Économie - Profession Spectacle

publicité
Économie : le CNC fait mieux que les industries automobile et
pharmaceutique
Quel est l’impact du CNC d’un point de vue économique et social ? C’est à cette
réponse générale qu’a voulu répondre un rapport réalisé par PwC, rendu public
tout récemment. Trois axes ont été privilégiés : la valeur économique des secteurs
soutenus par le CNC, l’évolution de l’emploi et l’impact des crédits d’impôt. Outre
un résultat notable en terme d’emplois, l’action de l’institution se traduit
notamment par une relocalisation des productions françaises.
« Machine à cash » du cinéma français, à quoi sert le Centre national du cinéma et de
l’image animée (CNC) ? D’un point de vue économique et social, son activité a été mesurée
au sein d’une étude réalisée par PwC. Sur l’année 2014, « le secteur d’intervention du CNC
génère une production de 35,5 milliards d’euros (chiffres d’affaires) », explique le
document.
La valeur ajoutée – la production diminuée de la consommation intermédiaire d’une branche
– se chiffre à 14,2 milliards d’euros, soit plus que celle du transport aérien (7,7 milliards
d’euros), de l’industrie automobile (8,9 milliards d’euros) ou de l’industrie pharmaceutique
(11,5 milliards), aussi surprenant que cela puisse paraître. D’un point de vue social, l’action
du CNC a généré près de 350 000 emplois (directs, indirects, induits), soit 1,3 % de l’emploi
en France. Les soutiens du CNC représentent seulement 2 % du poids économique du
secteur.
Les semaines de tournage en France augmentent
Découvrez d'autres articles sur ce sujet sur www.profession-spectacle.com | 1
Économie : le CNC fait mieux que les industries automobile et
pharmaceutique
Quant à la répartition de cette intervention, elle s’oriente davantage du côté du cinéma et
de l’audiovisuel, qui représentent chacun 40 % de la production et de la valeur ajoutée du
périmètre d’action de l’institut. Ces secteurs totalisent 144 680 emplois en 2014.
La réforme du crédit d’impôt cinéma, qui offre des compensations fiscales aux productions
réalisées en France, a permis de relocaliser l’activité. Seuls 19 % des tournages ont été
délocalisés sur les 9 premiers mois de 2016. Ce taux est le plus bas depuis les 9 dernières
années. Les semaines de tournage à l’étranger ont reculé de 56 % et celles en France ont
augmenté de 9 %. Un même impact est observé du côté de la production audiovisuelle,
soutenu par un crédit d’impôt similaire. Le secteur génère 13,7 milliards d’euros et près de
120 000 emplois. Les effets directs du CNC représentent plus de la moitié de l’impact
économique et les trois quarts de l’impact social.
Découvrez d'autres articles sur ce sujet sur www.profession-spectacle.com | 2
Économie : le CNC fait mieux que les industries automobile et
pharmaceutique
Sept studios d’animation ont relocalisé leur activité
Les secteurs des jeux vidéo et de la vidéo sont, quant à eux, en recul. Le second, qui génère
une production de 2,6 milliards d’euros et plus de 43 000 emplois, doit faire face à l’arrivée
d’acteurs étrangers sur le marché de la vidéo à la demande. L’intervention du CNC
représente 45 % de l’impact économique et 83 % de l’impact social pour ce domaine
d’activités.
Concernant les jeux vidéo, les effets directs de l’organisme représentent près de la moitié
de l’impact économique et 79 % de l’impact social. Le secteur génère en production 4,5
milliards d’euros et plus de 57 000 emplois. La récente annonce d’Audrey Azoulay de
renforcer les soutiens de l’État au jeu vidéo, avec l’aide du CNC et de la Direction générale
des entreprises, devrait néanmoins permettre d’enrayer ce recul dans les mois ou les
années à venir.
Découvrez d'autres articles sur ce sujet sur www.profession-spectacle.com | 3
Économie : le CNC fait mieux que les industries automobile et
pharmaceutique
Mais à l’image du cinéma et de l’audiovisuel, le crédit d’impôt en faveur de l’animation a
entraîné la relocalisation des dépenses au sein de la France. Alors que 30 % des dépenses
de production audiovisuelle d’animation étaient réalisées à l’étranger, elles n’étaient plus
que de 20 % en 2015, tendance qui n’a cessé de s’accélérer en 2016. Sept studios français
ont par exemple relocalisé leur activité dans l’Hexagone. « Les dépenses en France des
œuvres bénéficiaires d’un des trois dispositifs de crédit d’impôt ont augmenté de 31 % sur
les dix premiers mois en 2016 », précise enfin le document.
Chloé GOUDENHOOFT
En téléchargement : Impact économique et social du périmètre d’intervention du
CNC.
Tweet
Découvrez d'autres articles sur ce sujet sur www.profession-spectacle.com | 4
Téléchargement