premiers sont appelés effets déterministes, ils apparaissent précocement et leur gravité
augmente en proportion de la dose d’exposition. Les seconds sont, quant à eux, appelés
effets stochastiques et leur apparition est tardive, comme le cancer par exemple. Une
hypothèse de linéarité a donc été retenue, associant une probabilité d’autant plus élevé
que la dose augmente.
De plus, les connaissances scientifiques quant aux effets à faible dose, comme cela peut
être le cas pour l’eau, sont très faibles pour le long terme. Il convient donc de combler ce
manque afin de mieux cerner les effets potentiels sur la santé de faibles doses
rencontrées dans l’eau sur le long terme.
Quelques remarques
De nombreux malades sont soumis à des traitements qui émettent des éléments
radioactifs et l’on sait qu’une partie de ces éléments est éliminée par l’organisme,
grâce aux urines et aux fèces, et est donc remis pour partie dans le cycle de l’eau.
Cela met donc en évidence l’importance de « conserver » les urines en milieu
hospitalier, en attendant la réduction de leur activité*, pour éviter les rejets
immédiats des urines fortement porteuses d'éléments radioactifs dans les eaux
usées. Cela est-il fait actuellement d'une manière systématique ? A Toulouse il y a
quelques années avant que la procédure n'évolue en milieu hospitalier, les eaux à
l'aval de la station d'épuration de la ville de même que les sédiments en Garonne
étaient nettement radioactifs. A ce jour c’est encore vrai mais la contamination a
baissé.
De plus, on peut être amené à avoir des craintes non sur la dose individuelle mais
sur l’impact à long terme d’un point de vue collectif. C’est le cas type qui permet
de différencier le risque individuel du risque collectif. En effet, le risque peut être
individuellement extrêmement faible, mais répété autant de fois qu’il y a
d’individus, ce risque présente une réalité à l'échelle de la population.
Dans le cas des résidus provenant de traitements médicaux il s’agit d’iode 131,
125 mais dans d’autres cas, il s’agit de tritium
http://www.asn.fr/index.php/Les-actions-de-l-ASN/Le-controle/Actualites-du-controle/Avis-d-
incidents-des-installation-nucleaires/2005/03-Fevrier-2005-Pollution-par-du-tritium-des-nappes-
phreatiques-situees-sous-le-site
http://www.ledauphine.com/actualite/2010/08/20/presence-de-tritium-dans-l-eau-potable-les-
antinucleaires-inquiets
http://www.asn.fr/index.php/Les-actions-de-l-ASN/Le-controle/Actualites-du-controle/Avis-d-
incidents-des-installation-nucleaires/2000/05-Juillet-2000-Decouverte-de-traces-de-tritium-dans-l-un-
des-5-puits-de-controle-des-eaux-souterraines
Des retours d’actualité
Suite au déversement accidentel dans l’environnement d’une solution contenant
de l’uranium, survenu dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008 dans l’usine SOCATRI
(site nucléaire du Tricastin) et en réponse à une saisine du Ministère de la Santé,
de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative l’IRSN a mené une campagne
de mesures d’uranium dans les eaux de la nappe autour du site nucléaire du
Tricastin en y faisant participer des associations et des laboratoires
environnementaux locaux.
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_presse/Pa
ges/20100917-Origine_marquage_uranium_nappe_phreatique_Tricastin.aspx
L’ASN a participé à 2 réunions d’information les 25 et 28 juin 2010, organisées à
l’initiative des maires de plusieurs communes de Haute-Vienne, après la diffusion
sur France 3 de l’émission Pièces à conviction consacrée à la qualité de l’eau et
plus particulièrement au reportage « radon au robinet » diffusé le 19 mai 2010.
http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2010/Radon-et-qualite-
radiologique-des-eaux-potables