Comité d`éthique clinique - CSSS-IUGS

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répercussions sur sa qualité de vie. De
plus, l’information joue un rôle
important dans le traitement de la
douleur. De façon générale, plus le
patient acquiert de connaissances
par rapport aux causes de sa
douleur, plus il est en mesure de la
contrôler.
L’approche spirituelle soulève la
question du sens de la douleur.
C’est à la fois une démarche de
quête personnelle de sens et de communion
de sens avec autrui. En cela, la dimension
spirituelle unit l’ensemble des approches. C’est
un élément important dans le soulagement de
la douleur. Il revient aux soignants d’être
attentifs à cette dimension.
Comité d’éthique clinique
Avis sur
Le traitement de la douleur
À la suite de l’entrée en vigueur de la Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du
réseau de la santé et des services sociaux
notamment par l'abolition des agences régionale, les douze établissements de l'Estrie
ainsi que deux de la Montérégie ont été regroupés sous un seul et même établissement : le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie – Centre
hospitalier universitaire de Sherbrooke
(CIUSSS de l’Estrie – CHUS).
Conception graphique : Service des communications
U:\Documents\Document\DÉPLIANTS\COMITÉ D'ÉTHIQUE\ Le
traitement de la douleur
Comité d’éthique clinique
819 780-2220, boîte vocale 80144
csss-iugs.ca
Novembre 2015
Le traitement de la douleur
Le contexte
Dans un milieu de soins, la douleur est un
phénomène important. Son traitement est donc
une préoccupation régulière. Beaucoup
d’intervenants ont des craintes ou des réserves
quant à l’utilisation de certains moyens
thérapeutiques. Voilà pourquoi le comité
d’éthique a cru bon d’émettre un avis sur cette
question. Celui-ci propose des principes de
base qui peuvent aider à la prise de décision.
La déclaration
La douleur est une réalité quotidiennement
vécue dans notre milieu. Il importe que tout
soignant prenne en considération l’expression
de la douleur et tente de la soulager
rapidement par des mesures appropriées.
La douleur peut être aiguë ou chronique. La
douleur aiguë est une douleur d’apparition
récente, limitée dans le temps et le plus
souvent liée à une cause identifiable. La
douleur chronique est celle qui dure longtemps
et dont la cause peut être difficile à identifier.
Elle est plutôt une situation qu’un événement;
elle va assez souvent en augmentant et on ne
peut prédire sa fin. C’est surtout ce type de
douleur que nous rencontrons dans notre
milieu.
La douleur est d’abord un phénomène
neurophysiologique d’ordre physique ou
somatique auquel s’ajoutent des dimensions
psychologique, socio-économique, culturelle et
spirituelle. Le concept de douleur totale fait
référence à cette association. Certains
produits, telle la morphine, peuvent avoir des
effets secondaires particulièrement sérieux : le
risque d’abréger la vie et le risque de diminuer
la lucidité. Ces effets secondaires majeurs
commandent un usage prudent. L’information
conduisant le patient ou son représentant à un
consentement éclairé prend ici une importance
particulière.
convenablement la situation, en
viennent à la conclusion que les
dires du patient ne sont pas
crédibles. En ces cas d’exception, le
médecin peut s’en tenir à ce qu’il croit
raisonnable de prescrire comme
traitement de la douleur. Il faut souligner
que cette situation est rarissime.
Lorsque le seul moyen de soulager
efficacement le patient est l’usage de produits
à effets secondaires majeurs, il est légitime de
considérer que le bienfait obtenu par le
soulagement de la douleur l’emporte sur ces
effets secondaires majeurs.
L’approche non pharmacologique
Le traitement de la douleur doit tenir compte du
degré de certitude du diagnostic. Il est parfois
légitime de ne pas viser immédiatement un
traitement optimal de la douleur si cela peut
nuire au processus d’évaluation du problème et
en conséquence au bien-être du patient.
Lorsque les traitements reconnus par la
science ne donnent pas de résultat
satisfaisant, il est légitime d’utiliser d’autres
approches (telles les médecines douces) dans
la mesure où elles ne comportent pas de
risque significatif.
La douleur est parfois prévisible. Il est légitime
d’administrer un produit dans le but de prévenir
son apparition lorsque la douleur peut être
raisonnablement anticipée.
Un traitement adéquat de la douleur peut
parfois nécessiter une intervention
chirurgicale. Toutefois, ces interventions, qui
ne visent qu’à contrôler un symptôme, doivent
faire l’objet d’une évaluation particulièrement
serrée de leurs avantages par rapport aux
risques encourus. Ici aussi, l’information
conduisant le patient ou son représentant à un
consentement éclairé est d’une importance
particulière.
Face au patient qui réclame un meilleur
traitement de sa douleur, le médecin doit avoir
une attitude d’ouverture. Il est de son devoir
d’essayer de diminuer sinon de supprimer une
douleur que le patient n’accepte pas de
supporter.
Il peut parfois y avoir une différence notable
entre les manifestations douloureuses
constatées et ce qu’en dit verbalement le
patient. Lorsque cet écart est considérable, il
revient aux soignants d’être à l’écoute de cette
réalité.
Les propos du patient jouissent indéniablement
d’une présomption. Toutefois, il peut arriver
que les soignants, après avoir analysé
La dimension psychologique est très
importante dans notre approche de la douleur
totale. Le soutien est une composante
importante de cette approche qui se traduit par
une présence chaleureuse et de l’empathie.
Un traitement adéquat de la douleur requiert
une évaluation globale du patient. Les
soignants doivent tenter d’en comprendre la
cause et les différentes manifestations en se
rappelant que le patient est le mieux placé
pour en exprimer l’intensité et les
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