Delà-de-l’Eau. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 47 Etude urbaine de Bellefontaine Bellefontaine Maison en second rang à Bellefontaine Château de Bellefontaine Au-Delà-de-l’Eau Maison isolée le long de la RD 922 Position du bâti actuel, existant déjà en 1951, d’après la carte IGN, 1951 Après 1934, le développement des unités urbaines s’est fait modérément. Quelques pavillons sont construits avant les années 50. C’est le cas de : Quelques constructions en second rang à Bellefontaine et à Au-Delàde-l’Eau, Une maison isolée le long de la RD 922, en direction de Luzarches. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 48 Etude urbaine de Bellefontaine Maison isolée le long de la RD 922 Bellefontaine Château de Bellefontaine Au-Delà-de-l’Eau Lotissement au-delà du cimetière Position du bâti actuel, d’après la carte IGN, 2000 et les investigations sur le terrain Le bâti récent (seconde moitié du XXème siècle ou début du XXIème siècle) est souvent regroupé en périphérie du village: o Par remplissage des espaces non bâtis o En extrémité de rues o En remontant sur les coteaux sous forme de lotissements Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 49 Lotissement en remblais à Au-Delà-de-l’Eau Etude urbaine de Bellefontaine 6. Typologie du bâti ancien a. l’implantation des bâtiments en cours Ancien corps de ferme transformé en logements Cours près de la mairie Il y a de nombreuses cours à Bellefontaine et à Au-Delàde-l’Eau. Elles correspondent à d’anciens corps de fermes ou à des fermes encore en activité. A Bellefontaine, elles sont principalement regroupées autour de la mairie, mais il y en a également qui sont isolées au sein du village ou à Au-Delà-de-l’Eau. Cours isolée au sein du tissu bâti d’Au-Delà-de-l’Eau Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 50 Etude urbaine de Bellefontaine b. l’implantation des bâtiments à l’alignement de la voie Maison ancienne à l’alignement Implantation à l’alignement de la RD 922 Les maisons implantées à l’alignement de la voie forment le cœur ancien d’Au-Delà-de-l’Eau. A Bellefontaine, les implantations à l’alignement sont plus éparses, mais sont également constitués de bâtis anciens. Cœur d’Au-Delà-de-l’Eau, implanté à l’alignement Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 51 Etude urbaine de Bellefontaine c. hauteur du bâti Hauteurs de bâtiment hétérogènes En dehors de l’église et de l’ancien château, le village ne présente pas de bâtiment particulièrement haut. Une maison assez récente est à R+2 étages, et tous les autres éléments bâtis sont à un ou sans étage. Les habitations à étage sont essentiellement composées du bâti ancien, tandis que les habitations récentes ne présentent généralement pas d’étage. Le mélange du bâti ancien et récent participe ainsi à l’hétérogénéité des hauteurs de bâti, qui se retrouve parfois au sein même d’un même corps de ferme. Les secteurs de constructions implantées en cours ou à l’alignement correspondent aux secteurs de bâti antérieur à 1934. Dans ce secteur, le bâti présente souvent un étage et des combles aménagés. La disparité des hauteurs et implantations dans le village, est en fait créée par le mélange au sein du tissu urbain, de constructions d’époques variées. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 52 Etude urbaine de Bellefontaine Implantation du bâti Hauteur du bâti Dates de construction du bâti ancien L’implantation et la hauteur des bâtiments à Au-Delà-de-l’Eau et à Bellefontaine semble irrégulière. Toutefois, quelques noyaux, souvent constitués de bâti plus ancien, ont un bâti implanté à l’alignement ou en cours avec des habitations à R+1+C. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 53 Etude urbaine de Bellefontaine d. qualité architecturale du bâti ancien Le château de Bellefontaine Le château est antérieur au XVIIIème siècle. Il est réaménagé sous Louis XIX mais peu avant la révolution, il retombe partiellement en ruine. Il est restauré au XIXème siècle, et des avant-corps sont construits, mais seul le pavillon central subsiste de nos jours. Il abrite une maison de retraite pour les artisans. Les autres bâtiments d’intérêt patrimonial de la propriété sont les anciennes écuries et le colombier. Ce dernier, datant du XVIème siècle se situe dans le parc du château, à flanc de coteau, en contrebas de la RD 922. Son emplacement dans un parc plutôt que dans une ferme est peu fréquent dans la région. Cet élément du patrimoine communal n’est pas ouvert au public. D’autre part, ses abords ne sont mis en valeur. L’église Saint-Nicolas Cet édifice mentionné dès le XIIème siècle et remanié au XVIème siècle, reprend le plan des petites églises des villages du Pays de France. Elle se situe légèrement en hauteur et ses abords sont plantés de grands arbres. Toutefois, sa position adossée au bois de la Garenne et en retrait par rapport à la RD 922 ne font pas d’elle un élément aussi structurant que dans certains villages voisins. Eglise Saint-Nicolas Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis Eglise Saint-Nicolas 54 Colombier visible depuis la RD 922 Etude urbaine de Bellefontaine Les maisons traditionnelles Bellefontaine Au-Delà-de-l’Eau La commune possède un patrimoine bâti rural de qualité : plusieurs maisons en long, ou corps de ferme sont bien préservées et entretenues. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 55 Etude urbaine de Bellefontaine Cependant, dans l’ensemble du village, le bâti n’est pas toujours mis en valeur, en raison de la présence de réseaux aériens, d’ajouts ou de rénovation peu harmonieux (jointoiements béton, mélange pierre / crépis) et de dégradations (murs fendus, lézardes, pieds de murs abîmés). Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 56 Etude urbaine de Bellefontaine 7. Typologie du bâti récent a. l’implantation des bâtiments en milieu de parcelle Pavillon en milieu de parcelle au cœur du bâti ancien Lotissement de pavillon en milieux de parcelles La plupart des bâtiments sont implantés en milieu de parcelle. Ces structures correspondent aux maisons les plus récentes, dans les lotissements, le long des extensions des voies, ou insérées dans le tissu ancien, ainsi qu’à l’ancien château et ses dépendances. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 57 Extension récente à Au-Delà-de-l’Eau, en milieu de parcelle Etude urbaine de Bellefontaine b. l’implantation des bâtiments en second rang Second rang à Bellefontaine Second rang à Au-Delà-de-l’Eau : accès par une impasse. Peu de maisons sont construites en second rang. A Au-Delà-de-l’Eau, un alignement de cinq, pavillons desservis par une impasse ainsi qu’une grande propriété en second rang ont permis une urbanisation au plus près des milieux boisés humides. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 58 Etude urbaine de Bellefontaine c. caractéristiques générales Implantation du bâti Hauteur du bâti Dates de construction du bâti récent Le bâti construit dans la seconde partie du XXème siècle ou au début du XXème siècle possède les caractéristiques suivantes : - Habitations sans étage, parfois avec des combles aménagés. - Habitations implantées en milieu de parcelle. Quelques bâtiments sont construits en second rang. D’après les anciennes carte IGN, ils datent pour la plupart des années 1940/1950. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 59 Etude urbaine de Bellefontaine d. Le bâti diffus 1- le tissu diffus de Bellefontaine - alternant avec le bâti ancien 1 4 2- le tissu diffus d’Au-Delà-de-l’Eau - alternant avec le bâti ancien - parfois bâti en remblais - une ligne en second rang 3 1 4 2 3- le tissu diffus entre Bellefontaine et Fosses - à la marge du village - remontant sur le plateau - orienté vers le paysage agricole au nord 4 – les maisons isolées - le long de la RD 922 Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 60 Etude urbaine de Bellefontaine e. Les lotissements 1- le lotissement de Bellefontaine - remontrant sur le coteau - refermé sur l’espace (bois au nord et à l’ouest, route talutée à l’est) - pente des toits à 45° impactant le paysage - implantation en impasse Chemin en creux refermant l’espace (lot.1) 1 2- le lotissement de l’Ysieux - en ligne et en impasse le long de l’Ysieux - refermé sur l’espace (ripisylve et bois au nord) 2 3- le lotissement du coteau à Au-Delà-de-l’Eau - en ligne et en impasse au pied de coteau - bâti en remblais 3 Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 61 Etude urbaine de Bellefontaine 8. Fond de vallée Le fond de vallée est essentiellement composé de bois humides. Dans la partie aval de la commune, les unités urbaines de Bellefontaine et d’Au-Delà-de-l’Eau, ainsi que l’ancien château se sont développés parfois très proche des cours d’eau. Quelques chemins ou axes de liaisons partent du village vers le fond de vallée mais il n’existe pas de liaison aménagée qui mène jusqu’au hameau de Saint-Ladre, en amont, sur la commune de Fosses. Ces chemins très humides, souvent peu praticables servent de chemin d’exploitation de parcelles agricoles près du château et pénètrent peu profondément dans les bois L’ancien axe d’entrée dans le château est toujours perceptible : un chemin existe toujours et il est bordé de grands peupliers. Cependant cet axe historique est dévalorisé à l’intérieur de l’enceinte de la maison de retraite par une aire de stationnement et la disparition des alignements d’arbres. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 62 Le fond de vallée aux abords du village Etude urbaine de Bellefontaine De nombreux canaux peu entretenus bois mort berges érodées ripisylve faible (abords cultivés) Bras de l’Ysieux Berge érodée Berges cultivées Propreté du fond de vallée Cabanisation Dépôts sauvages « stockage » d’engins agricoles Difficulté de cheminement absence de liaison vers Fosses chemins très humides Cabanisation Chemin humide Dépôts sauvages Sentier barré Milieux humides rendant aléatoire la pratique du chemin Dépôts sauvages Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 63 Absence de valorisation du château - rupture de l’axe historique Axe historique existant actuellement Accès arboré au château Etat de l’ancien axe d’entrée du château aujourd’hui Etude urbaine de Bellefontaine 9. L’impact de la RD922 dans le paysage urbain de Bellefontaine Courbes du trafic sur la RD922 à Fosses (source : Conseil Général du Val d’Oise) Luzarches La RD 922 est une voie départementale très utilisée. Sur son secteur reliant la RD 317 à Fosses et la RD 316 à Luzarches, le trafic journalier moyen est de plus de 5400 véhicules par jours en 2007, dont plus de 130 poids lourds. Fosses Ce trafic important est en baisse d’environ 15% depuis 2002 même si les nuisances sonores et visuelles restent importantes. Trafic sur les voies départementales aux abords de Bellefontaine (source : Conseil Général du Val d’Oise) Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 64 Etude urbaine de Bellefontaine La RD 922 passe dans le village de Bellefontaine en traversant trois secteurs : Le secteur des marais en aval du village, qui traverse puis longe un espace humide en entrée de village Le secteur de village marqué par un changement d’orientation de la voie et les croisements desservant Au-Delà-de-l’Eau et les vieilles rues de Bellefontaine Le secteur du bas coteau en amont du village, qui passe sous les habitations diffuses bâties sur les remontées du coteau et le parc de la maison de retraite en contrebas. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 65 Etude urbaine de Bellefontaine Le secteur des marais Le secteur du village Le secteur du bas coteau Dans l’ensemble, le paysage traversé est assez refermé Dans le secteur des marais, la route longe des espaces humides bordés par des haies de persistants, ainsi que quelques habitations aux murs assez hauts ne donnant pas de transparence vers le village. Le secteur du village, caractérisé par le changement d’axe de la route est bordé par des maisons à l’alignement qui forment un linéaire bâti, et le relief ne permet pas d’avoir des vues en profondeur vers la vallée ou le village. Le secteur du bas coteau est également refermé. La vallée en contrebas est cachée par le mur et le bois de la maison de retraite qui forment un virage. Les habitations en remblais situées en amont de la route referment d’abord le « couloir » dans lequel passe la voie. Plus en amont, c’est le relief sur lequel se sont construits les lotissements qui confère cette sensation de couloir à la voie. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 66 L’affichage publicitaire Etude urbaine de Bellefontaine 10. Les espaces publics La place aujourd’hui La place de la mairie – carte postale ancienne L’ancienne place de la mairie – 2009 Aménagements près du monument au mort Emplacements possibles d’une place pour les manifestations publiques du village Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 67 Etude urbaine de Bellefontaine La place actuelle sert de parking, à proximité du centre du village et d’habitations. Les véhicules impactent peu et l’espace refermé n’est pas propice à l’utilisation de l’espace pour l’accueil de public ou de manifestations. Emplacement privé – possibilité de place près du cœur boisé d’Au-Delà-de-l’Eau Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 68 Les poches d’espace public aux abords de la voirie Ces poches, de petites tailles sont relativement aménagées et agrémentent le paysage urbain de Bellefontaine et d’Au-Delàde-l’Eau. Emplacement privé – possibilité de place ouvert sur la vallée Etude urbaine de Bellefontaine La qualité de la voirie En général, la chaussée et les trottoirs sont en bon état et principalement en enrobés. On note le long de la RD922, quelques portions de trottoirs en béton désactivé dans la section du village. Les espaces pavés de chaussée ou de trottoirs sont parsemés dans le village. Voirie commune – trottoirs en enrobé Voirie commune – trottoirs en béton désactivé Voirie requalifiée – trottoirs pavés Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 69 Etude urbaine de Bellefontaine 12. La présence du végétal perceptible depuis l’espace public Le végétal est fortement présent dans le village et son hameau : les espaces boisés se ressentent depuis l’espace public, et le relief permet parfois d’avoir des panoramas sur les jardins privés jardinés. Cependant la présence de massifs fleuris en pieds de murs donnant sur les rues est assez faible, ainsi que les espaces publics paysagers. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 70 Etude urbaine de Bellefontaine 13. Les clôtures et haies Les limites de propriétés sont très disparates. On trouve relativement peu de murs en pierres naturelles et ceux-ci côtoient des haies végétales souvent opaques, des murs en parpaings ou en crépis, en brique ou parfois de simples grillages. Partie II - Analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis 71 Etude urbaine de Bellefontaine A partir du diagnostic précis du paysage réalisé en première partie de l’étude, et de l’étude fine du tissu réalisée en seconde partie, la troisième phase porte sur l’indentification des enjeux en termes de préservation, de reconquête, de réhabilitation, de requalification, de programmes ou de projets…, et sur l’analyse des sites susceptibles de permettre un développement du bâti. Cet état des lieux paysager, urbain et environnemental appréhendé devrait permettre aux élus, acteurs et partenaires de la commune de faire des choix éclairés pour envisager l’avenir du village de Bellefontaine. Les enjeux sont identifiés et présentés sous forme de tableaux de synthèse. L’objet de cette phase est de faire une synthèse opérationnelle du diagnostic, de mettre en évidence les dysfonctionnements et contraintes et permettre le développement d’un projet local en harmonie avec l’identité paysagère de l’entité communale, prenant en compte les possibles interactions avec le contexte supra communal, et notamment le Plan Paysage de la Vallée de l’Ysieux et du Marais du Lys. Cette synthèse conduit à l’élaboration d’un schéma d’orientations générales pour la commune, sorte de préfiguration du projet d’aménagement et de développement durable, pour les aspects environnementaux et d’aménagement de l’espace notamment. Une cohérence d’ensemble est recherchée à partir de l’identification des enjeux et de l’analyse des potentialités pour ébaucher le projet local. Cette partie 3 est un préalable à la quatrième partie, programme d’actions communales. Elle identifie des points d’entrée choisis en fonction des caractéristiques du territoire communal mises en évidence par le diagnostic, sous la forme d’un tableau thématique et comparatif des points forts et des points faibles de la commune. Les enjeux du village, paysagers et environnementaux se déclinent selon une approche rationnelle mais sensible, qui aborde le paysage caractéristique de Bellefontaine. La présence de l’eau dans le village, sa protection et sa mise en valeur, La maitrise des franges et du périmètre bâti, La protection des panoramas, fenêtres ou profondeurs visuelles, La protection des milieux naturels et le maintien de leur diversité : milieux humides et milieux boisés, La valorisation du patrimoine naturel et paysager par un projet de cheminements sur le territoire, L’aménagement des espaces publics du village, Le développement d’un projet d’accueil culturel et touristique, La recherche de site potentiellement urbanisable, en prévision des besoins et des aménagements futurs du village, L’intégration dans le paysage du projet d’extension du golf, et l’amélioration des abords à son entrée, La protection des différentes ressources patrimoniales de la commune : patrimoine agricole, boisé, écologique, architectural et geopaysager. La recherche de ces thématiques dont le territoire d’étude est lui-même porteur ou pour lesquels les acteurs, intervenants ou usagers portent un intérêt, dirige les enjeux dans l’étude et constituent des thématiques d’actions afin d’assurer la cohérence du programme d’actions communales élaboré dans la phase 4. La combinaison de ces thèmes doit pouvoir s’organiser avec une deuxième entrée plus stratégique d’actions réglementaires au niveau de l’élaboration du plan local d’urbanisme notamment, pédagogiques et/ou opérationnelles permettant à la commune et à ses partenaires de mettre en place rapidement des supports matériels et des financements. Partie III - Enjeux 72