Dossier de presse

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CCAF
Communiqué de Presse
24 Avril 1915 : génocide arménien
24 avril 2013 : réussir le barrage au négationnisme de la Turquie
Le 24 avril 2013, le CCAF (Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France) commémorera le 98
anniversaire du génocide des Arméniens perpétré par le gouvernement jeune turc en 1915.
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A deux ans de son centenaire, les Français d’origine arménienne, enfants de survivants du 1 génocide du 20
rendront hommage aux 1,5 million d’Arméniens massacrés.
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siècle,
Un an après l’élection présidentielle, le CCAF et les Français d’origine arménienne demanderont au Président de la
République, François Hollande, de respecter son engagement de campagne : inscrire dans les plus brefs délais et
faire voter une loi pénalisant le négationnisme de l’Etat turc, qui n’est autre que le stade suprême du génocide.
Ils dénonceront l'exportation du négationnisme turc sur le territoire national et les pressions permanentes d'Ankara
sur les pouvoirs publics français. Ils soutiendront les démocrates turcs, avocats, journalistes emprisonnés en
Turquie.
Jeudi 23 avril 2013
18h00
Veillée des Jeunes – Conférences et concerts
PLACE DU PANTHEON
Mercredi 24 avril 2013
11h00
Bertrand Delanoë, maire de Paris, rend hommage aux victimes du génocide arménien de 1915,
dans les salons de l'Hôtel de Ville (sur invitation uniquement)
A cette occasion, le maire de Paris recevra Erol Özkoray (né à Istanbul).
Journaliste et éditeur de la revue Idea Politika (1998-2002), Erol Özkoray a été contraint de
suspendre sa parution après avoir fait l'objet de plusieurs saisies et mesures d'interdiction de la part
des autorités turques. Ancien correspondant en Turquie de l'AFP et d'El Pais, Erol Özkoray est
écrivain (Turquie: Le Putsch Permanent, Totalitarisme à la turque et À quoi sert l'armée), politologue.
L'état-major des armées a engagé contre lui une vingtaine de procédures judiciaires. Dans ces
procès, le procureur a requis au total près de 50 ans d'emprisonnement sur la base de l'article 301
du Code pénal qui réprime les critiques contre l'armée. Son combat juridique, qui a duré de 2000 à
2009, s'est terminé par une victoire sur l'armée, puisqu'Erol Ozkoray a remporté tous ses procès.
15h00
Messe de Requiem en la cathédrale apostolique arménienne Saint-Jean-Baptiste célébrée par
Monseigneur Norvan Zakarian
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15 rue Jean Goujon, Paris 8
18h00
Ravivage de la Flamme au Soldat Inconnu
Arc de Triomphe (Place Charles de Gaulle Etoile)
Rassemblement à l’angle de l’Av. des Champs-Elysées et de la rue Balzac
Marche sur les Champs-Elysées, dépôts de gerbes, hymnes nationaux
19h00
Rassemblement devant la Statue du Révérend Père Komitas érigée à la mémoire des victimes du
génocide
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Place du Canada, Paris 8
Interventions
Dépôts de gerbes au pied de la statue de Komitas ; Recueillement
Départ de la manifestation en direction du 102 Av. des Champs-Elysées, où se trouvent les
bureaux de l’annexe de l’Ambassade et de l’office de tourisme de la Turquie.
Contacts presse : Nadia-Maro Deghirmendjian 06 74 53 66 15 / Tania Babanazarian 06 70 73 29 69 / Saro Mardiryan 06 78 73 25 82
CCAF - Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France – www.ccaf.info
118, rue de Courcelles - 75017 Paris
RETRANSCRIPTION
Discours de François Hollande le 24 avril 2012 à Paris
Cérémonie de commémoration du 97e anniversaire du génocide des Arméniens
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Nous sommes réunis une nouvelle fois comme chaque année, ici, pour rendre hommage aux
Arméniens victimes d’un génocide.
Le 24 avril 1915, 900 intellectuels, personnalités politiques, membres des corps intermédiaires,
sont arrêtés et exécutés à Constantinople.
Cette date marque le début des massacres. Les hommes de l’armée ottomane sont isolés,
désarmés, tués. Les femmes et les enfants subissent les ordres de déportation. Les marches vers
les déserts de Syrie et de Mésopotamie déciment plus d’un million et demi de personnes, soit les
deux tiers de la population arménienne vivant dans l’empire ottoman. Cette histoire, c’est la vôtre.
Cette histoire, je la connais, vous la connaissez mieux que d’autres, mieux que personne. C’est
celle de vos parents, de vos grands-parents, de vos arrières grands-parents, de vos familles. Cette
histoire, c’est aussi celle qui a été admise, certifiée par la quasi-totalité des historiens. Cette
histoire, c’est celle que l’on souhaite vous contester, vous retirer, vous nier. Et en la reniant, cette
histoire, on veut atteindre jusqu’à votre identité. Ce n’est pas la première fois que je m’adresse à
vous dans ces circonstances, ni la première fois que je me rends à une commémoration des
victimes du génocide arménien.
Je n’ai jamais changé de discours en fonction des circonstances. J’ai été le premier secrétaire du
Parti Socialiste qui aura permis l’adoption de la Loi du 29 janvier 2001, reconnaissant le génocide
du peuple arménien. J’ai été moi-même à l’origine d’une proposition de Loi visant à la pénalisation
du négationnisme du génocide arménien. Il a même fallu s’y reprendre à deux fois pour la faire
voter à l’Assemblée Nationale. Ce fut fait le 12 octobre 2006.
Cet engagement, c’est le sens de mon attachement contre toutes les formes d’atteinte à la dignité
humaine. Il y a quelques semaines, une nouvelle proposition de Loi pénalisant le négationnisme et
notamment celui du génocide arménien, a été votée par le Parlement. Cette proposition n’a pas
été validée, chacun le sait ici, par le Conseil Constitutionnel. J’en ai pris acte et cette décision
s’impose à tous. Et en même temps, j’ai considéré comme candidat à la présidence de la
République, qu’une initiative devait être reprise au lendemain de l’élection présidentielle. J’en fais
devant vous une nouvelle fois la promesse.
Deux principes m’animeront :
Le premier, c’est l’efficacité. Efficacité nécessaire, car si nous échouons, nous conforterons les
négationnistes dans leur action. C’est la raison pour laquelle la plus grande sécurité juridique sera
nécessaire pour réussir. Nous ne pouvons plus commettre je ne sais quelle imprécision qui nous
mettrait une nouvelle fois devant l’impossibilité de faire valider le texte.
Le second principe, c’est celui de la sérénité, car nous devons réconcilier, nous devons rassembler.
Et finalement, dans cette élection présidentielle où nous ne sommes pas d’accord sur tout, vous
l’avez bien compris, et je n’ai pas besoin ici de faire la part entre ce qui sera dit par un autre
candidat et ce que j’affirme sur bien des sujets. Mais en définitive, nous pouvons nous rassembler.
C’est si rare !
CCAF - Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France – www.ccaf.info
118, rue de Courcelles - 75017 Paris
Soyez en fier ! Parce que d’une certaine façon, vous allez permettre quel que soit le choix des
Français d’avoir, je l’espère, le même aboutissement de votre combat.
Cet esprit de rassemblement de réconciliation m’anime car je ne veux pas diviser les Français. Je
ne veux pas séparer les uns et les autres. Vous êtes des Français que l’ont dit d’origine
arménienne, mais vous êtes des Français, d’abord des Français, fiers d’être français dans la
République. Il y en a d’autres qui sont d’origine turque, ils n’y sont pour rien dans ce qui s’est
passé en 1915. et donc, ce qu’il faut faire c’est aussi de leur dire c’est que être pleinement
républicain que de reconnaître les responsabilités de l’histoire et notamment un génocide qui
s’était produit en 1915.
Mon engagement ne date pas d’aujourd’hui. Il vient de loin. François Mitterrand fut le premier
chef d’Etat en exercice à reconnaître le génocide arménien. C’est sous un gouvernement de
gauche - Lionel Jospin - que fut votée la loi du 29 janvier 2001. Et j’ai gardé une très belle citation
de Jean Jaurès qui s’élevait déjà contre les premiers massacres d’Arméniens à la fin du 19ème
siècle. Et cette phrase, elle vaut pour tous les peuples et dans toutes les républiques : « On ne
peut pas vivre avec dans sa cave le cadavre d’un peuple assassiné ».
Et bien, c’est dans cette tradition, dans cette volonté d’être fidèle à mes engagements que quelles
que soient les pressions qui s’exerceront - et il y en aura ! - je tiendrai bon pour que nous puissions
atteindre l’objectif qui est celui du négationnisme qui doit être pénalisé, et notamment celui qui
frappe le peuple arménien.
Mesdames, Messieurs, votre histoire ne sera jamais oubliée parce qu’elle ne pourra jamais plus
être contestée. Chaque année, si les Français m’en donnent mandat, je viendrai comme Président
de la République le 24 avril. Chaque année, je viendrai participer à l’hommage. Chaque année, je
partagerai votre combat pour la vérité et la justice. Et j’aimerais être le Président qui en 2015
pourra une nouvelle fois s’incliner pour le centenaire de ce qui a été le premier génocide du
20ème siècle.
Votre combat est le nôtre. Il honore toute la République. Soyez fiers de ce combat ! Soyez fiers de
la République ! Soyez fiers d’être Français dans la République !
Merci à tous. A bientôt !
François Hollande
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RETRANSCRIPTION
Discours du Président de la République, Nicolas Sarkozy, le 24 avril 2012 à Paris
Cérémonie de commémoration du 97e anniversaire du génocide des Arméniens
Messieurs les Dignitaires religieux, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais vous parler très librement d’un sujet extrêmement sérieux, sur lequel on a entendu
tant d’approximations, tant d’erreurs, tant de choses fausses.
Je voudrais le faire en tant que chef de l’Etat, pas en tant que candidat, et je voudrais dire,
d’ailleurs, que les idées que je vais défendre, sont des idées qui, me semble-t-il, sont partagées
bien au-delà des frontières partisanes. C’est à ce niveau que je veux me placer, et pas à un autre,
si vous me le permettez.
D’abord, je voudrais vous dire, mes chers compatriotes, combien j’ai été bouleversé par mon
voyage d’Etat à Erevan et par la visite du mémorial.
Je voudrais dire à tous ceux qui n’ont pas fait ce voyage, qui n’ont pas vu ce que j’ai vu, qui n’ont
pas entendu ce que j’ai entendu, qu’ils ne peuvent pas comprendre la mémoire de cette douleur
indicible pour tous les Arméniens, où qu’ils existent, où qu’ils vivent dans le monde.
Je vous l’avoue, Messieurs les Présidents, avoir vu ce mémorial, avoir été sur la Place de France à
Erevan n’a pas changé le fond de ce que je pensais, mais a rendu encore plus forte ma
détermination. Sans doute voyez-vous, et voyais-je, les choses de trop loin, mais il est une
mémoire qui n’est jamais éloignée tant elle est douloureuse. Il y a une mémoire qui ne s’efface
jamais parce que de génération en génération, on se transmet la souffrance, on se transmet la
peur, on se transmet la peine. En allant à Erevan, j’ai compris ce que ressentaient des millions
d’Arméniens en pensant à ce génocide, parce que j’imaginais que chacun se mettait à la place de
ses grands-parents, de ses ancêtres, et se disait : comment aurais-je réagi moi-même ? Et en allant
à ce mémorial, en même tant que bouleversé, j’ai été fier, fier que la France, la France de cette
époque, ait été si généreuse pour accueillir des Arméniens persécutés. Je me suis dit : cette
France-là, c’est la France éternelle, celle qui a su faire sa place à tous ceux qui étaient pourchassés.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas, mais pour parler des questions de mémoire, je ne veux
pas simplement parler de la question arménienne et du génocide, je veux dire qu’il n’y a pas de
grand pays dans le monde qui n’ait le courage de regarder son passé. La marque d’un grand pays,
ce n’est pas le nombre de ses habitants, ce n’est pas la puissance de son économie, c’est la lucidité
dont chaque pays, petit, moyen ou grand, est capable de faire preuve à l’endroit de son Histoire.
Voyez-vous, Messieurs les Présidents, mes chers Compatriotes, je ne compare nullement. Mais
quand j’ai voulu dire à nos compatriotes harkis que la France avait fauté parce qu’ils avaient choisi
la France et que la France les avait abandonnés et que c’était la faute de la France, je n’ai pas
comparé, car les douleurs ne se comparent pas. Je n’ai pas hiérarchisé, j’ai simplement voulu
montrer à d’autres pays, dont la Turquie, que la France demandait à la Turquie de faire ce qu’elle
faisait pour elle-même : revisiter son passé. On n’est pas faible quand on regarde son histoire.
Vous savez, Messieurs les Présidents, mes chers compatriotes, combien j’aime mon pays, notre
pays.
CCAF - Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France – www.ccaf.info
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Vous savez combien je me sens éloigné de la repentance et combien je trouve injuste les mises en
cause systématiques de la Nation française. Mais quand il y a une faute, c’est la force de la France
de la reconnaître, et vous savez pourquoi ? Parce que tant que l’on ne reconnaît pas la faute, on
ne peut pas pardonner la faute. Le pardon est impossible lorsque la faute est contestée et qu’elle
n’est pas reconnue.
Reconnaître nos erreurs, c’est permettre le pardon. Je le dit à l’endroit de ce grand pays, de cette
grande nation qu’est la Turquie. La France ne donne de leçon à personne, la France dit seulement
que chacun dans le monde a un devoir. Je pense profondément que chaque Arménien ne sera
apaisé avec cette souffrance qu’il reçoit en héritage que le jour où plus personne de sensé ne
pourra la contester et la mettre en cause.
Je pense que pour chacun d’entre vous, le souvenir, l’affection, les photos, les récits, sont comme
des brûlures, des blessures qui se ravivent mais qui sont rendues insupportables quand il y a
contestation de cela.
Je pense que pour chacun d’entre vous, le souvenir, l’affection, les photos, les récits, sont comme
des brûlures, des blessures qui se ravivent mais qui sont rendues insupportables quand il y a
contestation de cela.
La France - je n’étais pas au gouvernement - a reconnu qu’il y avait un génocide, le monde entier
reconnaît que ce fut un génocide. Ce ne furent pas des dommages de guerre parmi d’autres, ce
n’étaient pas des déplacés parmi d’autres, c’étaient des Arméniens exterminés parce qu’ils étaient
Arméniens.
Tous les historiens le savent, et je comprends ce qu’il peut y avoir de blessant que de dire,
‘convoquons une commission d’historiens pour trancher un problème qui a été déjà tant de fois
tranché’. Aurait-on l’idée de dire à nos compatriotes juifs que l’on veut une commission
d’historiens pour savoir malheureusement si cette ignominie de la Shoah a existé en Europe ? Ce
serait blessant, ce serait inacceptable, ce serait intolérable.
Alors, ce génocide est reconnu et voilà maintenant que se pose la question du négationnisme. Je
veux, cette fois-ci, m’en expliquer avec vous, de la même façon qu’après la tragédie de
Montauban et de Toulouse, j’ai pris et défendu certaines positions. Naturellement, je ne compare
pas, naturellement je ne mets pas sur le même plan, je veux simplement vous dire une chose, mes
chers compatriotes, c’est qu’il y a des propos qui ne sont pas des opinions. Que la démocratie, ce
n’est pas d’autoriser n’importe qui à dire n’importe quoi sans respect pour les victimes. La
démocratie, ce n’est pas cela. La démocratie est en droit d’exiger que l’on ne tienne pas des
propos offensants par rapport aux valeurs de la République et par rapport aux victimes.
Je n’ai pas voulu entendre le témoignage du père d’un tueur parce qu’il était offensant pour la
mémoire des victimes et pour leur famille. Et je dis de la même façon, sans mettre sur le même
plan les choses, que la contestation d’une vérité qui est celle du génocide, est inacceptable sur le
territoire de la République française.
Naturellement, j’ai eu contre moi bien des oppositions, - certaines que je peux comprendre, et je
ne prétends pas défendre une vérité - d’autres qui sont plus inacceptables. Qui, par exemple, peut
croire que l’interdiction d’un négationnisme d’Etat ferait interdiction à des historiens ou à des
intellectuels de faire leur travail ? Qui peut penser une chose pareille ? Qui peut imaginer qu’en
France, on empêche un historien ou un chercheur de chercher ou de travailler ? Faut-il être d’une
singulière mauvaise foi pour tenir des propos de la sorte !
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Mais je veux, au-delà de la communauté arménienne de France, dire à tous ceux qui ont eu à
souffrir dans leur mémoire : regardez bien les Arméniens de France, ce qu’on leur fait ou ce qu’on
accepterait qu’on continue à leur faire, un jour on pourrait le faire à d’autres. Parce que la
souffrance et la mémoire ne sont que la propriété des Arméniens. On a toujours un Arménien plus
Arménien que d’autres, et on peut, dans une longue liste, dire : « puisqu’on a contesté ce
génocide, alors on pourra en contester d’autres. » Il s’agit donc de savoir ce que veut la
République française. Est-ce qu’elle a des principes, est-ce qu’elle a des valeurs ? Moi, je pense
qu’elle a des valeurs et qu’elle doit affirmer des principes. En tant que chef de l’Etat, je dois
m’incliner devant la décision du Conseil Constitutionnel, mais je ne m’incline pas devant mes
convictions, donc j’en fais le serment devant vous : le texte a été annulé malgré le vote courageux
de parlementaires de tous bords, eh bien, un nouveau texte sera présenté dès le mois de juin.
Pourquoi faire cela ? Pour une chose : parce que c’est juste, et qu’on a toujours raison d’être juste.
Je voudrais terminer en vous disant une chose : j’étais au camp de Rivesaltes, j’ai parlé à la
mémoire des Harkis, d’une certaine façon des pieds-noirs, et j’ai essayé de le faire sans blesser nos
amis algériens qui avaient le droit de se battre pour une Algérie indépendante et j’ai été
impressionné par le sens de la responsabilité avec lequel ils ont accepté la décision de la France et
les propos du président de la République. J’espère qu’un jour, et j’en suis sûr, dans les
profondeurs de la société turque, il y aura des hommes et des femmes qui se diront « on est un
grand pays parce qu’on n’a pas peur de regarder notre passé, on est un grand pays parce qu’en
reconnaissant la faute de nos ancêtres, on autorise le pardon de nos contemporains. »
Vive la République et vive la France.
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10 ans d’actes négationnistes commis sur le territoire français
(extraits, liste complète sur demande)
En permanence sur le réseau Internet : Facebook, You Tube et autres publications de presse, blogs, d’origine
turque, en langue française, contestent, parfois en termes insultants et racistes l’existence du génocide des
Arméniens.
26 février 2013 à Paris : le Bureau Français de la Cause Arménienne et le Comité de Défense de la Cause
Arménienne organisent une conférence à l’Assemblée nationale : «25 ans après les pogroms de Soumgait,
situation actuelle et perspectives d’avenir pour le peuple du Haut-Karabagh». A cette occasion, deux
ressortissants activistes azéris, connus des services de police, manifestent et souhaitent commémorer un
autre massacre, perpétré selon eux par les Arméniens en 1992 à Khojaly, lors du conflit de la région du
Nagorny-Karabagh. Ils sont évacués de l’Assemblée nationale par les huissiers, alors que se trouvait dehors
l’Ambassadeur de Azerbaïdjan ainsi qu’une télévision…
22 décembre 2011 à Paris : Alors que les Députés Français débattaient de la proposition de loi réprimant la
contestation des génocides reconnus par la France, des milliers de manifestants négationnistes turcs
s’étaient rassemblés devant le Palais Bourbon, brandissant des drapeaux turcs et des panneaux
négationnistes.
6 avril 2011 à Paris : Au Sénat: Le Secrétaire d’État turc Egemen Bagis déclare « Il n’y a jamais eu de
génocide arménien en Turquie »
18-21 mars 2011 à Paris : Salon du Livre : Distribution gratuite de « 2 000 ans d’Histoire de la Turquie »,
dans lequel est nié le génocide arménien
Mars 2011 : L’État turc édite en 11 langues, dont le français, un ouvrage promotionnel consacré à la
Turquie dans lequel un chapitre affirme la négation du génocide arménien
25 janvier 2011 à Strasbourg au Conseil de l'Europe : Le président turc Abdullah Gül nie le génocide des
Arméniens
2010 : Publication d’un ouvrage négationniste sur le sol français
5 juin 2010 à Avignon : Profanation du Mémorial arménien
23 mars 2010 à Strasbourg : Une collégienne contredit son professeur sur le génocide des arméniens : D.E,
professeur d’éducation musicale d’un collège à Strasbourg, a pour habitude d’éveiller ses élèves au devoir
de mémoire. « Un travail transversal », explique-t-il. Ce jour-là, en classe de troisième, l’éducateur, en
référence au tremblement de terre qui a endeuillé Haïti (12 janvier 2010), diffuse la chanson de Charles
Aznavour « Pour toi Arménie », puis il distribue le texte aux élèves avec un avenant sur le génocide. Outre
le contexte de la chanson, il explique que le peuple arménien a souffert auparavant d’un génocide. C’est
alors qu’une jeune fille, prénommée Edanur, interpelle le professeur qui explique les événements de 1915 :
« Monsieur, ce que vous dites est faux. Les Arméniens sont responsables, ils ont trahis la Turquie. »
17 mars 2010 : le Festival Travelling Istanbul s’est déroulé à Rennes du 9 au 16 février 2010, dans le cadre
de la Saison de la Turquie en France et « a ainsi profité d’un soutien financier et logistique bienvenu »,
selon l’éditorial de l’Association Clair Obscur, organisatrice de ce festival de cinéma de Rennes Métropole.
Les programmes officiels du Festival Travelling Istanbul, imprimés par l’Association Clair Obscur, qui
contenaient à l’origine en page 3, une présentation chronologique de l’Histoire de la Turquie, signalant
pour les années 1915-1917, le génocide des Arméniens, ont tous été censurés.
19 février 2010 : Des sites internet, blogs, groupes sur les réseaux sociaux (tels que facebook) et autres
forums, sont assaillis par des internautes niant le génocide des Arméniens. L’argumentaire classique des
négateurs consiste à nier le crime, minimiser les souffrances des victimes, relativiser la responsabilité du
coupable voire accuser les Arméniens d’être eux-mêmes les « génocideurs » du peuple turc. Pour résumer
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leurs argumentaires qui sont très souvent identiques : « en 1915, il ne s’est rien passé, mais les Arméniens
l’ont bien cherché ».
14 août 2009 : La Coalition des Turcs d’Amérique (TCA) a lancé une campagne en ligne pour faire pression
sur le géant Internet ‘Google’, afin de le rendre complice dans son déni du génocide arménien. Cette action
est entreprise pour soutenir la récente décision de Google, conformément à sa devise ‘ne pas se mettre à
mal’, d’arrêter la publicité placée par la TCA, qui redirigeait le trafic Internet vers des sites Web niant le
génocide arménien.
30 juillet 2009 à Marseille : A l'arrivée du bateau turc "Kybele", jeudi 30 juillet 2009 dans le Vieux Port de
Marseille, Daniel Herman, adjoint au maire de Marseille chargé de la culture, a parlé avec embarras du
génocide arménien comme étant la "tragédie de 1915".
29 juillet 2009 : François Dopffer, ancien ambassadeur de France en Turquie de 1991 à 1996 signe un
article « La Turquie et l’Union européenne » dans un dossier global intitulé « Turquie : Acteur majeur des
relations internationales ? », mené sous la direction de Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS, et dans
lequel il parle de « la réunion d'une commission d'experts sur les massacres de 1915 » en précisant entre
parenthèses : « (génocide pour les Arméniens) ». François Dopffer est à même de savoir que des centaines
de chercheurs et historiens internationaux de renom ont validé les « massacres de 1915 » comme génocide
avéré.
30 juin 2009 à Paris : Lancement de la Saison turque en France - Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture
lance officiellement, en présence de M. Ertugrul Günay, ministre de la Culture et du Tourisme de la
République de Turquie, la saison de la Turquie en France (juillet 2009 - mars 2010). Le jour même, le site du
ministère de la culture de Turquie présente, dans sa rubrique histoire, une grossière propagande
négationniste du génocide arménien.
20 mai 2009 : Des tags anti-arméniens ont été retrouvés à l'intérieur de l'Eglise Saint-Pierre de SaintChamond (Loire). L'église du XVIIe siècle, monument historique, particulièrement connue pour son plafond
de style Renaissance italienne et ses boiseries, avait accueilli un concert de la chorale Gomidas organisé par
le Centre Culturel Arménien de Saint-Chamond et l'Espace Culturel Arménien de Saint-Etienne dans la
soirée du 25 avril, lendemain du jour de commémoration du génocide arménien.
28 novembre 2008 : Une pleine page de publicité en page 9 du quotidien Le Monde daté du 28 novembre
2008, voilà ce qu'a pu se payer Liberté pour l'Histoire, Collectif d'historiens présidé par Pierre Nora, pour
remercier les signataires de l'appel de Blois dont les noms sont affichés, barrés d'un énorme "Merci". On
remarquera dans cette liste, le nom de l'Américain Guenter Lewy, auteur du livre "The Armenian massacres
in Ottoman Turkey : a disputed genocide", où l'auteur tente de démontrer que les Arméniens n'ont pas été
victimes d'un génocide.
10 octobre 2008 : Pierre Nora signe dans Le Monde un article "Liberté pour l'Histoire!" à propos de ce que
l'on a coutume d'appeler à tort "les lois mémorielles ". Il appose des guillemets à génocide arménien !
21 mai 2008 - Lyon : Dégradation du Mémorial dédié au génocide des Arméniens et à tous les génocides.
24 avril 2008 : Les sites français Imprescriptible.org, Imprescriptible.com, Imprescriptible.info et
Imprescriptible.net ont fait l’objet de sabotages par des hackers turcs ce 24 avril 2008.
4 février 2008 : Dans le cadre d’une « formation » dispensée à de futurs juristes, politologues, hauts
fonctionnaires par un établissement supérieur de l’Education nationale vient de se tenir à la Faculté de
Droit de l’Université René Descartes (Paris V), une table ronde en présence de l’ambassadeur de Turquie en
France : "La Turquie et l’Europe : un destin commun ?", était de l’aveu même de ses organisateurs, destinée
à promouvoir l’entrée de la Turquie dans l’UE. Mission accomplie : les interventions étaient d’un faible
niveau académique, et erreurs, omissions et approximations - et surtout manquements éthiques sidérants
n’ont pas manqué. Est-il acceptable qu’un établissement de l’enseignement supérieur français abrite entre
ses murs la justification de la négation du génocide arménien ?
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6 janvier 2008 à Paris : En ce jour de Noël arménien, alerte à la bombe à l'Eglise Apostolique Arménienne
de Partis.
25 août 2007 à Lyon : Profanation du Mémorial arménien
13, 14 et 15 avril 2007 à Paris : Un "Mouvement Jeunes-Turcs" appelle à manifester. Les nationalistes turcs
du Comité Talaat Pacha (Dogu Perinçek) organisent samedi 14 avril à 13:00, une conférence négationniste.
7 mars 2007 : Génocide arménien : le négationnisme dirigé par le Ministère de l'Education Nationale de
Turquie.
L'Union européenne – qui finance une grande partie des programmes scolaires turcs au titre des budgets
alloués aux pays en voie d'adhésion - sait-elle que la Turquie institutionnalise le déni et le mensonge autour
du génocide arménien dans les établissements scolaires ? Une circulaire confidentielle officielle, datant du
7 mars 2007 et émanant du Ministère de l'Education Nationale turque, indique les arguments qui doivent
être pris en considération dans l'organisation des activités éducatives, culturelles et sociales : « L'Arménie a
détruit les produits culturels turcs ; la population turque a été exilée d'Arménie ou annihilée ».
7 mars 2007 à Paris : En appel, le CDCA est débouté dans le procès qui l’oppose au Quid, la Cour d'appel
estimant que "la simple relation de thèses ‘révisionnistes'" ne pouvait "engager la responsabilité de celui
qui, ne niant pas lui-même la réalité du génocide arménien, ne prend pas parti sur le bien-fondé des
opinions visant à en contester la réalité, ne les reprend pas à son compte et n'entend ni légitimer la
position turque sur la question arménienne, ni lui donner du crédit".
15 décembre 2006 à Valence : Cinq jeunes Français d'origine arménienne qui tenaient un stand
d'information sur le génocide arménien devant la Mairie de Valence avaient été violemment agressés par
une vingtaine de jeunes Turcs. A l'issue du procès, deux des inculpés sont condamnés à 1 € symbolique, le
Juge accordant même une dispense de peine alors que le Procureur Nahon avait requis une peine de 4 et 6
mois de prison avec sursis !
26 novembre 2006 à Valence : Agression turque contre de jeunes arméniens.
26 novembre 2006 à Marseille : Profanation de 18 tombes de citoyens français d’origine arménienne dans
un cimetière de Marseille.
15 novembre 2006 à Ankara : Le Ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül annonce que le
gouvernement turc se prépare à une nouvelle politique vis-à-vis des « allégations de génocide ». Il envisage
entre autre la mise en place d’un tribunal d’arbitrage international, et d’attaquer la France devant le
Tribunal international de La Haye. Il veut s’efforcer, par ces nouvelles initiatives, de régler le problème
arménien aux yeux du monde.
9 novembre 2006 à Paris : Dans le procès en appel du CDCA contre le Consul Général de Turquie à Paris et
France Télécom-Wanadoo, le jugement du TGI (du 15 novembre 2004) est confirmé. L’argumentation du
Tribunal pour ne pas donner suite à la demande à l’encontre de l’hébergeur Wanadoo est la suivante :
1) le TGI indique que le génocide arménien ne fait pas partie des crimes dont la contestation est punissable
2) la loi du 29 janvier 2001, reconnaissant l'existence du génocide arménien de 1915, ne crée pas de délit
de contestation de ce génocide.
30 octobre 2006 : Plusieurs attaques de pirates informatiques turcs ont été commises sur des sites
gouvernementaux français en réponse à une loi française votée récemment au Parlement
22 octobre 2006 à Paris : Plus d'une centaine de personnes d'origine turque s'est rassemblée sur les
marches de l'Opéra-Bastille à Paris pour hurler son négationnisme puisqu'elle en a encore le droit :
"Génocide? Mensonge!", "Arménie assassins", "non au génocide", "liberté d'expression", "Génocide non
non non", en déployant une banderole : "Il n'y a jamais eu de génocide arménien" et en faisant le salut des
Loups-Gris, groupe ultranationaliste turc... Les forces de l'ordre ont exigé le retrait des banderoles
négationnistes.
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118, rue de Courcelles - 75017 Paris
21 octobre 2006 à Paris : le Comité Talaat Pacha organise un rassemblement négationniste place de la
Bastille en déployant une immense banderole : « Il n’y a jamais eu de génocide arménien ». Les forces de
l’ordre sur place laissent se dérouler cette manifestation pourtant non-autorisée.
14 octobre 2006 à Chaville : Profanation du Mémorial Arménien.
13 au 14 octobre 2006 à Paris : Vol d’ordinateurs chez des dirigeants de la communauté arménienne au
lendemain de l’adoption par les députés de la loi sanctionnant la négation du génocide arménien.
5 septembre 2006 : Négationnisme sur Internet : le CDCA avait assigné le Consul Général de Turquie à Paris
ainsi que la société Wanadoo France Télécom, hébergeur du site Internet du Consul, le 9 juillet 2004. En
effet, sur les sites Internet http://www.tcparbsk.com ou http://perso.wanadoo.fr/tcparbsk/ hébergés en
France dans les pages personnelles de Wanadoo, le Consul Général de Turquie à Paris met en ligne,
accessible de la page d’accueil, un pamphlet à vocation clairement négationniste destiné aux internautes à
la recherche d'informations générales sur la Turquie.
17 juin 2006 à Valentigney (Doubs) : Exposition photo d’Antoine Agoudjian censurée sur pression de la
communauté turque.
9 mai 2006 : La Turquie, qui nie le génocide arménien, fait pression et rappelle ses ambassadeurs à Paris et
Ottawa : depuis 10 jours, Ankara mettait en garde contre l’éventuelle adoption, le 18 mai au Parlement
français, d'une proposition de loi pénalisant tout déni du génocide arménien d'un an de prison et de fortes
amendes.
8 mai 2006 : Dans l'émission "A Vos Risques et Périls" de la station Radio Méditerranée des propos haineux
ont été proférés à l'encontre de la véracité du génocide des Arméniens. Cette intervention malveillante n'a
pas été désapprouvée par les animateurs l’émission et a été relayée dans la méthode négationniste
habituelle cherchant à présenter "une autre version des faits".
4 mai 2006 sur Radio Classique : débat autour du thème "faut-il sanctionner la négation du génocide
arménien?" Le président des associations franco-turques Anatolie a tenu des propos ouvertement
négationnistes "prétendu génocide arménien" et "ce qu'ici vous appelez génocide...", s'est également fait
l'écho de la propagande turque sur le Karabakh : "les Arméniens occupent...et les Turcs ne sont pas
insensibles à la situation de leurs frères azéris...".
17 avril 2006 à Lyon : Profanation du Mémorial dédié aux victimes du génocide des Arméniens avant son
inauguration prévue le 24 avril.
18 mars 2006 à Lyon : Des extrémistes ultra-nationalistes Loups Gris, de concert avec les associations
franco-turques téléguidées par le Consulat de Turquie, manifestent avec une violence inquiétante, grâce à
l’aval de la Préfecture, sous des mots d’ordre négationnistes. Ils se heurtent aux étudiants anti-CPE : la
police charge les étudiants !
5 mars 2006 : Selon l’agence de presse turque Anatolie, les associations turques de France ont décidé de se
regrouper pour faire retirer la loi reconnaissant le génocide des Arméniens. La « Pensée Kémaliste » appelle
300 associations franco-turques à réfuter les « allégations du soi-disant génocide arménien ». Publication
dans plusieurs quotidiens à grand tirage d’une page entière niant le génocide Arménien.
11 avril 2005 à Marseille : La stèle située dans le quartier de Beaumont (12°), en face du mémorial a été
profanée et souillée avec une inscription homophobe
27 novembre 2004 à Valence : Des jeunes Français d’origine arménienne qui faisaient signer une pétition
demandant que la reconnaissance du génocide arménien figure dans les critères d’adhésion de la Turquie
dans l’Union européenne, se sont fait agresser par une vingtaine de nervis turcs qui les ont molestés et
menacés de mort eux et leur famille.
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Fin avril 2003 à Paris : Le monument dédié au Révérend Père Komitas, inauguré le 24 avril 2003 par le
Maire de Paris, a été recouvert à plusieurs reprises de drapeaux turcs par des groupes de militants
nationalistes turcs.
25 avril 2003 à Vienne : Dégradations sur la stèle dédiée au génocide arménien.
Avril 2002 à Alfortville et Grenoble : Dégradations des monuments dédiées au génocide arménien.
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Quelques déclarations de représentants turcs sur la question
arménienne
Abdullah Gül, président de la République :
«Il n'est pas question pour nous d'accepter cette proposition de loi (...) qui dénie le droit de rejeter
des accusations infondées et injustes contre notre pays et notre nation», a réagi le chef de l'Etat
turc, Abdullah Gül, demandant à la France de renoncer à une loi «inacceptable». Décembre2011 à
Ankara.
«Nous ne pensons pas que le mot de génocide soit le terme approprié ni qu’il y a eu un génocide.
Nous affirmons clairement qu’il est nécessaire de créer une commission, d’ouvrir toutes les archives
et d’étudier tous les documents et je serai d’accord avec toute décision venant de cette
commission. Il y eu beaucoup de souffrances cent ans avant, et cela est désolant […] quand on
parle de génocide, on entend meurtre délibéré. Or, il n’y a rien eu de ce genre». 25 Janvier 2011 à
Strasbourg au Conseil de l’Europe.
Recep Tayyip Erdogan, premier ministre turc :
«Si le président français M. Sarkozy ne sait pas qu’il y a eu un génocide, il peut le demander à son
père Pal Sarkozy... qui a été légionnaire en Algérie dans les années 1940». «Les Algériens ont été
brûlés collectivement dans des fours. Ils ont été martyrisés sans pitié.» Décembre 2011, Ankara
«Cette loi est politiquement fondée sur le racisme, la discrimination et la xénophobie»
«Je souhaite exprimer clairement que si ces démarches arrivent à terme, les conséquences sur les
relations politiques, économiques, culturelles et dans tous les domaines avec la France seront
graves», dans une lettre envoyée au chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy.
«La Turquie a accompli des réformes historiques, particulièrement dans le domaine de la
démocratisation. Le gouvernement a également œuvré à faire disparaître les restrictions sur la
liberté. Les libertés ont été renforcées cette dernière décennie et de nombreuses questions qui
n’auraient pu être débattues il y a dix ans sont maintenant discutées librement. Il y a une tolérance
zéro pour la torture et les barrières à la liberté d'expression ont été levées. Certains ont allégué
qu'il y a des restrictions concernant la liberté d'expression, mais c'est faux. La presse est libre et
critique librement quiconque. En Turquie, 26 journalistes ont été détenus ou arrêtés, parce que ce
sont des criminels et non parce qu'ils sont journalistes.» 13 avril 2011 devant l’Assemblée
parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) à Strasbourg.
En marge du Sommet sur la Sécurité nucléaire, le premier ministre turc a affirmé que «la Turquie
ne reconnaîtra jamais les événements de 1915 comme étant un génocide.»- Avril 2011
«La France vous a donné le droit à la double nationalité, pourquoi vous ne la demandez pas ? Ne
soyez pas réticent, ne soyez pas timide, utilisez le droit que la France vous donne. Prendre un
passeport français ne vous fait pas perdre votre identité turque ! Personne ne peut vous demander
d’être assimilé. Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité.
Personne ne peut vous dire : “Renonce à tes valeurs. Je demande à chacun d’entre vous de faire
plus d’efforts comme représentant de votre pays afin de mieux promouvoir la Turquie ici.»- 7 avril
2010 au Zénith de Paris.
«Pendant des années, divers faits se sont produits dans ce pays, au détriment des minorités
ethniques qui y vivaient. Elles ont été nettoyées ethniquement, parce qu’elles possédaient une
identité culturelle ethnique différente. Ce comportement est le résultat d’une conception
fasciste.»– le 28 mai 2009
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Ahmet Davutoglu, ministre des affaires étrangères :
«Ceux qui ne sont pas capables d’affronter leur propre histoire parce qu’ils ont mené une politique
colonialiste pendant des siècles, parce qu’ils traitent leurs étrangers comme des citoyens de
seconde zone, n’ont pas à donner une leçon d’histoire à la Turquie». Aujourd’hui en France,
octobre 2011.
«Il serait mieux, pour la sérénité en France, en Europe et dans le monde que M. Sarkozy abandonne
le rôle de l’historien et se creuse un peu la tête pour sortir son pays du gouffre économique dans
lequel il se trouve et produise des projets pour l’avenir de l’Union européenne», Octobre 2011,
Agence de presse Anatolie.
Egemen Bagis, ministre turc aux affaires européennes :
«Il n’y a jamais eu de génocide arménien en Turquie». 6 avril 2011, au Sénat à Paris.
« Nous sommes aujourd’hui en Suisse, et je le dis, les événements de 1915 n’étaient pas un
génocide des Arméniens. Venez et arrêtez-moi. » Il a répété ces propos un peu plus tard au concert
d’une chanteuse turque à Zurich, Février 2012, lors de son séjour au Forum économique mondial
de Davos.
Le dirigeant du parti Mouvement Nationaliste Turc (MHP) Devlet Bahceli au 10ème Congrès de la
Fédération Française Turque (Metz) a proclamé que les déclarations de la France relatives à un
génocide des Arméniens en Turquie ne sont que calomnies et affirmations creuses.
«Ceux qui essaient de mettre notre nation au banc des accusés, avec les encouragements de la
diaspora arménienne, ont échoué. La diaspora arménienne doit à présent être raisonnable». «Nous
n’avons rien à apprendre de qui que ce soit».
La diaspora arménienne doit à présent être raisonnable».
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A propos du
conséquences
génocide
des
arméniens
:
causes
et
Qu’est-ce qu’un génocide ?
Un génocide est l’extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ou d’une partie
d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales.
L’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide*, adoptée par l’assemblée
générale des Nations unies, le 9 décembre 1948, énonce :
«Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de
détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe ;
b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale
ou partielle ;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e) Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe. »
*Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, approuvée et soumise à la signature et à la ratification ou à
l’adhésion par l’Assemblée générale dans sa résolution 260 A (III) du 9 décembre 1948, entrée en vigueur le 12 janvier 1951,
conformément aux dispositions de l’article XIII.
Le génocide des Arméniens, de 1915 à 1917, constitue le premier génocide du XXème siècle.
Perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs de l'Empire Ottoman, il a rayé de la carte près de
1 500 000 Arméniens, sur une population totale d'environ 2 millions de personnes.
Cette tentative d'extermination du peuple arménien, acte prémédité du gouvernement turc de
l'époque, visait à régler définitivement la Question Arménienne, par l'élimination des Arméniens.
Minorité chrétienne de l'Empire Ottoman, la population arménienne était majoritaire dans les
provinces orientales de l'Empire.
A partir du XIXème siècle, l'intervention dans les affaires
ottomanes, des puissances européennes, censées assurer la
protection des minorités chrétiennes soumises à diverses
contraintes et exactions, avait laissé espérer aux Arméniens
une amélioration de leur sort (sécurité des populations,
liberté culturelle). Mais le pouvoir central ottoman allait
réagir par la répression politique et les massacres.
Le processus génocidaire commence avec la folie meurtrière du Sultan Abdul-Hamid II. De 1894 à
1896, des massacres systématiques sont organisés contre les populations arméniennes des
provinces orientales.
Près de 300 000 Arméniens sont massacrés, de nombreux villages sont brûlés, d'autres pillés, des
dizaines de milliers de personnes sont converties de force à l'islam, des centaines de milliers
contraintes à l'exil.
Les Jeunes Turcs, arrivés au pouvoir en 1908, poursuivent, après un semblant de démocratisation,
cette même politique : dès 1909, dans la province d'Adana (Cilicie), un massacre de 30 000
Arméniens est perpétré, avec le silence des puissances européennes.
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Le Comité Jeune-Turc Union et Progrès "Ittihad", au travers du triumvirat constitué par Enver,
ministre de la guerre, Talaat, ministre de l'intérieur et Djemal, ministre de la marine, s'érige en
dictature en 1913.
Nourri par les idées du panturquisme, visant à l'union politique des nations turcophones et à
l'élimination de tous les éléments non-turcs, le Comité "Ittihad" saisit l'occasion de la Première
Guerre Mondiale pour mettre à exécution son plan d'extermination des Arméniens.
Après le désarmement, dès janvier
1915, des soldats arméniens servant
dans l'armée ottomane, le génocide
commence le 24 avril 1915 par
l'arrestation de l'élite intellectuelle et
politique arménienne à Istanbul.
Celle-ci est déportée en Anatolie puis
massacrée. Les militaires démobilisés
subissent le même sort.
Ensuite partout en Anatolie, un ordre général de déportation est donné, sous le prétexte
d'éloigner les populations arméniennes du front russe. De fait, cette déportation sert l'objectif de
l'extermination planifiée par le gouvernement Jeune-Turc.
Les convois de déportés, constitués de femmes, d'enfants et de vieillards (les hommes valides sont
dès le début séparés des autres et éliminés) conduisent aux déserts inhospitaliers de Syrie.
Fort peu y arriveront, pour y être parqués dans des camps de concentration et systématiquement
éliminés.
En cours de route, les déportés sont dépouillés de leurs biens personnels, affamés, soumis à des
marches forcées et des traitements inhumains (viols, tortures, enlèvements).
La plupart des déportés, périssent progressivement, d'épuisement, de faim, de maladie ou sont
massacrés.
Les massacres reprennent en 1920-1923, lors de la guerre conduite par le fondateur de la
République Turque, Mustapha Kémal, contre la Grèce, l'Arménie et les Alliés, notamment en Cilicie
et à Smyrne.
La Turquie a donc pratiqué, sous trois régimes successifs, une politique d'extermination
systématique.
Quelles sont les causes de ce génocide ?
 l'Empire Ottoman créé au XVème siècle se trouve menacé par l'éveil des nationalismes du
XIXème siècle ; à savoir les Balkans, la Grèce ...
 la volonté des grandes puissances de maîtriser la désagrégation de l'Empire Ottoman, qui
connaît d'énormes difficultés économiques, est le prétexte à intervenir pour les
communautés Chrétiennes : Arméniens, Grecs, Maronites etc ...
 la peur de perdre les territoires de l'Arménie et le désir d'assurer l'intégrité des possessions
en Asie Mineure, poussèrent alors les dirigeants turcs à éliminer les Arméniens
 en 1908, le parti Jeunes-Turcs prit le pouvoir en renversant Abdul Hamid, le sultan (18761908). La politique de ce parti Jeunes-Turcs est : panturquisme* et pantouranisme**.
* Panturquisme : Politique de turquification forcée à toutes les nationalités non turques de l'empire.
** Pantouranisme : Réunir d'un seul tenant les 10 millions de Turcs de l'Empire Ottoman aux 20 millions de Touraniens
de l'Asie Centrale
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Quelles sont les conséquences ?
 une véritable saignée démographique pour le peuple arménien, puisque ces causes ont
conduit à la destruction de plus de 75% de sa population totale
 la perte des territoires qui constituaient le berceau de la nation arménienne depuis 3 000
ans, accompagnée de la destruction des monuments historiques : églises arméniennes et
monuments laissés à l'abandon
 l’éclatement de la nation arménienne qui engendra la création d'une diaspora aux quatre
coins du monde
 la loi du silence imposée aux arméniens : en effet, malgré le temps écoulé, le génocide
arménien n'est toujours pas reconnu par la Turquie, et demeure impuni.
De quelles preuves disposons-nous ?
 de correspondances des diplomates européens en place, à l'époque, en Turquie
 de la volonté de faire disparaître toute trace d'arménité des territoires anatoliens marquée
par la destruction quasi-systématique des monuments et églises arméniennes
 des milliers d'orphelins "sortis de nulle part" recueillis dans de nombreux orphelinats créés
en ces temps-là
 de la pression de la Turquie, jusqu'à présent, sur les différents gouvernements pour la nonreconnaissance du génocide arménien ou contre toute loi pénalisant sa négation du
génocide arménien.
Près de 30 Etats et institutions ont reconnu le génocide des Arméniens par des lois et des résolutions
Liste des Etats :
Uruguay (1965) ; Chypre (1984) ; Russie (1995) ; Grèce (1996) ; Belgique (1998) ; Liban (2000) ; Le Vatican (2000) ;
France (2001) ; Italie (2001) ; Suisse (2003) ; Argentine (2004) ; Canada (2004) ; Slovaquie (2004) ; Pays-Bas (2004) ;
Pologne (2005) ; Venezuela (2005) ; Lituanie (2005) ; Chili (2007) ; Suède (2010).
Liste des Régions :
Nouvelle-Galles du Sud, Pays Basque, Australie du Sud, Ecosse, Irlande du Nord, Catalogne.
Liste des organisations régionales et internationales :
La sous-commission des Droits de l’Homme de l’ONU (1985) ; le Parlement Européen (1987) ; le Mercosur (Argentine,
Brésil, Paraguay, Uruguay) (2007) ; Le Tribunal permanent des peuples (1984)
Liste des 43 Etats fédérés des Etats-Unis d'Amérique :
Alaska, Arizona, Arkansas, Californie, Colorado, Connecticut, Delaware, Floride, Géorgie, Hawaï, Idaho, Illinois, Kansas,
Kentucky, Louisiane, Le Maine, Maryland, Massachusetts, Michigan, Minnesota, Missouri, Montana, Nebraska,
Nevada, New Hampshire, New Jersey, Nouveau-Mexique, New York, Caroline du Nord, Dakota du Nord, Ohio,
Oklahoma,Oregon, Pennsylvanie, Rhode Island, Caroline du Sud, Tennessee, Texas, Utah, Vermont, Virginie,
Washington, Wisconsin.
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Qui sont les arméniens de France ?
Les citoyens français d’origine arménienne constituent la plus importante des communautés
arméniennes en Europe avec environ 500 000 membres. Celle-ci est principalement installée en
région parisienne, lyonnaise, valentinoise et marseillaise.
Cette implantation correspond à l’installation des Arméniens en France, dans les années 20, à la
suite du génocide perpétré en 1915-1917.
Les réfugiés arrivaient généralement à Marseille, remontaient la vallée du Rhône, puis
s’installaient dans la région parisienne.
La Communauté s’est vite organisée, autour de l’Eglise arménienne, de partis politiques tels que la
FRA-Dachnaktsoutioun (Parti socialiste arménien), le Parti Ramgavar (Libéral), le Parti Hentchak
(Social-démocrate) et de diverses organisations de bienfaisance (la Croix Bleue des Arméniens de
France, l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance - UGAB, l’Association Arménienne d’Aide
Sociale…). Ces structures animent la vie sociale, culturelle et politique des Arméniens de France.
Ces dernières années, l’ensemble des organisations représentatives des Arméniens de France s’est
regroupé autour du « Comité du 24 avril », puis du CCAF (Conseil de Coordination des
organisations Arméniennes de France) pour mener des actions visant à obtenir la reconnaissance
du génocide des Arméniens et à lutter contre le négationnisme et le révisionnisme de la Turquie
sur cette question, notamment.
La communauté arménienne est partagée entre les églises apostolique (85%), catholique (10%) et
protestante (5%). Elle dispose d’une trentaine d’églises et de maisons de la culture, de six écoles
quotidiennes dispensant un enseignement bilingue et de trois radios émettant en langues
arménienne et française, ainsi que d’une presse importante (un quotidien et de nombreux
périodiques).
A propos des relations franco-arméniennes historiques
Les relations étroites entre la France et l’Arménie remontent aux premiers siècles de notre ère pour ne plus jamais se
desserrer. Elles ont eu de cesse de se confondre. En 1914, la France était en guerre contre l'Empire ottoman. Et le 24
mai 1915, la Triple Entente (France, Russie et Grande-Bretagne) adresse une missive à l’Empire ottoman dans laquelle
Paris, Saint-Pétersbourg et Londres lui indiquent qu’il devra répondre après la guerre des crimes contre l’humanité
commis sur sa population arménienne.
La France a toujours été fortement présente et interventionniste dans cette région. Elle a apposé sa signature au bas
de multiples traités en faveur des droits des minorités de l’Empire ottoman. De leur côté, les Arméniens ont payé au
prix du sang versé leur tribut à cette histoire particulière d’amitié.
On ne rappellera pour mémoire que les milliers de volontaires de la Légion arménienne tombés aux côtés des soldats
français lors de la Première Guerre mondiale, les milliers d’engagés arméniens dans l’armée française en 1939, en
1946 ou en 1954 alors qu’ils n’étaient pas citoyens de la République, ou encore les résistants du groupe Manouchian,
rescapés du génocide de 1915 et fusillés par la police de Vichy pour s’être battus pour la liberté et la libération de la
France. Si tous les peuples sous domination impériale ont gagné leur indépendance aux XIXe et XXe siècles, cela s’est
fait au nom des valeurs universelles que la Révolution française incarne. A chaque fois que les Arméniens ou d’autres
peuples ont voulu s’approprier ces messages de Liberté et de dignité pour s’affranchir du joug turc, l’Empire ottoman,
des Sultans comme des Jeunes-Turcs, leur a répondu par le fer et le feu !
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Le Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France
Après le vote par le Parlement de la loi portant reconnaissance par la France du génocide
arménien de 1915, le Comité du 24 Avril, regroupement des organisations arméniennes de France,
a décidé de se transformer en un Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de
France (CCAF), lors d’une assemblée générale extraordinaire, à Paris, le 21 octobre 2001.
Le CCAF, interlocuteur des pouvoirs publics français et arméniens dispose d’objectifs élargis ayant
tous pour finalité la coordination des actions des organisations arméniennes de France. Dans ce
cadre, la lutte contre le négationnisme et le révisionnisme, la reconnaissance par la Turquie du
génocide et les consignes qui en découlent représentent des objectifs majeurs.
Pour plus de détails, consulter www.ccaf.info
Actuellement plus de 100 organisations (associations, écoles, partis politique, anciens
combattants, médias, jeunes, églises….) sont membres du CCAF.
A Paris, le CCAF est composé de :
A.A. Ecole TEBROTZASSERE
AAAG (Ecole St Mesrop)
AAAS
ACCOLADES
ADAAET
ADL Ramgavar
AFAJA
AFAV
Aida pour l'Arménie
ANACRA
ARMENIE Villages
ASPA
Association Sassoun
Association Sourp Khatch (Eglise Catholique)
AYP FM
CBAF
CDCA
CFAACHENE
Collectif VAN
COPEA
Eglise Apostolique
Eglise évangélique
FRA Dachnaktsoutioun
FRA Nor Seround
G2IA
GAIDZ NOR SEROUNT
HAMASKAINE
HOMENMEN France USAF
Institut TCHOBANIAN
JAF
Maison de la Culture de Paris
NAZARPEK Jeunesse HENTCHAKIAN
Nouvelles d'Arménie Magazine
Parti SD HENTCHAKIAN
SOLIDARITE FRANCO-ARMENIENNE
UCAM (Arméniens de Montreuil)
UCFAF
UGAB
UMAF
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