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Cette loi est représentée par la fameuse courbe en forme de cloche :
La zone hachurée, limitée par + et - l’écart-type
= 20, représente une surface égale à 68,3 %
de la surface incluse entre la courbe et l’axe des x. On dira que le cours a 68,3 % de chance
d’être compris entre 130 et 170 si l’on se fonde sur l’historique de sa courbe.
Si on écarte les bornes à σσ− 2 +et 2 (110 - 190), la surface (et donc la probabilité) passe à
95,4 %.
Le raisonnement illustré par le graphique précédent est un raisonnement absolu qui implique
que la valeur des cours, ou des éléments composant la série, ne sont pas liés entre eux.
Cela serait vrai si l’on retenait, par exemple, un échantillon sur la taille d’une population
d’individus (tailles prélevées par exemple sur un échantillon de 1000 personnes) ; on écrirait
que la taille moyenne des hommes est de 1,75 m avec un écart type de 15 cm. On en déduirait
une loi statistique de forme normale. Mais une grande différence apparaîtrait : la taille de
l’individu n° 325 sur les 1000 individus sélectionnés est indépendante de celle de l’individu
n° 326 ; la taille du n° 325 ne conditionne pas celle du n° 326 et inversement.
Si l’on revient à l’analyse du cours d’une action, toutes les valeurs vont être liées entre elles
(contrairement à l’exemple des tailles) puisque précisément le dénominateur commun de ces
chiffres est la valeur de l’action et de l’entreprise qu’elle représente renforcée par la valeur de
l’indice sur actions du pays (S&P500, NIKKEI, DAX, CAC40, etc.). Ces derniers vont
fluctuer selon les nouvelles économiques. Si celles-ci sont mauvaises, les indices entraineront
dans leur chute la plus grande partie des entreprises qui les composent.
Pour les cours, la relativité existe !
Si le cours d’une action est aujourd’hui de 120 euros, il passera peut-être demain à 122 ou se
réduira à 119, mais il n’y aura jamais de série telle que sur 5 séances, les cours s’échelonnent
comme suit : 120, 146, 101, 160, 80. Un tel chaos ne peut être trouvé sur les cours car les
valeurs sont liées et de ce fait la seule façon de les suivre est de les estimer relativement. C’est
là que la loi logonormale va faire son apparition. Désormais nous allons raisonner sur des
variations exprimées en pourcentage.
La valeur d’une action est de 100, puis elle passe à 110 :
l’augmentation est de 10 % puisque CA
CD=Cours d'arrivée
Cours de départ = 110
100 = 1,10
Si cette action, qui vaut 110, baisse de 10 %, sa nouvelle valeur est-elle de 100 ou de 99 ?
Si on écrit C
CA
D= X
110 = 0,9 on obtient X = 0,9 × 110 = 99
Ainsi + 10 % nous élève de 100 à 110 et – 10 % nous réduit de 110 à 99.