Toujours sous le pseudonyme de Henryk de Leliwa, il a écrit dans « la
Revue catholique d’Alsace » en février 1932, mai – juin 1932, divers articles
intitulés « Les origines hébraïques dans la langue allemande » 2.
Le pseudonyme pris par mon oncle s’explique par le fait qu’étant tenu par
un désir de réserve résultant de sa qualité d’officier, il n’entendait pas que son
ouvrage soit publié sous sa véritable identité.
L’autre motivation tient au fait que mon épouse de père allemand m’a
également incité à m’investir dans des études germaniques. Son père, ingénieur
de l’Ecole polytechnique de Berlin a été interné comme ressortissant allemand
en Egypte dès 1939, alors qu’il exerçait depuis 1929 les fonctions de prospecteur
à la Société Shell.
Quant à moi, j’ai affronté mon adolescence avec la déclaration de guerre,
la défaite de 1940, l’occupation nazie, la victoire des alliés, événements qui ont
imprégné fortement mon esprit. Plusieurs voyages outre-Rhin et lectures ont
contribué à une approche plus intime de l’Allemagne.
Passant de l’intention à l’acte, j’ai entrepris des études germaniques en
maîtrise sous l’autorité de Monsieur le Professeur Jacques Bariety avec un sujet
de mémoire sur « André François-Poncet », ancien Ambassadeur de France à
Berlin (de 1933 à 1940), et les rapports franco-allemands durant la période de
1945 à 1949. Les réflexions de ce diplomate germaniste confirmé ont poussé ma
curiosité à approfondir le passé de l’Allemagne à travers la Prusse et plus près de
nous ses répercussions sur l’Allemagne nazie.
Dans la même optique, le Diplôme d’Etudes Approfondies avec pour sujet
« l’image de la Prusse dans la presse française de 1933 à 1940 » m’a été délivré.
C’est dans un tel contexte que M. Bled m’a proposé comme sujet de thèse
le thème « Prussianisme et nazisme, le regard des intellectuels français de
1933 à 1940 sur l’identité nazie».
Dans l’élaboration de mon ouvrage, Monsieur le professeur Jean-Paul
Bled a accepté de diriger les travaux, dont je présente aujourd’hui le bilan.
2 Henri Gaston sous le pseudonyme d’Henryk de Leliwa « Revue catholique d’Alsace » février 1932 –
mai / juin 1932 (BN 8° 49 C 10 bis)
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