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Les freins à la mise en place des
aides au maintien à domicile
des patients déments
le point de vue des médecins généralistes et des aidants
Dr Marie VIGUIER, Professeur Nathalie DUMOITIER, DrCéline HOELLINGER, Dr Olivier GIRBET
Objectif
Identifier chez les médecins
généralistes et les aidants
les freins à la mise en place
d’aides au maintien à
domicile des patients
déments.
Méthode
Trois études ont été réalisées
en Haute-Vienne de 2011 à
2013 :
•Une enquête de pratique sur
les médecins généralistes
•Deux études qualitatives par
focus-group : une étude
médecins, et une étude
aidants.
Résultats
●29 médecins et 92 patients
déments ont été inclus dans
l’enquète de pratique,
●18 aidants et 17 médecins
dans les études qualitatives.
Les freins à la mise en place des aides
Contact :
marie.viguier@wanadoo.fr
Conclusions
Les mesures proposées pour faciliter la mise en place des aides
pour le maintien à domicile des patients déments sont :
• la formation des médecins et des paramédicaux,
• l’information des aidants et du public,
• la simplification des démarches
• et le développement de structures spécifiques et adaptées :
accueil de jour, hébergement temporaire, aides de nuit et ESA.
Université
de Limoges
Enquête de pratique : Pourcentage
des patients de l’étude bénéficiant
de chaque aide.
Aide
Coût
Les aides financières sont
bien acceptées, ainsi que
les aides prises en charges (infirmière,
équipes spécialisées Alzheimer (ESA)…).
Au contraire les aides non remboursées
(psychologue, ergothérapeuthe, gardes de
muit, hébergements temporaires) sont plus
difficiles à mettre en place.
Insuffisance de l’offre
Il n’y a pas suffisamment de places en
hébergement temporaire, ateliers mémoire,
ESA, SSIAD, et même dans certains déserts
médicaux, pas assez d’infirmières libérales.
Éloignement
L’éloignement et l’absence de moyen de
transport organisé est un frein à la mise en
place des aides, et contribue à l’isolement
des patients.
Temps et lourdeur des
démarches
C’est un frein tant pour les aidants que pour
les médecins. Anticiper est une nécessité.
Complexité et multiplicité
Les aides, les réseaux et les structures de
coordination (MAIA, CLIC, MDPH, CMP,
infirmière coordonatrice du SSIAD, référent
en gérontologie du conseil départemental,
assistante sociale de secteur et de
l’hopital…) sont jugées redondantes et
complexes.
Patient
À partir de quand le patient est dans
l’incapacité à prendre seul les décisions
concernant sa santé ?
État du patient
•stade de la démence
•niveau de dépendance
•culture
•comorbidités
L’aide doit être adaptée
aux besoins du patient.
Refus
En raison du déni, de la
question financière, ou de la
peur de se mettre en conflit
avec le patient.
Vécu
Souvent négatif :
minimisation, choc, peur de
l'abandon, obligation, fatalité,
révolte, détachement.
Médecin
Manque de
connaissance
Les médecins interrogés pensent
manquer de connaissance et de
compétences pour organiser le
maintien à domicile. Certaines
aides sont mal connues.
Motivation
Certains sont très impliqués, d’autres
au contraire pensent que ce n’est pas
leur rôle.
Vécu
Il est positif ou négatif : devoir,
responsabilité, difficultés,
impuissance, colère.
Département
Universitaire
Médecine
Générale
•déni et anosognosie
•refus de dépenser de l’argent
•intrusion dans la vie privée
•sentiment de perdre sa dignité
Aidant et famille
Non !
Non !
Épuisement de
l’aidant
Il risque de précipiter une
institutionnalisation : le répit
de l’aidant est fondamental.
Manque
d’information
Opposition