CIBLER les logements énergivores - Union Française de l`Électricité

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Robert Durdilly Président Union Française de l’Electricité CIBLER les logements énergivores Coût de l’action : 13 500 € Montant facture initiale : 1830 € Coût de l’action : 13 500 € Montant facture initiale : 2 940 € Commentaires Exemple d’une maison de surface moyenne, chauffée au fioul, bien isolée. Comparaison avec une maison de
même type, mais mal isolée : pour la première, la facture énergétique est de 1 830 €/an; pour la deuxième, la facture
est de 2 940 €.
Pour la même opération d’EE, à savoir l’installation d’une PAC air-eau, les résultats sont très contrastés, en termes
ÉCONOMIQUE:
Pour la maison mal isolée, l’économie sur la FACTURE D’ÉNERGIE sera beaucoup plus élevée : 670€/an, contre
270€ seulement si le changement de chaudière se fait dans un logement déjà bien isolé.
Même chose en ce qui concerne le TEMPS DE RETOUR SUR INVESTISSEMENT : il sera de 20 ans dans le
logement mal isolé, mais de 50 ans dans le pavillon bien isolé.
Le critère économique n’est pas le seul à devoir être pris en compte
Il faut AUSSI inclure le critère CLIMATIQUE
Ainsi, mettre en place une PAC air-eau dans le logement mal isolé permet de réduire de façon bien plus significative
les émissions de carbone que dans le cas de la maison déjà très bien isolée : le rapport est du simple au double : -5,2
tCO2/an contre -2,8 tCO2/an.
Cet exemple souligne bien tout l’intérêt du ciblage dans l’approche de l’EE …
Cibler d’abord les logements les plus énergivores
un gros potentiel puisqu’il n’y a que 10% de logements neufs ou récent
s en France;
Cibler les logements chauffés avec l’énergie la plus émettrice de CO2, autrement dit, ceux qui sont chauffés au fioul.
CIBLER les opérations d’économie d’énergie les plus rentables et les plus efficaces sur le plan climatique Remplacement des fenêtres Coût de l’action : 9 000 € Montant facture initiale : 1 870 € Chaudière gaz à condensation Coût de l’action : 4 300 € Montant facture initiale : 1 870 € Commentaires TOUTES LES ACTIONS D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE NE SE VALENT PAS
C’est d’ailleurs le principal écueil rencontré jusqu’ici par toutes les politiques menées en la matière : sans ciblage, on
se disperse, on perd en efficacité et, au final, ça coûte très cher à la collectivité.
Exemple d’une maison chauffée au gaz, le remplacement des fenêtres va coûter en moyenne 9 000€ pour, en réalité:
§  moins de 60€ d’économie sur la facture d’énergie,
§  peu d’émissions de CO2 évitées,
§  Et un temps de retour, de près de …160 ans !
Si on compare, maintenant, cette première option à une autre solution qui est la mise en place d’une chaudière au gaz
à condensation, on voit immédiatement que cette deuxième solution est beaucoup pertinente :
§  elle coûte moins cher : 4 300€ au lieu de 9 000€ pour les fenêtres,
§  elle permet un gain sur la facture beaucoup plus important : + 300€/an contre 57€
§  elle permet d’économiser bien plus de CO2 : 1,2t. contre 0,2t.
§  et avec un temps de retour très raisonnable de 14 ans
D’où l’importance de savoir bien conseiller et bien orienter les consommateurs dans leur choix en matière
d’efficacité énergétique
Combiner au mieux les opérations d’économie d’énergie Logement collectif électricité -­‐ énergivore Commentaires …Enfin, il convient d’insister sur le fait qu’on peut combiner plusieurs opérations d’économie d’énergie et que l’optimum
est souvent obtenu en veillant à l’ORDRE dans lequel on les entreprend et à la COMPLÉMENTARITÉ des opérations
entre elles.
Bien souvent, la combinaison entre opérations d’efficacité énergétique active et passive permet d’AMPLIFIER
les résultats obtenus.
D’où l’intérêt d’associer des actions en bouquet pour accroître les performances en matière d’économie d’énergie.
Par exemple, si on associe la mise en place de radiateurs électrique performants à de la régulation électronique du
chauffage, on amplifie, intelligemment, l’impact de l’opération globale : le gain économique est nettement plus élevé
( 239€/an de gain sur la facture au lieu de 145€ si on se contente de simplement changer les radiateurs), le temps de
retour est tout à fait raisonnable (15 ans a lieu de 21 ans), et le taux d’émissions de CO2 évitées est meilleur.
Si ces exemples, extraits de l’étude «Réussir la démarche d’efficacité énergétique en France », sont essentiellement
liés au logement, c’est parce qu'ils illustrent l’une des priorité du projet de loi TE. Toutefois, si on veut remporter le
challenge de la lutte contre le changement climatique, il va aussi falloir s’attaquer, sérieusement, au secteur du
transport qui pèse, à lui tout seul, 40% des émissions de CO2.
Transport = 40% émissions CO2 
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