GESRIM 2016
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et paysage est donc nécessaire. L’étude du projet est réalisée en équipe, sous la coordination
d’un chef de projet minier.
Le terrassement est une étape fondamentale du réaménagement et constitue le poste le plus
couteux. Le projet se prépare en réalisant des plans d’exécution définissant la topographie
finale précise à atteindre, les pentes des terrassements, les opérations de poussage, transport et
manipulation à la pelle. Les volumes manipulés doivent être limités afin de minimiser les couts.
Il est particulièrement intéressant de réaliser le modelage des pentes au moment de
l’exploitation de manière à disposer des engins et matériaux. La réussite de l’opération est
fortement conditionnée par le suivi topographique des travaux, afin que les ouvrages réalisés
soient conforment au projet. Ce suivi conditionne également la bonne réalisation des ouvrages
de gestion des eaux.
La gestion des eaux est assurée par des ouvrages rustiques, dimensionnées pour résister à des
crues exceptionnelles, afin d’éviter les entretiens après-mines. Les objectifs sont de limiter les
érosions des talus fraichement talutés et de maitriser les quantités et la qualité rejetée dans le
milieu naturel. Les ouvrages se composent le plus souvent par un système de drainage en
courbes de niveau, assurant une circulation lente et maitrisée, reliés à des bassins de rétention.
La végétalisation prend en compte les caractéristiques et les contraintes sévères du milieu par
le choix d’un mélange d’espèces autochtones, à l’image de la végétation environnante. Deux
types de végétalisation sont en général distingués : l’engazonnement et les plantations
ligneuses. L’objectif de l’engazonnement est de créer un couvert végétal type prairie afin de :
-reconstituer un couvert végétal rapide, à fort taux de recouvrement, permettant de fixer les
fines et lutter contre l’érosion. Le rôle principal est donc mécanique.
-apporter de la matière organique,
- reconstituer à terme un sol qui permettra progressivement la colonisation du site par les
espèces présentes dans l’environnement.
Les espèces sauvages mieux adaptées aux conditions difficiles sont privilégiées.
Les plantations ligneuses, arbres et arbustes sont un complément qui permet de varier les
milieux biologiques. Là encore, des espèces rustiques, adaptées aux milieux et nécessitant le
minimum d’arrosage sont privilégiées.
L’intégration écologique passe par la diversité des choix de réaménagement qui seront
adoptés : zones humides, conservation de fronts rocheux stables, prairies, éboulis et pierriers.
LE COUT DU REAMENAGEMENT
Les nombreux exemples dans le charbon, l’uranium, et les mines métalliques en France
donnent une répartition moyenne des dépenses : 70% en terrassement, 10% pour les ouvrages
de gestion des eaux, 5% pour la végétalisation, 10% pour les études et contrôle des travaux,
5% en dépenses diverses d’aménagement, clôtures etc…Les prix peuvent s’échelonner entre
5 000 euros/Ha pour des sites sans difficultés particulières, à 50 000 euros/Ha en cas de forts
dénivelés et terrains instables.