La guerre est à nos portes. Dire « non » n’est pas suffisant pour
l’arrêter. Il nous faut des hommes et des femmes de caractère
capables de faire face. C’est à eux que nous nous adressons ici.
La nature réelle de l’ennemi
Ceux qui s’opposent à la guerre se trompent trop souvent
d’ennemi. L’ennemi n’est pas les Etats-Unis, les pays ou les peuples
« anglo-saxons ».
L’ennemi, ce sont les idéologues et les metteurs en scène de la
guerre composant l’entourage de George W. Bush, et surtout du
vice-président Cheney. Ces hommes ont derrière eux tout le système
corrompu de Wall Street, avec ses gansters financiers et ses
gangsters tout court, prêts à tout.
Les Paul Wolfowitz, Richard Perle, Lewis Libby et Douglas
Feith, liés à la fois à de réels gangsters, comme Marc Rich ou
Michael Steinhardt, et au courant du Likoud promu dans les années
30 par Vladimir Jabotinski, dont Sharon et Netanyahou sont les
héritiers, promeuvent un nouveau fascisme américain. Leurs amis
Richard Haas et Michael Ledeen parlent ouvertement, l’un d’un
« nouvel empire américain », l’autre d’un « fascisme universel ».
Quatre points essentiels sont à comprendre :
1) C’est pour des raisons économiques, face à
l’effondrement du système financier et monétaire international
existant, qu’ils pratiquent une fuite en avant vers la guerre. Ils
constituent ce qu’Eisenhower appelait en son temps le « complexe
militaro-industriel », devenu aujourd’hui militaro-financier.
2) Leur doctrine de guerre préventive est contraire aux
principes du droit international des nations, ceux de Nuremberg
(1945) comme ceux de Tokyo (1946).
3) La guerre contre le régime irakien n’est, pour eux, qu’un
début. Comme celle de l’Empire romain, leur stratégie est de lancer
une « guerre perpétuelle », sans limites, pour conserver leur pouvoir.
Le passage par l’ONU n’est pour eux qu’une feuille de vigne.
4) Ils promeuvent un « choc des civilisations » (Huntington)
et une politique militaire visant à détruire et à piller, sans autre
objectif d’après-guerre que leur domination brutale !
Cette guerre n’est donc pas une deuxième guerre du Golfe, mais,
bien pire, la première guerre totale menée dans la phase ultime
d’effondrement du système financier et monétaire mondial.
Un mouvement de citoyens
Face à la défaillance des hommes politiques ou des responsables
en place, il faut bâtir, à l’échelle de la France, de l’Europe et du
monde, un mouvement de citoyens.
Le premier objectif de ce mouvement doit être d’imposer le
recours à un droit de veto contre l’administration Bush par un des
membres du Conseil de sécurité de l’ONU. La France a vocation
pour être celui-là.
Le second est de soutenir, au sein même des Etats-Unis, tous
ceux qui combattent pour les véritables valeurs américaines,
celles de Lincoln, de Martin Luther King et de Roosevelt. Car
aux Etats-Unis aussi, la mobilisation pour la paix et pour une autre
politique s’étend. Le mouvement de Lyndon LaRouche mène le
combat avec un véritable plan économique permettant d’éviter la
guerre, ouvrant une porte de sortie. LaRouche et ses amis réclament
une enquête sur les activités de Lewis Libby et Douglas Feith, et la
démission de leur protecteur, le vice-président Cheney. En Europe,
en France, nous devons construire un pont avec cette Amérique-là,
contre l’oligarchie anglo-américaine et ses monstres idéologiques de
l’administration Bush.
Le troisième objectif est de se battre pour une perspective
révolutionnaire pro-paix.
Un horizon de paix
La vraie paix consiste à éliminer les bases mêmes d’une logique
de guerre. Arrêtons donc les discours simplement anti-guerre, qui
sont impuissants face à l’ampleur du défi. Menons un combat
mondial pour une politique économique de sortie de guerre, en
construisant un environnement de paix par le développement
mutuel.
Développement mutuel signifie arrêter le pillage monétariste et
lancer de grands projets d'infrastructure, apportant le
désenclavement économique et la justice sociale aux régions les plus
pauvres, organisant leurs échanges, promouvant une politique de
santé publique, d’éducation et de recherche. Pour cela, il faut trouver
de l’argent. Aujourd’hui, il est partout, sauf là où il faut. C’est
pourquoi les Etats doivent reprendre, contre les « banques de
banquiers » monétaristes, comme la Réserve fédérale américaine ou
la Banque centrale européenne, le contrôle de l’émission de monnaie
et de crédit. Aujourd’hui, ce sont les banques privées qui, de fait,
contrôlent cela, faisant imprimer de l’argent pour sauver la bulle
financière. Il faut que des banques nationales reprennent ce contrôle,
pour crever la bulle financière et financer de grands travaux, pour
faire prévaloir l’économie physique, productive, sur l’économie
spéculative.
Il faut mettre en règlement judiciaire, non les Etats, mais les
agents financiers spéculatifs qui promeuvent la guerre, en
rétablissant les droits du travail et de la production. C’est ce que doit
organiser un « nouveau Bretton Woods », un nouvel ordre financier
et monétaire international, organisé par des Etats-nations
indépendants, animés et contrôlés par leurs citoyens.
Les idées et le bien public gagnent toujours contre la guerre,
l’argent et le pouvoir des oligarchies. Encore faut-il se battre pour
eux. Comme l’ont fait les électeurs brésiliens, qui ont voté contre la
mondialisation financière. Comme l’ont fait les parlementaires
italiens, qui ont voté pour un nouvel ordre financier et monétaire
international. Comme nous le faisons, avec un mouvement de jeunes
réclamant un avenir autre que la lutte de tous contre tous. Dire non à
la guerre, c’est construire ensemble la paix.
Arrêtons la guerre
avec un mouvement de citoyens
Pour plus de renseignements sur le combat que mènent Jacques Cheminade en France et Lyndon LaRouche aux
Etats-Unis, écrivez-nous ou consultez le site internet: solidariteetprogres.online.fr
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