Faculté des arts et des sciences Département de sciences économiques ECN 1050 INTRODUCTION À LA MACROÉCONOMIE SÉANCES DE TP 4è séance de TP : Plein emploi et conjoncture macroéconomique Exercice 1 ANALYSE DES CHOCS MACROÉCONOMIQUES DANS LE CONTEXTE CANADIEN Selon les économistes de Desjardins, «malgré la morosité présente un peu partout sur la planète, l’économie canadienne a su tirer son épingle du jeu depuis le début de 2004…. Cependant, l’incertitude associée à la volatilité des marchés financiers et à la précarité de la reprise aux Etats-Unis» viennent brouiller les perspectives de l’économie canadienne. Il faut dire toutefois que le Canada a «une bonne longueur d’avance sur les Etats-Unis» après les résultats spectaculaires obtenus depuis le début de l’année au chapitre de la croissance et de l’emploi. En effet, le PIB réel s’est accru respectivement de 4,2 % et de 2,3 %, en taux annualisés, aux premier et second trimestres de 2004. Il s’est ainsi créé près de 200 000 emplois entre les mois de janvier et août. Cette performance repose essentiellement sur la vigueur de la demande intérieure, bien qu’elle soit en partie attribuable à la reconstitution des stocks des entreprises. 1.1) Toujours selon les économistes de Desjardins, «les ménages canadiens qui tenaient l’économie à flot depuis un an et demi, ont reçu du renfort de la part des entreprises au deuxième trimestre». De plus, les conditions économiques actuelles laissent entrevoir qu’elles seront aussi au rendez-vous d’ici la fin de l’année de même qu’en 2006. De quel renfort s’agit-il ? Identifiez deux facteurs qui favorisent un tel scénario. Illustrez graphiquement l’impact de ces facteurs sur le niveau des prix et le PIB réel ; accompagnez-le des explications pertinentes. 1.2) Parmi les risques inhérents à tout exercice de prévisions économiques, les économistes de Desjardins invoquent la «possibilité d’une rechute de l’économie américaine». Bien que les probabilités soient relativement faibles, il n’est pas exclu que les Etats-Unis se retrouvent de nouveau en récession au cours des prochains mois. Quel serait alors l’impact d’une baisse significative de l’activité économique aux EtatsUnis sur le niveau des prix et le PIB réel au Canada. Illustrez à l’aide du graphique représentant le marché des biens et services. 1.3) Les économistes de Desjardins sont d’avis que les conditions économiques actuelles et futures favorisent une appréciation du dollar canadien au cours des prochains mois. Quel en serait l’impact sur le niveau des prix et le PIB réel canadiens ? Donnez une brève explication et illustrez graphiquement. 1 Exercice 2 ANALYSE DE LA CONJONCTURE AMÉRICAINE Au cours des années 90, l’économie américaine a connu la phase d’expansion la plus longue de son histoire (108 mois). En 1999-2000, les salaires exercent des pressions inflationnistes mais celles-ci sont contenues par des gains importants au niveau de la productivité. Ces gains résultent des investissements massifs dans le secteur des nouvelles technologies (matériel informatique, logiciels, etc.). Au printemps de 2001, les États-Unis s’engagent dans une récession qui se traduit par deux trimestres consécutifs (les troisième et quatrième) de croissance négative de son PIB réel. Au début de 2002, «la reprise économique est en vue mais le premier semestre sera laborieux», selon les économistes de la Banque TD. 2.1) Au début du nouveau millénaire, l’économie américaine est en situation de plein-emploi et la demande continue de progresser à un bon rythme. En tenant compte des gains de productivité, illustrez graphiquement les conséquences de cette conjoncture sur le niveau des prix et le PIB réel ; accompagnez-le des explications pertinentes. 2.2) Selon les économistes de la Banque TD, «la période d’expansion la plus longue que les États-Unis aient déjà connue est à son terme, car l’économie a été secouée par deux redoutables chocs économiques […] L’économie américaine a encaissé son premier coup il y a plus d’un an : le carnage du secteur de la haute technologie […] Ensuite, le 11 septembre est arrivé.» Analysez l’impact de ces évènements sur le niveau des prix et le niveau du PIB réel aux États-Unis en les reliant de manière explicite à des composantes de la demande globale. Appuyez vos explications d’un graphique représentant le marché agrégé des biens et services en équilibre de plein-emploi. 2.3) «Sans tambour ni trompette. La reprise économique est en vue, mais le premier semestre de 2002 sera laborieux.» Tel est le titre d’un texte accompagnant les prévisions économiques trimestrielles de la Banque TD, publié en décembre 2001. Il évoque les facteurs négatifs et positifs qui permettraient à l’économie américaine de mettre fin à la récession actuelle et d’entrevoir une reprise de l’activité économique dans la seconde moitié de 2002. On vous demande d’identifier trois facteurs négatifs et trois facteurs positifs en les reliant à des variables qui influencent l’évolution de la demande globale. Aucun graphique requis. Exercice 3 Après plusieurs trimestres consécutifs où le niveau de son économie était sous son potentiel, les États-Unis devraient refermer l’écart récessionniste au cours du deuxième semestre de 2005. En ramenant ainsi le taux de chômage à 5 %, niveau normalement compatible avec une économie 2 de plein-emploi, les pressions inflationnistes devraient se manifester progressivement d’ici la fin de l’année. 3.1) Expliquez le processus par lequel le niveau des prix a tendance à augmenter rapidement lorsque l’économie s’aventure au delà de son PIB potentiel. Illustrez à l’aide du graphique représentant le marché des biens et services. 3.2) Selon les économistes du Mouvement Desjardins, la performance économique américaine en 2005 sera basée sur une forte croissance des investissements des entreprises (9,2 %) et des exportations (7,3 %). Identifiez quatre facteurs susceptibles d’influencer positivement ces deux composantes de la demande globale. Expliquez brièvement dans chaque cas. Aucun graphique requis. 3