E45SLL1 : Préparation aux études d’orthophonie
TD4 : Le trouble du développement
1) Répondez de façon courte aux questions suivantes :
a. Qu’est ce qu’un trouble de l’articulation ?
b. Quelles sont les causes pouvant expliquer l’origine des troubles de l’articulation ?
c. Quelle différence y a-t-il entre un retard simple de parole et des retards de langage ?
d. Quelle est la prévalence moyenne des troubles du langage chez les enfants de 2 à 7 ans ?
e. Comment se manifestent les retards simples de langage ?
f. Quels sont les signes utilisés par les enseignants pour repérer les enfants souffrant de dysphasie ?
g. Quelles sont les caractéristiques de la dysphasie ?
2) Emission « Le magazine de la santé au quotidien » - dossier : la dysphasie
a. Quels autres troubles accompagnent la dysphasie ?
b. Quel est l’un des symptômes de la dysphasie dont souffre Dylan ?
c. La dysphasie atteint-elle la compréhension ou l’expression d’un message ?
d. Comment l’orthophoniste tente-t-elle de corriger certains troubles dont souffre Dylan ?
e. Quels sont les différents acteurs pouvant intervenir dans le cas d’une dysphasie ?
f. A l’âge adulte, les personnes ayant souffert de dysphasie dans leur enfance ont-elles un discours
intelligible ?
3) Emission « Journée contre la dyslexie» - dossier : la dysphasie
a. Qu’appelle-t-on les « dys » ?
b. Qu’est ce que la dyspraxie ?
c. Quels sont les risques, pour un enfant, si le repérage de la dyspraxie n’a pas eu lieu précocement ?
d. De quoi souffre Lucie ? Quels sont les symptômes observables chez elle ?
4) Lire le texte suivant
Quelques autres troubles du langage oral de l’enfant
I. SURDIMUTITE
L'absence totale de langage (mutité) doit faire systématiquement évoquer une surdité. En fait, il faut
insister sur l'importance d'un diagnostic très précoce devant une extinction du babil chez un enfant de
moins d'un an ou même ultérieurement devant une régression du langage ou des troubles phonétiques
majeurs.
Le pronostic - du point de vue de l'acquisition du langage oral dépend en effet de la précocité de
l'appareillage et de l'éducation spécialisée précoce.
Un avis O.R.L. spécialisé est nécessaire pour préciser le type de surdité, ainsi que les indications
d'appareillage, voire d'implantation cochléaire.
Ultérieurement, en fonction de l'évolution de l'oralisation et en tenant compte des demandes de la famille,
l'intérêt de la poursuite d'une éducation purement orale, éventuellement avec l'aide du "langage parlé
complété" (aide gestuelle à la lecture labiale), ou encore de langage des signes, devront être discutés.
II. LE MUTISME
Définition : Suspension ou disparition de la parole chez un enfant qui l'avait acquise antérieurement. Le
mutisme peut être total ou électif.
1 - Mutisme total
Il apparaît le plus souvent brutalement, à la suite d'un événement à valeur traumatique ou ayant une forte
charge émotionnelle (agression, deuil, séparation, etc.). Le mutisme total est généralement transitoire, de
quelques jours à quelques semaines, parfois prolongé par une période l'enfant ne parle qu'en
chuchotant. L'indication d'une psychothérapie est à discuter en fonction de la durée du trouble, et du
contexte déclenchant.
2 - Mutisme électif
Le mutisme ne se manifeste que dans certaines conditions ou vis-à-vis de certaines personnes : le plus
souvent il s'agit d'un mutisme extra-familial : l'enfant ne parle qu'aux personnes familières et reste mutique
vis-à-vis des étrangers y compris le plus souvent en milieu scolaire.
A l'école, l'enfant est souvent inhibé, participe peu aux activités ou seulement aux activités écrites. Dans le
mutisme intra-familial, l'enfant n'accepte de parler parfois seulement en chuchotant - qu'à certaines
personnes de son entourage. Il peut se prolonger pendant des mois voire des années.
Ce type de mutisme nécessite une exploration approfondie de la personnalité de l'enfant, de son histoire,
et du contexte relationnel au sein de la famille.
Le mutisme électif peut relever :
- de mécanismes inconscients s'apparentant à la conversion hystérique ;
- d'une inhibition liée à des mécanismes phobiques ;
- d'un refus oppositionnel ;
- plus rarement, le mutisme peut survenir dans un contexte psychotique : début d'une schizophrénie de
l'enfant.
Plusieurs de ces facteurs peuvent s'imbriquer.
L'analyse de la situation doit rechercher un contexte favorisant :
- relation mère-enfant exclusive, de type symbiotique : tout étranger apparaît dangereux à l'enfant ;
- maltraitance ou abus sexuels, ou encore secret familial pesant sur l'enfant ;
- enfant de milieu culturel et linguistique différent, ayant des difficultés à s'adapter ;
- dans certains cas le mutisme est associé à un retard de langage, toléré ou méconnu par les parents : il
survient ou s'aggrave lorsque l'enfant se trouve confronté aux premières expériences de socialisation,
notamment à l'école.
Conduite à tenir : Une psychothérapie individuelle doit être proposée ; un travail avec l'entourage familial
et social est nécessaire (thérapie mère-enfant, thérapie familiale, soutien au milieu scolaire, parfois
aménagement de la scolarité); une prise en hôpital de jour de pédo-psychiatrie peut être indiquée.
III. TROUBLES DU LANGAGE ET ATTEINTE CEREBRALE
Les troubles du langage sont fréquents chez des enfants atteints d'infirmité motrice congénitale (troubles
neurologiques sans retard mental majeur, généralement d'origine périnatale).
Il peut s'agir :
- de troubles articulatoires à type de dysarthrie par atteinte des noyaux commandant les organes
phonatoires et la motricité bucco-linguo-faciale ;
- ou de troubles du langage et de la parole rejoignant ceux décrits ci-dessus.
Les aphasies survenant après traumatisme (accident vasculaire cérébral) sont rares chez l'enfant. Leur
évolution apparaît plus favorable que chez l'adulte jusqu'à l'âge de dix ans..
Le Syndrome de Landau-Kleffner (SLK) associe une régression du langage, pouvant aller jusqu'à une
disparition totale, à des crises d’épilepsie. Il bute entre 2 et 8 ans, soit par de rares crises épileptiques,
soit par une détérioration du langage. Dans les deux cas, la détérioration du langage est parfois très rapide.
L'enfant fait répéter comme s'il était sourd, avant de devenir indifférent, tant au langage qu'aux sons
familiers (sonnerie, animaux familiers). L'expression du langage se détériore également, au point que
l'enfant devienne mutique, mais ceci est rarement le premier symptôme. Il s'agit d'une détérioration
franche, avec perte de la possibilité de communiquer de cette manière, et bien différente d'un bégaiement
ou d'un retard congénital du langage. Souvent, il y a une tendance à l'isolement. Il n'y a ni détérioration
motrice, ni de la plupart des autres fonctions mentales, en particulier de la mémoire ou du graphisme, mais
parfois une analyse fine des fonctions mentales montre des difficultés plus diverses associées : troubles de
l'habillage…
Les crises épileptiques sont peu nombreuses, habituellement au second plan, au point qu'un tiers des
enfants n'ont aucune crise tout au long de la maladie, et ceci est une cause de méconnaissance parfois
prolongée de l'affection, bien que le SLK soit une des causes les plus fréquentes de perte du langage chez
l'enfant d'âge scolaire.
CONDUITE A TENIR : l’utilisation de corticoïdes, pour une durée de plusieurs mois voire plus d'un an, est
requise. Celle-ci se montre en règle générale très efficace, mais demande souvent une reprise de
l'apprentissage du langage, comme si l'enfant ne l'avait
jamais appris.
5) Questions :
a. A quoi peut être due la surdimutité ?
b. Qu’est ce que le mutisme ?
c. Quelle est la différence entre un mutisme total et un mutisme électif ?
d. Quel traitement employer dans le cas d’un mutisme électif ?
e.
Qu’est-ce que le syndrome de Landau-Kleffner ?
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