
Les Diagnosis Related Groups (DRG)
recèlent – outre leurs aspects posi-
tifs – certains travers, qui sont déjà
connus. Dans le pire des cas, le
traitement médical et la couverture
des soins peuvent en souffrir. Cela
ne doit pas se produire. Les «bloody
exits» (sorties prématurées) consti-
tuent un exemple de soins inappro-
priés ou insufsants, où le patient
quitte l’hôpital avant la n des trai-
tements nécessaires et la guérison.
Autre exemple: le risque de voir les
hôpitaux et cliniques spécialiser
leurs activités, ce qui peut entraîner
des lacunes dans la couverture de
certaines disciplines ou dans l’ap-
provisionnement de certaines régions.
An qu’il soit possible de réagir en
cas de problème, les faits doivent
Révision de la LAMal
Forfaits par cas: un accompagnement
scientique est indispensable!
SwissDRG
Impressum
H+ Palais fédéral, nouvelles brèves, paraît quatre fois pas an
en allemand et en français. Rédaction: Reinhard Voegele,
Marie-Anne Perrot, H+ Berne.
Secrétarial central, Lorrainestrasse 4A, 3013 Berne,
H+ est une association de droit privé.
être documentés, durant et après la
période d’introduction des forfaits
par cas. Ce monitoring doit impéra-
tivement démarrer quelques années
avant l’introduction des forfaits par
cas et comprendre des indicateurs
de qualité qui ne se rapportent
pas directement à des hôpitaux en
particulier, mais à l’ensemble de
la couverture des soins (interface
ambulatoire – stationnaire – soins
de longue durée).
Avec les forfaits par cas, H+ s’attend
notamment à un déplacement du
secteur stationnaire vers l’ambu-
latoire.
Cela n’est pas mauvais, au
contraire. Mais un monitoring pré-
vient la découverte inattendue d’un
déplacement des coûts. Les mesures
éventuellement nécessaires peuvent
être prises plus rapidement si des
analyses sont faites régulièrement.
Dans son ordonnance relative au
nancement hospitalier, le Conseil
fédéral cone aux partenaires tari-
faires la surveillance de la qualité
des forfaits par cas. C’est bien pour
l’avenir. Mais cela ne résout pas le
problème de la collecte des données
précédant l’introduction des forfaits
par cas. Et la question de l’évolution
du traitement des maladies dans
la perspective globale du système
de couverture des soins ne trouve
pas vraiment de réponse. Toutes
les données de l’Ofce fédéral de la
statistique, ou d’autres institutions,
sont nécessaires, et pas seulement
celles des partenaires tarifaires de
SwissDRG SA. Un nancement des
cantons et des assureurs – les ins-
tances qui assument actuellement
les coûts – s’impose.
Reinhard Voegele
Depuis la révision de la loi du 1er
janvier 2006, les assureurs-maladie
reportent les risques sur les hôpi-
taux et les cliniques. Les factures
impayées auprès de ces derniers
s’élèvent au total à 80,5 millions de
francs. Les directeurs cantonaux de
la santé et les caisses ont élaboré
ensemble une solution nationale.
Elle garantit à nouveau le verse-
ment des prestations des caisses
dans tous les cas.
L’art. 64a LAMal doit être révisé
conformément à cette solution
provisoire. Sous sa forme actuelle,
cet article ne sert ni les intérêts
des patients ni ceux du système de
santé en général. Le Conseil fédéral
lui-même s’est dit ouvert à une ré-
vision, si les cantons et les assureurs
parvenaient à se mettre d’accord.
Il incombe maintenant au Parlement
d’ancrer cette proposition commune
dans la loi.
Le 1er août 2007, le Conseil fédéral
avait modifié l’Ordonnance sur la
LAMal (art. 105c OAMal) en raison
du niveau élevé des factures im-
payées. Les cantons avaient ainsi pu
s’entendre avec certains assureurs
pour prendre en charge les primes
en retard.
Jusqu’à présent cependant, seuls
six cantons sont parvenus à un tel
accord – dans tous les cas avant
l’entrée en vigueur de la révision de
l’Ordonnance.
Stefan Berger
Suspension des prestations selon l’art. 64a LAMal
Solution globale – La balle est dans le camp du Parlement