claude benoit-gonin – lpa chasseneuil – 86310 – chasseneuil du poitou
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GÉNÉRALITÉS INTRODUCTIVES
PRÉAMBULE
Le mot communication recouvre des réalités fort différentes. L’autoroute, le téléphone ou le sourire d’un
bébé seront volontiers qualifiés de voies, d’instrument ou de signe de communication.
Comme le titre le signifie, c’est à l’aspect relationnel entre les personnes que nous nous intéresserons ici.
LE CONCEPT DE COMMUNICATION.
Définition
La diversité du concept et des usages qui en sont fait, le rend assez difficile à définir simplement et
en totalité.
La communication serait d’après le Robert, le fait d’établir une relation avec quelque chose ou avec
quelqu’un, mais aussi le résultat de cette relation.
La communication est le seul moyen d'expérimenter avec autrui similitudes et différences,
de vérifier l'appartenance à un même groupe relevant par nature ou par culture du même
mode d'existence.
communication et identité
Il apparaît que tout processus de communication définit comme échanges entre communautés,
individus ou organes, ne peut exister qu’entre des unités ayant une identité propre.
Ex :
Une foule ne peut communiquer que si elle devient une manifestation,
porteuse d’un message collectif qui lui donne, provisoirement, une identité.
De même, certaines formes de démences, de pertes d’identité de l’individu, se
caractérisent par l’incapacité de communiquer.
Pour générer une communication, il faut posséder une identité propre.
Pour découvrir sa propre identité, l'homme recourt à une communication interne avec lui-même. (
Ça existe, donc ça communique - je pense donc je suis).
La communication est un processus social miraculeux.
Si l'on réduit la communication à la recherche d'une relation interpersonnelle, la confrontation
réussie de deux «univers privés» subjectifs afin d'échanger des messages signifiants semble à priori
vouée à l'échec
du malentendu au dialogue de sourds :
«les hommes se parlent beaucoup mais s'entendent peu....il ne suffit pas de parler la même
langue pour se comprendre...Rien de plus tenace que l'illusion qu'il suffit d'ouvrir la bouche
pour être compris d'autrui»
D'après A. JACOB
Parler le même langage implique la possession du même cadre de
référence (vocabulaire - échelle de valeur - expérience personnelle -
culture etc.). C'est la raison pour laquelle de nombreux processus de
communication ressemblent à des dialogues de sourds.
S'ajoutent à cela tous les malentendus, volontaires ou non, liés au
doubles sens, à l'humour, aux incertitudes de vocabulaire ou de syntaxe.
Ces malentendus génèrent parfois le comique
Ex : "un maquignon offre à son client un cheval de selle. «Si vous
prenez ce cheval et si vous partez à quatre heures du matin, vous
serez à six heures et demie à Presbourg», dit-il pour faire valoir les
qualités de son cheval. Et l'autre de répondre « Que voulez-vous que
je fasse à Presbourg à six heures et demie du matin»
Le dialogue de
sourds :
Situation bien connue
dans laquelle, en
utilisant la même
langue, les deux
interlocuteurs ne
parlent pas « le même
langage ». Chacun est
alors incapable de
sortir de son cadre de
référence. On a alors à
faire à deux discours
parallèles, mais non à
une situation de
communication.
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(Exemple cité par Freud)
analyse ou interprétation :
L’analyse de l’information reçue est indispensable à la compréhension de celle-ci. Toutefois, le
récepteur remplace parfois cette attitude par une approche subjective, « interprétative », qui
aboutit à ce que celui-ci comprenne « autre chose » ou « à côté » de ce qui lui est dit.
Entre autisme et hermétisme :
La communication balance toujours entre deux extrêmes.
L'autisme :
(C’est une affection pathologique, qui rend sa victime incapable de toute communication
externe. L’autiste ne communique plus qu’avec lui-même.)
Moi, je comprend très bien ce je dis ou ce que je fais !!! (communication nombrilique)
L'hermétisme :
Il s’agit d’une situation de communication pour initié. Une volonté totale de
communication aboutit parfois à des formes d’expression des messages trop précises et
trop spécialisées pour être comprise des "non-initiés".
Ex : Les messages à caractère techniques ou professionnels (écouter discuter entre eux
deux spécialistes de l’informatique ou deux
amateurs de jeux vidéo !) - l'art contemporain -
le verlan ou l'argot.
Exercices destinés à vérifier les difficultés de
la communication
Distorsions du message au cours de sa
transmission en chaîne : le téléphone arabe
Il s’agit d’un phénomène que l’on met
rapidement en évidence lors d’un jeu de société
bien connu : le téléphone arabe. Ce jeu consiste,
à l’intérieur d’un groupe, à transmettre un
message de bouche à oreille, et à comparer l’état
du message initial et du message final, à l’issu
d’un nombre suffisant de transmissions.
CREATEC :
Il s’agit de reproduire une forme par la transmission orale de données.
LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE LA COMMUNICATION
Il s’agit d’identifier les différents éléments d'une situation de communication
Le schéma de Jakobson
Éléments constitutifs indispensables :
Le défaut de l’un de ces cinq points se traduit
par un échec total ou partiel du processus de
communication
1. D’émetteur : système de
modulation permettant d'utiliser un
canal de communication.
L’émetteur est l’initiateur du
processus.
2. De récepteur : système capable
de recueillir la modulation et de la
transformer en information utile.
3. message : Information qui est
l’objet du processus de communication
4. De canal : système physique reliant de façon continue le point de départ et
d'arrivée.
5. De code (système de codage et de décodage) nécessairement commun à
l'émetteur et au récepteur.
Un capitaine, soucieux de la culture
générale de la troupe et voulant profiter
de l’imminence d’une éclipse de soleil
pour faire une leçon de cosmographie,
décide de faire rassembler les hommes
de sa compagnie dans la cour, s’il fait
beau, au moment de l’éclipse, et,
prévoyant qu’il pourrait pleuvoir, se
propose, dans ce cas, d’expliquer le
phénomène sous le préau.
Le message passe du capitaine au
lieutenant, du lieutenant à l’adjudant, de
l’adjudant au sergent, du sergent au
caporal, lequel prévient les hommes :
« Demain, une éclipse aura lieu dans la
cour par ordre du capitaine. S’il pleut, le
capitaine fera l’éclipse sous le préau »
(d’après Roger Mucchielli)
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Éléments constitutifs occasionnels ou facultatifs :
Il s’agit d’éléments du processus qui peuvent éventuellement être absents ou indépendants de
la volonté de celui qui souhaite engager le processus.
6. Référent : Ensemble des conditions dans lesquelles se développe un processus de
communication et susceptible d'en influencer le cours.
On pourrait éventuellement parler de contexte au risque d’oublier les aspects plus
affectifs ou psychologiques de la notion.
7. Feed-back : Ensemble des signes émis (consciemment ou non) par le récepteur et
permettant à l'émetteur d'adapter sa communication.
Les difficultés, obstacles, remèdes
Obstacles affectifs, techniques, culturels
z écoute et reformulation :
z attention, perception
z attitudes d'écoute
z inférences, compréhension
z reformulation
z questionnement
Les facteurs d'échec de la communication interpersonnelle :
En relation avec l'émetteur :
z Poids du cadre de référence, du système des opinions, des idées, du savoir mais
aussi des normes et des valeurs.
Ex : émetteur dont le cadre de référence politique, culturel ou religieux est connu
z Les attitudes de l'émetteur
Envers autrui : est-il de nature sociable, narcissique, loquace ou silencieuse,
chaleureuse ou soupçonneuse, etc.
Envers le destinataire comme individu : quelle image le récepteur s'en fait-il ?
L'incite-t-elle à des efforts pour être compris ?
z les rôles respectifs de chacun :
Influence des règles sociales (savoir-vivre - ce qui se fait ou ne se fait pas - etc.)
Influence du statut social de l'émetteur face à celui du récepteur.
Ex le statut d'égalité rend moins vigilant
z Influence de la situation globale de communication.
Ex : Avec ou sans public.
z Influence de l'enjeu.
Ex : Examen ou entretien d’embauche
En relation avec le récepteur :
z État de préparation du récepteur :
Influence des informations préalables (consignes préalables ou idées préconçues)
Influence de la personnalité de l'émetteur ( respecté ou non, identifié dans un
rôle ou non, etc.)
Influence de ce que le récepteur compte faire de l'information reçue. (a-t-elle ou
non une utilité déterminante)
z Décodage du message :
z Niveau de compréhension du contenu et efforts réalisés pour se saisir de ce contenu.
en relation avec le message :
Le contenu est-il adapté, riche, organisé, présente-t-il un intérêt commun et équilibré
pour les protagonistes de la communication engagée ?
En relation avec le canal :
z Les effets propres du canal et les contraintes que cela fait peser.
Ex message télégraphique - lettre sur du papier de mauvaise qualité, type buvard
z La fidélité du canal et sa capacité à transmettre des informations signifiantes
Ex en télévision gros plan / plan d'ensemble.
En relation avec le code :
z Quelle est la part objective et la part subjective dans le décodage ?
z la forme de ce message. Il sera d'autant mieux compris et mémorisé lorsque la
phrase est simple de forme active positive
Ex : «Je vous dis de relâcher le prisonnier » / «Je ne vous dis pas que le prisonnier
ne doit pas être relâché».
z Existe-t-il un code commun E / R ?
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z Quel est le niveau d'identité de ce code ?
En relation avec le "feed-back" :
z Existe-t-il ? Cas des médias.
z Est-il interprétable ?
z Ex réactions diverses et variées des membres d'un groupe récepteur.
z Est-ce effectivement un feed-back, les retours sont-ils bien en relation avec la
communication engagée ?
En relation avec le référent :
z Quel est son poids, son influence ?
Vocabulaire :
Bruit :
Toute perturbation aléatoire intervenant au cours de la transmission
Redondance :
Excès de signaux par rapport à ce qui est théoriquement nécessaire à la transmission ou à la
compréhension d'un message.
LA COMMUNICATION NON VERBALE
Repérer les différents signes de la communication non verbale
} mouvements et attitudes
} déplacements, utilisation de l'espace, gestes regards, mimiques les différences
interculturelles
Mesurer l'importance du non-verbal dans la communication
L'organisation spatiale, la localisation, les gestes, regards, mimiques, la voix et la présentation sont
autant d'éléments qui peuvent être tantôt descriptifs (d'une pensée, d'une émotion, d'une stratégie)
tantôt symboliques (d'une situation, d'une relation, d'une action). Pour faire comprendre
l'importance de cet aspect de la communication, on pourra partir d'observations en situation : films,
émissions TV, de photographies.
LES FORMES DE LA COMMUNICATION
} selon les moyens utilisés (communications directes ou médiatisées)
Selon que les protagonistes utilisent ou non un outil (téléphone – télévision – etc.)
} selon la destination (communication interne ou externe)
Ex : dans le cas de l’entreprise
} selon les relations :
z communication unilatérale : Ex : le conférencier
z Communication bilatérale : Ex : la conversation
z La communication en réseau : Ex : Internet / le Chat
} selon la voie hiérarchique (ascendante, descendante, latérale)
E R E R E R
Les codes sont totalement
différents.
La communication est impossible
Les codes sont partiellement
communs.
Il existe un espace de
communication
Les codes de l’émetteur sont
inclus à ceux du récepteur
Dans ce sens la communication
est totale.
La réciproque est-elle vraie ?
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