- dans certains cas le mutisme est associé à un retard de langage, toléré ou méconnu par les parents : il
survient ou s'aggrave lorsque l'enfant se trouve confronté aux premières expériences de socialisation,
notamment à l'école.
Conduite à tenir : Une psychothérapie individuelle doit être proposée ; un travail avec l'entourage familial
et social est nécessaire (thérapie mère-enfant, thérapie familiale, soutien au milieu scolaire, parfois
aménagement de la scolarité); une prise en hôpital de jour de pédo-psychiatrie peut être indiquée.
III. TROUBLES DU LANGAGE ET ATTEINTE CEREBRALE
Les troubles du langage sont fréquents chez des enfants atteints d'infirmité motrice congénitale (troubles
neurologiques sans retard mental majeur, généralement d'origine périnatale).
Il peut s'agir :
- de troubles articulatoires à type de dysarthrie par atteinte des noyaux commandant les organes
phonatoires et la motricité bucco-linguo-faciale ;
- ou de troubles du langage et de la parole rejoignant ceux décrits ci-dessus.
Les aphasies survenant après traumatisme (accident vasculaire cérébral) sont rares chez l'enfant. Leur
évolution apparaît plus favorable que chez l'adulte jusqu'à l'âge de dix ans..
Le Syndrome de Landau-Kleffner (SLK) associe une régression du langage, pouvant aller jusqu'à une
disparition totale, à des crises d’épilepsie. Il débute entre 2 et 8 ans, soit par de rares crises épileptiques,
soit par une détérioration du langage. Dans les deux cas, la détérioration du langage est parfois très rapide.
L'enfant fait répéter comme s'il était sourd, avant de devenir indifférent, tant au langage qu'aux sons
familiers (sonnerie, animaux familiers). L'expression du langage se détériore également, au point que
l'enfant devienne mutique, mais ceci est rarement le premier symptôme. Il s'agit d'une détérioration
franche, avec perte de la possibilité de communiquer de cette manière, et bien différente d'un bégaiement
ou d'un retard congénital du langage. Souvent, il y a une tendance à l'isolement. Il n'y a ni détérioration
motrice, ni de la plupart des autres fonctions mentales, en particulier de la mémoire ou du graphisme, mais
parfois une analyse fine des fonctions mentales montre des difficultés plus diverses associées : troubles de
l'habillage…
Les crises épileptiques sont peu nombreuses, habituellement au second plan, au point qu'un tiers des
enfants n'ont aucune crise tout au long de la maladie, et ceci est une cause de méconnaissance parfois
prolongée de l'affection, bien que le SLK soit une des causes les plus fréquentes de perte du langage chez
l'enfant d'âge scolaire.
CONDUITE A TENIR : l’utilisation de corticoïdes, pour une durée de plusieurs mois voire plus d'un an, est
requise. Celle-ci se montre en règle générale très efficace, mais demande souvent une reprise de
l'apprentissage du langage, comme si l'enfant ne l'avait
jamais appris.
5) Questions :
a. A quoi peut être due la surdimutité ?
b. Qu’est ce que le mutisme ?
c. Quelle est la différence entre un mutisme total et un mutisme électif ?
d. Quel traitement employer dans le cas d’un mutisme électif ?
e.
Qu’est-ce que le syndrome de Landau-Kleffner ?