Radioactivité
Origine
La radioactivi est omniprésente sur notre planète. Il est vrai que sans elle, nous
n'existerions pas pour de multiples raisons (énergie solaire, rayonnement tellurique, …).
En effet, la chaleur dégagée par la Terre grâce essentiellement aux désintégrations
radioactives qui s'y produisent, ont permis de créer des conditions favorables au
développement de la vie.
La radioactivi est présente dans notre vie quotidienne au cours de tous nos
déplacements, aussi anodins soient-ils (balade en montagne, visite de grotte, trajet en
avion, …). Il faut également assimiler le fait que nous sommes tous radioactifs du fait de
la présence de certains éléments dans notre corps (potassium, carbone, …).
De plus, l’eau de source que nous buvons contient également de la radioactivité. En effet,
lors de son périple, elle a dissous des sels minéraux provenant de roches rencontrées au
cours de son cycle et dont certaines contiennent des éléments radioactifs.
Les eaux dont la radioactivité est la plus forte proviennent des régions granitiques ou
volcaniques dont les roches renferment un peu d'uranium et de thorium.
La législation impose des limites sur l'activité* des eaux destinées à la consommation
humaine, des limites prudentes car en raison de l'incertitude sur l'effet des faibles doses,
on applique le principe de précaution. La limite pour l’eau potable est de 1 mSv*/an sur
la base de la CIPR*.
La radioactivi peut donc être naturelle, mais à partir du 20ème siècle, trois apports
supplémentaires viennent compléter ce tableau :
- ceux qui proviennent des rejets autorisés des centrales nucléaires en
fonctionnement normal
- ceux émanant des activités nucléaires militaires ainsi que des accidents
(Tchernobyl par exemple) qui s’infiltrent dans les milieux
- enfin, ceux qui ont pour origine les rejets urinaires des malades ayant subi un
traitement utilisant la radioactivité.
Tout ceci concourt à l’augmentation du bruit de fond dans les eaux brutes. En effet, les
éléments radioactifs des eaux usées ne sont pas traités et repartent donc vers le milieu
naturel.
Effets sur la santé
Bien que les connaissances aient beaucoup progressé, elles demeurent incomplètes et
empiriques. Pour démêler avec précision les effets des rayonnements, il faudrait identifier
les doses de radioactivité subies par chaque partie de l’organisme, ce qui est
matériellement impossible.
Il faut savoir qu’il existe, sur le plan de la toxicité radiologique, des effets à « seuils » et
des effets pour lesquels aucun seuil n’a été mis en évidence. Respectivement, les
premiers sont appelés effets déterministes, ils apparaissent précocement et leur gravité
augmente en proportion de la dose d’exposition. Les seconds sont, quant à eux, appelés
effets stochastiques et leur apparition est tardive, comme le cancer par exemple. Une
hypothèse de linéarité a donc été retenue, associant une probabilid’autant plus élevé
que la dose augmente.
De plus, les connaissances scientifiques quant aux effets à faible dose, comme cela peut
être le cas pour l’eau, sont très faibles pour le long terme. Il convient donc de combler ce
manque afin de mieux cerner les effets potentiels sur la santé de faibles doses
rencontrées dans l’eau sur le long terme.
Quelques remarques
De nombreux malades sont soumis à des traitements qui émettent des éléments
radioactifs et l’on sait qu’une partie de ces éléments est éliminée par l’organisme,
grâce aux urines et aux fèces, et est donc remis pour partie dans le cycle de l’eau.
Cela met donc en évidence l’importance de « conserver » les urines en milieu
hospitalier, en attendant la réduction de leur activité*, pour éviter les rejets
immédiats des urines fortement porteuses d'éléments radioactifs dans les eaux
usées. Cela est-il fait actuellement d'une manière systématique ? A Toulouse il y a
quelques années avant que la procédure n'évolue en milieu hospitalier, les eaux à
l'aval de la station d'épuration de la ville de même que les sédiments en Garonne
étaient nettement radioactifs. A ce jour c’est encore vrai mais la contamination a
baissé.
De plus, on peut être amené à avoir des craintes non sur la dose individuelle mais
sur l’impact à long terme d’un point de vue collectif. C’est le cas type qui permet
de différencier le risque individuel du risque collectif. En effet, le risque peut être
individuellement extrêmement faible, mais répété autant de fois qu’il y a
d’individus, ce risque présente une réalité à l'échelle de la population.
Dans le cas des résidus provenant de traitements médicaux il s’agit d’iode 131,
125 mais dans d’autres cas, il s’agit de tritium
http://www.asn.fr/index.php/Les-actions-de-l-ASN/Le-controle/Actualites-du-controle/Avis-d-
incidents-des-installation-nucleaires/2005/03-Fevrier-2005-Pollution-par-du-tritium-des-nappes-
phreatiques-situees-sous-le-site
http://www.ledauphine.com/actualite/2010/08/20/presence-de-tritium-dans-l-eau-potable-les-
antinucleaires-inquiets
http://www.asn.fr/index.php/Les-actions-de-l-ASN/Le-controle/Actualites-du-controle/Avis-d-
incidents-des-installation-nucleaires/2000/05-Juillet-2000-Decouverte-de-traces-de-tritium-dans-l-un-
des-5-puits-de-controle-des-eaux-souterraines
Des retours d’actualité
Suite au déversement accidentel dans l’environnement d’une solution contenant
de l’uranium, survenu dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008 dans l’usine SOCATRI
(site nucléaire du Tricastin) et en réponse à une saisine du Ministère de la Santé,
de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative l’IRSN a mené une campagne
de mesures d’uranium dans les eaux de la nappe autour du site nucléaire du
Tricastin en y faisant participer des associations et des laboratoires
environnementaux locaux.
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_presse/Pa
ges/20100917-Origine_marquage_uranium_nappe_phreatique_Tricastin.aspx
L’ASN a participé à 2 réunions d’information les 25 et 28 juin 2010, organisées à
l’initiative des maires de plusieurs communes de Haute-Vienne, après la diffusion
sur France 3 de l’émission Pièces à conviction consacrée à la qualité de l’eau et
plus particulièrement au reportage « radon au robinet » diffusé le 19 mai 2010.
http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2010/Radon-et-qualite-
radiologique-des-eaux-potables
La qualité radiologique de l'eau est satisfaisante sur la période 2008-2009, selon
le deuxième bilan national relatif à la qualité radiologique des eaux distribuées par
les réseaux publics, publié par l''Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la direction
générale de la santé (DGS) et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire
(IRSN). Ce bilan est réalisé à partir des résultats d'analyses du contrôle sanitaire
effectué par les Agences régionales de santé (ARS).
http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2011/Bilan-de-la-qualite-
radiologique-des-eaux-du-robinet-en-France-2008-2009
http://www.actu-environnement.com/ae/news/qualite-radiologique-eau-
consommation-radon-11889.php4#xtor=EPR-1
http://www.enviro2b.com/2011/02/23/leau-du-robinet-est-peu-radioactive-mais-
attention-au-radon/
Pour en savoir + :
Avis de l’Afssa (janvier 2010) relatif à la détermination d’une exigence de qualité en
uranium pondéral dans les eaux destinées à la consommation humaine.
http://www.afssa.fr/Documents/EAUX2008sa0380.pdf
La qualité radiologique de l’eau mise en distribution en France.
http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/bilan_100609.pdf
http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/note_synthese_100609.pdf
Radon et qualité radiologique des eaux potables: l’ASN a participé à deux réunions
d’information en Haute Vienne juin 2010
http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2010/Radon-et-qualite-radiologique-
des-eaux-potables
Sites Internet à consulter :
le site de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) dédié à
l’eau : http://eau.irsn.org/
le site du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) :
www.cea.fr/fr/pedagogie/Radioactivite/definition.html
le site de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) http://www.asn.fr/
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !