LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement végétal – appareil reproducteur chez les phanérogames - 5
LA VERNALISATION
La vernalisation est une transformation interne opérée par le froid qui confère à certaines plantes l’aptitude à
fleurir. Il n’y aura pas de modification morphologique.
Chez le blé, il existe des blés d’hiver, et des blés de printemps. Ce sont les sélectionneurs, qui, sur plusieurs
dizaines d’années, ont permis l’obtention de ces deux variétés. Via la vernalisation, le blé d’hiver est plus
précoce, et est d’un meilleur rendement. On le sème à l’automne, et il va passer l’hiver à l’état de jeune
plantule, fleurir au printemps, et épier au début de l’été. On le récolte début juillet. S’il ne subit pas le froid, il
ne fleurit pas. Le blé de printemps, quant à lui, est semé au printemps, il va fleurir en été, passe l’hiver et fera
des épis au printemps.
Via la vernalisation, il existera trois classes de plantes :
• Plantes indifférentes (certaines céréales, tabac)
• Plantes préférentes : la vernalisation n’est pas indispensable mais hâte la floraison
o Chez le seigle d’hiver, plus de vernalisation induit une floraison dès 7 feuilles, et moins de
vernalisation une floraison dès 25 feuilles.
• Plantes à vernalisation obligatoire : plantes bisannuelles (betteraves, choux, carottes, olivier). En cas
de vernalisation absente, il n’y a pas de floraison. Bouh.
o Chez l’olivier, celui-ci a besoin d’un abaissement thermique pour pouvoir produire des fruits :
la température doit descendre en dessous de 10°C. La localisation de l’olivier d’un point de
vue géographique est donc assez réduite : une altitude trop élevée ne conviendra pas à la
plante, étant fragile au froid, et une altitude trop basse empêchera toute floraison, les
températures n’étant pas assez basses.
La transition florale est clairement multifactorielle.
EVOCATION FLORALE
On se situera ici d’un point de vue
tissulaire. La croissance du méristème
végétatif est indéterminée tant qu’il n’a
pas subi de transition florale. Lorsque
celle-ci survient, l’aspect est
relativement différent, conduisant à la
formation d’un méristème floral à
croissance déterminée générant une
fleur terminale. On retrouvera donc lors
de l’évocation florale une activité
mitotique plus importante, qui va avoir
tendance à bomber l’aspect général du
méristème floral, sur lequel on
retrouvera en partie supérieure une
structure en éventail. Ces structures ne
sont donc que des feuilles modifiées formant les différentes pièces florales. Globalement, on peut donc dire
que lors de l’évocation florale a lieu un bouleversement au niveau cellulaire du méristème, mettant en place
méristème floral et pièces florales.