SANTÉ
ARIANE LACOURSIÈRE
La directionde l’hôpitalAnna-
Laberge,àChâteauguay,assure
avoirpristouteslesmesures
nécessairespour éviterlarépéti-
tiond’unincidentsurvenumardi
dansson blocopératoire.
Mardi matin,unpatientareçu
de lapoussièredanssaplaie
ouvertealors qu’il étaitopéré
pour une hernie. «Desparticu-
lesde poussière, etnonpasun
amas,sonttombéesde lalampe
surplombantlatable d’opération.
Cettelampeétaitfixée trèshaut
danslapièce. C’est cequipour-
raitexpliquerqueleséquipesde
nettoyage ne l’aientpasvue», a
expliquéladirectricegénérale
adjointecliniquede l’hôpital,
SoniaBélanger.
L’équipechirurgicale aaussi-
tôtnettoyélaplaie avecde l’eau.
L’hommeaaussireçudesanti-
biotiquesparvoieintraveineuse.
«Onne craintpaspour sasanté»,
asoutenuMme Bélanger.
Parprécaution, lesquatre
autressallesdublocopératoire
de l’hôpitalAnna-Laberge ont
étéferméespendantquelques
heures,mardi,le tempsd’être
nettoyées.
Ironie dusort,ladirectionde
l’hôpitalAnna-Laberge avait
commandé unrapport àune
firme d’expertsen févrierdernier
pour fairele pointsurl’étatde la
salubrité, de lasécuritéetde la
qualitéde l’airde l’établissement.
«Lesrésultats nous disaientqu’il
n’y avaitriend’urgent», adit
Mme Bélanger.
Dela
poussière
tombedans la
plaie ouverte
d’unpatient
LeCLSC de Parc-Extensionà
Montréalarefusépendantplu-
sieursmoisqueleshommesassis-
tentàsescoursprénatalspour
satisfairedesfemmesmusulma-
nes,hindouesousikhes.C’est ce
querévèlele Journalde Montréal
quiaapprisd’une infirmièreque
lesfemmesde certainesreligions
ne souhaitaientpaslaprésence
deshommesaux cours.Sides
femmessouhaitaientquand même
suivreuncoursprénatalavecleur
conjoint,ellesétaientobligées
de serendreauCLSC Côte-des-
NeigesouauCLSC Métro. Des
fraisde 50$étaientalors exigés
descouples,tandisqu’ilsétaient
gratuits àParc-Extension. Selon
certainessources,cettepolitique
étaiten vigueur depuisunan.
Elleaapparemmentduréjusqu’à
cequele quotidiens’intéresseà
l’affaire, cettesemaine.
–Pressecanadienne
UnCLSC
refuse que
des hommes
assistentàdes
cours prénatals
lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
ARIANE LACOURSIÈRE
La bactérie Clostridiumdifficilefait
de moinsen moinsde ravagesau
Québec.Depuislapremièreéclo-
sionde labactérie, en août 2004,
le nombrede patients infectésa
chutéde prèsde 60 %.
«Lenombrede casest passé
de 7020 à3909. Celamontreque
notreprogrammede prévention
etde contrôle desinfectionsfonc-
tionne», croitle directeur de la
santépublique(DSP)duQuébec,
DrAlain Poirier.
Depuis2004, tous leshôpitaux
de laprovincedoiventsignaler
tous leurscasd’infectionsauC.
difficileàlaDSP.Environ 200
infirmièresontaussiétéformées
pour mieux intervenirauprès
despatients atteints de cette
bactérie.
Selon lesdonnéesrecueillies
parlaDSPetle ministèrede la
SantéetdesServicessociaux
(MSSS), le nombrede décès
directementliésauC.difficilea
diminuéconstammentdepuis
l’adoptionde cesmesures.Alors
que134patients yontsuccombé
en 2004, seules56personnesen
sontmortesdepuisle début de
l’année.
Malgrécesprogrès,le DrPoirier
tientàpréciserque « labataille
n’est pasterminée». Lenombre
d’établissements aux prisesavec
lasouche AduC.difficile,laplus
virulente, augmentesanscesse.
«En2004, seuls72 %deshôpi-
taux présentaientcettesouche.
Aujourd’hui, on parle d’environ
93%», détaille-t-il.
LeDrPoirierajoutequedescas
comme celuide l’hôpitalHonoré-
MercieràSaint-Hyacinthe,où
11 patients sontmortsdessuites
d’une infectionauC.difficile,sont
inévitables. « Ilyauraencore
descascomme ça.Maisnotre
meilleuregarantie pour queces
situationsarriventle moinssou-
ventpossible,c’est de continuer
notresurveillance», dit-il.
D’autresmesuresde prévention
sontprésentementétudiéesparle
MSSS,notammentune formation
spéciale etunguidetechnique
s’adressantaux employésàl’hy-
giène etàl’entretiendeshôpi-
taux. « Ilyaparfoisdesfailles
dansle ménage,desendroits qui
sontoubliés,comme lesdessous
de lits,le téléphone oulacloche
d’appel.Certainsproduits net-
toyants sontégalementmoins
efficacesdansune eauaupH
élevé. Lestravailleursdoivent
connaîtrecesdétails,d’oùl’im-
portanced’une formationetd’un
guide», ditle microbiologiste
GillesPichette, quitravaillepour
le MSSS.
M.Pichetteaimeraitaussi
revoirleshorairesdesprépo-
sésàl’entretien. «La majo-
ritédespatients reçoivent
leur congéde l’hôpitalvers
15 h30.Plusieurschambres
sontlibéréesàcetteheure.
Maislesemployésde jour
terminentleur quart de tra-
vail à16h. Lespréposésde
soirseretrouventavecdes
nettoyagespleinlesbras»,
expliqueM.Pichette.
Selon lui, donnerplus de
tempsaux préposéspour
bienfaireleur travail est essen-
tielnonseulementpour contrer
lapropagationduC.difficile,mais
aussicelle de l’ensemble des
infectionsnosocomialesdansles
hôpitaux duQuébec.
C.difficile
LeQuébecsurlabonne voie
La bactérie C.difficileafaitune
premièrevictimeàRivière-du-
Loup. Une femmede 79ans,
hospitalisée quelquesjours
lasemainedernièrepour une
pathologiequin’arequisqu’un
traitementaux antibiotiques,est
mortemercrediaprèsavoirété
opérée d’urgence. Deson côté,
l’Hôtel-Dieude Québecétaiten
étatd’alerte, hier,pour faireface
àune éclosionde labactérie C.
difficilequiaffectait13patients
répartisdansquatreunitésde
soins.Lespatients ontétéiso-
lésetlesmesuresresserréesface
aux visiteurs.Parailleurs,la
directionduCentrede santéet
de servicessociaux de Gatineau
(CSSSG)faisaitétat,hier, en fin
d’après-midi, de huitpatients
atteints parlabactérie dontdeux
cassontqualifiésde «sévères».
La vie de cespatients ne serait
cependantpasen danger.La vie
de cespatients ne seraitcepen-
dantpasen danger.Sixde ces
patients ontétéhospitalisésen
début de semaine. Lesdeux
autrescasde C.difficilesontappa-
rusdansles48 dernièresheures.
–D’après LeSoleil,LeDroitetPC
EN BREF
Une femmesuccombe
auC.difficile
LeD rPoirierpréciseque « la
bataille n’estpasterminée».
Lenombre d’établissements
aux prises aveclasouche
AduC.difficile ,laplus
virulente,augmentesans
cesse.