document - C.H.D. Vendée

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1808 : l’édification
Le destin de l’hôpital de la Roche-sur-Yon au XIXe siècle
fut intimement lié à celui de son décideur : hâtivement
construit pour s’inscrire au sein d’une ville nouvelle et
répondre aux besoins sanitaires des garnisons, il fut
confronté dès la chute de l’Empire à une forme de disgrâce politique entraînant des difficultés financières
d’autant plus importantes que les bâtiments, élevés
sur des fondations mal conçues et bâclées, menaçaient
ruine moins de dix ans après leur mise en service.
Une conception architecturale
d’une incontestable unité
« L’édifice initial comprenait un corps de bâtiment de deux
étages encadrant sur trois côtés une cour d’honneur carrée.
L’accès dans l’établissement se faisait à partir de la rue Foch
Archives municipales, la Roche-sur-Yon.
Lettre du commissaire de la guerre à la supérieure de l’hôpital.
[route de Nantes], par un porche d’entrée flanqué de petites
constructions se développant sur toute la façade de l’îlot. Les ouvertures des cours principales étaient
de briques ou de pierres de taille en plein cintre, l’hôpital étant le seul édifice napoléonien possédant
cette caractéristique.
Les agrandissements successifs, que ce soit celui de 1834 ou celui de 1859, se firent toujours avec une incontestable unité. Des trois
bâtiments formant le corps de l’établissement, un seul, l’élément central, était affecté au service des malades et des incurables. L’aile
nord abritait les logements des sœurs hospitalières ; la chapelle, la pharmacie, les officiers, l’aumônier et la lingerie occupaient l’aile
sud. La cuisine, la paneterie, la salle des bains, la salle des détenus et d’autres dépendances étaient réparties dans les deux ailes. Le
porche couvert était attenant, à droite, au pavillon destiné au portier et à gauche, au pavillon destiné au corps de garde. » (extrait de
la thèse de doctorat en médecine de Monsieur Dominique TETAUD : « L’Hôpital de La Roche-sur-Yon au XIXe siècle », 1987).
Archives départementales de la Vendée, 39 Fi 629. Projet d’agrandissement de l’hôpital : coupe longitudinale / Signé par : Georges Loquet, architecte du département, 1897.
Un édifice menacé de toutes parts, dont la charge est transférée au Conseil Général
Mal construit, nécessitant des dépenses considérables de réparations et d’entretien, l’établissement
devint rapidement une lourde charge. La pénurie de ressources dans laquelle se trouva la ville de
Napoléon, malgré son allégeance à la Monarchie retrouvée marquée par l’adoption du nouveau nom de
Bourbon-Vendée, ne lui permit pas d’assumer ses responsabilités hospitalières.
Le 13 janvier 1819, une ordonnance royale approuva la cession de l’établissement au
Conseil Général en vue d’y transférer le dépôt de mendicité de Luçon et de le transformer en
hôpital général. Dès lors, les dépenses de construction, d’amélioration et d’entretien furent assurées par
l’assemblée départementale pour
cet édifice proposant un hébergement et des soins à un grand nombre d’indigents, curables ou non.
170 individus vinrent s’ajouter en
1821 à la population hospitalière
quotidienne du fait de la fermeture du dépôt de mendicité de
Luçon.
Archives du centre hospitalier départemental. Cour intérieure de l’hôpital.
Bicentenaire du Centre Hospitalier Départemental
Vendée
1808 - 2008
Le Centre Hospitalier Départemental de la Vendée, tel qu’il existe actuellement avec ses trois
implantations sur Luçon, Montaigu et la Roche-sur-Yon, est le produit d’une fusion juridique
intervenue le 1 er janvier 2003 entre des hôpitaux aux origines dissemblables.
Alors que les sites hospitaliers de Luçon et de Montaigu sont issus d’une politique royale initiée
dès le XVII e siècle, le site de la Roche-sur-Yon est né par volonté de l’empereur Napoléon au
tout début du XIX e.
L’Hôtel-Dieu de Luçon fut le premier à être construit, en application de l’édit de Louis XIV du 14 juin 1662 selon lequel chaque cité
importante devait pouvoir bénéficier « d’un Hôtel-Dieu ou d’un hospice pour accueillir les pauvres, les vieillards, les vagabonds et
les orphelins. » Il tint lieu d’hôpital général pour le Bas Poitou jusqu’à l’avènement de Fontenay le Comte qui lui succéda dans ce
rôle à compter de l’arrêté royal de Louis XV le 23 janvier 1725.
Sa création en 1679 précéda celle de l’hôpital-hospice de Montaigu en 1696. Toutefois, Montaigu peut se prévaloir d’avoir disposé d’une Aumônerie–Maladrerie dès le XIIe siècle, par volonté
du Seigneur Brient 1er de Commequiers et de sa femme Agathe.
En revanche, la Roche-sur-Yon n’avait jamais abrité d’établissement hospitalier jusqu’à ce qu’elle soit rebaptisée Napoléon à
partir du 28 août 1804, par volonté de l’empereur qui souhaita y
transporter le chef-lieu de la Vendée.
Rien en effet ne semblait destiner cette bourgade qui ne comptait
que 500 âmes à l’aube du XIXe siècle, à inaugurer en 1812 un
hôpital d’une capacité initiale de 200 lits.
L’hôpital de la Roche sur Yon : deux cents ans d’histoire
A compter de 1804, il fut question de construire à la Roche-sur-Yon non seulement les édifices nécessaires à l’implantation d’une infrastructure préfectorale, mais encore des casernes, un hôpital militaire et un
hospice civil.
En définitive, c’est un établissement destiné à recevoir à la fois la population civile et militaire qui
fut créé par décret impérial du 8 août 1808.
La construction commença l’année même, à l’angle
de la rue Foch et du boulevard Nord (actuellement
boulevard d’Angleterre), pour s’achever à la fin de
1811 avec une capacité initiale de 200 lits.
Archives municipales. La Roche-sur-Yon, l’hôpital et le boulevard du Nord.
Le choix de l’emplacement d’un hôpital
dans la ville à construire de Napoléon
Le projet de construction de l’hôpital fut l’objet de réflexions diverses. Un hôpital provisoire est tout d’abord
établi du 1er avril 1808 jusqu’à la fin de 1811 dans les
locaux de l’ancienne église de Saint-André d’Ornay.
Archives municipales. La Roche-sur-Yon, l’hôpital et la rue de Nantes.
Le choix du site définitif donna lieu à des considérations stratégiques : il ne devait être ni trop près
de la population, afin de la protéger des effets épidémiques, ni trop loin, pour des raisons pratiques.
Archives départementales de la Vendée, 10 Fi 95. Coupe et élévation, épure n°4, 11 avril 1810, 59,8 x 82,3 cm.
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Vendée
L’hôpital de la Roche-sur-Yon au 19 siècle
e
Conçu pour accueillir 200 lits, l’établissement en comptait
410 en 1897 du fait d’une succession de travaux d’agrandissement.
Pendant toute la durée du XIXe siècle, le fonctionnement
quotidien de cet hôpital constamment surpeuplé fut assuré par moins de 62 personnes.
Le personnel
« L’état nominatif du personnel de 1835 cite 42 noms. Dans
la décennie 1870, l’effectif passe de 50 à 58 avec une pointe
en 1870, année où beaucoup de militaires blessés vinrent se
faire soigner à la Roche-sur-Yon. Entre 1882 et 1907, l’effectif
se stabilisa à 62 employés. Dans ces états du personnel sont
compris [à la fois les laïcs et les congréganistes], les administrateurs, les médecins et le petit personnel de service » (extrait
Archives du centre hospitalier départemental.
Sœur Aimée de Jésus, portrait par Gangloff. La première supérieure de l’hôpital de Napoléon, de 1812 à 1823, fut Sœur Saint Justin (Marie Jeanne DUBREUILH, 1775-1849).
de la thèse de doctorat en médecine de M. Dominique TETAUD : « L’Hôpital
de La Roche-sur-Yon au XIXe siècle », 1987).
Un service intérieur confié aux sœurs de la Congrégation de Saint Laurent sur Sèvre : le règlement de 1835 stipulait que les « sœurs sont chargées de tous les soins domestiques tels qu’entretien
du linge, des lits, blanchissage, préparation des aliments, surveillance des ateliers et service des malades. » Leur nombre variera de 11 en 1819 à une trentaine en 1870.
Ouvert avec un seul médecin et un seul chirurgien, l’hôpital traversa le siècle sans dénombrer
plus de quatre représentants des personnels médicaux (un médecin chef, deux adjoints et un
chirurgien).
Les travaux
- en 1823 : construction des servitudes suivantes : buanderie avec chambre pour le jardinier, hangar, lavoir, réservoir à poissons,
puits, salle de bain, logement du gardien des fous, réfection des lieux d’aisance ; coût total : 18.300 francs.
- en 1829 : construction du logement pour le jardinier pour 990 francs.
- en 1838 : restauration de l’aile gauche au nord du bâtiment, coût : 6.175 francs.
- en 1843 : aménagement du local pour les filles publiques, la maternité et les enfants au berceau.
- en 1846 : construction d’une porcherie et amélioration, coût : 2.835 francs
- en 1864 : construction de salles supplémentaires destinées à la maternité et aux filles publiques, coût : 12.197 francs.
- en 1869 : aménagement d’un cabinet pour les opérations chirurgicales.
- en 1873 : agrandissement de la chapelle, coût : 14.676 francs supporté en partie par la Supérieure de l’hôpital ; aménagement d’une
salle de réception (ancêtre de nos urgences) et de l’économat.
- en 1875 : installation du cabinet du Directeur.
- en 1877 : grosses réparations diverses s’élevant à 14.578 francs.
- en 1884 : création d’une remise pour la voiture de l’hôpital.
- en 1897 : aménagement du pavillon des enfants assistés.
- en 1899 : installation du service de bains et douches.
- en 1900 : aménagement d’un logement pour le jardinier, d’une loge pour le concierge et de deux pavillons pour le service des
malpropres et des contagieux.
- en 1907 : installation de l’éclairage au gaz.
(extrait de la thèse de doctorat en médecine de M. Dominique TETAUD : « L’Hôpital de La Roche-sur-Yon au XIXe siècle », 1987).
Archives
départementales
de la Vendée,
39 Fi 639. Projet
d’agrandissement
du pavillon
contigu aux salles
de malades : façade
sur la cour des civils,
façade postérieure
(est), plan du soussol, plan
du rez-de-chaussée /
Cachet sec
de Georges Loquet,
architecte
du département.
1899.
Archives départementales de la Vendée, H dépôt 4, L 23, Registre de
correspondance de l’hospice civil (1833).
Bicentenaire du Centre Hospitalier Départemental
Vendée
La population hospitalière au 19 siècle
e
les militaires
L’hôpital de la Roche-sur-Yon fut initialement
prévu pour accueillir les malades militaires
de la garnison de la ville et des troupes de
cantonnement dans le département.
Cette population varia beaucoup en nombre au cours du XIX e siècle, mais fut toujours la mieux traitée. La grande majorité
de ces militaires provenait du 93 e régiment d’Infanterie de ligne qui constituait
la garnison yonnaise.
Archives municipales. La Roche-sur-Yon, l’hôpital militaire.
Une population soumise aux aléas politiques
Deux périodes critiques affectèrent défavorablement la santé des soldats. La première commença en
1831 et se poursuivit jusqu’en 1834. L’importance des troupes amenées par les événements politiques
de 1830 et l’intensité des fièvres endémiques touchant les soldats, amenèrent un très grand nombre de
ceux-ci à l’hôpital. Or celui-ci, depuis l’annexion du dépôt de mendicité dans ses murs, ne disposait plus
de places en nombre suffisant pour les recevoir. Il fallut les entasser dans les salles militaires existantes,
en soigner une partie à la caserne même et surtout en transférer un grand nombre sur les hôpitaux
militaires des Sables d’Olonne, de Saint Laurent sur Sèvre, de Nantes et de La Rochelle.
La deuxième période difficile pour l’accueil des malades de l’armée coïncida avec les années 1870
et suivantes. En effet, les blessés furent répartis dans tous les hôpitaux militaires et un grand nombre
échouèrent à la Roche-sur-Yon (cf la thèse de doctorat en médecine de Monsieur Dominique TETAUD : « L’Hôpital
de La Roche-sur-Yon au XIXe siècle », 1987).
Les causes de décès des militaires hospitalisés entre 1885 et 1910
« Entre 1885 et 1910 deux cent onze militaires décédèrent à l’hôpital de
la Roche-sur-Yon. De l’étude des causes de ces décès, il apparaît qu’une
minorité fut la conséquence de traumatismes. Les causes accidentelles
sont estimées à cinq : deux chutes avec fractures de la base du crâne et
de la région temporopariétale gauche pour l’une, fracture de la colonne
vertébrale pour l’autre, deux noyades et un éclatement du foie par coup de
feu. Le suicide fut par cinq fois mortel : une fois par immersion, deux par
revolver, une par pendaison, une par le chemin de fer.
Archives départementales de la Vendée, H dépôt 4, Q 193. Registres d’entrées et de sorties, 1815.
Archives départementales de la Vendée, H dépôt 4, Q 193. Registres d’entrées et de sorties, 1815.
Les causes de mortalité d’origine médicale étaient les plus fréquentes
(201 décès sur 211) avec une très forte majorité de causes infectieuses.
Bien qu’en déclin à la fin du siècle, la fièvre typhoïde était la plus meurtrière avec 34 décès sur 211, soit un décès sur 6,5. Elle se manifestait sous
les formes suivantes : ataxique, pneumonique, cérébro-spinale ou adynamique. Ce fut en 1886 qu’elle fut la plus grave avec seize décès sur une
période de trois mois. L’infection tuberculeuse qui touchait les jeunes soldats tua pendant la période étudiée trente deux fois. On retrouve dix-sept
tuberculoses aiguës, quatre généralisées, dix méningées, une péritonéale.
La pathologie broncho-pulmonaire causait également de nombreux décès
(au total 33), notamment les pneumonies (au total 19) et broncho-pneumonies (8). Dans cette pathologie infectieuse, on peut noter un tétanos,
trois endocardites, un abcès du cerveau, un abcès sous-phrénique, quatre
méningites, deux septicémies, une grippe, une rougeole, six scarlatines,
deux diphtéries, deux laryngites. Nous pouvons remarquer que seulement
deux cas de variole, de forme confluente hémorragique, entraînèrent la
mort pendant la période étudiée.
Les maladies non infectieuses ne représentaient qu’une part minime des causes de décès chez ces soldats très jeunes. Voici ces causes : deux étranglements herniaires opérés et compliqués de péritonites ; six accidents vasculaires cérébraux ;
deux hypertrophies cardiaques ; un cancer de la vessie ; deux néphrites » (extrait de la thèse de doctorat en médecine de
Monsieur Dominique TETAUD : « L’Hôpital de La Roche-sur-Yon au XIXe siècle », 1987).
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Vendée
La population hospitalière au 19 siècle
e
les civils
Les malades civils furent accueillis à partir de 1812, date de l’ouverture du nouvel établissement.
Les Yonnais et les habitants des communes voisines furent admis en premier, puis ceux de l’ensemble du département.
Les soins et l’hébergement variaient suivant les pathologies, mais aussi suivant l’origine sociale
des personnes malades et les ressources dont elles disposaient.
Les civils curables : Il s’agissait de personnes atteintes
de pathologies aiguës, destinées soit à en guérir, soit à en
mourir rapidement, et dont les ressources familiales et économiques ne permettaient pas d’être soignées au domicile.
« Les salles du rez-de-chaussée du bâtiment central leur avaient été attribuées. Ces salles étaient divisées en salle pour fiévreux et salle pour blessés,
mais souvent la place manquant les malades se trouvaient mélangés, seule la
distinction par sexe était strictement observée ».*
Les civils incurables : Appelés à séjourner de longues
Archives du centre hospitalier départemental. Le quartier des fiévreux.
années dans l’établissement, les civils incurables comprenaient les vieillards, les infirmes, les demi-fous, les idiots,
les épileptiques, eux-mêmes répartis différemment selon
qu’ils étaient valides ou non.
Ils arrivèrent en force avec le transfert du dépôt de mendicité de Luçon en 1821, et furent placés dans les salles des
civils et dans les combles.
« En 1863 seulement, des salles leur furent vraiment appropriées. En 1888,
le dortoir des gâteux hommes se situait au rez-de-chaussée du bâtiment central, celui des gâteuses au premier étage de l’aile des femmes. La création
de l’Asile de la Grimaudière vint soulager les salles de l’hôpital général en
permettant l’accueil d’une partie de ces incurables inoffensifs : les demifous, idiots, simples déments et épileptiques ».*
Archives du centre hospitalier départemental. Le quartier des vieillards.
Les ouvriers : « Au rez-de-chaussée du bâtiment de l’hospice, une
salle était réservée aux ouvriers. Ce furent tout d’abord les ouvriers des
chantiers napoléoniens, puis ceux des chantiers ferroviaires qui bénéficièrent de cet accueil particulier. Relevant de blessures occasionnées par leur
travail, leur prise en charge était assurée soit par le département, soit par
l’administration ferroviaire ».*
Archives départementales de la Vendée, H dépôt 4, Q 212.
Registres matricules des malades civils (1827).
Les pensionnaires : « Dès l’origine, des pensionnaires purent profiter des dispositions hospitalières, mais à leurs frais. En
1840 neuf places d’hommes et huit places de femmes étaient dégagées à cet effet, moitié pour des valides, moitié pour des invalides.
En 1910, vingt lits furent mis à leur disposition. En 1888, les chambres des pensionnaires hommes se situaient au rez-de-chaussée
du bâtiment central, celle des femmes au rez-de-chaussée de l’aile sud dans sa partie surajoutée.
Afin que l’établissement fut assuré de leurs frais d’entretien, un contrat était dressé entre eux-mêmes et l’administration hospitalière.
Suivant leurs possibilités financières, ils choisissaient l’état de pensionnaire de 1re, 2e ou 3e classe. Ces derniers étaient traités comme
les incurables. Ils apportaient à l’administration hospitalière des revenus ou des biens mobiliers non négligeables ».*
La vie d’un malade à l’hôpital : « Le lever avait lieu entre 6h00 et 7h00, l’hiver, et entre 4h00 et 5h00, l’été. Si possible, le malade devait faire son lit et un infirmier passait lui laver le visage et les mains. La visite des médecins avait lieu à 7h00,
l’hiver, et à 6h00, l’été (à la fin du siècle, ce sera 8h00, l’hiver, et 7h00 l’été). Les repas, déjeuner, dîner et souper, devaient être
pris en commun au réfectoire, sauf si le médecin s’y opposait. Pour les hommes, on leur faisait la barbe une fois par semaine ; les
cheveux étaient coupés une fois tous les trois mois. Les jeux de cartes et le tabac étaient interdits dans les salles. Le règlement de
1886 disait ceci : « le travail est institué dans l’hôpital, comme moyen de distraction pour les malades ». Le médecin décidait du
type de travail que le malade pouvait accomplir. Les permissions de communiquer avec les personnes du dehors étaient accordées
le mardi ou le jeudi, de 9h00 à 10h00 le matin, ou de 3h00 à 4h00, le soir, au parloir en présence d’une sœur ».
* (* extraits de la thèse de doctorat en médecine de M. D. TETAUD : « L’Hôpital de La Roche-sur-Yon au XIXe siècle », 1987)
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Vendée
La population hospitalière au 19 siècle
e
les filles publiques, les femmes en couches
et les enfants assistés
Les filles publiques : «
L’arrivée d’une garnison au
chef-lieu de la Vendée en 1807 entraîna l’apparition dans
cette petite bourgade de nombreuses filles publiques. Et
bien sûr, les maladies vénériennes suivirent ce petit monde
et firent leur apparition dans la cité.
Les filles publiques étaient donc prises en charge par
la ville de la Roche-sur-Yon. Les vénériennes seront
toujours casées dans des pièces exiguës. En effet, les
locaux qui leur étaient destinés furent pendant tout le
XIXe siècle l’objet de contestations que ce soit de la
part des vénériennes, des médecins responsables ou
de l’administration. L’exiguïté, le manque d’air et de
soleil furent à de nombreuses reprises à l’origine de
révolte chez ces filles facilement remuantes ».*
Archives départementales de la Vendée, H dépôt 4, Q 212.
Registres matricules des malades civils (1827).
Entassée sous les combles, cette population ne bénéficia
de locaux neufs et dédiés qu’en 1865. Mais des plaintes
dénonçant leur inadaptation et leur manque d’hygiène ne
tardèrent pas à se faire de nouveau entendre.
« Ce dernier local situé entre la rue Bossuet et l’extrémité de l’aile sud
comportait au premier étage une salle pour la maternité avec une cour
Archives départementales de la Vendée, 10 Fi 96.
Détails de charpente et lucarne, 11 avril 1810, 45 x 58,8 cm.
sur le jardin et au rez-de-chaussée une salle pour les vénériennes avec
une petite cour en avant de ce pavillon. Un nouveau problème allait surgir à cette époque : la promiscuité entre femmes en
couches et filles vénériennes ».*
La maternité : En 1865, lorsque ce pavillon sera mis en service,
le premier étage constitué en maternité comprenait une salle de maternité pouvant accueillir sept ou huit lits, une salle d’accouchement et
une cour située en arrière de ce pavillon dont les femmes en couches
ne profitaient guère du fait d’un imposant escalier qui permettait d’y
accéder ».
Archives du centre hospitalier départemental. Vue générale d’une cour de l’hôpital (la maternité).
« Ces femmes admises à la maternité étaient des personnes dont
l’indigence et celle de leur famille étaient reconnues et justifiées.
Pour la plupart, c’était des filles-mères. Elles ne pouvaient être
hospitalisées qu’à partir du neuvième mois et cherchaient très
souvent à se faire admettre plus tôt ».*
Les enfants assistés : « Jusqu’en 1845 seulement, les enfants
abandonnés à Bourbon-Vendée étaient recueillis à l’hôpital de la ville et
entretenus par le Bureau de Bienfaisance. Un tour permettait aux mères
d’abandonner leur enfant sans être vues. Il devait être situé sur la rue
Foch. Chaque hospice avait alors le sien : armoire cylindrique tournant
sur un pivot, enchâssée dans l’épaisseur d’un mur de façon à introduire
les enfants abandonnés dehors à l’intérieur de l’hospice. Il fut le seul en
1844 à être encore employé, ceux des Sables d’Olonne, de Fontenayle-Comte et de Luçon ayant été supprimés. Enfin, un arrêté préfecArchives départementales de la Vendée, H dépôt 4,
L 23. Registre de correspondance de l’hospice civil (1833).
toral du 10 septembre 1845 fit de l’hospice de Bourbon-Vendée le
seul dépositaire des enfants trouvés dans le département, en remplacement de l’hospice fontenaisien. […] Très nombreux, les
enfants assistés occupaient plusieurs sœurs, des lingères et un sabotier. On essayait le plus possible de les placer en nourrice,
mais, dans les années 1850, cinquante à soixante enfants occupaient en permanence le service ».*
* (* extraits de la thèse de doctorat en médecine de M. D. TETAUD : « L’Hôpital de La Roche-sur-Yon au XIXe siècle », 1987)
Bicentenaire du Centre Hospitalier Départemental
Vendée
L’hôpital de la Roche sur Yon
1 re moitié du 20 e siècle
D’une capacité modeste à l’aube du 20e siècle, l’hôpitalhospice de la Roche-sur-Yon se modernisa lentement,
tout d’abord avec la construction d’un pavillon de chirurgie après la guerre de 1914-1918, puis avec la mise en
service d’une nouvelle maternité en 1940, et enfin avec
l’ouverture d’un pavillon de médecine supplémentaire
en 1959.
Archives du centre hospitalier départemental. Porche d’entrée.
A compter du 22 avril 1949, il obtint une personnalité juridique distincte du département, accompagnée de l’autonomie financière, par décret du Président du Conseil.
La répartition des hospitalisés en 1910
l’hospice
Les effectifs médicaux
Le règlement intérieur de 1910 définissait ainsi la capacité
comprenait 96 lits dont En 1938, ils s’élevaient à
Disciplines
Capacités par catégories de population
24 pour les vieillards
2 chirurgiens chefs
ou locaux dédiés
valides hommes ;
2 médecins chefs
Médecine
29 hommes
21 femmes
18 pour les vieillards
Chirurgie
24 hommes
15 femmes
1 médecin oculiste
valides femmes ;
Affections contagieuses 5 hommes
6 femmes
1 médecin radiologiste
Maternité
12 expectantes 13 accouchées 7 berceaux
28 pour les infirmes et
1 médecin ORL
Aliénés de passage
1 homme
1 femme
incurables ;
2 aides-chirurgiens
Militaires et marins
3 officiers 5 sous-officiers 48 soldats 26 pour les enfants assistés
Vénériennes
5
2 médecins-adjoints
et la crèche.
Pensionnats de salle
10 hommes
10 femmes
1 médecin-oculiste adjoint
Malades de chambres
6 hommes
9 femmes
2 internes
Total : 233
Les extensions
n 1923-1936
Archives du centre hospitalier départemental. Salle d’opération.
: C’est après la seconde guerre mondiale que le Conseil Général se préoccupa
de la construction d’un service chirurgical moderne et vaste dont l’hôpital était dépourvu.
A cet effet, un terrain d’un hectare et demi fut acheté à proximité de l’établissement et l’édification d’un pavillon chirurgical, commencée en 1923, fut terminée en 1928. Celui-ci comprenait
84 lits au total dont 38 de clinique ouverte, 3 salles d’opération, des chambres de un ou deux
lit(s), un ascenseur.
n 1912 : Une salle d’accouchement est construite rue Foch.
n 1940 : Le Conseil général décida le 23 avril 1931 de construire une nouvelle maternité de
40 lits avec une unité de prématurés. Un avis de concours pour le gros œuvre est lancé en
avril 1937. Les travaux s’achèvent pendant la guerre du fait de la mobilisation, puis de l’occupation. Au sous-sol de la maternité s’installent le laboratoire, le vestiaire des filles mères, la
buanderie, le séchoir, la salle de repassage, les logements du personnel infirmier.
n 1959 : La construction d’un pavillon de médecine venant compléter les pavillons existants
« à la vieille hôpital » est décidée en 1955. Son ouverture en août 1959 a permis la recomposition des services de médecine hommes et femmes et la création d’un service de pédiatrie
L’évolution de la gestion : Par décret du 22 avril 1949 du
Président du Conseil, Henri QUEUILLE, l’hôpital-hospice départemental fonctionnant à la Roche-sur-Yon
est érigé en établissement public départemental.
La Commission Administrative est composée de :
-Président du Conseil Général, président,
-4 membres du Conseil Général,
-4 représentants des organismes de Sécurité Sociale ou MSA,
-2 médecins présentés par les syndicats médicaux du département,
-1 membre des organisations syndicales présenté par l’Union
départementale des syndicats,
-1 membre choisi par le Préfet sans condition d’origine.
Archives du centre hospitalier départemental. Pavillon de médecine.
Cette commission administrative remplace la commission de surveillance instituée par décision
du Ministre de l’Intérieur en date du 2 août 1866.
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Vendée
Le CHD de la Vendée
De la construction du site des Oudairies à la
fusion avec les C.H. de Luçon et de Montaigu
Le six juillet 1973 à 17 heures avait lieu à la Roche sur Yon la pose de la première pierre du nouveau Centre Hospitalier Départemental. Cette cérémonie à laquelle assistaient de nombreuses
personnalités locales se terminait par la traditionnelle remise du parchemin dans une cartouche
de cuivre, la cartouche étant ensuite scellée dans la pierre. Quatre ans plus tard, la construction
arrivait à son terme et les services dits actifs implantés sur le site du boulevard d’Angleterre
étaient transférés par conséquent aux Oudairies.
En 1967, le Centre Hospitalier Départemental de la Vendée, toujours installé sur son site historique napoléonien, disposait de 865 lits et des services spécialisés suivants : phtisiologie, pédiatrie, prématurés,
ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie, électroradiologie, chirurgie thoracique, maternité, convalescents,
chroniques. On y comptait 21 médecins, chirurgiens et spécialistes, 1 pharmacien, 12 internes et 50 infirmières pour un nombre d’hospitalisés variant entre 650 et 750, en provenance de tout le département.
Archives du centre hospitalier départemental.
Hall d’accueil en 1977
Archives du centre hospitalier départemental.
Informatisation du bureau des entrées
Archives du centre hospitalier départemental.
Véhicule du SAMU en 1977
La construction du site des Oudairies découla d’une initiative du Conseil d’Administration prise en 1969.
La présidence de cette instance était à l’époque assurée par Monsieur Michel CRUCIS, Président du
Conseil Général, tandis que le Docteur Philippe JARRIAU assurait la présidence de la Commission
Médicale Consultative.
Le transfert des services d’un hôpital ancien doté d’un matériel vétuste dans un hôpital neuf pourvu d’un
matériel sophistiqué était une opération complexe qui justifia une décision d’occupation progressive des
nouveaux locaux, étalée sur deux mois sous la conduite du directeur Michel BLETTERY.
Le 1er juin 1977, la pneumo-phtisiologie fut le premier service à abandonner le vieil hôpital pour s’installer au niveau trois du site des Oudairies afin de tester l’ensemble des installations. Le jour même, une
pelleteuse sectionnait la canalisation principale d’alimentation en eau, privant l’ensemble de l’établissement d’eau potable pendant plusieurs heures.
Le premier janvier 2003, la fusion des trois établissements de Luçon, Montaigu et la Roche/Yon
donna une nouvelle dimension au Centre Hospitalier Départemental de la Vendée.
2008 - La capacité installée
du Centre Hospitalier Départemental multisite est la suivante :
n Services de court séjour
-Médecine et spécialités médicales :
454 lits plus 38 places d’hospitalisation de jour
-chirurgie et spécialités chirurgicales :
158 lits plus 15 places de chirurgie ambulatoire
-gynécologie-obstétrique : 77 lits
-Centre d’orthogénie : 7 places
-Hémodialyse : 18 postes
n Services de moyen séjour
-Soins de suite et de réadaptation :
208 lits et 6 places
n Soins de longue durée, Section de Cure et Maison de retraite
444 lits et 40 lits Adultes Handicapés
n Services de soins à domicile (SSIAD) :
69 places
Total général : 1 534 lits et places.
2008 - Le personnel multisite
Le personnel non médical est composé de 2876 personnes :
-323 personnels administratifs
-91 cadres soignants, médico-techniques, enseignants
et de rééducation
-47 sages-femmes
-827 infirmiers diplômés d’état et spécialisés, puéricultrices
-879 aides-soignants
-202 A.S.H.
-163 personnels médico-techniques
-70 personnels socio éducatifs et de rééducation
-274 personnels des services technique et logistiques
Le corps médical est composé de :
-161 praticiens hospitaliers temps plein
-15 praticiens hospitaliers temps partiel
-20 praticiens contractuels
-1 praticien adjoint contractuel
-14 postes d’assistants des hôpitaux
-64 internes
-44 attachés
Bicentenaire du Centre Hospitalier Départemental
Vendée
2008 : une offre de soins attentive
aux besoins des usagers
Soins de développement en néonatologie
Consultation soignante et Annonce en Cancérologie
entre compétences du nouveau-né et parentalité
Tout patient atteint de cancer
doit pouvoir bénéficier au début de sa maladie
ou en cas de récidive d’un dispositif d’annonce organisé.
Les soins de développement se définissent comme l’ensemble des interventions destinées à réduire le stress du nouveau-né et à favoriser un développement comportemental
harmonieux.
Il s’agit de :
- « diminuer les stimulations environnementales (bruit, lumière…),
- regrouper les soins,
- impliquer les parents
et les soutenir,
- utiliser des techniques
spécifiques de soutien (succion, agrippement, peau à peau, enveloppement, massage, aide à la position en flexion…),
- organiser les soins en fonction des phases de sommeil et
d’éveil » (Sizun J., Ratynski N., Gagneur A., De Parscau L., « Evaluation de l’impact médical des soins de développement).
L’avènement des soins de développement en néonatalogie grâce aux formations et au groupe de réflexion pluridisciplinaire a permis le questionnement des pratiques
professionnelles et la réorganisation des soins selon une
conception des soins commune.
Les objectifs sont :
- de passer d’une organisation centrée sur l’organisation
des professionnels à une organisation centrée sur :
n les besoins et les rythmes du nouveau-né ;
n et les attentes de sa famille.
- d’intégrer les parents comme acteurs essentiels de la
prise en charge de leur enfant.
Groupe « Plaies et Cicatrisation » du CHD
UNE ÉQUIPE MULTI-PROFESSIONNELLE
Infirmiers
n Diététiciennes
n Hygiénistes
n Psychologues
n Cadres de santé
n Chirurgiens
n Médecins
n Pharmaciens
n
DES OUTILS
Une procédure,
un manuel de bon
usage des dispositifs
médicaux, une fiche
de suivi de pansement.
UNE AMBITION
La prise en charge des
plaies, concertée, multidisciplinaire, intégrée dans
une démarche qualité d’amélioration des soins des plaies
et cicatrisation en lien avec nos
partenaires extérieurs.
La consultation d’annonce soignante s’intègre dans le dispositif d’annonce issu du plan cancer, construit autour de
4 temps :
n Un temps médical d’annonce de la maladie et de proposition de traitement ;
n Un temps d’accompagnement soignant, complémentaire
du temps médical ;
n L’accès à une équipe impliquée dans les soins de support ;
n Un temps d’articulation avec la médecine de ville.
Ces temps respectent les souhaits
et le libre choix du patient.
En place dans l’établissement depuis 2007 dans les services
de gastro-entérologie, onco-hématologie, onco-radiothérapie, gynécologie et pneumologie, ce dispositif a été étendu
en chirurgie urologique, digestive et ORL en 2008.
Le temps d’accompagnement soignant
Même si la consultation d’annonce médicale respecte le
poids de l’annonce et les émotions suscitées par cette annonce, ce n’est pas forcément le moment où le patient
est le plus réceptif pour entendre toutes les informations
nécessaires à sa prise en charge.
C’est pourquoi le temps d’accompagnement soignant répond à un double besoin :
offrir au patient un espace d’écoute et d’information.
La consultation paramédicale est proposée soit immédiatement après ou à distance de chacune des consultations
médicales.
Selon les services, elle est assurée soit par une infirmière,
soit par un manipulateur en radiothérapie.
Ce temps d’accompagnement permet au malade et/ou à
ses proches d’accéder, selon leur choix, à des soignants
disponibles à cet effet, qui écoutent, reformulent et donnent de l’information sur le traitement proposé.
Entendre les craintes et les angoisses, répondre aux questions suscitées par l’annonce médicale et identifier les
besoins favorisent une réponse plus adaptée et permet si
nécessaire, d’orienter le patient vers d’autres professionnels (soins de support).
Les soins de support (assistante sociale, psychologue,
diététicienne, kinésithérapeute, équipe mobile douleur en
oncologie et soins palliatifs, socio-esthéticienne…), visent
à assurer une meilleure qualité de vie possible au patient
tout au long de sa maladie, sur le plan physique, psychologique et social, en favorisant la continuité des soins.
Bicentenaire du Centre Hospitalier Départemental
Vendée
la Résidence du Pont Rouge
La première pierre de la Résidence du Pont Rouge a été posée le 26 octobre 1994. L’inauguration
de la Résidence du Pont Rouge n’ayant pas été faite lors de l’ouverture de la première tranche
de bâtiment en 1995 en raison de travaux à réaliser sur les sols, le dixième anniversaire de
l’ouverture de la deuxième tranche, en 2006, a été l’occasion de faire connaître la Résidence et
ses activités. Une magnifique fresque et une décoration du hall de la résidence réalisées respectivement par les artistes de La Chamotte et les résidents, ont alors été inaugurées.
Archives du centre hospitalier départemental. Vue d’ensemble de la résidence.
La construction de la Résidence du Pont Rouge a été le résultat :
- d’une volonté institutionnelle et d’une politique d’anticipation des besoins
de prise en charge des personnes âgées, dont la population est en constante
augmentation ;
- et d’un constat : les locaux du site du boulevard d’Angleterre ne répondaient plus aux normes de sécurité et d’accueil tant au niveau confort pour
les personnes soignées et les résidents qu’au niveau de l’accueil des familles
et de l’entourage.
Archives du centre hospitalier départemental. Fresque du hall d’accueil.
Aujourd’hui la Résidence accueille 145 résidents, pour une capacité de 80 lits de soins de longue
durée et 65 places de maison de retraite. 75 lits de soins de suite et soins palliatifs complètent
ce dispositif.
Une organisation des soins basée sur :
un travail d’équipe : une collaboration importante, Médecins, Infirmières, Aides Soignantes, Animateur, Intendantes, Agents des Services
Hospitaliers, Masseurs kinésithérapeutes, Assistantes Sociales, Cadres de santé, pour atteindre les objectifs de maintien, de progression de l’autonomie des personnes prises en charge, en vue d’un retour au domicile ou pour toute autre sortie. Cette collaboration est
précieuse dans l’accompagnement des personnes en fin de vie.
une prise en charge globale et personnalisée du patient ou du résident : centrée sur l’accueil, les soins, le confort, l’animation, l’hygiène, l’accom-
pagnement des personnes en fin de vie, des personnes âgées et des personnes handicapées ainsi que sur l’organisation de la sortie, la
prévention des escarres, la prise en charge de la douleur.
Points forts, à poursuivre et évaluer
- La mise en œuvre de la démarche qualité en Soins Palliatifs dans
tous les services de la Résidence.
- Le développement d’un travail en partenariat pour l’organisation
de la sortie avec des outils adaptés.
- La mise en œuvre du projet de vie et de soins en Etablissement
d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes.
- Un projet d’animation apprécié par tous.
Archives du centre hospitalier départemental.Chambre de résident.
- Une prise en charge individualisée des personnes, en se dotant de
moyens nécessaires (dossier de soins personnalisé, outils d’évaluation des besoins, de planification des soins, de traçabilité, de transmissions, outils d’aide à la préparation de la sortie, mais également des temps de synthèse pluridisciplinaires…).
- L’ouverture d’une unité d’évaluation gériatrique et la mise en place de l’équipe mobile de gériatrie plus récemment en 2007, ainsi
que la consultation mémoire conjointement avec les neurologues.
Les soignants de la Résidence sont des professionnels pleinement partie prenante du CHD multisite. Ils partagent les mêmes valeurs
dans le soin, auprès des personnes âgées et auprès des autres patients. Ils sont initiateurs de projets et d’amélioration de leurs pratiques, qui ont un retentissement sur l’ensemble de l’institution (par exemple, sur la prise en charge de la douleur chez la personne âgée,
leur questionnement sur les contentions, la rigueur dans l’organisation de la sortie ou la démarche qualité en soins palliatifs…).
Notre volonté est que les personnes âgées et les patients que nous accueillons soient au coeur de ces projets, quel que soit le lieu et le
service où ils sont accueillis, et que la Résidence du Pont Rouge soit pour eux un véritable lieu de vie, ouvert à la société.
C’est pourquoi des bénévoles sont présents au quotidien, lors des activités sociales, culturelles et cultuelles qui sont fréquemment
organisées sur la Résidence. Il s’agit notamment de l’ABAPAH (Association Bénévole d’Animation des Personnes Agées Hospitalisées), Contes et Rêves, Lire à l’Hôpital, la Chamotte.
Enfin des bénévoles d’accompagnement, membres de l’association JALMALV (Jusqu’A La Mort Accompagner La Vie), interviennent auprès des personnes soignées en fin de vie et de leurs familles, en collaboration étroite avec les équipes soignantes.
Bicentenaire du Centre Hospitalier Départemental
Vendée
Le site de Luçon
Succédant à une aumônerie mentionnée dès le XIVe siècle, l’hôpital de Luçon a été fondé
en 1679 par lettre patente de Louis XIV sous l’impulsion de Monseigneur de Barillon,
évêque de Luçon.
De cette époque, il ne reste plus de bâtiment hormis la chapelle, consacrée en 1400 sous le nom
de Sainte Magdelaine, restaurée par la suite.
Hôpital pavillonnaire, l’établissement se compose
de plusieurs bâtiments d’époques variées : le plus
ancien remonte à 1764 (Saint-Côme, ancien hospice
abritant désormais une grande salle de réception,
l’internat et deux salles de réunion) ; les plus récents
(l’unité de production culinaire, le restaurant du personnel ainsi qu’un magasin central) ont été mis en service
en 2001-2002.
Entièrement rénové en 1997, le pavillon Saint-Michel
dont l’origine se situe entre 1779 et 1781 est désormais une résidence de personnes âgées.
Ensemble Delorme.
Achevé en 1975, le pavillon principal baptisé
Dr Max Delorme abrite les services de court séjour (médecine, chirurgie et gynécologie-obstétrique) et le plateau
technique (urgences-SMUR, imagerie médicale, bloc
opératoire). Il a bénéficié d’une opération de rénovation et
d’extension du rez-de-chaussée en 2003 et 2004.
Le centre de rééducation et de convalescence a
ouvert en 1977.
Centre de rééducation et de convalescence.
La maison de retraite médicalisée dénommée Résidence Docteur Pierre Martin a été bâtie en 1985 et 1986.
La résidence du Bois Mocqua, située à l’extérieur de
l’enceinte de l’hôpital, abrite depuis 1994 un foyer pour
adultes handicapés.
La résidence de l’Olivier abrite depuis 1997 un service de soins de longue durée.
Pavillon Saint-Michel.
En 2008, le site de Luçon dispose des services suivants :
- un service d’accueil des urgences qui a pris en charge 12.047 personnes en 2007 ;
- un S.M.U.R. (Service Mobile d’Urgence et de réanimation) qui a effectué 470 sorties cette même année ;
- un service d’imagerie médicale qui a réalisé 19.369 radiographies, 7.046 scanners, 3.848 échographies et 1.608 mammographies ;
- un service de consultations de gynécologie et d’obstétrique qui a comptabilisé 6.889 passages dont
3.993 consultations de médecin et 1.375 consultations de sage-femme ;
- un service de médecine polyvalente d’une capacité de 60 lits en hospitalisation, qui a réalisé
2.079 séjours et 19.065 journées, et de 3 places en hôpital de jour qui a réalisé 787 venues ;
- un service d’anesthésie et chirurgie ambulatoires d’une capacité de 5 places (685 venues) ;
- un service d’addictologie d’une capacité de 15 lits (290 séjours en hospitalisation) ;
- un service de médecine physique et réadaptation d’une capacité de 93 lits en hospitalisation
(546 séjours et 21.191 journées) et de 6 places en hôpital de jour (2033 venues) ;
- un service de soins de suite d’une capacité de 29 lits en hospitalisation (381 séjours et
9.975 journées) ;
- un service de soins de longue durée d’une capacité de 66 lits pour hébergement de personnes âgées
(23.607 journées) ;
- deux maisons de retraite d’une capacité de 128 lits pour hébergement de personnes âgées
(46.088 journées) ainsi qu’un service d’accueil de jour d’une capacité de 4 places pour personnes
âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ;
- un foyer pour adultes handicapés d’une capacité de 40 lits d’hébergement (14.512 journées).
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Vendée
Le site de Montaigu, l’hôpital Georges Clemenceau
L’origine du site hospitalier de Montaigu remonte au XIIe siècle, avec la création d’une Aumônerie destinée à recevoir les malades pauvres et les pèlerins. Celle-ci fut restaurée et agrandie vers
1700 pour être transformée en hôpital sur l’ordre de Louis XIV.
Au début du XXe, l’établissement fut entièrement reconstruit grâce à un legs privé et des subventions accordées par le gouvernement.
L’hôpital de Montaigu dispose actuellement d’une offre de soins de proximité, avec :
des services d’urgence :
- un service d’accueil des urgences en continu (24h/24 et 7j/7), qui a traité plus de 8 000 passages en 2007, activité en hausse
continue depuis 10 ans ;
- une antenne SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation), en lien avec le SAMU 85, qui a effectué 367 sorties en 2007.
des services d’hospitalisation
- deux services de médecine polyvalente en court séjour,
de 26 et 15 lits, qui ont traité en tout près de 1 600 séjours en
2007, activité en hausse par rapport à 2006 ;
- un service de soins de suite et de réadaptation, réparti en
deux secteurs de 37 et 4 lits, qui a traité 475 séjours en 2007,
activité en hausse par rapport à 2006.
des services d’hébergement
Inauguration de l’hôpital de Montaigu par M. Clémenceau le 30 septembre 1906.
- un service de soins de longue durée, réparti en deux secteurs
de 39 et 5 lits, qui a réalisé, en 2007, 15 794 journées d’hébergement ;
- une maison de retraite médicalisée pouvant accueillir 60 résidents, qui a réalisé, en 2007, 21 366 journées d’hébergement.
des services de consultation
- un centre périnatal de proximité, dispensant des consultations de gynécologie-obstétrique, de préparation à la naissance,
de pédiatrie, pour un total de 5 978 passages en 2007, activité
en hausse par rapport à 2006 ;
- des consultations externes d’orthopédie, de diabétologie, de
diététique, de gastro-entérologie, de cardiologie, d’ORL, d’addictologie, d’hématologie, ainsi qu’une consultation mémoire
labellisée.
- un service de soins infirmiers à domicile, de 20 places, qui a réalisé
7 726 journées de prise en charge en 2007, activité en hausse
par rapport à 2006, et qui va passer à 25 places en 2008.
Archives du centre hospitalier départemental. Bâtiment F : médecine et plateau technique.
- une antenne de la pharmacie à usage intérieure du CHD.
L’hôpital de Montaigu entretient des relations étroites et anciennes avec la médecine
de ville :
n deux de ses médecins chefs de service, en soins de suite et soins de longue durée, ont une
activité partagée entre ville et hôpital ;
n le service de médecine organise une permanence téléphonique pour les médecins libéraux, des
réunions d’échange régulières, réalise des entrées directes ;
n l’hôpital collabore avec un laboratoire de ville, pour ses examens de biologie, et avec un cabinet
de radiologie de ville pour ses examens radiographiques.
Le schéma directeur du site prévoit une évolution de l’offre de soins à partir de 2008, en
deux étapes :
n Construction d’un bâtiment neuf et réhabilitation de bâtiments voisins, pour installer :
- les deux services de médecine réunis sur un seul niveau ;
- un service de soins de longue durée, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et unité d’accueil spécialisée Alzheimer, de 50 lits au total,
- l’antenne de la pharmacie à usage intérieur.
Réhabilitation de deux étages du Centre de cure, pour installer 50 lits de soins de suite et de
réadaptation dans des locaux rénovés.
n Bicentenaire du Centre Hospitalier Départemental
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Le site de la Roche-sur-Yon
les projets
Le site des Oudairies a plus de 30 ans. A l’époque de son inauguration en 1977, ce grand
monobloc surplombant la ville est un bâtiment fonctionnel et moderne.
Aujourd’hui, il est dépassé par l’évolution de l’activité médicale, tant en volume qu’en nature : consultations externes, plateaux techniques d’exploration, hôpitaux de jour, chirurgie ambulatoire...
Un large programme de réhabilitation a donc été lancé, ayant pour but de développer le
pôle hospitalier Yonnais. Initié en 2007 par divers travaux de démolition, le chantier prévu
en deux tranches va se poursuivre et s’étendre jusqu’en 2013.
Le plan d’extension et de réhabilitation propose des objectifs d’efficience médico-financière
- la création d’un pôle Femme et Enfant, en tant que lieu dédié aux activités de la maternité, de la pédiatrie et de la néonatalogie ;
- le regroupement des différents blocs opératoires : urgences, bloc central et gynéco-obstétrical, et des salles de réveil
en un lieu unique ;
-l’extension des services de réanimation, d’accueil des urgences, de cardiologie, de neurologie, … ;
-le regroupement des locaux destinés aux consultations externes au rez-de-chaussée ;
-l’augmentation du nombre de chambres à un lit et de chambres pour handicapés avec douche ;
-la reconstruction du plateau technique de biologie et de pharmacie ;
-la création d’un hôpital de jour de chimiothérapie de 20 places et d’une unité de chirurgie ambulatoire (20 places) ;
-l’augmentation du nombre d’ascenseurs (six supplémentaires pour un total de quatorze).
L’amélioration des conditions d’hôtellerie
Sur le monobloc déjà existant viendra se greffer une nouvelle aile, afin d’étendre la surface de chaque étage. Cette extension permettra l’augmentation du nombre de chambres individuelles, dont la proportion passera à 80 % au terme de l’opération. Le CHD sera
en mesure de proposer 584 chambres contre 395 aujourd’hui (chambres à un et deux lits confondues).
Un pôle Femme et Enfant
Le pôle Femme et Enfant se distinguera clairement du reste des
services hospitaliers. La maternité et la pédiatrie disposeront
d’un accès dédié.
Un nouveau pôle des urgences
Un nouveau pôle des urgences avec l’individualisation des
urgences pédiatriques sera créé pour mieux répondre à l’augmentation des demandes de soins, à l’essor de la régulation
médicale du SAMU 85, et pour centraliser les activités SAMU,
SMUR et CESU. Le sas d’ambulances sera agrandi pour recevoir deux à quatre véhicules.
Vue aérienne nord-ouest
La réhabilitation du bâtiment existant d’hospitalisation
Dans un souci d’exigence du confort des patients, d’amélioration des conditions de travail du personnel et de mise aux
normes, le bâtiment existant sera réhabilité.
Les travaux intégreront des objectifs de Haute Qualité Environnementale, notamment thermiques.
La modernisation du CHD sera visible depuis la façade du bâtiment existant, grâce à l’installation d’une verrière apposée sur
la grande façade.
Vue sud-ouest sur pavillon de la mère et de l’enfant
La création d’une héli-station
La restructuration du CHD implique l’implantation d’une
héli-station sur la toiture de la nouvelle aile greffée au monobloc initial. L’installation à cet endroit permettra de limiter la
nuisance sonore à l’égard des riverains et des patients.
Une liaison verticale sera établie entre l’héli-station et les
services médico-techniques, par l’intermédiaire d’un montemalade spécifique.
Vue sud-ouest sur le bâtiment CC
L’amélioration des conditions de circulation et de stationnement
L’aménagement d’une voie de ceinture autour de l’établissement permettra une meilleure circulation des véhicules.
Les piétons pourront également se déplacer en toute sécurité grâce aux espaces verts plantés en bordure de voie.
278 places de stationnement supplémentaires seront créées pour les voitures, ainsi que des emplacements réservés aux deux roues
répartis à proximité des entrées.
Bicentenaire du Centre Hospitalier Départemental
Vendée
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