Anatomie et Physiologie des grandes fonctions I L2 BHTS-L2 SSE
TD2-Physiologie Digestive
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TD 2 Physiologie Digestive
Jérôme Gay-Quéheillard
Motricité digestive et muscle lisse
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Quelques rappels de motricité digestive
Cette activité est capitale pour le tube digestif car elle a pour fonction de
faire progresser le bol alimentaire de la bouche à l’anus, et de broyer les
aliments afin d’en réduire la taille des particules. Ce brassage permet un
meilleur contact des particules avec les enzymes en augmentant leur
surface. La motricité digestive est sous la dépendance des propriétés des
muscles lisses intestinaux et des signaux chimiques nerveux, endocriniens
et paracrines.
Contraction spontanée pour les muscles lisses intestinaux
Les muscles lisses intestinaux sont regroupés en un ensemble unique de
cellules musculaires lisses reliées entre elles par des jonctions
communicantes -> segments contractiles.
Deux types de contractions peuvent être observés selon leur localisation :
- Contractions toniques maintenues pendant des minutes, voire des
heures au niveau des sphincters de muscles lisses et dans la partie
antérieure de l’estomac ;
- Contractions phasiques comprenant des cycles de contraction-
relaxation de quelques secondes seulement dans la partie postérieure
de l’estomac et dans l’intestin grêle.
Les cycles de contraction-relaxation sont associés aux ondes lentes
correspondant à des cycles spontanés de dépolarisation-repolarisation.
Leur fréquence de survenue reste relativement faible (3 à 12 cycles/min
pour le tube digestif ; pour comparaison 60 à 90 pour le myocarde).
Chaque onde lente n’est pas associée à des contractions dans la mesure où
la valeur du seuil de contraction n’est pas atteinte à chaque cycle.
Lorsqu’un potentiel d’onde lente atteint la valeur seuil, des canaux Ca2+
voltage-dépendants s’ouvrent, laissant pénétrer les ions Ca2+ dans la
cellule qui déclenchent un ou plusieurs potentiels d’action et déclenchent la
contraction du muscle. L’intensité de cette contraction sera dépendante
de la quantité de Ca2+ rentrant dans la cellule. L’augmentation de la durée
de l’onde lente entraîne une augmentation du nombre des potentiels
d’action, ainsi que de l’amplitude et de la durée de la contraction. Ces
derniers paramètres sont modulables par des neurotransmetteurs, des
hormones ou des molécules paracrines.