Un taux de couverture de 95% est nécessaire pour éradiquer la

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JEUDI 3 OCTOBRE 2013 LE NOUVELLISTE
LE SAVIEZ-VOUS?
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VIRUS 85% des Valaisans sont vaccinés
Un taux de couverture de 95% est
nécessaire pour éradiquer la rougeole
CHRISTELLE MAGAROTTO
En juillet dernier, une flambée
de rougeole fait neuf cas dans le
canton. Le docteur Nicolas
Troillet et son équipe, du service
des maladies infectieuses de
l’Institut central de l’Hôpital du
Valais, ont mené leur enquête. Ils
ont pu déterminer un lien entre
toutes les personne contaminées.
«Une adolescente rentre d’un sé-
La rougeole,
«
une tête
chercheuse.»
PROF. CLAIREANNE SIEGRIST
DIRECTRICE
DU CENTRE DE
VACCINOLOGIE
DES HÔPITAUX
UNIVERSITAIRES
DE GENÈVE
jour en Allemagne où - comme en
France - une épidémie de rougeole
se propage depuis quelques mois»,
raconte le médecin chef. «Elle
n’est pas vaccinée. Et elle n’a jamais
attrapé la maladie, ce qui l’aurait
immunisée.» Son frère et sa sœur
non plus. Alors qu’elle leur a
transmis le virus, l’un d’eux participe à un voyage de groupe.
Une infirmière spécialisée interroge leurs contacts. Elle découvre que deux autres personnes ont développé la rougeole et
l’ont transmise à quatre de leurs
proches. La flambée a pu être
maîtrisée en demandant aux malades de rester en isolement chez
eux jusqu’à ce qu’ils ne soient
plus contagieux. «Les personnes
potentiellement en incubation ont
égalementdûobserverunequarantaine, ayant pu durer jusqu’à 21
jours .»
1
Contagion extrême
EN BREF
La rougeole est une des maladies les plus transmissibles avec
la varicelle et la tuberculose. «Le
virus reste en suspension dans l’air
sous forme d’infimes gouttelettes
durant plusieurs heures», décrit le
docteur. Si quelqu’un tousse, et
qu’un «non-immun» respire ces
particules, elles le contaminent.
«Le virus est une tête chercheuse», reprend le Prof. ClaireAnne Siegrist, directrice du
Centre de vaccinologie des
Hôpitaux universitaires de
Genève. «Si vous n’êtes pas immunisé, la question n’est pas «si?»
mais «quand?» il vous attrapera.»
Et il n’existe aucun médicament
contre les complications de cette
maladie. «Le seul moyen de s’en
protéger est le vaccin», explique la
directrice.
Depuis 1996, illustre-t-elle, il
n’y a plus de rougeole en
Finlande où 96% de la population a reçu les deux doses de vaccin nécessaires. Lorsque le virus
arrive dans le pays, il n’y a aucun
cas secondaire. «Se vacciner, c’est
d’abord se protéger soi, mais aussi
protéger ceux qui ne peuvent pas
l’être.»
Réactions rares
«Les nourrissons avant 9 mois et
les femmes enceintes, par exemple», commente le docteur René
Tabin, chef du service de pédiatrie, à l’hôpital de Sion, «et plus
généralement les personnes aux
systèmes immunitaires affaiblis».
Le vaccin se compose du virus atténué mille fois, explique-t-il. Il
pourrait déclencher chez eux
une réaction plus ou moins forte.
«Tandis que fièvre et éruption, bénignes, restent rares chez les personnes bien portantes», préciset-il.
«Dans tous les cas, le risque de
4 informations
sur le vaccin
Les personnes
nées après 1964 doivent
en priorité
se poser la question
et vérifier leur immunité
«Le nombre de
complications
augmente dès lors
en proportion du
nombre de victimes», poursuit le
médecin. Entre 7 et
9% des cas de rougeole
débouchent sur une otite,
environ 6%, sur une pneumonie. Et une personne sur 1000
à 3000 décède.
Selon des estimations publiées
par la Confédération en 2010,
«en l’absence de vaccination, il y
aurait chaque année entre 40 et 70
encéphalites2, et 15 à 40 décès dus à
la rougeole en Suisse.» La couverture vaccinale est estimée aujourd’hui à 85% de la population.
Le Valais se situe dans la
moyenne nationale. L’objectif,
conjointement à l’Organisation
mondiale de la santé, est d’atteindre 95% d’ici à 2015.
Fin octobre, la campagne «Stop
rougeole» sera lancée dans le
pays afin de sensibiliser la population à la problématique. «Si
nous pouvions obtenir en
Europe un tel résultat d’ici
à 2020, nous pourrions
Sérologie
éradiquer la rougeole
eet vaccin sont
du continent3», conpris en charge
clut le docteur Tabin,
par l’assurance
«comme ce fut le cas
de base,
pour la variole dans les
années 1970.»
hhors franchise
complications après
vaccination est bien
En
moindre qu’en cas
cas de contact
de rougeole», afconnu avec
firme Nicolas
une personne
Troillet
de
l’Institut ceninfectée, le
tral. La maladie
vaccin peut être
re
se déclare par
injecté dans
un rhume, suivi
les trois jours
d’une toux et
d’une irritation des
yeux. Après quelques
jours, on note une forte montée
de fièvre. Et des plaques rouges
s’étendent sur le visage et sur le
corps. «Elle reste généralement bénigne», concède-t-il. Les 9 cas
de juillet l’illustrent: ils
n’ont connu aucune
complication.
L’immunitéé
«Tout le propeut être
blème se situe
vérifiée
dans sa force de
par une prise
transmission.»
de sang, en 24h,
Dans une colmême s’il n’y a
lectivité sans
aucun risque à
couverture
se refaire vacciner
vaccinale, où
personne n’a fait
contracté la rougeole, une personne
porteuse du virus en infecte en
moyenne quinze autres. En comparaison, la grippe se transmet à
deux ou trois personnes maximum.
: 1 Les personnes infectées sont
contagieuses de 4 jours avant
l’apparition de l’éruption cutanée et jusqu’à
4 jours après sa disparition. Une fois
attrapée la maladie reste en incubation 8 à
10 jours jusqu’à l’apparition des premiers
symptômes, et 14 à 21 jours jusqu’à
l’éruption cutanée. Une maladie, sans
complication, dure en principe 18 jours.
Individualité: «Personne n’est
obligé de se faire vacciner»
«Des idées erronées ont circulé durant
la campagne concernant la révision
de la loi sur les épidémies». Parmi elles, la vaccination obligatoire. La Prof.
Claire-Anne Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève, commente:
«Aucun vaccin n’est obligatoire.
Quand on parle d’une campagne
contre la rougeole, il ne faut pas ima-
giner l’ouverture de centres où le vaccin serait injecté à la chaîne. Il s’agit
d’une opération de sensibilisation.
Les gens sont libres de décider de leur
santé et des risques qu’ils prennent.
Peu importe leurs motivations. Le plus
grave pour moi, ce n’est pas qu’un petit nombre soit contre ce vaccin: c’est
que beaucoup ne se posent pas
même la question. Les personnes
Complications
possibles
nées avant 1964, dans les 98% des
cas, ont attrapé une rougeole dans
leur jeunesse. Mais les générations
nées après cette date ont parfois raté
les occasions de se faire vacciner. Et
nombreux n’ont reçu qu’une seule
dose du vaccin. Souvent par oubli.
Si l’on n’est plus sûr, le plus simple est
de vérifier ses vaccins sur www.mesvaccins.ch ou de montrer son carnet
de vaccination à son médecin traitant
ou à un pharmacien. S’il est perdu,
une sérologie, soit une analyse de
sang, peut chercher des anticorps. Il
n’y a toutefois aucun risque à refaire le
vaccin: les anticorps l’annuleraient
simplement.
Si on est en contact avec une personne atteinte par la maladie, cette
démarche est urgente.»
2 Inflammation de l’ensemble des centres
nerveux contenus dans la boîte crânienne.
3 Le virus de la rougeole a la particularité de
ne jamais muter.
+
INFO
Plus de renseignements sur:
www.addictions-et-vieillissement.ch
Des brochures sur le sujet sur:
www.addictionsuisse.ch
www.indexaddictions.ch
Les pénis ne se redresseront pas en douceur
Cancer - Les seins aiment
le beurre de cacahuète
Une étude allemande tranche les espoirs des messieurs
touchés de Lapeyronie, soit
une courbure de la verge lors
de l’érection. La technique
par ondes vibratoires en profondeur aurait tendance à aggraver la déformation chez
certains patients traités. Le
Consommer au moins deux fois par semaine du beurre de
cacahuète diminuerait de 39% la probabilité de développer
une maladie bénigne des seins à l’âge adulte, selon une étude
américain menée sur 9000 femmes.
Les recherches n’expliquent toutefois pas cet effet. Il pourrait être lié à la protéine végétale contenue dans ce beurre.
Consommer des protéines végétales, plutôt que des protéines
animales, permet en effet de diminuer les risques de cancer
du sein. PARTENARIAT
traitement de référence reste
donc pour l’heure la chirurgie.
Cette maladie touche 3 à
9 % des hommes, avec un pic
de fréquence à la cinquantaine mais qui peut apparaître
dès la vingtaine. Elle est due à
la constitution de plaques in-
durées dans les corps caverneux du pénis, ces tissus érectiles qui se gorgent de sang
lors de l’érection.
La courbure du pénis est variable, le plus souvent vers le
haut, mais elle est possible
dans toutes les directions de
l’espace, et peut même dépas-
ser 90° dans certains cas. Un
homme atteint sur deux se
plaint de douleurs lors de
l’érection, en particulier dans
les deux premières années de
la maladie, et un sur quatre,
en moyenne, de difficultés
pour la pénétration.
LE FIGARO - RÉD.
DFIS Service cantonal
de la santé publique
www.vs.ch/sante
www.promotionsantevalais.ch
www.addiction-valais.ch
www.addictionvalais.ch
Les pages santé déjà parues peuvent
être consultées sur notre site:
http://www.lenouvelliste.ch/fr/
dossiers/detail/pages/
articles-1431-206563
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