plan climat - Communauté d`agglomération du Boulonnais

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PLAN CLIMAT
AIR ÉNERGIE
du Pays Boulonnais
2016
2018
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PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
SOMMAIRE
1-L
E CONTEXTE ACTUEL DE LUTTE
CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
1.1 QUELQUES NOTIONS CLÉS POUR COMPRENDRE
LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ..............................................................................................................................................
1.2 UN ENGAGEMENT POLITIQUE CROISSANT DECLINÉ LOCALEMENT .......................................................................
ZOOM sur la Communauté d'Agglomération du Boulonnais ...........................................................................................
1.3 LE PLAN CLIMAT EN REPONSE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE .........................................................................
4
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15
2 - SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC ÉNERGIE-CLIMAT
2.1 PRÉSENTATION DU TERRITOIRE D’ÉTUDE .........................................................................................................................
2.2 LE PROFIL CLIMAT : BILAN DES GES ET DES CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES .................................
2.3 SYNTHÈSE DES VULNÉRABILITÉS CLIMATIQUES ET ÉCONOMIQUES DU TERRITOIRE ..........................
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25
3-D
E L’ELABORATION A LA MISE EN OEUVRE :
UNE DÉMARCHE RESOLUMENT PARTENARIALE
TOUT AU LONG DE SON CYCLE DE VIE
3.1 RETOUR SUR UNE DÉMARCHE CO-CONSTRUITE ...........................................................................................................
3.2 LA POURSUITE D’UNE DÉMARCHE CONCERTÉE EN PHASE DE MISE EN OEUVRE ...................................
31
42
4 - VERS UN TERRITORIE SOBRE EN CARBONE
4.1 LES ENJEUX POUR LE TERRITOIRE PAR ORIENTATION .............................................................................................
4.2 LES AXES STRATÉGIQUES D’INTERVENTION PRIORITAIRES .................................................................................
4.3 LES AUTRES SECTEURS À NE PAS NÉGLIGER .................................................................................................................
5 - LE TERRITOIRE EN ACTION
GLOSSAIRE
ANNEXES
....................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................................................
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PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
3
1-L
E CONTEXTE
ACTUEL
DE LUTTE
CONTRE LES
CHANGEMENTS
CLIMATIQUES
1.1 - Q
UELQUES NOTIONS CLÉS
POUR COMPRENDRE
LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
1.1.1 - C
omprendre le phénomène de
réchauffement climatique
a) Le climat
Le climat correspond aux conditions météorologiques moyennes (températures, précipitations,
ensoleillement, humidité de l’air, vitesse des vents,
etc.) que l’on observe sur un territoire durant une
longue période, au minimum 30 ans. La moyenne
des précipitations, des températures et des vents
sur cette période permet de dire si le climat est
stable ou s’il change. Il est influencé par l’interaction entre l’atmosphère, les océans, les masses terrestres (y compris les calottes polaires), et toutes
les autres formes de vie dont l’activité humaine.
b) Le changement climatique
Le changement climatique représente l’élévation
de la température moyenne à la surface de la Terre.
Il a été mis en évidence par le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat (GIEC).
Il est très certainement dû à l’activité humaine et
notamment à une accentuation de l’effet de serre
liée à l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère des gaz tel que le CO2 et le CH4. La lutte
contre le réchauffement climatique représente le
premier enjeu mondial qui se joue à l’échelle du
comportement de chaque individu.
Source : Nantes Métropole
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DIOXYDE DE CARBONE
PROTOXYDE D’AZOTE
MÉTHANE
GAZ FLUORÉS
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
L’EFFET DE SERRE
LES CAUSES
LES EFFETS
C’est un phénomène naturel
qui permet la vie sur terre.
Les activités humaines produisent les
mêmes gaz que ceux contenus dans l’atmosphère. Plus il y a de gaz dans l’atmosphère plus la chaleur est stockée.
Des phénomènes météorologiques extrêmes
plus fréquents :
L’énergie solaire est d’abord
absorbée par la Terre qui
stocke une partie de cette
énergie et en diffuse une
autre partie dans l’atmosphère.
L’atmosphère, grâce aux gaz
qui la composent, retient
cette chaleur : c’est l’effet de
serre. Il permet de maintenir
une température sur la Terre
de + 15°C, sans lui, elle serait
de -18°C.
Le climat varie naturellement mais aujourd’hui aucun phénomène naturel n’est
susceptible d’expliquer l’ampleur et la vitesse du changement climatique actuel.
C’est pourquoi au regard des connaissances, ce phénomène est attribué aux activités humaines.
Le dioxyde de carbone : par la combustion des énergies fossiles et la déforestation par brûlis, l’industrie, les besoins domestiques (chauffage, cuisson, éclairage)
et le transport.
Le méthane : par l’élevage, les rizières,
la production et distribution de pétrole et
de gaz, les décharges.
èL
es températures
augmentent.
èL
es océans se
réchauffent et en se
dilatant, voient leur
niveau s’élever.
Cet effet menace
les régions côtières
peu élevées.
èL
es glaciers
et les glaces des
mers diminuent.
èL
es plantes
et les animaux
migrent ou essaient
de s’adapter.
Le protoxyde d’azote : par l’agriculture
et les produits de synthèses chimiques tels
que les engrais azotés.
Les gaz fluorés : par les synthèses de
réfrigération et la climatisation, les aérosols et les mousses isolantes.
c) La vulnérabilité
Il est difficile de déterminer l’évolution future du
climat. Toutefois, les experts du sujet envisagent
une modification des conditions climatiques de la
façon suivante :
nUne augmentation moyenne des températures
entre 2 et 5 degrés en fonction de la saison d’ici
la fin du siècle. Et donc une augmentation de la
fréquence et de la durée des épisodes caniculaires.
nUne multiplication des événements extrêmes :
sécheresse en été avec peu de précipitation, intensification des pluies à l’automne et en hiver.
La vulnérabilité est définie par le GIEC comme étant
le degré par lequel un territoire risque de subir ou
d’être affecté par les effets du changement climatique. Elle dépend de son degré d’exposition aux
aléas climatiques, de sa sensibilité et de sa capacité à s’adapter. La vulnérabilité peut être naturelle,
économique ou sociale.
La vulnérabilité climatique est influencée par l’interaction de 3 paramètres :
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
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A titre d’illustration, en cas de période de forte chaleur (aléa), la vulnérabilité d’un territoire sera fonction :
nde son degré d’exposition à une vague de chaleur (en fonction de sa localisation et de ses caractéristiques physiques).
nde ses caractéristiques socio-économiques telle
que la présence de populations fragiles (ex : populations âgées) qui vont conditionner sa sensibilité à l’aléa chaleur.
nde sa capacité d’adaptation (systèmes de prévention en place, accès aux équipements d’urgence,...).
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1.1.2 - État de la connaissance actuelle
A l’heure actuelle, la réalité des changements climatiques en cours, n’est plus contestée, les incertitudes scientifiques ne portent plus désormais que
sur l’ampleur et la répartition géographique des
conséquences du changement climatique.
Les projections établies par le GIEC montrent que
la température moyenne annuelle à la surface de la
Terre pourrait croître de 1,8 à 5°C d’ici 2100 (sauf à
envisager un scénario très ambitieux de réduction
de 10 % tous les 10 ans).
Le scénario le plus sévère envisage une hausse de
3,5 à 5°C des températures et, pour le scénario le
plus optimiste une augmentation de 2°C.
nune augmentation de 5°C, c’est ce qu’il a fallu
pour passer d’une ère glaciaire au climat tempéré actuel en 20 000 ans environ.
nune augmentation de 2°C à la surface du globe,
c’est l’estimation minimale du réchauffement
global annoncé quelque soit les scénarios du
GIEC. C’est considéré comme la limite supérieure au-delà de laquelle nos écosystèmes vont
être fortement impactés. Selon les scientifiques,
un réchauffement de 2°C entre 1990 et 2050
pourrait conduire à la suppression d’un quart
des espèces vivantes.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
a) Les indices du changement climatique :
La température moyenne mondiale entre 1850 et
2012 (terres et océans) a augmenté de 0,85°C. Depuis 1850, les 10 années les plus chaudes ont eu
lieu depuis 1998.
Une augmentation de la température moyenne annuelle à la surface du globe de 0,7°C dans l’hémisphère nord en l’espace des 50 dernières années.
Le niveau des mers s’élève à cause de :
nLa fonte des glaces terrestres (glaciers de montagne, calottes glaciaires) jusque dans la mer
et la diminution de la couverture neigeuse qui
recouvrent certaines régions (moins 11,7 % de
manteaux neigeux chaque décennie depuis les
années 60).
nLa fonte des glaces d’eau de mer flottantes (banquise). La banquise arctique est passée de 8,5
millions de km² à 5,5 millions de km².
nLa dilatation thermique : l’eau prend plus de
place en se réchauffant (l’eau chaude est plus
volumineuse que l’eau froide). La température
moyenne de la surface de l’océan a augmenté de
0.5°C depuis 1970.
Le niveau de la mer connaît une augmentation de
19 cm entre 1901 et 2010. La hausse du niveau des
mers est presque deux fois plus rapide depuis 20
ans. Le GIEC estime que le niveau moyen des mers
et des océans pourrait s’élever jusqu’à 82 cm d’ici
la fin du siècle. Si cette estimation se confirme, certaines zones côtières françaises seront touchées,
notamment la Flandre.
b) Les effets déjà perceptibles :
Dans le monde
n
Une augmentation du nombre des vagues de
chaleur
n
Une réduction des réserves d’eau douce en
sous-sol ainsi que du débit des cours d’eau
nDes événements extrêmes (fortes pluies, inondations, sécheresses) plus intenses et plus fréquents qui s’étendent à des régions jusque là
épargnées
nL’élévation du niveau de la mer
nUn accès plus limité à l’eau potable, entraînant
le déplacement de nombreuses populations
nDes dangers pour la santé avec le développement de maladies tropicales en Europe ou en
Amérique du Nord, dû à la hausse des températures et de l’humidité, favorable aux moustiques
(ex : la limite de la zone d’exposition au paludisme remonte vers le Nord).
nDes risques pour la biodiversité, par exemple
des systèmes agricoles menacés ainsi que certaines espèces en cas d’apparition de parasites
et d’espèces invasives.
En France
Au cours du XXème siècle, le réchauffement moyen
sur la France a été de 0,9°C. Les impacts potentiels
du changement climatique au XXIème siècle sont :
nune élévation du niveau des mers (50 cm d’ici
2100) avec comme conséquence la disparition
des zones côtières très peuplées ainsi que l’activité économique présente dans ces zones.
nla baisse de l’enneigement, de 20 à 40 % à 1500m
des crues plus fortes et plus fréquentes en hiver
et des étiages plus marqués en été
nune répartition des essences végétales modifiées : une extension vers le Nord des zones de
répartition des espèces d’arbres du Sud de la
France (chênes verts, pins maritimes) et disparition d’espèces actuellement présentes dans le
Nord (hêtres)
n
une augmentation du stress hydrique accentuant le risque d’incendie, surtout dans le Sud
de la France
nun excès de mortalité humaine l’été à cause de
la hausse des températures : hausse des maladies cardiovasculaires, de l’asthme,...
Un français émet annuellement 8 tonnes de CO2.
Pour stabiliser la concentration des Gaz à Effet de
Serre (GES), il devra émettre 4 fois moins de carbone (Facteur 4). Cela représente une réduction de
75 % des GES en 45 ans environ ou encore 3 % par
an.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
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1.2 - UN ENGAGEMENT POLITIQUE CROISSANT
DÉCLINÉ LOCALEMENT
1.2.1 - Un cadre réglementaire renforcé
Plusieurs étapes clés marque l’engagement des
Pays autour de la question climatique (voir page
suivante)
Et une déclinaison locale :
L’engagement du Pays Boulonnais dans la démarche témoigne de sa volonté de construire une
politique énergie-climat cohérente à l’échelle du
bassin de vie. Le territoire souhaite s’appuyer sur
le périmètre le plus pertinent.
Cette démarche a démarré par :
ndes sessions de sensibilisation
nl’élaboration de deux diagnostics
nun bilan carbone "Territoire" à l’échelle du Pays
Boulonnais
n
un bilan carbone "Patrimoine et services" à
l’échelle de la Communauté d'Agglomération du
Boulonnais.
Cela a abouti à un plan d’actions cohérent et à une
gouvernance partagée.
Par ailleurs, en 2015, la CAB a été labellisée territoire à Énergie positive pour la Croissance Verte
(TEPCV). Ainsi, fin 2014, un appel à projets pour
mobiliser 200 "Territoires à énergie positive pour
la croissance verte" a été lancé par le ministère de
l’écologie, du développement durable et de l’énergie afin de donner une impulsion forte pour encourager les actions concrètes qui peuvent contribuer
à:
natténuer les effets du changement climatique,
pour que la France soit exemplaire lors de la
Conférence climat de Paris 2015,
nencourager la réduction des besoins d’énergie
et le développement des énergies renouvelables
locales,
n
faciliter l’implantation de filières vertes pour
créer 100 000 emplois sur trois ans, reconquérir
la biodiversité et valoriser le patrimoine naturel.
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Le projet présenté par la CAB s’articule autour de
4 axes de travail principaux qui se déclineront en
actions opérationnelles, à savoir :
Axe stratégique 1 : Impulser et innover pour le
développement des filières locales de production
d’énergies renouvelables
Axe stratégique 2 : Réduire les consommations
énergétiques sur les territoires en favorisant la
sobriété et l’efficacité énergétique
Axe stratégique 3 : Préserver et protéger le territoire
Axe stratégique 4 : Accompagner les premiers
projets-phares des porteurs de projets
Les actions financées
dans un premier temps seront :
nAccompagnement permettant la mobilisation
de cofinancements pour la réalisation
d’aménagements thalassothermiques dans
les entreprises du port de Boulogne-sur-Mer
nÉtudes d’avant projet concernant
la mise en place de la thalassothermie
nEntretien en gestion différenciée des sentiers
de randonnées (pédestres, équestres et VTT)
afin de préserver la biodiversité
nRéalisation d’aires de covoiturage
sur l’agglomération boulonnaise
nProjet long "le retour de la nature en ville"
proposé aux écoles sur le territoire de la CAB
nMise en place d’une ressourcerie
nMise en œuvre d’une stratégie d’accueil
basée sur la protection et la mise en valeur
du patrimoine naturel littoral sur le site naturel
d’Écault.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
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1.2.2 - L
'intégration dans les documents
de planification locaux
a) Les relations réglementaires entre les
démarches et les documents sur les territoires :
n Un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET)
doit être compatible avec le Schéma Régional
Climat Air Énergie (SCRAE) : la norme inférieure ne doit pas faire obstacle à la norme supérieure. Le plan climat ne doit pas empêcher la
mise en œuvre du SRCAE. De la même manière,
le Plan de Déplacements Urbains (PDU) doit être
compatible avec le SRCAE.
n Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et
Plan Local d'Urbanisme (PLU) doivent prendre
en compte le PCAET : la règle inférieure ne doit
pas méconnaître les principes de la règle supérieure. SCOT et PLU doivent s'inscrire dans les
objectifs du plan climat et s'ils s'en écartent, le
justifier.
nUn PLUI doit être compatible avec le SCOT
b) D'une politique globale à une politique locale :
La Communauté d'Agglomération du Boulonnais (CAB), les Communautés de Communes de
Desvres-Samer (CCDS) et de la Terre des 2 Caps
(CCT2C) mobilisent leurs politiques publiques pour
le plan climat afin de mieux intégrer le changement
climatique dans leurs documents de planification.
Le Plan Climat a vocation à diffuser une approche
globale et intégrée de la politique énergie-climat au
sein de l’ensemble de leurs politiques publiques. Il
s'appuie sur les démarches et les actions déjà engagées pour un développement et un aménagement maîtrisés du territoire.
Dans le cadre de la loi Grenelle I, la France a instauré deux outils majeurs : le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) et le Plan Climat Air Énergie (PCAE) qui s'articulent avec les autres outils de
planification.
La loi Grenelle II, quant à elle, engage la responsabilité des collectivités de plus de 50 000 habitants et
leur impose la mise en place d'un PCAET.
Articulation du SRCAE
avec les documents de planification
Source : CEREMA
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PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
SRCAE
Le SRCAE est le document cadre pour la définition
et la mise en œuvre en termes de réduction des
consommations d'énergie, des émissions de GES
et de polluants atmosphériques, de développement
des énergies renouvelables et d'adaptation des territoires aux changements climatiques à l’échelle
régionale.
Le SRCAE du Nord-Pas de Calais, copiloté par l’État
et la Région, a été approuvé le 20 novembre 2012. Il
a vocation à faciliter la coordination et la cohérence
territoriale des politiques menées localement dans
les domaines du changement climatique, de la
qualité de l'air et de l'énergie tout en contribuant à
l'atteinte des objectifs européens du 3X20 et constitue une première étape vers le facteur 4 à l'horizon
2050.
Les cibles visées par le projet de SRCAE sont entre
autres :
nune réduction de 19 % d'ici 2020 des consommations énergétiques finales par rapport à celles
constatées en 2005
nune réduction de 21 % d'ici 2020 des émissions
de GES par rapport à celles constatées en 2005
nun effort de développement des énergies renouvelables supérieur à l'effort national soit une
multiplication au minimum par 3 de la production d'énergie
nla réduction des émissions des polluants atmosphériques dont les normes sont régulièrement
dépassées ou approchées.
Le SRCAE contient des orientations stratégiques
transversales et sectorielles. La stratégie régionale
du SRCAE est déclinée en 47 orientations stratégiques qui comportent une liste de pistes d'actions.
Elles sont classées en 5 catégories :
ndes orientations transversales liées à l'aménagement du territoire et aux modes de production
et de consommation
ndes orientations sectorielles relatives au bâtiment, au transport et à la mobilité, à l'industrie
et à l'agriculture
ndes orientations spécifiques liées aux énergies
renouvelables
ndes orientations spécifiques liées à la qualité de
l'air et ses impacts en complément des orientations sectorielles qui intègrent les émissions de
polluants atmosphériques
ndes orientations liées à l'adaptation des territoires au changement climatique.
Le SRCAE pose le cadre stratégique pour l'action
des collectivités et décline des objectifs territorialisés. Des enjeux particuliers du SRCAE pour le Pays
Boulonnais ont été identifiés (cf : annexe 1).
La stratégie régionale climat à horizon 2050 constitue le volet climat du Schéma Régional d'Aménagement et de Développement Durable du Territoire
(SRADDT) et a été validée en septembre 2013. Elle
se décline dans le Plan Climat Région.
Charte du PNRCMO
(Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale)
Le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale
a renouvelé sa Charte pour la période 2013-2025.
La Charte détermine, pour le territoire du Parc, les orientations de protection, de mise en valeur et de
développement et les mesures permettant de les
mettre en œuvre. Elle propose un projet collectif
permettant de valoriser les atouts du territoire en
maîtrisant son évolution, dans le respect des spécificités patrimoniales qui le caractérisent.
Les signataires de la Charte du Parc (communes,
EPCI, conseil départemental, conseil régional, État)
se sont engagés à mettre en œuvre collectivement
ce projet de territoire, chacun dans l'exercice de
ses compétences et de ses missions.
La Charte du Parc identifie pleinement l'enjeu du
Climat dans les orientations et mesures suivantes :
nOrientation 5 : "Lutter contre le changement climatique" (Mesure 11 : organiser le territoire et
mobiliser les acteurs autour du climat, Mesure 12 :
expérimenter une recherche-action Facteur 4)
nOrientation 7 : "Faire de l'excellence environnementale un thème structurant du développement territorial" (Mesure 15 : soutenir les entreprises dans leurs démarches d'innovation et
leur évolution vers des pratiques plus économes
des ressources et de l'énergie, Mesure 17 : accompagner la structuration de la filière bois,
Mesure 18 : encourager les initiatives en matière
d'éco-construction et d'éco-rénovation)
nOrientation 9 : Renforcer la place de l'agriculture durable dans l'économie locale (Mesure 26 :
favoriser la prise en compte des enjeux environnementaux dans les systèmes d'exploitation)
nOrientation 14 : Garantir le cadre de vie des habitants (Mesure 45 : accompagner le développement des énergies renouvelables).
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
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Les documents de planification élaborés sur le territoire doit être cohérents avec la Charte du Parc.
Les document d'urbanisme doivent quant à eux
être compatibles avec les orientations et mesures
de la Charte.
Deux SCOTs
Le Pays Boulonnais compte deux SCOTs qui visent
la mise en cohérence des politiques publiques en y
associant la prise en compte des enjeux liés au développement durable. Ces documents prévoient un
développement raisonné de l'urbanisation en vue
de maîtriser l'utilisation des espaces, de préserver
les paysages et d'encourager le développement des
transports en commun et des déplacements doux.
Trois PLUI
Les trois EPCI se dotent d'un PLUI qui pose les principes de limitation de l’étalement urbain, de préservation des paysages et des espaces, de mobilité
plus durable et de la pérennisation et du maintien
de l'activité économique et agricole.
Le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) intègre le PLUI et le SCOT. Il a permis de bien prendre en compte les questions environnementales sur le long terme dans la politique
d'urbanisme mise en place par la CaB, la CCT2C et
la CCDS.
Agenda 21 de la CCDS
Issu du Sommet de la Terre à RIO, l'agenda 21
est un projet de territoire dont certaines actions
concernent le développement des énergies renouvelables et de récupération, des comportements
éco-responsables, de la mobilité,...
Le PCAET boulonnais fait partie des éléments
constitutifs de l'agenda 21 de la CCDS qui a été
adopté le 18 juin 2013. Il est composé de 46 fiches
et le PCAET vient renforcer le volet énergie-climat
et enrichir la stratégie climatique et énergétique de
l'intercommunalité.
La CCDS intègre la lutte contre les changements
climatiques parmi les actions prioritaires de son
agenda 21. Le PCAET est donc décliné dans l'Axe
1 : "Habitat, énergie, déplacement, lutte contre le
réchauffement climatique".
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PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
ZOOM
sur la Communauté
d'Agglomération
du Boulonnais
La Communauté d'Agglomération du Boulonnais a
engagé l'élaboration d'un PLUI à l'ensemble de son
territoire en y intégrant le PLH et le PDU. A l’issue
du diagnostic, les choix des orientations du PADD
déterminent les conditions de mise en œuvre de la
politique communautaire du territoire en matière
de développement.
Le projet de la CAB devra :
ninfléchir la baisse démographique
en répondant au manque de logements.
ndévelopper la création d’emplois à travers
le développement économique du territoire et à
la mise en valeur de son potentiel d’attractivité.
nlutter contre la péri-urbanisation,
limiter la consommation des terres agricoles
nfavoriser l’évolution des modes
de déplacements moins consommateurs.
Il devra respecter un certain nombre
d’enjeux en matière :
nd’environnement et d’énergie,
nde protection du patrimoine, des paysages,
des espaces naturels et des zones humides,
nde préservation de la biodiversité,
de sa reconstitution, notamment en ville
ou au cœur des villages,
nde lutte contre les inondations,
de préservation de la qualité de l’air
et de l’eau, de la ressource en eau.
Il n’est plus question de construire n’importe
comment et n’importe où. Il faut tenir compte du
contexte écologique et économique, en s’inscrivant
dans les objectifs chiffrés du SCOT, du PCAET et du
volet habitat du PLUi.
LE PDU DE LA CAB
Le PDU, qui permet de concevoir une politique globale des mobilités, est versé au PCAET dans sa
globalité comme document de programmation de
l'action pour atténuer les effets du changement
climatique : l'ensemble du document convergeant
vers une réduction des émissions de GES liées aux
transports.
La CAB développe depuis plusieurs années une politique volontariste afin de réduire la part modale de
l'automobile. Il s'agit de limiter la dépendance automobile qui dans le passé à marqué l'organisation
du territoire comme les pratiques de mobilité. Elle
a donc élaboré un plan d'action axé notamment sur
les modes doux et l’intermodalité :
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
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nlimiter la dépendance automobile via une planification territoriale articulant étroitement développement urbain dense et proximité des réseaux de transport en commun.
nfaire évoluer les comportements en assurant la
promotion de nouvelles pratiques éco-mobiles
(co-voiturage, Plan de Déplacements Entreprises,..)
n
développer les alternatives à la voiture par
l'équipement du territoire, en optimisant un réseau de transports publics adapté.
LE PLH DE LA CAB
Le projet de territoire que porte la CAB en matière
d’habitat se décline au sein de son PLH. Il s'organise autour de trois grands axes thématiques.
LE PLAN LOCAL DE PRÉVENTION (PLP)
DES DÉCHETS DE LA CAB
L'agglomération a engagé une politique en faveur
du tri et de la valorisation des déchets : collecte,
filière de récupération (ex : récupération du biogaz issu de la dégradation naturelle des déchets à
Dannes, ressourcerie,..) et de sensibilisation.
Cela s'est traduit par la signature d'un accord cadre
avec l'ADEME le 4 août 2011 pour la réalisation du
PLPD avec un objectif de réduction de production
d'ordures ménagères et assimilés de 7 % par habitant pendant les 5 prochaines années.
Accroître et diversifier l'offre de logements :
Les objectifs de cet axe sont :
naccroître l’offre de logements
dans l’agglomération ;
ndiversifier et adapter l’offre dans le parc
existant et dans les opérations neuves ;
ndévelopper une offre spécifique
(jeunes, ménages en difficulté, logement
d’urgence, personnes âgées, gens du voyage) ;
nmaîtriser la localisation des opérations en
fonction de leur nature et de la typologie des
logements.
Permettre l’accès au logement
et les parcours résidentiels :
Les objectifs de ce deuxième axe sont :
norienter et accompagner les ménages
dans leur recherche de logement ;
norganiser des possibilités de parcours
résidentiels qui permettent à la fois de mieux
répondre aux besoins de logement, de garantir
une certaine "mixité sociale" ;
nmettre en place des dispositifs spécifiques
pour favoriser les parcours résidentiels
et l’accès au parc banalisé des demandeurs
de logement les plus en difficulté.
Requalifier et (re)valoriser l’habitat
Les objectifs de ce troisième axe sont :
nassurer la qualité résidentielle des opérations
neuves ou des opérations de requalification
du tissu existant (OPAH, réhabilitation,
renouvellement urbain) ;
ngarantir à terme cette qualité résidentielle ;
nassurer une approche environnementale à la
rénovation ou à la création de quartiers.
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PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
1.3 - LE PLAN CLIMAT EN RÉPONSE
AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le Plan Climat Air Énergie est un projet territorial
de développement durable qui permet de formaliser la stratégie de la collectivité en matière de climat et d'énergie dans un système de gouvernance
collective à l'échelle du Pays Boulonnais. En effet,
c'est une démarche qui implique un maximum
d'acteurs locaux, chacun à son niveau a un rôle à
jouer et peut agir.
Cela donne du sens à la politique de développement
durable de la collectivité en offrant un cadre structurant qui guide l'ensemble des politiques locales,
des réflexions, des projets et des actions. Cela permet d'anticiper une politique autour des enjeux du
climat et de l'énergie afin de maintenir et contribuer à la compétitivité des territoires en soutenant
l’activité locale, en garantissant la cohésion sociale
et le cadre de vie, en réduisant les pollutions et en
maîtrisant les dépenses énergétiques.
Le plan climat porte une vision stratégique de long
terme autour de deux objectifs :
natténuer le phénomène de changement
climatique en limitant l'impact du territoire
sur le climat en réduisant les émissions de GES.
n adapter l’organisation du territoire et ses
activités aux évolutions projetées du climat afin
de réduire la vulnérabilité du territoire.
Le plan climat permet de réinterroger l'ensemble
des politiques publiques afin d'optimiser les leviers
à disposition des collectivités tant incitatives, prescriptives que financières. Il permet également de
dépasser les formes classiques d'interventions publiques. En effet l'action des collectivités est prioritairement attendue sur leurs compétences. Mais
devant l'ampleur des actions à mener, les collectivités doivent s'appuyer sur des partenaires de plus
en plus nombreux. Elles sont amenées à jouer le
rôle de chef d'orchestre avec des acteurs tant publics que privés. Enfin, la commande publique devient un levier puissant pour mener à bien de nombreuses actions territoriales, rapprochant ainsi la
démarche "Territoire" et la démarche "Patrimoine
et Compétences".
A noter que la Communauté d'Agglomération du
Boulonnais s'engage également en mer et sur son
Littoral. La création des Aires Marines Protégées
fait partie d'un processus de mise en place d'outils
de protection de l'environnement et de développement durable. En s'engageant dans ce processus
de construction et de validation du Parc Marin des
Estuaires Picards et Mer d'Opale et en assurant la
présidence de son conseil de gestion, la CAB affiche
clairement sa volonté d'être acteur dans les outils
en réponse à une variation du climat et de l'air.
Le Plan Climat donne lieu à :
nun diagnostic des GES et des consommations
d'énergies
n
un plan de communication, d'information, de
sensibilisation et de participation
nune stratégie et des objectifs
nun plan d'actions à court, moyen et long terme
co-élaboré avec les acteurs du territoire
nun dispositif de mise en œuvre du suivi du plan
d'actions et d'évaluation des résultats déclinés
selon le contexte et l'échelle du territoire dans
une logique d'amélioration continue.
La démarche du Plan climat du Pays Boulonnais va
permettre de proposer des objectifs de limitation
des émissions de GES, en cohérence avec le cadre
national et international et ainsi mettre en œuvre
les actions de façon cohérente afin d’atteindre les
objectifs fixés et, le cas échéant, de susciter de
nouvelles actions à même de permettre l’atteinte
des objectifs.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
15
2-S
YNTHESE
DU DIAGNOSTIC
Énergie CLIMAT
2.1 - PRESENTATION DU TERRITOIRE
2.1.1 - Le périmètre d'étude
Situé à l’Ouest de la Région Nord Pas-de-Calais, le
Pays Boulonnais compte 74 communes (cf : annexe
2) et il est constitué de 3 EPCI :
nla Communauté d'Agglomération
du Boulonnais (CAB)
nla Communauté de Communes
de la Terre des 2 Caps (CCT2C)
nla Communauté de Communes
Desvres-Samer (CCDS)
D’une superficie de 640 km², la population est restée relativement stable et comptait en 2012, 162 271
habitants, dont 73% sur la CAB.
Les communes de Boulogne-sur-Mer, Saint-Martin-Boulogne et Outreau sont les plus peuplées du
territoire. Néanmoins touchées par le phénomène
de périurbanisation, Boulogne-sur-Mer et les communes proches ont perdu de la population tandis
que la plupart des communes périurbaines et rurales ont connu un accroissement démographique.
L’agglomération de Boulogne-sur-Mer joue naturellement un rôle d’attraction par rapport aux territoires voisins, compte-tenu des infrastructures
de santé (hôpital, clinique), d'enseignement et de
formation et des nombreux services et commerces
présents sur son périmètre. Le pôle urbain boulonnais draine en effet près de 70 % de la population
active du bassin côtier.
Le Pays Boulonnais accueille aujourd’hui
encore un tissu industriel
dense, avec des entreprises
en grande partie issues de
l’exploitation des richesses
naturelles : le poisson,
l'extraction du sous sol, le
marbre, la faïence, l’agriculture,
la sidérurgie…
Boulogne-sur-Mer est le premier
port de pêche français et la première
plateforme de transformation des produits de la mer.
A noter que le secteur agricole qui est essentiellement tourné vers l'élevage, a connu une recomposition importante.
16
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
Le territoire bénéficie à la fois de spécialisation
dans les activités liées au tourisme mais également
dans des emplois liés à des services de proximité.
Le Boulonnais est donc caractérisé par une complémentarité forte entre le tissu urbain de Boulogne-sur-Mer et les territoires ruraux des deux
autres intercommunalités organisées individuellement autour de "bourgs-centres" avec les villes de
Marquise, Desvres et Samer.
Cette dynamique n'est pas sans conséquence sur
l'organisation du territoire en termes d'infrastructures routières, d'implantations de zones d'activités et d'urbanisation. Le phénomène périurbain
s’étend sous forme concentrique, à la faveur des
axes routiers rayonnants (RN42, A16) et ferroviaires (Ligne TGV vers Lille et Paris). Les bourgs
de Desvres, Samer et Marquise connaissent une
dynamique démographique également importante,
alors que les communes littorales se différencient
par leurs fonctions résidentielles et touristiques.
La croissance démographique dans les espaces
périurbains et ruraux du Pays est d’autant plus importante que le nombre de ménages a lui augmenté de 10% sur l’ensemble de l’espace entraînant
Communauté de communes
de La Terre des 2 Caps :
AMBLETEUSE - AUDEMBERT
AUDINGHEN - AUDRESSELLES
BAZINGHEN - BEUVREQUEN
FERQUES - HERVELINGHEN
LANDRETHUN-LE-NORD
LEUBRINGHEN
LEULINGHEN-BERNES
MANINGHEN-HENNE
MARQUISE - OFFRETHUN
RETY - RINXENT
SAINT-INGLEVERT
TARDINGHEN - WACQUINGHEN
WIERRE EFFROY - WISSANT
des besoins en logements particulièrement importants pour les communes accueillant de nouveaux
habitants. Conséquence de cette pression : les territoires artificialisés ont augmenté au dépend des
surfaces agricoles.
Sur le plan environnemental, le littoral et les fonds
de vallée recèlent de milieux naturels humides
d’une valeur patrimoniale parfois exceptionnelle.
Il s’agit principalement de marais, de milieux
dunaires, de prairies alluviales, de systèmes tourbeux, d’estuaires et de divers milieux aquatiques
(étangs, mares,…). L’agriculture occupe encore
74% de la superficie totale du Pays.
Le climat du Boulonnais est doux et très humide.
La température moyenne annuelle est voisine de
10°C avec de faibles écarts thermiques entre les
saisons. Elle varie de 4,1°C en janvier et 17°C en
juillet en moyenne. Il y a très peu de jours de gelées.
La hauteur moyenne annuelle des précipitations,
voisine de 700mm sur la côte, s’accroît très vite
en direction des reliefs du Haut Boulonnais, pour
atteindre 1 000mm dans la région de Desvres. Le
vent souffle une grande partie de l'année, parfois
violemment notamment sur le Littoral.
Communauté de communes de Desvres - Samer :
ALINCTHUN - BELLEBRUNE - BELLE ET HOULLEFORT - BOURNONVILLE - BRUNEMBERT - CARLY
COLEMBERT - COURSET - CREMAREST - DESVRES - DOUDEAUVILLE - HALINGHEN - HENNEVEUX
LACRES - LE WAST - LONGFOSSE - LONGUEVILLE - LOTTINGHEN - MENNEVILLE - NABRINGHEN
QUESQUES - QUESTRECQUES - SAINT MARTIN CHOQUEL - SAMER - SELLES - SENLECQUES
TINGRY - VERLINCTHUN - VIEIL MOUTIER - WIERRE AU BOIS - WIRWIGNES
FICHE D'IDENTITÉ DU PAYS BOULONNAIS
Nombre d'EPCI : 3
Nombre d'habitants : 162 271
Nombre de communes : 74
Communauté d'Agglomération du Boulonnais :
BAINCTHUN - BOULOGNE-SUR-MER - CONDETTE - CONTEVILLE - DANNES - ECHINGHEN
EQUIHEN-PLAGE - HESDIGNEUL-LES-BOULOGNE - HESDIN-L'ABBE - ISQUES
LA CAPELLE-LES-BOULOGNE - LE PORTEL - NESLES - NEUFCHATEL-HARDELOT - OUTREAU
PERNES-LES-BOULOGNE - PITTEFAUX - SAINT-ETIENNE-AU-MONT - SAINT-LEONARD
SAINT-MARTIN-BOULOGNE - WIMEREUX - WIMILLE
Domaines d'intervention :
n Tourisme durable
n Patrimoine naturel et bâti
n Lutte contre
les changements climatiques
n Trame Verte et Bleue
n Agriculture durablement
n Foncier et Habitat
n Services à la personne
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
17
FICHE D'IDENTITÉ DE LA COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION DU BOULONNAIS
Chiffres clés
- Population : 117 832 habitants (dont Boulogne-sur-Mer : 42 785 habitants)
- Densité de la population : 580 hab./km²
- Superficie : 205.1 km²
- Nombre de communes : 22
- Ville importante : Boulogne-sur-Mer
- Villes moyennes : Wimereux, Le Portel, Outreau, Saint Martin Boulogne
- Taux d’évolution de la population entre 2007 et 2012 : - 1.7 %
Compétences :
Obligatoires
- Développement économique (zones et actions d'intérêt communautaire)
- Aménagement de l'espace communautaire (PLUI)
- Équilibre social de l'habitat (PLH, aide à la pierre)
- Politique de la ville (contrat de ville)
- Gestion des milieux aquatiques et préventions des inondations
Optionnelles
- Voiries, parcs de stationnement d'intérêt communautaire
- Eau
- Équipements communautaires d'intérêt communautaire
Facultatives
- Assainissement (traitement et SPANC)
- Environnement (traitement déchets ménagers, contribution à la mise en valeur des
espaces naturels, berges de la Liane)
- Enseignement supérieur
(construction d'équipements, soutien programmes de recherche)
- Culture (Conservatoire à Rayonnement Départemental, actions envers les scolaires)
- Sport (eau et haut niveau)
- Réseau câblé et TIC
- Tourisme (promotion, équipements d'intérêt communautaire...)
- Refuge animalier
- Crématorium
- Gens du voyage
- Abribus
- Electromobilité
FICHE D'IDENTITÉ DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE DESVRES-SAMER
Chiffres clés
- Population : 22 254 habitants
- Superficie : 24 490 hectares
- Densité de la pop. : 90 habitants au km² en 2011 (source INSEE)
Soit + 1.4% de 2006 à 2012 (source : PLUI)
- Nombre de communes : 31
- Taux d’évolution de la population entre 2007 et 2012 : 7.1 %
Compétences :
18
Obligatoires
- Développement économique
- Aménagement de l’espace
Optionnelles
- Protection et mise en valeur de l’environnement
- Collecte et traitement des déchets ménagers
- Politique du logement et du cadre de vie
- Construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels,
sportifs et d’équipements de l’enseignement pré-élémentaire et élémentaire
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
FICHE D'IDENTITÉ DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE LA TERRE DES 2 CAPS
Chiffres clés
- Population : 21 997 habitants
- Superficie : 183 km²
- Densité de la population : 120 hab./km²
- Nombre de communes : 21
- Taux d’évolution de la population entre 2007 et 2012 : 2.1 %
Compétences :
Obligatoires
- Aménagement de l’espace
- Actions de développement économique intéressant l’ensemble de la communauté
Optionnelles
-Protection et mise en valeur de l’environnement
- Politique du logement et du cadre de vie
- Création, aménagement et entretien de la voirie
- Construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels et sportifs et
d’équipements de l’enseignement pré-élémentaire et élémentaire
- Action sociale d’intérêt communautaire
Facultatives
- Tourisme
- Nouvelles Technologies
2.2 - L
E PROFIL CLIMAT :
BILAN DES GAZ À EFFET DE SERRE
ET DES CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES
2.2.1 - La méthodologie Bilan Carbone
Le Bilan Carbone a pour objectif de dresser le bilan
des émissions de GES (tous les flux de carbone directs et indirects) liées à l’activité d’une collectivité
et de son territoire.
Il est décomposé en :
nun module "patrimoine et services" qui intègre
les émissions directes et indirectes, y compris
celles liées aux produits consommés.
nun module "territoire" : l’approche est globale
et permet une décomposition par secteur
(résidentiel, tertiaire, agriculture, transport…).
Le bilan carbone permet de stimuler les impacts
d'une augmentation du prix des énergies fossiles
ou le développement d'une taxe carbone.
Ce diagnostic contribue à quantifier les sources
d’émissions de GES liées au territoire ainsi qu’à différents patrimoines mais également à repérer les
actions lancées à l‘échelle du territoire.
Le diagnostic est donc constitué d’un état des lieux
d’actions analysées et d’un bilan chiffré.
L'état des lieux valorise les actions existantes et
clarifie les actions déjà engagées en matière climatique avant de mobiliser les acteurs pour planifier
et mettre en œuvre d’autres actions en lien avec les
autres démarches déjà existantes.
La quantification des émissions de GES permet
d'estimer le poids de chaque secteur d'activité, de
prioriser les actions, de situer le niveau d’intervention de la collectivité et de fixer les objectifs.
Ce diagnostic a vocation à être partagé pour progresser collectivement.
Les émissions de GES sont exprimées en tonne
équivalent CO2 (teq CO2)
1 tonne équivalent CO2, c’est à peu près :
3.800 km de Twingo en ville
ou 2.300 km
de 4×4 en ville
ou 5 allers-retours
Paris-Londres en avion
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
19
2.2.2 - Le profil climat énergie
Le profil climat établi a permis de faire l'état des
lieux des consommations d’énergie et des émissions de GES. Les éléments repris synthétiquement
présentent l'ensemble des données disponibles par
secteurs d'activités.
PAYS BOULONNAIS
Emissions de GES en tequ. CO2 par habitat
8
7
6
5
4
3
2
a) Le Bilan Carbone
1
0
46%
20%
Bâtiment
Déplacement
de personnes
Fig : Répartition des émissions
de GES du Pays Boulonnais
Procédés industriels
et transport
de marchandises
Espaces Naturels
et agricoles
Consommation
Fig : Répartition des émissions
de GES du Pays Boulonnais
Consommation
12% 16%
6%
Espaces Naturels et agricoles
PAYS BOULONNAIS
Emissions par poste
Procédés industriels
et transport de marchandises
Déplacement
de personnes
Bâtiment
Les émissions de GES, comptabilisées selon la méthode Bilan Carbone, s’élèvent sur le Pays Boulonnais à 2,85 millions de teq CO2.
PAYS BOULONNAIS
Emissions de GES en tequ. CO2
Ces émissions sont pour 46 % imputables au secteur "Procédés industriels et transport de marchandises".
Le Pays Boulonnais est en effet marqué par un tissu
industriel important, générant des consommations
d’énergie et des flux de transport conséquents.
Viennent ensuite les déplacements de personnes,
qui correspondent à 20% des émissions, puis le
bâtiment (résidentiel, tertiaire et construction)
qui pèse 16% des émissions du territoire. Les
émissions liées aux espaces naturels et agricoles
comptent seulement pour 6% des émissions du
territoire. Ce chiffre est particulièrement faible,
et s’explique par le caractère industriel et urbain
d’une partie du territoire du Pays
Rapportées au nombre d’habitants, les émissions
correspondent à 18 teq CO2 par habitant, contre 8
à 10 pour la moyenne française. Ce chiffre n’est cependant pas vraiment significatif, puisque les émissions du secteur industriel peuvent difficilement
être attribuées directement aux habitants.
Bâtiment
Déplacements
de personnes
Procédés
industriels
et transport de
marchandises
Espaces
naturels et
agricoles
Consommation
Fig : Emissions de GES du Pays Boulonnais
b) Le Bilan énergétique
Des consommations d'énergie importantes
La consommation d’énergie sur le Pays Boulonnais
s’élève environ à 3,4 millions de MWh, soit environ
22 000 kWh par habitant. Pour comparaison, les
consommations d'énergie pour le logement uniquement s'élèvent dans la région Nord de France
à environ 9 000 kWh par habitant ou 18 000 kWh
par logement. Cette consommation correspond à
environ 10 % de la production totale de la centrale
nucléaire de Gravelines.
L’industrie représente environ 52% de ces consommations, et le résidentiel 41%.
20
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
excepte le chauffage au bois des logements traditionnels et quelques chaudières biomasse comptées dans le volet "autres combustibles" il n'existe
pas de production thermique. Concernant la production électrique, la Fédération Départementale
de l'Énergie (FDE) ne recense sur le Pays Boulonnais que du photovoltaïque.
PAYS BOULONNAIS
Consommation d'énergie en MWh
Industrie
Résidentiel
Tertiaire
Fig : Consommation d'énergie sur le Pays Boulonnais
selon le secteur et la collectivité
Ces consommations d'énergie se répartissent en
3 postes : l'électricité, le gaz de ville et les autres
combustibles.
La seule production d’électricité significative sur
le territoire est celle du centre d’enfouissement de
Dannes. Sur ce site, une plate-forme de valorisation du biogaz en électricité a été mise en service
en avril 2008, pour une puissance thermique totale
de 2,096 MW. La production d’électricité annuelle
2011 a été au total de 5 966 503 Kwe.
PAYS BOULONNAIS
Consommation d'énergie en MWh
Combustibles
divers
Electricité
Seules des installations de photovoltaïque des particuliers sont recensées. Si on prend en compte
l'incertitude liée au secret statistique, le nombre
d'installations sur le Pays Boulonnais s'élève à
environ 120 soit 370 kWc (kilo Watt crête, unité de
mesure de la puissance des installations photovoltaïque). Ceci permet d'estimer la production à environ 340 000 kWh, soit 0,03 % des consommations
électriques du territoire.
Gaz de ville
Fig : Consommation d'énergie sur le Pays Boulonnais
selon la source d'énergie et le secteur
Les "autres combustibles" incluent le fioul, le charbon et le bois du secteur résidentiel, mais surtout
les divers combustibles utilisés par l'industrie :
pétrole, charbon, combustibles solides divers. Ces
combustibles de l’industrie représentent environ
1million de MWh sur le territoire.
Cette production correspond à 0,6% de la consommation électrique du Pays Boulonnais.
Au total, la production d’électricité renouvelable
sur le territoire peut donc être estimée à 0.64%
des consommations électriques du territoire.
c) Les spécificités par EPCI
De manière assez cohérente, les émissions de la
CAB représentent 59 % des émissions totales du
territoire.
Le gaz de ville est consommé à 58% par le secteur
résidentiel, et à 35% par l’industrie.
Enfin, l’électricité est consommée pour environ 40%
chacun par l’industrie et le secteur résidentiel. Le
tertiaire représente 16% de la consommation électrique. Ceci s’explique car les activités tertiaires
sont proportionnellement plus consommatrices
d’électricité que les autres secteurs.
24%
17%
59%
Communauté
d'Agglomération
du Boulonnais
Communauté
de Communes de
la Terre des 2 Caps
Communauté
de Communes de
Desvres-Samer
Très peu de production d'énergie sur le territoire
Le territoire du Pays Boulonnais est particulièrement marqué par l'absence de production d'énergie, qu'elle soit fossile ou renouvelable. Si on
Fig : Part de chacune des collectivités dans le bilan
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
21
CCDS
Emissions pa poste
9%
21%
Emissions pa poste
11%
15%
20%
39%
Les émissions totales
de GES de la CAB représentent :
19%
2%
55 800 teqCO2
avec une incertitude d’environ 35%
(19 523 teqCO2)
37% 27%
CCT2C
Les principaux postes d’émission de la CAB sont le
poste :
n "déchets" avec 36% des émissions totales,
n "déplacements" avec 24% des émissions
n"énergie" sur la part des consommations
énergétiques fixes pour 17% des émissions.
Bâtiment
Emissions pa poste
7%
d) Les modules "patrimoine et services"
de la CaB :
CAB
Déplacement
de personnes
7% 9%
Procédés industriels
et transport
de marchandises
8%
69%
Ceci s’explique notamment pour le poste "déchets",
par l’enfouissement des ordures ménagères résiduelles. En effet, ce type de traitement produit des
émanations de méthane dont le pouvoir de réchauffement global est 25 fois supérieur à celui du CO2.
(voir en détail le chapitre consacré aux déchets).
Espaces Naturels
et agricoles
Consommation
Comme on peut le voir sur les graphiques, la répartition des émissions est cependant très différente
d'une collectivité à l'autre.
Concernant le poste "énergie" et "déplacements",
il faut noter que le bilan carbone® de la CAB comprend une installation touristique importante ayant
un rayonnement national voire international : NAUSICAÀ, le musée de la Mer pour lequel la CAB a la
compétence.
Ont été prises en compte pour ce site les consommations d’énergie ainsi que le déplacement des
visiteurs sur site. Ceci a pour conséquence d’accentuer le poste énergie et déplacements du bilan
carbone®. NAUSICAÀ pèse pour pratiquement la
totalité du bilan carbone® du service tourisme soit
environ 18 550 teqCO2.
Ainsi les émissions du secteur industriel et transport de marchandises représentent 69 % des émissions globales de la terre des 2 Caps, contre 37 %
pour la CAB. Les émissions liées aux déplacements
constituent le second poste sur la CAB.
Sur la CCDS, le bilan est nettement plus équilibré
avec 4 postes : procédés industriels et fret, déplacements, agriculture et bâtiment.
20000
19.973
15000
10000
5000
9.429
H
D
c
D
m
h
t
Im
dr
es
ie
Fig : Emissions de GES par catégorie, en tCO2e
22
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
i
o
ns
cts
s
t
en
1
p
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isa
bl
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F
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la
s
438
a
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Co
6.169
4.152
é
131
ie
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éti
erg
n
én
ti o s
ma xe
om e f
n tiqu
é
erg
én
Co
2.184
ret
0
13.324
La quasi totalité (99%) des émissions de GES de la
CAB sont produites par l’ensemble des services dédiés à la population. Le "1 %" restant est affecté au
fonctionnement interne de la collectivité.
La consommation surfacique des bâtiments a été
obtenue en multipliant l’énergie finale consommée
d’électricité à 2,58 et en la sommant aux autres
énergies.
Néanmoins, des efforts de réduction doivent perdurer sur le fonctionnement interne de la collectivité notamment sur le volet énergie, la sensibilisation des collaborateurs, la communication et le
pilotage des actions de réduction.
Cette consommation d’énergie prend en compte la
globalité de l’énergie consommée : le chauffage,
la climatisation quand il y en a, l’éclairage et l’eau
chaude sanitaire.
N’oublions pas le poids important du traitement
des déchets et de Nausicaà qui pèse lourdement
sur la part d’émissions des services dédiés à la population, ce qui a tendance à minimiser les autres
postes émetteurs.
Le parc de bâtiments et équipements de la CAB est
un parc relativement ancien qui se caractérise par
des consommations énergétiques élevées.
Les émissions liées à l’énergie se montent à 9 959
TeqCO2 pour l’énergie fossile (gaz, fioul) mais aussi l’énergie électrique soit 17% des émissions de la
CAB.
Près de 60% de la consommation énergétique globale provient des consommations d’électricité des
bâtiments mais l’électricité ne représente que 35%
des émissions. Cela provient du mix énergétique en
France qui étant basé sur le nucléaire est très peu
émissif.
A l‘inverse le chauffage au gaz est à l’origine de
près de 40% de la consommation pour 65% des
émissions.
Les relevés énergétiques et les surfaces de bâtiments ont été obtenus auprès des services mais
aussi des délégataires (en cas de délégation de
compétences).
Ces résultats devront être affinés et vérifiés.
e) Les principales caractéristiques des émissions
par secteurs
Les émissions du Bilan carbone ont été regroupées
en 5 postes, afin de faciliter leur analyse.
èLes Procédés industriels
et le transport de marchandises
La majorité des émissions est due aux entreprises d'exploitation du sous-sol et à la filière
halieutique.
Mais même sans ces entreprises, les émissions
de ce secteur restent élevées comparativement
à d'autres territoires, du fait de la présence d'un
tissu industriel relativement important.
46% des émissions du territoire
les émissions liées aux procédés industriels
et au transport de marchandises
Transport de marchandises
48%
Procédés industriels
52%
Fret entrant
51%
Fret sortant
39%
Pour 82% dues
aux consommations
de combustibles fossiles
Pour 53%
dues
à la filière
halieutique
et au port
de Boulognesur-Mer
Pour 44%
dues aux
entreprises
d'exploitation
du sous-sol
Pour 62% dues
aux entreprises
d'exploitation du sous-sol
Si nous classons ces bâtiments en fonction de
leur consommation en énergie primaire1 ramenée à leur surface (kWhep/m2), nous constatons la
consommation importante des équipements sportifs et touristiques de la CAB.
(1) L’énergie primaire est exprimée en kWh/ep, il s’agit de la première forme d’énergie telle que nous la retrouvons disponible dans la nature sous forme d’énergie fossile. Cette notion
d’énergie primaire (EP) permet de comparer les sources d’énergie entre elles. Ainsi, l’énergie électricité devra faire l’objet de transformation pour être utilisable par le consommateur final. Idem pour le fioul qui doit être extrait, transformé et transporté vers le consommateur. Ainsi pour 1 kWh d’énergie finale électrique, il faut 2,58 kWh d’énergie primaire.
Pour les autres sources d’énergie (fioul, gaz, bois), 1 kWh d’énergie finale = 1kWh d’énergie primaire.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
23
èLes émissions
du secteur du bâtiment
èLes émissions dues
au déplacement de personnes
Les émissions du secteur du bâtiment sont essentiellement dues au secteur résidentiel, et
plus particulièrement au chauffage des logements.
Concernant les déplacement de personnes, les
émissions sont pour 90 % liées aux déplacements en voiture. Les autres modes de transport
sont nettement moins utilisés, et comme ils sont
moins émetteurs de GES par kilomètre parcouru, leur poids dans le Bilan du territoire est très
faible. 93 % de ces émissions sont liées aux déplacements des résidents du territoire.
En ce qui concerne le tertiaire, on peut noter la
part importante des émissions liées aux systèmes de refroidissement et de climatisation.
16% des émissions du territoire
les émissions du secteur du bâtiment
- Pays Boulonnais Secteur résidentiel
67%
Dont les 83%
dues au chauffage
Tertiaire
13%
Construction
21%
Dont les
1/3
17%
halocarbures
autres
1/3
usages
électricité
(eau
1/3
chaude,
fossile
éclairage)
1/2
voierie
1/2
bâtiment
20% des émissions du territoire
les émissions liées
aux déplacements de personnes
- Pays Boulonnais -
Déplacements quotidiens
64%
Dont 98%
dues aux déplacements en voiture
Les émissions de GES des espaces naturels, forestiers, littoraux et agricoles sont presque exclusivement imputables à l'agriculture et l'élevage.
Les émissions dues aux bovins, et de protoxyde
d'azote des engrais, dominent le bilan. Mais les
espaces naturels constituent aussi un stock de
carbone. C'est le cas en particulier des prairies.
Quant aux espaces forestiers, ils jouent un rôle
de puits de carbone, la biomasse stockant annuellement du carbone.
6% des émissions du territoire
Enfin, les émissions liées à l'alimentation des
habitants représentent 83 % des émissions du
secteur consommation, alimentation et déchets.
Celles-ci sont pour 73 % imputables à l'agglomération boulonnaise, essentiellement du fait du
grand nombre d'habitants du territoire.
12% des émissions du territoire
les émissions liées à l'alimentation,
aux déchets et à la consommation
- Pays Boulonnais Alimentation
83%
les émissions du secteur agricole
- Pays Boulonnais -
24
1/5
dues
au N2O
des bovins
23% dues aux
déplacements par avion
èLes émissions liées à l'alimentation, aux
décets et à la consommation
èLes émissions des espaces naturels,
forestiers, littoraux et agricoles
4/5
dues au méthane
des bovins
Autres
7%
77% dues aux
déplacements en voiture
61% dues au gaz naturel
18% au fioul
Pour 83% liées à l'élevage
Longue
distances
29%
Pour 17% liées
aux surfaces agricoles
3/4
dues aux
épandages
d'engrais
1/4
dues au
carburants
agricole
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
Déchets
8%
Consommation
9%
2.3 - SYNTHESE DE LA VULNERABILITE
CLIMATIQUE ET ECONOMIQUE
DU TERRITOIRE
2.3.1 - La vulnérabilité climatique : vers
l'adaptation au changement climatique
au regard de 4 enjeux prioritaires du
Boulonnais
Les deux volets du PCAET, "Adaptation" et "Atténuation", doivent être traités simultanément. La synergie entre ces deux démarches garantit la cohérence
des politiques et l'optimisation des moyens d'organisation mis en place notamment par la collectivité.
L'objectif de limiter le réchauffement à 2°C semble
difficile à atteindre bien que ce chiffre constitue
encore une référence. Certains impacts du changement climatique apparaissent donc inéluctables
quelles que soient les mesures d'atténuation mises
en œuvre dans les prochaines années. Le territoire
doit donc se préparer au mieux pour agir efficacement aux conséquences du changement climatique.
Les différentes catastrophes naturelles illustrent
les effets dévastateurs que les événements climatiques peuvent avoir sur nos sociétés et la difficulté
pour les collectivités locales à répondre à de telles
calamités. Ces phénomènes (tempêtes, inondations, sécheresses,…) ne sont pas nouveaux mais,
avec le changement climatique, leur fréquence et
leur intensité devraient augmenter.
Pour réduire les risques climatiques, il est nécessaire de mettre en place des mesures d’adaptation
sur le territoire afin de :
nrestreindre le niveau d’exposition aux aléas
climatiques (nombre de logements et
infrastructures construits en zone inondable,
nombre de maisons individuelles construites
sur des terrains à fort contenu en matériaux
argileux,…).
ndiminuer la vulnérabilité du territoire aux aléas
climatiques. Elle dépend de multiples facteurs
dont l’aménagement du territoire, l’occupation
des sols, les activités économiques locales,
l’existence d’infrastructures de protection,
la structure par âge et le niveau de vie des
ménages etc.... Dans cette logique, elle est en
partie liée aux stratégies politiques développées
sur le territoire.
naugmenter la résilience du territoire.
La résilience est la capacité d’un système
à absorber un changement perturbant et à se
réorganiser, tout en conservant essentiellement
la même fonction et la même structure.
Pour définir sa stratégie d'adaptation, le Pays Boulonnais doit se positionner face aux risques identifiés. Ce qui l'amène à définir ses axes d'intervention prioritaires pour protéger les populations, les
milieux, les activités de son territoire et engager
des actions d'adaptation (recensement des aléas
climatiques, plans de prévention, sensibilisation et
information de la population, préparation de situations d’urgence, etc.).
En fonction du contexte climatique et socio-spatial,
il est nécessaire de mettre en place sur le Boulonnais des mesures répondant à nos problématiques.
Afin d'identifier les risques auxquels le territoire
est le plus exposé et être capable de dégager des
priorités, un pré-diagnostic sur la vulnérabilité du
territoire a été établi. Celui-ci repose sur deux approches :
nL'étude des arrêtés de catastrophes naturelles
ces dix dernières années.
nL'exploitation du porter-à-connaissance réalisé
par la DDTM de concert avec le Pays Boulonnais
sur la contribution du territoire au SRCAE.
A noter que cette analyse se focalise autour des
aspects négatifs liés au changement climatique
afin de dégager des pistes sur les mesures d'adaptation à prendre. Pour la collectivité, cela permet
de savoir où elle a intérêt à concentrer ses efforts
d'adaptation et anticiper des politiques adéquates.
Cela doit permettre à terme au territoire de classer
les domaines et les niveaux de vulnérabilité pour
dans un second temps cibler les actions.
a) L'exploitation des arrêtés
de catastrophes naturelles
L'étude des arrêtés de catastrophes naturelles déclarés a permis d'identifier les saisons où le territoire est le plus exposé ainsi que le type de catastrophe.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
25
Nombre d'arrêtés de catastrophes naturelles de 1985 à 2010 sur le territoire du Pays Boulonnais
Le graphique présente la répartition des arrêtés de catastrophes
naturelles par type et par saison. Il
montre très concrètement les saisons où le territoire de la collectivité
est le plus exposé ainsi que le type de
catastrophe.
Cette réponse n'est que partielle ; néanmoins cela
permet de mettre en avant la nécessité de s'adapter aux risques d'inondations et aux phénomènes
afférents. Ceux-ci surviennent essentiellement en
hiver et à l'automne.
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Le graphique présente les 20 communes les plus
touchées au regard du nombre d’arrêtés de catastrophes naturelles pris par celles-ci.
26
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Nombre d'arrêtés de catastrophes naturelles de 1985 à 2010 sur le territoire du Pays Boulonnais
A partir de là, le changement climatique va impacter la survenance d'événements liés au climat et
aura souvent tendance à renforcer des événements
qui se sont déjà produits en modifiant à la fois l'intensité des événements et leur fréquence.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
b) L'identification de quatre enjeux prioritaires
Les enjeux dégagés sont en lien avec la contribution du territoire au SRCAE.
INTÉGRER LES EFFETS DU CHANGEMENT
CLIMATIQUE DANS LES RÉVISIONS DE SCHÉMAS
D'AMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX
(SAGE)
Le changement climatique est susceptible de provoquer à terme, à la fois une baisse de la pluviométrie moyenne, particulièrement en période estivale,
et une augmentation de la température moyenne
et des épisodes de vagues de chaleur, entraînant
une diminution des étiages estivaux perturbant le
fonctionnement des nappes phréatiques (charge et
décharge).
Cette conjonction de phénomènes de diminution de
la ressource en eau disponible pourra accentuer les
tensions existantes en matière d’usages et créer de
nouveaux problèmes là où la gestion n’en pose pas
aujourd’hui, afin :
nd'irriguer (néanmoins limité aujourd’hui
en région à quelques types de cultures),
nde faire face aux pertes de production agricole
générées par des sécheresses ou des crises
sanitaires exceptionnelles sur l'agriculture
et la sylviculture,
nd'alimenter les canaux
et permettre la navigation,
nde répondre aux besoins des procédés
industriels et au refroidissement
des systèmes énergétiques.
Face à ces évolutions des risques à venir, une prise
en compte des impacts climatiques à hauteur des
enjeux doit être réalisée par les gestionnaires de
la ressource en eau en région. Sont concernés en
premier lieu les acteurs intervenant dans le cadre
de la mise en place et/ou de la révision du Schéma
Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux
(SDAGE) et des Schémas d'Aménagement et de
Gestion des Eaux (SAGE).
Le Pays est concerné par le SAGE du bassin côtier
du Boulonnais. Le schéma n'intègre pas directement les effets du changement climatique sur les
milieux.
Il s'agira lors de la phase de révision de recenser
les effets probables du changement climatique
sur la gestion de l’eau et des milieux aquatiques,
pour ensuite établir des actions d'adaptation permettant d'intégrer les conclusions de ces diagnostics sur les évolutions des débits des cours d'eau,
des prélèvements et des rejets, ainsi que sur leurs
conséquences en terme de préservation des milieux naturels.
Enfin, d'ores et déjà, et même en l'absence des
conclusions de ces différentes études, tous les
usagers de l'eau doivent être incités à réaliser des
économies d'eau, dans tous les secteurs.
ELABORER ET METTRE EN OEUVRE
DES STRATEGIES D'AMENAGEMENT ET DE
GESTION FONCIERE ADAPTEES A L'IMPORTANCE
DU RISQUE DE SUBMERSION MARINE
Une partie importante du littoral régional est déjà
exposée aujourd'hui au risque de submersion marine. L'élévation du niveau moyen de la mer, ainsi que la modification éventuelle des régimes de
houles et de surcotes liés au changement climatique, augmenteront très probablement la fréquence et l'intensité de cet aléa.
La prise en compte de l'importance de ce risque de
submersion marine est d'autant plus indispensable
en Nord-Pas de Calais que son territoire est très
urbanisé et que sa population est majoritairement
regroupée dans quelques grands pôles urbains
dont une partie significative sur le littoral.
Plusieurs communes du Pays sont référencées
comme présentant des risques de submersion marine importants. Elles doivent prendre en compte,
au niveau local, les documents régionaux relatifs
aux aléas de submersions marines indiquant les
secteurs littoraux à désurbaniser et les zones à
protéger. L'aléa va évoluer et probablement s'accentuer avec le réchauffement climatique et l'élévation du niveau de la mer. Cette évolution doit
d'ores et déjà être anticipée dans les décisions et
actions entreprises pour prévenir les risques.
ANTICIPER L'ALEA DE RETRAIT/
GONFLEMENT DES ARGILES
L'aléa retrait-gonflement des argiles est déjà particulièrement important en région Nord-Pas de Calais, et en nette augmentation depuis les années
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
27
1980. Tant les infrastructures que les bâtiments
sont concernés.
Le changement climatique pourrait avoir comme
conséquence, à travers l’augmentation des périodes de sécheresse et l’éventuelle augmentation
des précipitations intenses, de favoriser la rétractation des argiles et l’ouverture de fissures.
Pour minimiser les impacts de l'évolution de cet
aléa, une démarche d'information et de sensibilisation est à approfondir en région. Ces efforts doivent
s'appuyer sur les éléments de connaissance les
plus fins possibles. En ce sens, il est nécessaire de
compléter la cartographie de l'aléa "retrait gonflement des argiles" en se basant sur l'analyse de
l’évolution prévisible des conditions météorologiques.
Par ailleurs, il est nécessaire de s’assurer de l’existence d’un Plan de Prévention des Risques (PPR)
ou à minima d’une procédure de type " Information
des acquéreurs et des locataires " dans toutes les
zones concernées.
Enfin, la généralisation et le renforcement de
la prise en compte des zones concernées par ce
risque sont à réaliser dans les documents d'urbanisme, en encourageant une meilleure relation
avec les écosystèmes des milieux urbains et ruraux.
Sur le Pays, 29 communes sont concernées par
l'aléa fort et 62 par l’aléa moyen. Ce qui représente
respectivement 3,78% et 22,7% du territoire.
METTRE EN ŒUVRE LES PRINCIPES DE
GESTION DURABLE DES ESPACES NOTAMMENT
FORESTIERS ET ANTICIPER LES IMPACTS DU
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Plus que tout autre écosystème de production, la
forêt est exposée aux changements climatiques,
d’autant plus fortement s’ils sont rapides. Les longues périodes de production sylvicole (50 à 150 ans)
accentuent l’importance d’adopter dès à présent
des pratiques adaptées aux conditions climatiques
futures.
En Nord-Pas de Calais, la forêt est principalement
composée de feuillus. Des essences comme le
chêne pédonculé et le hêtre, importantes en région,
sont menacées par les changements climatiques
28
annoncés et ne devraient être retenues en renouvellement que lorsqu'ils sont en situation optimale
(et en mélange avec d’autres essences dans les
autres situations). Outre une recherche de diversité dans les peuplements, le recours au chêne sessile, plus robuste face aux conditions climatiques
annoncées (stress hydrique plus fréquent, hausse
de la moyenne de température), pourra être favorisé, en mélange, dans les renouvellements. Il en va
également de la qualité écologique et de la conservation de la biodiversité régionale au sein des écosystèmes forestiers.
Localement, la forêt de Boulogne sur Mer, constitué
de Fresnes, est menacée par la chalarose. Son extinction semble incontournable. C'est pourquoi, dès
à présent, les acteurs doivent prendre en compte
cette nécessité de remplacement en adaptant leurs
mesures aux enjeux du PCAET.
Ces constats justifient la nécessité d'intégrer la
question du changement climatique dans l'ensemble des dispositifs de gestion des bois et forêts
présents en région à travers le Plan Pluriannuel
Régional de Développement Forestier (PPRDF),
les chartes forestières de territoire (CFT), les
stratégies locales de développement forestier, les
documents de gestion durable, etc.…), et le réservoir de biodiversité qu’ils représentent.
Le territoire est particulièrement concerné par
cette problématique étant donnée la forte présence de boisement et la nature de celui-ci.
2.3.2 - La vulnérabilité économique du territoire
L’objectif de cette partie est de donner un ordre de
grandeur du niveau de dépendance du territoire au
regard de l'utilisation des énergies fossiles.
L’objectif de cette partie est de donner un ordre de
grandeur du surcoût qui découlerait d’un prix payé
pour émettre qui deviendrait plus élevé.
Cela peut survenir de deux manières :
npour les émissions de seul CO2 (provenant
de combustibles fossiles), parce que le prix
de marché des hydrocarbures augmente pour
l’utilisateur final,
npour tous les GES, parce qu’à l’avenir une
fiscalité croissante s’exerce sur les émissions
(il peut s’agir de taxes, quotas, ou même de
droits douaniers compensatoires).
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
Ce surcoût pourra concerner soit les résidents de
la collectivité (ex : le carburant acheté par un résident pour sa mobilité quotidienne), soit une activité économique particulière (ex : la consommation
d’énergie d’un élevage industriel de volailles), soit
des visiteurs (ex : les émissions liées au trajet aérien d’un touriste venant passer ses vacances).
a) Choix des paramètres et des hypothèses à simuler
Prix du baril de pétrole
Le prix du baril pour les simulations économiques
a été fixé à 100$.
Le surcoût sera évalué sur la base d’hypothèses
économiques, il s'agit d'une simulation économique
mais en aucun cas d’un outil à caractère prédictif. En effet, une " prévision " économique n’est
rien d’autre que l’application de mathématiques
exactes à des hypothèses considérées comme plus
probables que d’autres. La fiabilité de la conclusion
n’est donc pas reflétée seulement par l’exactitude
de la formule de calcul, mais aussi et souvent avant
tout par la fiabilité des hypothèses.
Fig : Evolution du prix du baril de 1990 à 2012
Le graphique ci-dessous illustre la difficulté des
prévisions économiques. La courbe en rouge présente l’évolution réelle du prix du pétrole, et les
autres courbes différentes simulations de l’Agence
Internationale de l’Énergie, avec leurs dates
d’émissions.
Taux de change Euro/Dollar
Le taux de change actuel pour les simulations économiques a été fixé à 1,3 dollar par euro.
Fig : Evolution du taux de change euro/dollar de 1990 à 2012
La fonction économique de ces simulations n’est
donc pas là pour permettre de faire des "prévisions"
au sens propre, permettant de se caler sur une évolution considérée comme fortement probable sinon
certaine, mais plutôt pour évaluer ce qui est en jeu
si le prix des hydrocarbures ou le taux de change
évoluent dans un sens ou dans un autre.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
29
b) Les trois simulations choisies
nUne simulation "Poids économique actuel
des hydrocarbures sur le territoire"
nUne simulation "passage du prix du baril
de 100 à 200 dollars, taux de change euro/dollar
constant"
nUne simulation : "passage du taux de change de
1,3 dollar par euro à 0,8 dollar par euro, prix du
baril constant" (soit un retour à un euro "faible"
tel qu’en 1999)
è Le poids économique actuel des hydrocarbures
Le graphique donne une estimation du poids actuel des hydrocarbures dans l’activité économique
du Pays Boulonnais. Ce coût inclut l’ensemble des
activités, des consommations de pétrole des industries au chauffage des ménages, en passant par
l’essence et le gazole consommé par les véhicules.
Plus de 50% de ce coût est supporté par les procédés industriels et le transport de marchandises. Le
bâtiment et les déplacements de personnes représentent chacun environ 20% de ce coût.
Consommation
Espaces naturels et agricoles
Procédés industriels
et transports de marchandises
Déplacements de personnes
Bâtiment
Fig : Simulation économique
Passage du prix du baril à 200$
è Le passage du taux de change de
1,3 à 0,8 dollar par euro, prix du baril constant
En cas de passage du taux de change à 0,8 dollar
par euro, le surcoût pour le territoire serait de 245
millions d'euros portant le coût total pour le territoire à 640 millions d'euros (prix de baril constant).
Consommation
Espaces naturels et agricoles
Procédés industriels
et transports de marchandises
Déplacements de personnes
Bâtiment
Ceci illustre l’impact des hydrocarbures sur l’ensemble de l’économie du territoire.
Fig : Simulation économique
Passage du taux de change à 0,8$/€
Consommation
Espaces naturels et agricoles
Procédés industriels
et transports de marchandises
Déplacements de personnes
Bâtiment
Fig : Simulation économique
Poids actuel des hydrocarbures
è Le passage du prix du baril de 100 à 200 dollar,
taux de change euro/dollar constant
Dans l'hypothèse d'un passage durable du prix du
baril à 200 dollars, le surcoût pour le territoire serait de 395 millions d'euros à nouveau, portant la
facture énergétique à 790 millions d'euros.
Ceci illustre que la réduction des émissions de GES
présente un enjeu important aussi en terme économique, pour lutter contre la précarité énergétique
des ménages, ou permettre le maintien d'une industrie compétitive sur le territoire.
30
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
3-D
E
L’ÉLABORATION
A LA MISE EN
ŒUVRE :
UNE DÉMARCHE
RÉSOLUMENT
PARTENARIALE
TOUT AU LONG DE
SON CYCLE DE VIE
3.1 - RETOUR SUR UNE DÉMARCHE
CO-CONSTRUITE
L'efficacité en matière de lutte contre les changements climatiques passe obligatoirement par une
forte implication des collectivités. La démarche impulsée via le Plan Climat Air Énergie a permis de
mobiliser les acteurs territoriaux afin de répondre
aux défis climatiques et énergétiques qui nous attendent.
Dès le départ, les élus ont souhaité impliquer un
maximum d'acteurs représentatifs du territoire,
reconnus pour leurs compétences, leurs expertises
et fortement impliqués dans la vie locale. Cette réflexion collective a permis de :
nfaciliter l'adhésion d'un certain nombre
d'acteurs et de services des collectivités,
nfaire émerger une cohésion autour
de la lutte contre les changements climatiques
et les économies d'énergie,
nélargir "le champ des possibles"
dans les solutions proposées et
dans les réponses apportées.
Conscients du rôle pivot des collectivités, les élus
du territoire ont déployés les moyens humains nécessaires à cet effet. Ils ont souhaité que le Plan Climat Air Énergie serve d'outil d'animation, conduit
de façon concomitante par le Pays Boulonnais et
la CAB sur son patrimoine et ses services autour
d'une stratégie territoriale unique. La dynamique
ainsi lancée a eu l'effet d’entraînement escompté
auprès de l'ensemble des acteurs locaux.
3.1.1 - La construction interne d'une démarche
commune climat-énergie articulée
autour d'un message clair et transparent
Des enjeux clairs et des objectifs concrets
La construction collective autour du Plan Climat Air
Énergie repose sur un message clair et transparent
dans : la démarche, la stratégie, les objectifs à atteindre mais surtout la lisibilité de l'action. C'est la
mise en œuvre du programme d'actions qui rend
concret la démarche Climat Air Énergie et facilite
l'adhésion de toutes les parties prenantes du territoire.
Les trois EPCI se sont retrouvés autour d'enjeux
communs et fédérateurs :
nla maîtrise de l'énergie (coût économique et (in)
dépendance énergétique du territoire)
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
31
nla mutualisation des bénéfices
Pour s'inscrire dans un champ d'actions le plus
large possible, ces enjeux se déclinent dans la
sphère "patrimoine", dans la sphère "compétence"
et dans la sphère "territoire".
La Communauté d'agglomération du Boulonnais est
tenue de répondre au volet "Patrimoine et Services"
puisque la réalisation des Plans Climat-Énergie, a
été rendue obligatoire pour les collectivités de plus
de 50.000 habitants (loi Grenelle II). Pour autant, la
CCDS et la CCT2C ont également souhaité inscrire
des actions répondant à ce volet.
Les modalités
d'articulation
AUTOUR D'UNE ÉQUIPE PROJET PCAET
Le territoire s'est organisé en interne pour porter
et mettre en œuvre le plan Climat – Énergie tant
au niveau politique, technique que des acteurs du
territoire, ce qui a participé à l'émergence d'une
culture commune. Les moyens humains et l’organisation nécessaire pour mener à bien le processus,
ont ainsi été définis et une "Équipe projet PCAET"
constituée, afin d'élaborer et de conduire le PCAET
tout au long de la démarche.
Cette équipe projet Climat-Énergie resserrée et
fortement mobilisée, s'appuie aussi bien sur les
élus que sur les techniciens :
Au niveau politique : le succès de la démarche
repose sur un portage politique fort. Un groupe
d'élus référents Climat-Énergie a été créé :
n1 élu du Pays Boulonnais
n1 élu de la CAB pour le volet "Territoire"
n1 élu de la CAB pour le volet
"Patrimoine et Services"
n1 élu de la CCDS
n1 élu de la CCT2C
n1 élu du Parc Naturel Régional des Caps
et Marais d'Opale
Ils se sont investis de manière permanente et ont
facilité l'appropriation, par l'ensemble des élus du
territoire, des enjeux et du contenu de la démarche.
nUn comité de pilotage a été constitué
32
Au niveau technique : deux coordinatrices, l'une
émanant du Pays Boulonnais et l'autre de la Communauté d'Agglomération du Boulonnais, ont été
désignées pour :
n l'animation du Plan Climat Air Énergie
nle portage conjoint des volets "Territoire"
et "Patrimoine et Services".
Le comité technique est composé de ces deux coordinatrices et de techniciens des trois EPCI, du Parc
Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale et de
l'Agence de Développement Côte d'Opale.
En parallèle la Communauté d'Agglomération a
formalisé des groupes de travail internes sur la
partie "patrimoine et compétences" :
n technicien référent PCAET CAB
n 1 technicien Eco-mobilité
n1 technicien Procédures et écogestes
professionnels
n 1 technicien Performance énergétique
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
POLITIQUE
PATRIMOINE
& SERVICES
Rôle : Organisme décisionnel qui valide les étapes clés de la démarche : diagnostic, concentration, stratégie, plan d’action.
Il est le relais auprès des acteurs du territoire et des intercommunalités et facilite l’appropriation auprès de l’ensemble des élus.
Il porte l’ambition du territoire tout au long de la démarche.
Fréquence : Il se réunit aux moments privilégiés des prises de décision. Il a été décidé de ne pas multiplier les instances
et de se rapprocher, autant que possible, des dispositifs existants.
Composition : Conférence des
Présidents du Pays, Elus référents
PCT, Vice-Président PCET CaB,
un élu PNR
TECHNIQUE
Une coordinatrice Pays
et une coordinatrice CaB
EQUIPE PROJET ENERGIE CLIMAT
TERRITOIRE
Composition : Président CaB,
DGS, DGST, DGA, directeur CAB,
1 élu Pays, chef de projet Pays
Rôle : Instance permettant un suivi opérationnel du PCT. Il avance sur les questions techniques et d’organisation.
Il prépare les comités de pilotage et assure la transversalité au sein des collectivités.
Fréquence : Il se réunit régulièrement.
Composition :
Pays, techniciens par EPCI,
élargi à des opérateurs
techniques locaux BDCO,
PNRCMO
Le comité de pilotage et le comité technique forment un relais pour que les orientations soient
adoptées, coordonnent le calendrier de mise en
œuvre des actions et mènent la communication interne et externe.
L'APPROPRIATION DE LA DÉMARCHE
VIA LA COMMUNICATION INTERNE
Un plan de communication interne a été mis en
place pour permettre : la compréhension, l'adhésion à la démarche, l'enclenchement des évolutions
comportementales et faciliter la mise en œuvre du
plan d'actions.
Les deux coordinatrices ont un rôle moteur tant
auprès des services des collectivités que des élus
pour motiver les équipes techniques et les élus référents.
Composition :
4 techniciens CaB,désignation
d’un référent par service
3.1.2 - Une démarche élaborée avec l'ensemble
des dorces vives du territoire : du régional
au local
La réussite de notre démarche Climat – Énergie
passe obligatoirement par un ancrage territorial
fort qui se traduit à la fois par une volonté politique
affirmée mais aussi par un engagement de tous :
"Ensemble c’est réfléchir, trouver et décider des
nouvelles modalités d’actions".
UNE FORTE IMPLICATION
DANS LES INSTANCES RÉGIONALES
La lutte contre le réchauffement climatique constitue un des deux axes prioritaires de la politique
conjointe de l’ADEME et de la Région Nord- Pas de
Calais qui nous accompagnent dans l’élaboration
de notre Plan Climat Air Énergie. C'est pourquoi,
ces structures proposent des temps d'échanges et
d'informations tant pour les élus que pour les techniciens auxquels le territoire participe activement.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
33
n Un incontournable : Le Cap Climat
Depuis trois ans, ces temps forts sont inscrits dans
les agendas des élus Boulonnais et constituent des
rendez-vous annuels pour faire avancer la dynamique Climat.
A noter également la création par la DREAL, l'ADEME et la Région d'un centre de resources : le " Pôle
Climat" du CERDD et son observatoire qui contribuent à alimenter nos travaux.
nDes temps politiques forts :
L'Assemblée Régionale des Élus du Climat
(AREC)
Les élus référents Climat-Énergie y participent et
contribuent à la fois à alimenter les travaux régionaux au regard de nos spécificités territoriales
mais aussi à mettre à profit du territoire les expériences présentées.
n Des rendez-vous techniques réguliers
Sous l'impulsion de la région et de l'ADEME, les
animateurs des Plans Climat Air Énergie Territoriaux se retrouvent régulièrement pour traiter de
thématiques précises ou suivre des formations
spécifiques (ex : Impact Climat). Ces rencontres
sont aussi l'occasion d'échanger sur les pratiques,
les expérimentations, les difficultés rencontrées,
capitaliser sur les pratiques au sein des différents
territoires.
UNE ÉTROITE COLLABORATION AVEC
LE PARC NATUREL RÉGIONAL
DES CAPS ET MARAIS D'OPALE
En amont de la démarche courant 2010, le Pays
Boulonnais a noué un partenariat étroit avec le Parc
Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale. Cette
collaboration a permis de valoriser les savoir-faire
de ces structures respectives, de mutualiser les
moyens humains et financiers, d'élargir la mobilisation autour de ce dispositif et d'assurer une
bonne coordination pour entrer de plein pied dans
une logique volontariste et ambitieuse de réduction
des gaz à effet de serre.
DES PARTENARIATS PRIVILÉGIÉS AVEC
TROIS STRUCTURES PUBLIQUES DU TERRITOIRE
Plusieurs de nos partenaires ont fortement été sollicités afin d'atteindre des publics spécifiques.
nLes deux Espaces Infos Énergie,
l'un dépendant du PNRCMO
et l'autre de la CaB.
Les conseillers énergie informent gratuitement le
grand public, les entreprises et les collectivités sur
les questions énergétiques (isolation, chauffage,
éclairage, gestes économes…) et facilitent le relais
d'informations autour des changements climatiques.
Dans leurs animations (visites de sites, permanences, événements grand public, conférences,..),
les EIE font référence au Plan Climat Air Énergie.
La thermographie aérienne, réalisée sur le territoire de la CaB, a d'ailleurs constitué une bonne
entrée en matière sur cette problématique.
nLa Mission Capécure 2020
La filière halieutique représente une part économique importante pour la CaB, c'est pourquoi,
une attention particulière a été apportée à ce secteur d'activité. Cela s'est traduit par des échanges
constants et réguliers lors de la réalisation du Bilan
Carbone avec la Mission Capécure 2020, interlocuteur privilégié des acteurs de cette filière.
nLe Parc Naturel Marin des Estuaires Picards
et de la Mer d'Opale
Le Pays Boulonnais est situé en zone côtière, il est
donc important d'intégrer plus fortement les problématiques spécifiques liées au Littoral. Saisissant l'opportunité de la création du Parc Naturel
Marin des Estuaires Picards et de la Mer d'Opale
en décembre 2012, un nouveau partenariat s'est
concrétisé afin de favoriser la prise en compte de la
question des changements climatiques autant pour
le milieu marin que pour le milieu terrestre.
DES ÉLUS LOCAUX MOTEURS
Les engagements pris par les élus, que ce soit au
niveau communal, intercommunal ou supra-communautaire, dans un contexte volontaire ou réglementaire, ont contribué à préfigurer le cadre d'intervention commun, engagé à l'échelle du Pays
Boulonnais. Les collectivités, au regard de leurs
34
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
domaines de compétence, ont envisagé des modalités d'actions et de contributions à l'adaptation aux
changements climatiques et à l'amélioration des
bilans énergétiques.
matique,.... Il s'agissait également d’enclencher
une prise de conscience : chacun à son niveau
a la possibilité d'agir, la collectivité facilitant le
passage d’actions ponctuelles à une véritable
stratégie structurée.
Un réseau d'acteurs locaux fortement impliqués
Le Plan Climat Air Énergie est une démarche qui
s'inscrit sur le très long terme. Il ne peut être mis
en œuvre qu'avec la mobilisation de tous, à partir
d'une réflexion collective autour d'une vision partagée du territoire et sur la base d'une culture commune. Pour faire évoluer les pratiques individuelles
et collectives, les acteurs clés du territoire ont été
associés dès le démarrage. Certains comme les
Carrières ont d'ailleurs été rencontrés via l'UNICEM (Union Nationale des Industries de Carrières
et Matériaux de construction).
n Aboutir à une vision collective du constat, des
objectifs à atteindre, des enjeux clés, de la stratégie, des actions à mettre en œuvre.
Les Conseils de développement du Pays Boulonnais et de la CAB se sont saisis de cette problématique et ont étoffé les propositions présentées lors
des ateliers thématiques.
3.1.3 - La définition d'une culture commune
énergie-climat
La notion de concertation revêt des réalités de mise
en œuvre diverses, il convient d'expliciter la manière dont celle-ci a été entendue sur le Boulonnais. Pour le territoire, le processus de concertation a permis de construire une vision collective, de
définir des enjeux et des objectifs communs pour
faciliter la mise en action. En aucun cas il ne s'agissait d'un organe décisionnel, malgré tout, cela ne
l'a pas empêché d'être un outil d'aide à la décision.
Le Pays Boulonnais a privilégié, au moment du lancement et tout au long de la démarche, des temps
d'appropriation progressifs, d'acculturation et de
mobilisation des équipes et des acteurs autour de
la question des changements climatiques et de la
maîtrise de l'énergie.
nFaciliter les échanges entre les élus, les acteurs, les institutionnels en permettant à chaque
participant d'avoir un socle de connaissances
commun.
nEnrichir le projet via la mobilisation de personnes d'horizons diverses pour alimenter la
réflexion, multiplier les propositions et poser les
premiers jalons d'une appropriation de l'action
par les acteurs eux-mêmes sur les champs de
compétences que la collectivité ne maîtrise pas.
nMobiliser autour du projet en associant en
amont les acteurs pour leur donner envie d'agir
et de le mettre en œuvre.
Ces initiatives ont contribué à motiver et former les
décideurs, les techniciens, les acteurs,... pour faire
évoluer les comportements et faciliter les changements de pratique. A noter que les collectivités et
les acteurs du territoire ont déjà réalisé des actions
qui concourent à réduire les gaz à effet de serre
sans pour autant que le lien soit directement fait
avec une politique de lutte contre les changements
climatiques (les actions en faveur de la biodiversité,
des aménagements HQE, de la TVB, de la réhabilitation énergétique des bâtiments…).
Des réponses variées et innovantes, ont été proposées. Elles ont ponctué la démarche avec des
temps forts de sensibilisation, d'information, de
débats, de visites et de formation.
Les objectifs de cette phase de concertation étaient
de :
nSensibiliser et informer les élus et acteurs du
territoire afin de leur apporter les éléments de
compréhension nécessaires pour s'approprier
l'outil Bilan Carbone et les principaux éléments
du diagnostic, comprendre la démarche PCAET
et appréhender les enjeux du réchauffement cli-
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
35
Signature du COT
Début 2016
UN IMPORTANT EFFORT PRÉALABLE
DE SENSIBILISATION ET D'INFORMATION
DES ACTEURS LOCAUX
institutions, acteurs économiques, associations..).
De plus, il est intervenu dans diverses commissions
au sein des EPCI.
La nécessité d'expliquer, de sensibiliser, de faire
comprendre l'articulation du PCAET et son intégration dans les autres démarches en cours, est apparue rapidement afin que celui-ci ne soit par perçu
comme une démarche supplémentaire mais bien
complémentaire.
En parallèle, les communes ont été sensibilisées
via la réalisation d'un inventaire conduit par le
Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale
en 2010-2011. L'ensemble des 74 communes ont
été interrogées et 90 % ont été rencontrées directement. Ensuite, les actions les plus exemplaires
et reconductibles ont été reprises dans un recueil
intitulé : "Brochure plan climat". Outre l’intérêt de
bénéficier d'un état des lieux précis, cet inventaire
est destiné à faire connaître et valoriser les actions
réalisées par les uns et les autres autour de la
question du climat.
Par ailleurs, l'opération "Villes et Villages étoilés",
soutenue par le PNRCMO, permet une meilleure
gestion de l'éclairage public.
Le premier temps fort qui a marqué l'engagement
du territoire dans le processus, est une Conférence-débat avec Pierre Radanne en mai 2010.
Celle-ci a permis de :
nPrésenter les éléments clés
sur les changements climatiques
nPréciser le rôle des collectivités
nIdentifier et mobiliser les décideurs
et l’ensemble des acteurs
Au regard de la faible mobilisation autour de ces
questions, le Pays Boulonnais a décidé d'élaborer
un programme de formation, d'information et de
sensibilisation ouvert au plus grand nombre (élus,
36
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
DES FORMATIONS CIBLÉES
POUR LES DÉCIDEURS ET LES TECHNICIENS
Un programme de formation, a depuis 2011, était
mis en place dans une logique très participative
laissant une place importante aux échanges et
aux débats. En effet, ces formations étaient très
interactives, basées sur des présentations synthétiques afin de privilégier le dialogue. Plusieurs
publics cibles ont été identifiés : les décideurs, les
élus, les techniciens, les acteurs du territoire.
Deux modules ont ainsi été élaborés et chaque session a mobilisé une centaine de participants :
n "Mobiliser les décideurs autour d’un Plan Climat Territorial" organisé en partenariat avec
l'ADEME. L'intervention a été assurée par le bureau d’études Solving. L’objectif était d'apporter
les éléments de compréhension des enjeux, de
définition des contours d'un projet politique en
faveur du climat et de préciser les leviers d'actions disponibles pour les élus.
n "Comment mettre en œuvre des actions Plan
Climat à l'échelle de son territoire". L'objectif
était de permettre aux participants, d'intégrer le
changement climatique dans les politiques locales mais aussi de les aider à cerner les actions
à entreprendre. Ceci en s’appuyant sur des témoignages "transposables" de territoires extérieurs (SCOT du Grand Douaisis, promotion des
circuits courts alimentaire par le PNR Scarpe
Escault,...) et par la valorisation d'actions intéressantes mises en œuvre à l’échelle du Pays
Boulonnais (logements passifs à Beaurepaire
avec Habitat du littoral, mur végétalisé centre
ville de Boulogne à St Louis, maisons BBC à
Beuvrequen,...)
Les techniciens de la CAB ont bénéficié de temps
de formation et de sensibilisation spécifiques en
lien avec le volet "patrimoine et services" :
n Pendant la phase de diagnostic, un bureau
d'études a accompagné les services de la CAB
dans la compréhension des données à recenser.
n Lors de la semaine "développement durable"
2014, une animation "coach carbone" a été proposée aux agents afin de mesurer l'impact des
actions quotidiennes de chacun en terme de gaz
à effet de serre.
LA RÉALISATION DU BILAN CARBONE,
OUTIL TÉMOIGNANT DE LA NÉCESSITÉ
DE FAIRE ENSEMBLE
Afin d'identifier finement les secteurs d'interventions prioritaires, le territoire a constitué un "profil climat" fiable via la réalisation d'un Bilan Carbone®.
Les élus ont décidé de faire réaliser simultanément
via le même bureau d'études et en créant de nombreuses passerelles le Bilan Carbone® Territoire
à l’échelle du Pays, et le Bilan Carbone® module
"Patrimoine et Services" à l’échelle de la CAB auquel elle est réglementairement soumise. Néanmoins, les deux autres EPCI étaient intéressés par
ce volet, la question de l'étendre à l'échelle du Pays
s'est donc posée rapidement. Au regard de leurs
patrimoines, il s'est avéré plus opportun d'affiner
le module "territoire" et d'y intégrer des éléments
traités dans le module "Patrimoine" et Services
soit :
n dans le tertiaire : la distinction des secteurs :
enseignement, santé, commerces, équipements
sportifs…
n dans les transports : la distinction du transport à
la personne et du transport collectif.
Les informations ainsi collectées, ont été suffisantes pour proposer certaines actions.
Les élus ont été confortés dans leur volonté d'une
démarche coordonnée autour du Climat et de
l’Énergie. Concrètement, cela s'est traduit par l'organisation de temps communs aux deux modules
autant dans la sensibilisation, dans la collecte des
données que dans la restitution :
n Le diagnostic a été prétexte à expliquer et impliquer les acteurs du territoire et les collectivités
via une journée de lancement des bilans carbones : présentation de l'outil mais surtout mise
à contribution des participants pour identifier les
sources d’émission des gaz à effet de serre.
n La réalisation d'un diagnostic via une démarche
participative dans la collecte des données :
- Questionnaires lancés auprès de toutes
les communes et de toutes les entreprises
- Entretiens individuels auprès de certaines
communes et entreprises notamment les
Carrières
n Le partage de l'état des lieux
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
37
n Les restitutions :
- Les Cotech et Copil à mi parcours
- La réalisation de synthèses écrites
- Les restitutions finales afin de partager
les résultats, les enjeux, et les objectifs et
lancer les ateliers :
- à l'échelle du Pays
- à l’échelle de chaque EPCI sous diverses formes (réunions publiques,
commissions thématiques, conseils
communautaires). La déclinaison
des données à l'échelle des EPCI a
permis une meilleure appropriation
des résultats du diagnostic par les
acteurs socio-économiques.
- par secteur d'activité au démarrage
des ateliers thématiques
LA COMMUNICATION EXTERNE
AUTOUR DU PLAN CLIMAT
POUR INFORMER LE PLUS GRAND NOMBRE
n Être facilement identifié :
Dès le lancement, création d'un logo et d'une
charte graphique validés par les partenaires afin de
sortir des logiques de structures. En ont découlé
différents supports de communication.
n Mieux communiquer :
Informer et communiquer via différents vecteurs en
fonction du public cible : élus, acteurs, population :
espaces internet du PNRCMO et des EPCI, articles
dans les journaux des intercommunalités et du
parc, des conférences de presse, événementiels...
PLAN
CLIMAT
du Pays Boulonnais
LA PRISE EN COMPTE ET LA RECHERCHE
DE COHÉRENCE AVEC LES AUTRES DÉMARCHES
MISES EN ŒUVRE SUR LE TERRITOIRE
Ce n'est pas une démarche supplémentaire mais
bien un processus qui s'inscrit dans les politiques
déjà engagées sur le territoire (Agenda 21 de la
CCDS, SCOT,..) avec un prisme d'entrée précis : la
lutte contre les changements climatiques et la maîtrise de l'énergie.
38
Il s'agit de clarifier et faire prendre conscience
qu'un certain nombre de documents de planification et d’actions mis en œuvre sur le territoire, y
concourent déjà, mais qu'il faudra également, à
terme, aller plus loin et intégrer les résultats des
bilans carbone dans les documents d’aménagement du territoire.
Le but est aussi d'instaurer un réflexe climat dans
les processus de décisions et dans les futurs projets. Cela n'est possible que si le message est clair
et porté par chacun. Au delà d'une bonne articulation entre les démarches, c'est donc bien une intégration de ces problématiques dans les démarches
réglementaires qui a été recherchée.
Qui plus est, cela évite l'essoufflement des personnes déjà mobilisées dans d'autres instances.
Toujours dans cette optique d'optimisation des
moyens humains et financiers, la question des
changements climatiques a été abordée lors d’événements tel que les réunions publiques de l'Agenda
21, les Fêtes de l’Énergie des EIE....
3.1.4 - Un programme d'actions integré
et concerté
LA VOLONTÉ DE POURSUIVRE UNE APPROCHE
TRANSVERSALE ET PARTENARIALE
Le diagnostic a permis de repérer les sources
d'émissions, de les quantifier et d'identifier les enjeux pour le territoire, ce qui a servi de base à la
déclinaison des ateliers thématiques.
Ces ateliers ne constituent pas un lieu de décision
politique mais de propositions pour faire émerger
des pistes d'actions sur les sphères patrimoine,
services et territoire. Ils sont certes indispensables
et constituent une étape clé dans l'élaboration du
programme d'actions mais celui-ci a été validé par
les collectivités. Néanmoins, les partenaires ainsi
mobilisés lors des différentes sessions d'ateliers,
constituent le noyau dur de nos partenaires du Climat et de l’Énergie : ils sont le garant de l'adéquation entre contexte, projet, appropriation et mise
en œuvre. En effet, cette construction collective
est garante de leur investissement, de leur prise
de responsabilité dans la mise en œuvre directe de
certaines actions et de leur mobilisation sur le long
terme.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
L'organisation des thématiques et des ateliers a
été discutée en comité technique et en comité de
pilotage et correspondait aux enjeux identifiés via
le diagnostic. Les élus ont décidé de traiter les deux
volets d'actions que sont l'atténuation et l'adaptation dans chaque atelier thématique. Le travail de
concertation, via les ateliers thématiques et les
groupes ont été mis en place de la façon suivante :
n Les ateliers thématiques :
Cinq ateliers thématiques se sont réunis au cours
de trois sessions, avec la mobilisation d'une centaine de participants à chaque fois (soit en moyenne
20 participants par séance et par atelier). Le contenu abordé dans chacune des thématiques est le
suivant :
Atelier 1 : Bâtiment, habitat,
mode de construction, isolation
et économie d'énergie
Ont été abordées les questions de : la rénovation
de l'habitat et des bâtiments tertiaires publics
et privés, la construction de bâtiments à faible
consommation d'énergie, l'isolation, et les économies d'énergie.
Atelier 2 : Mobilité
et aménagement du territoire
Ont été abordées les questions de : l’aménagement du territoire et des déplacements de personnes (transports en commun, modes de déplacements doux), densification et voiries.
Atelier 3 : Procédés industriels
et transport de marchandises
La question des procédés industriels et du transport de marchandises a été regroupé car l'analyse du bilan carbone a montré que le transport
de marchandises sur le pays boulonnais était
essentiellement dû à l'activité des industries
du territoire. Il existe certes un transport lié à
l'approvisionnement des commerces et des habitants qui devra aussi être pris en compte mais
il ne constitue pas l'essentiel des émissions.
Quelques entreprises du territoire se détachent
en terme d'émission que ce soit pour le transport ou pour la consommation d'énergie : les
carrières et les activités portuaires. C'est pourquoi, il a été décidé d'y apporter une attention
particulière.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
39
Atelier 4 : Espaces naturels,
forestiers, agricoles et littoraux.
Sur le Pays Boulonnais, les émissions du secteur agricole ne sont pas dominantes du fait
de la grande importance du secteur industriel.
Néanmoins, les activités agricoles de même que
la gestion des espaces naturels, forestiers et
littoraux ont fait l'objet d'une attention particulière captant une partie des émissions de GES
et constituant des puits de carbone non négligeables sur le territoire. Enfin, ces quatre types
d'espaces sont particulièrement vulnérables
aux effets du changements climatiques et les
actions d'adaptation y ont été approfondies.
Ateliers 5 : Alimentation,
consommation et déchets
Les émissions liées à la consommation des
habitants du territoire et à leur production de
déchets sont apparues non négligeables sur
le Pays Boulonnais. La question des déchets a
été couplée à celle de la consommation car au
delà de la gestion des déchets, la réduction à la
source de la quantité des déchets reste le meilleur levier d'actions.
Chaque session a fait l'objet de documents de restitution auprès de l'ensemble des participants mais
plus largement, ils ont été rendu public via les sites
internets des trois EPCI. Pour chacun des ateliers
un référent politique et un référent technique ont
été désignés.
n Les groupes de travail internes à la CaB
Parallèlement, un plan d'actions interne à la CAB
est construit via la mobilisation d'élus et d'agents
de la Communauté d'Agglomération. Il s'appuie
sur :
Trois groupes de travail
autour des thèmes de :
l'éco-mobilité, les procédures professionnelles et écogestes et la performance énergétique. En fonction de l'intérêt et des compétences des agents sollicités, chaque rencontre
(en moyenne 3 par groupe de travail sur l'année
2013-2014) a été l'occasion de recenser les
bonnes pratiques et d'en évoquer d'autres afin
de proposer une palettes d'actions susceptibles
d'intégrer le plan climat versus patrimoine.
Des rencontres avec les services : action économique et développement touristique, habi-
40
tat, urbanisme et sport, politiques culturelles,
transport, DEDD, TIC, VRD et espaces verts...
afin d'identifier les actions émergentes ou en
cours de planification. Cette étape a également
été l'occasion de remettre en perspective les actions et d'établir les liens entre chaque dispositif (exemples du programme local de prévention,
du plan de déplacement urbain …).
LA DÉFINITION COLLECTIVE DES ACTIONS :
DES ATELIERS DE TRAVAIL
n Rappel des objectifs des ateliers
Ces ateliers n'ont pas été constitués pour décider mais pour explorer des opportunités et faire
émerger des pistes d’actions. Pour chaque atelier
un élus référent a été désigné ainsi qu'un technicien. L'objectif était de rentrer dans le concret et
de travailler sur les actions à programmer à court
terme sur le territoire. Ce programme d'actions qui
porte sur trois ans, au sein d'un programme cadre
et s'inscrit donc dans la stratégie en matière de réduction des GES et de l'efficacité énergétique à long
terme de la collectivité et des partenaires engagés.
Les deux volets du PCAET (l'atténuation et l'adaptation) ont été traités dans chaque atelier.
Ils ont permis d'enrichir le projet, de mobiliser autour de celui-ci et d'inclure tous les acteurs. A ce
stade, rien n’engage la collectivité, ni même les
autres parties prenantes au PCAET, à mettre en
place les actions proposées.
Reste ensuite à étudier précisément la faisabilité
de ces pistes par des investigations techniques,
puis à effectuer les choix.
Les ateliers ont permis d'identifier les actions déjà
en cours et qui peuvent s'inscrire dans le PCAET
mais aussi et surtout de faire émerger des actions
qui émanent des participants.
Le Plan Climat a permis au territoire de mobiliser
l’ensemble des acteurs autour de la lutte contre
l’effet de serre et de passer d’actions au coup par
coup à une véritable stratégie structurée.
En effet, cette préoccupation n’est pas nouvelle,
le Pays Boulonnais, le Parc Naturel Régional, les
EPCI, les communes,... ont déjà engagé un certain
nombre de démarches et d'actions allant dans le
sens d’un développement durable du territoire, que
ce soit en matière de transport, de déplacements,
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
de foncier, d’habitat, de tourisme… Le PCAET a permis de recenser et de rendre plus lisible les actions
déjà engagées mais aussi de donner du sens aux
actions aujourd’hui entreprises de manière ponctuelle et indépendante (des initiatives, des actions,
des projets, des études) pour favoriser la complémentarité des actions et des objectifs stratégiques
à court, moyen et long terme, ceci autant sur le volet énergie et climat que sur les champs de compétences propres aux collectivités territoriales que
sur les articulations possibles avec les démarches
de planification en cours.
Afin d'accompagner au mieux la réflexion au sein
des ateliers et faciliter la mise en œuvre effective
des actions sur le territoire plusieurs temps d'informations ont été proposés entre les différentes
sessions d'ateliers au regard des questionnements
et problématiques soulevés au sein des ateliers.
Cela a permis d'alterner le mode de mobilisation et
maintenir la participation constante des acteurs du
territoire :
-
La visite d'une ressourcerie à Calais afin de
mieux identifier le fonctionnement, les
contraintes à intégrer et les facteurs de réussite
d'une ressourcerie dans le but d'ouvrir ce type de
structure sur le territoire du Boulonnais.
-S
ur la méthanisation afin de permettre à différents publics (agriculteurs, entreprises et collectivités) de mieux appréhender la méthanisation
et de faciliter le passage de l'idée au projet. Une
visite d'un centre de valorisation organique, le SEVADEC a également été organisée.
- Sur le management de la mobilité pour les entreprises afin de permettre aux acteurs économiques
de mieux identifier les enjeux environnementaux,
économiques, et sociaux de la mobilité et d'envisager des alternatives à la voiture individuelle.
- Sur le développement durable via la rencontre
"nouveaux élu(e)s, nouveaux projets de développement durable" organisée par le CERDD et la
CAB et spécialement destinée aux élu(e)s des
collectivités locales.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
41
n Des participants actifs et représentatifs
La réussite du Plan Climat Air Énergie passe par
la mobilisation de l'ensemble des acteurs du territoire, tant au moment de la construction du plan
d'actions que dans sa mise en œuvre. Un travail
d'identification des acteurs a été réalisé pour s'assurer du degré de représentativité des personnes et
de leurs compétences, de leurs mandats et des restitutions faites à leur organisation. Les participants
se sont engagés à participer aux sessions d'ateliers. Leur implication s'est faite en deux phases, la
première pour s'assurer une bonne compréhension
des enjeux et la seconde pour proposer des actions
pour alimenter la réflexion collectivement. Les propositions formulées par ces groupes de travail ont
fait l'objet d'une analyse de leur faisabilité dans le
contexte actuel du territoire.
De même, les agents de la CAB ont été sollicités
pour la rédaction des fiches. Cette participation a
été essentielle à l'appropriation du plan d'actions
pour la suite du projet. En effet les agents seront
les pilotes des actions dans les différents services
et en ont vérifié la faisabilité au regard du fonctionnement de la collectivité.
L'implication des habitants demande la mise en
place de moyens spécifiques et n'a pas été envisagée dans le cadre de l'élaboration du plan d'actions. Néanmoins des moyens de communications
spécifiques ont été prévus : réunion publique à la
CCDS, présentation en Conseil Communautaire à
la CCT2C et la mise à disposition des documents
sur les sites internet ( synthèse du bilan carbone,
restitution des ateliers, synthèse des journées de
formation..) des EPCI et du PNR.
nLa déclinaison par orientations
thématiques
Pour faciliter l'appropriation de tous, le passage
des ateliers thématiques en orientation s'est
effectué naturellement au regard de la stratégie et d'un programme d'actions pour la période
2016/2018 qui est repris via 8 orientations :
42
A
B
C
D
E
F
G
H
RENFORCER LA PERFORMANCE
ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS
PRODUIRE L'ÉNERGIE
LOCALEMENT
FAVORISER DES MODES
DE DÉPLACEMENTS PLUS SOBRES
EN CARBONE ET PERMETTRE
UN URBANISME DURABLE
RÉDUIRE ET
VALORISER LES DÉCHETS
DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
MOINS CARBONÉES
POUR UN DÉVELOPPEMENT
DURABLE ET SOLIDAIRE
PRÉSERVER LES PUITS DE CARBONE
GRÂCE À LA QUALITÉ DE NOS
ESPACES NATURELS, AGRICOLES,
FORESTIERS
ET LITTORAUX
DÉVELOPPER UNE PRODUCTION
ET UNE CONSOMMATION
ÉCO-RESPONSABLES
ASSURER L'ANIMATION DU PLAN
CLIMAT ÉNERGIE DANS LA
COLLECTIVITÉ ET SUR LE
TERRITOIRE
3.2 - LA POURSUITE
D'UNE DÉMARCHE CONCERTÉE
EN PHASE DE MISE EN OEUVRE
La réussite et la pérennisation du Plan Climat Air
Énergie repose sur l'animation, le suivi et l'évaluation de la démarche.
3.2.1 - L
es enjeux d'une mise en oeuvre
partenariale du plan climat-air-énergie
Le Plan Climat témoigne de l'engagement du Pays
Boulonnais dans un projet de développement durable, co-construit avec les acteurs du territoire.
Cette capacité à mobiliser l'ensemble des parties
prenantes doit perdurer dans le temps. En effet,
c'est une démarche qui s'inscrit dans une perspective de long terme et sa réussite est conditionnée à
la capacité du territoire à maintenir une dynamique
autour des changements climatiques et des questions énergétiques.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
nAssurer le maintien de la mobilisation :
l'animation de PCAET en interne et en externe
C'est pourquoi, le territoire a mis en œuvre un dispositif d'animation et de suivi du programme d'actions, garant de la pérennisation du Plan Climat.
Le Plan Climat Air Énergie Territorial transcende
les dispositifs sectoriels pilotés en fonction des politiques menées.
En effet, tous les champs de compétences sont
touchés par l’adoption d’un PCAET. Les services de
l’urbanisme et de l’aménagement, des bâtiments,
des transports, de l’agriculture, des déchets et de
la communication jouent donc un rôle de premier
plan.
Les référents des EPCI s'assurent que les liens
soient effectifs entre les différentes politiques
(sous l'angle par exemple des énergies renouvelables, d'une approche financière en coût global, de
règles pour les achats publics ...) et que l'angle du
"climat" soit traité quel que soit les objectifs premiers de l'action.
Le territoire doit par là être le garant d'une bonne :
- Articulation avec les documents de planification,
- Articulation entre les projets engagés
sur le territoire
- Articulation avec et entre les acteurs du territoire
- Articulation avec la Région, l'ADEME et la DREAL
nFaire connaître
le changement climatique
Les actions doivent être clairement identifiées et
identifiables, afin de donner de la visibilité au Plan
Climat et favoriser l'appropriation de la démarche
qui n’est pas toujours bien comprise. Cette dernière résulte de l'addition de multiples actions individuelles qui agissent significativement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La
formation, l'information et la sensibilisation continue sont un des éléments clés de l’inscription du
Plan Climat sur le long terme.
nAssurer l'exemplarité
des collectivités du territoire
L'engagement des collectivités en matière de développement durable, y compris en lien avec les
changements climatiques, n'est pas nouveau. Des
opérations exemplaires ont pu être réalisées, elles
méritent d'être valorisées ; l'objectif est de faire
connaître les résultats de ces actions.
3.2.2 - L
a pérennisation
d'un portage politique fort
Afin d'assurer la mise en œuvre du projet, une organisation interne doit être mise en place aussi
bien politique que technique. Ces instances devront
être le garant de la mise en œuvre du plan d'actions
déployé sur le territoire. Le maintien d'un portage
politique fort est essentiel. En effet, l'ambition des
élus et leurs soucis de cohérence des politiques
publiques, d'articulation entre les projets sont fondamentaux pour se fixer des objectifs ambitieux.
L'ensemble de la démarche est supervisée par un
comité de pilotage et exécuté par l'équipe technique.
La mise en synergie des actions et des acteurs,
reste fondamentale. L’élaboration du Plan Climat a
fait émerger, un comité de pilotage Climat Air Énergie et un comité technique qui ont vocation à perdurer. La pérennisation de ces instances permet de
continuer à échanger régulièrement sur la stratégie, les résultats, les éventuelles difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre, l'état d'avancement
du programme d'actions et l'atteinte des objectifs.
nLa mise en place du comité de suivi
Le comité de suivi doit être le garant de la bonne
articulation entre les EPCI mais aussi avec les acteurs du territoire. La démarche est supervisée
par le comité de pilotage et exécutée par le comité
technique. Il s'assure du partage d'une même vision d'avenir pour le territoire et la collectivité et du
pilotage stratégique.
Son rôle est de :
- Valider le programme d'actions
- Fixer et valider les objectifs stratégiques et
opérationnels du COTECH.
- Valider les moyens mobilisables et à mobiliser
pour la mise en œuvre du programme d'actions
- Valider les résultats de l'évaluation
- Être force de propositions
Il est composé des membres de la Conférence des
Présidents, des référents Climat Air Énergie des
EPCI, du Pays et du PNRCMO, de l'ADEME et de la
Région.
Sa composition peut être amenée à changer au regard des évolutions du paysage institutionnel.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
43
En parallèle, le Pays avec le PNR et chaque EPCI
disposent d'un référent élu PCAET ce qui permet
d'assurer un bon relais au sein des organismes décisionnels de chaque structure.
nDes techniciens mobilisés
Une équipe projet, facilement mobilisable, constituée des techniciens du Pays et des EPCI clairement identifiée, soit la valorisation de 2,5 ETP afin
de :
- Proposer les orientations stratégiques qui
définissent le programme d'actions
- Mettre en œuvre le suivi et l'évaluation
- Capitaliser et valoriser les actions en lien avec le
pôle climat en région
Les coordinatrices, Pays et CAB en lien étroit avec
la référente PNRCMO vérifient la cohérence de
la démarche, la coordination des différentes instances, la mise en réseau d'acteurs, la mise en
œuvre des actions et la lisibilité de la démarche
globale.
44
Un comité technique qui assure le suivi des actions
et analyse les éventuelles difficultés rencontrées
pour ajuster le PCAET si besoin et permettre d'atteindre les objectifs. Son rôle est de/d'
- Assurer le suivi du plan climat et le pilotage
opérationnel
- Assurer le suivi administratif, financier et
technique de la convention et sa mise en œuvre
- Assurer le suivi des objectifs et des indicateurs
ainsi que l'évaluation
- Orienter les choix techniques
- Apporter une expertise technique
- Conseiller et informer les élus sur le suivi des
actions et adaptation éventuelles à réaliser.
Il est composé de l'équipe projet, du PNRCMO, de
l'ADEME et du Conseil Régional et se réunit trois
fois par an. L'objectif est de ne pas multiplier les
sollicitations techniques et donc de profiter de
temps dédiés 3 à 4 fois par an au développement
durable en leur donnant une entrée PCAET.
Cela permet d'avoir des personnes relais opérants
au sein des collectivités et des structures partenaires.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
3.2.3 -Les conditions d'une coordination des
dispositifs de participation des acteurs en
phase de mise en oeuvre
a) Une articulation permanente
entre collectivités et partenaires
La poursuite de la dynamique initiée en phase de
concertation avec les acteurs publics et privés du
territoire passe par la mise en place d'un Club Climat. Ce partenariat doit permettre de poursuivre
les échanges sur les bonnes pratiques en faveur
du climat. Une attention particulière est apportée à l'implication des acteurs économiques et du
monde de l'entreprise dans cette démarche au regard des éléments issus du diagnostic. Il s'agit à
la fois de faire des points d'étape sur l'avancement
des actions avec les acteurs mais également de
faire remonter les suggestions, avis, remarques et
réflexions. Cela requiert la consultation et l'animation d'un réseau de compétences élargies au plus
prés des partenaires du territoire. En matière économique, les projets "emblématiques" feront l'objet d'un suivi particulier.
La mise en place du Club-Climat concourt au partage d'une même vision de territoire et d'avenir.
Son rôle est de/d' :
- Assurer le suivi des actions
- Proposer des orientations stratégiques
- Proposer la mise en œuvre de nouvelles actions
Il pourra être sollicité dans le cadre d'actions spécifiques notamment en matière de sensibilisation.
Il se réunit une fois par an durant la semaine du
développement durable afin d'apporter aux manifestations une entrée énergétique et climatique.
Ce club climat bénéficie des apports éventuels
des groupes de travail régionaux comme l'AREC.
L'équipe technique veille à bien orchestrer les réflexions de ces différentes instances intervenant
sur des périmètres différents.
Il sera également convié à participer aux manifestations en lien avec le développement durable :
Semaine de la mobilité durable, Fête du PNRCMO,
Fête de l'énergie, Semaine du développement durable, Semaine européenne des déchets.
b) Un dispositif d'animation optimisé
Pour que la mobilisation autour des questions
énergétiques et climatiques perdure, il convient de
mettre en place les ressources et les outils adaptés.
Une animation partagée
Pour inscrire la démarche dans la durée, l'animation (interne et externe) est essentielle et doit être
définie dès le départ. C'est pourquoi, le territoire
a déterminé les modalités pratiques de mise en
œuvre de l'animation qui seront assurées par les
coordinatrices PCAET et l'équipe technique. Pour
être efficace, l'équipe d'animation s'assure de la
coordination permanente entre les intercommunalités, de l'articulation entre les dispositifs, de la
participation des acteurs et de la mobilisation citoyenne. Elle contribue ainsi à maintenir et élargir
les partenariats.
Elle est le garant de la construction collective du
PCAET et veille à mettre en œuvre et suivre le programme d'actions mais aussi à faire connaître les
résultats. Elle devra également apporter un éclairage sur l'efficacité et l'impact des actions réalisées
mais aussi identifier les difficultés en cas de blocage. L'animation mise en place par le Pays Boulonnais et la CAB en partenariat avec le PNRCMO doit
garantir aux actions de bien se conjuguer ensemble
mais aussi de faire émerger des initiatives locales
qui concourront à atteindre les objectifs.
Les coordinatrices sont chargées de faire vivre les
instances de pilotage, partenariales et techniques :
-M
ettre en place et animer le club climat-énergie
-V
eiller à la mise en œuvre et au suivi des actions
-O
rganiser des journées d'échanges, de
formations, de visites et de coopérations
-R
epérer les actions exemplaires notamment des
collectivités et les diffuser
-M
ettre en place un programme de sensibilisation
autour des enjeux du changement climatique.
- Etc….
Cette animation territoriale contribue à faciliter
l'accès au plus grand nombre à l'information de manière permanente, à donner une plus grande visibilité aux actions mais aussi à formaliser des temps
d'échanges autour du PCAET par l'organisation de
conférences, de débats,… Ces temps doivent faciliter l'implication des acteurs grâce à une meilleure
compréhension des enjeux et des leviers d'actions
pour réduire individuellement et/ou collectivement
les émissions de GES.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
45
c) Un système commun de suivi
et d'évaluation
Le Pays Boulonnais met en place un système commun de suivi et d'évaluation de la démarche afin de
s'assurer de l'avancement du projet et de la mise
en œuvre des actions selon les échéances et les
objectifs fixés.
Le suivi et l'évaluation permettent de s'assurer des
effets du programme au regard de la stratégie, de
progresser en qualité et d'agir sur le programme
si nécessaire et éventuellement le corriger. Cela
permet également de vérifier la cohérence du programme avec les autres politiques et d'apporter
des enseignements dans une logique d'amélioration continue.
Le Pays Boulonnais s'attache à ce qu'ils soient réalisés tout au long du programme avec l'ensemble
des acteurs. Il est néanmoins important de ne pas
créer de dispositifs trop complexes afin que les
données soient facilement identifiables, exploitables et analysables.
L’estimation quantitative de ces actions contribuera
à la réalisation du bilan territorial de consommation énergétique et d’émissions de GES qui sera réalisé à la fin des cinq années de mise en œuvre de
ce premier Plan Climat.
nLe suivi du programme
Le suivi met en perspective le travail réalisé au
cours de l'année, rend compte des résultats obtenus et donne au territoire une vision claire de
l'avancement de l’exécution des actions au regard
des objectifs et des échéances fixés. Il permet aussi d'être réactif si une réorientation de la stratégie,
des projets, ou du mode d’animation s'avère nécessaire.
Ce suivi s'opère à la fois par l'analyse des données
quantitatives (plan de financements des projets
programmés, engagés, réalisés, indicateurs de réalisation) et qualitatives (types d'actions, thématiques, indicateurs).
Ce suivi se présente sous différents formats :
- Le suivi du plan d'actions : cela permet de suivre
l'avancement du projet
-
Le suivi de la consommation de l'enveloppe
globale du COT : cela permet de s'assurer de la
bonne gestion et utilisation de la subvention COT 2
- Le suivi annuel : il sera produit chaque année dans
46
le cadre d’un rapport d'activités annuel des
opérations menées, pour apporter un éclairage
sur l'efficacité et l'impact des actions réalisées et
sur les difficultés en cas de blocage ou d'insuccès
d'une action.
nLes modalités d'évaluation
L'évaluation doit permettre de porter une appréciation sur le programme d'actions, ses effets, son
mode de gouvernance et son appropriation par
les acteurs locaux. Elle contribue au maintien et
à l'amplification de la démarche PCAET dans une
perspective d'amélioration continue grâce aux recommandations qui en découlent et aux ajustements apportés aussi bien sur la stratégie, le plan
d'actions, les modalités de fonctionnement que sur
l'animation de l'équipe opérationnelle.
Le Pays Boulonnais, via l'évaluation souhaite apprécier les pratiques territoriales. Pour cela, il
s’appuie sur des méthodes très participatives pour
prendre en compte les retours des partenaires,
des porteurs de projets et du COPIL. Cela permet
de vérifier la pertinence de la stratégie, l'atteinte
des objectifs, l'efficience du dispositif, la qualité de
l’animation et de la gouvernance du programme
ainsi que les points à améliorer.
Les différentes instances seront sollicités dans la
réalisation de cette évaluation qui fera l'objet d'une
restitution auprès des acteurs territoriaux.
nLes moyens mis en œuvre
pour la capitalisation
La capitalisation des bonnes pratiques et des actions transférables est une mission importante,
elle doit faciliter le partage d'expérience par les
échanges collectifs réguliers avec l'ensemble des
acteurs afin de :
-C
onsolider ses outils d'animation
et de communication
- Améliorer les pratiques territoriales
- Formaliser des recommandations
- Valoriser les savoir-faire du territoire
- Rencontrer de nouveaux partenaires
- Partager son expérience
nDes indicateurs pour mesurer l'impact
sur le territoire
Cette évaluation s'appuie sur des indicateurs fixés
en début de programmation avec l'ADEME en lien
avec les "10 incontournables". Ils serviront à mesurer l’impact du PCAET sur le territoire.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
En effet, la dynamique du Plan Climat sera estimée
en fonction de trois indicateurs assignés en début
de programme. Ils permettent de redéployer les
moyens, de réguler les dysfonctionnements et de
relancer les partenaires.
Pour assurer le suivi et l'évaluation, il convient de
mettre en place des ressources et des outils adaptés.
d ) Les moyens déployés sur le territoire
Les outils déployés sur le territoire contribuent à
rendre visible les actions réalisées.
nUne communication active et régulière
L'identification des actions auprès du plus grand
nombre suppose une communication constante et
adaptée à chaque public. Les services de communication des EPCI et du PNRCMO sont donc associés
pour planifier un plan de communication tout au
long de la démarche.
L'objectif est de rendre visible les solutions apportées par les acteurs du territoire afin de passer
d'une posture passive, subissant les conséquences
du réchauffement climatique à une posture active.
Afin de rendre compte de la mise en œuvre et de
l'avancée du programme d'actions, et au-delà des
outils de communication habituels (plaquettes,
journaux,...), un blog sera mis en place. Cet
outil mutualisé est un élément facilitateur de
l'appropriation de la démarche, par la diffusion
et l'échanges de bonnes pratiques. Il contribuera
également à alimenter le bilan annuel et rendra
l'information accessible aux habitants. L'enjeu est
de faire de chaque boulonnais un acteur du Plan
Climat.
Ce blog contribue à donner du sens à l'ensemble
des actions répertoriées et à fédérer les acteurs du
territoire autour de la lutte contre le changement
climatique.
Dans un souci d'optimisation des moyens mis
en œuvre, il n'y aura pas de manifestations
supplémentaires dédiées au PCAET mais une
implication forte dans l'ensemble des événements
et manifestations organisés sur le territoire
avec une entrée affirmée autour du climat et de
l'énergie : la Semaine du développement durable,
la Semaine de mobilité, la Semaine européenne des
déchet, la Fête de l'énergie, la Fête du PNRCMO,…
En parallèle une communication spécifique est
prévue en interne des collectivités ainsi qu'à
destination des partenaires territoriaux.
nDes moyens financiers dédiés
au Plan climat : le COT
Le Contrat d'Objectif Territorial est signé pour une
durée de trois ans de 2016 à 2018 entre l'ADEME et
le territoire avec possibilité de mobiliser une aide
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
47
forfaitaire cumulative de 430000€ sur un total de
620000€ de dépenses éligibles "fonctionnelles".
Le territoire s'est donc attaché à identifier les
actions éligibles en sachant que seules les actions
suivantes peuvent être éligibles dans la mesure où
elles n'ont pas accès à d'autres fonds ADEME :
- Les diagnostics
- Les pré-études opérationnelles
- L'animation
- La communication
Seuls les signataires de la convention sont éligibles
soit le Pays, la CaB, la CCT2C, la CCDS sous réserve
de l'accord de l'ADEME.
ORIENTATION H : ASSURER L'ANIMATION DU PLAN CLIMAT,
AIR, ÉNERGIE DANS LA COLLECTIVITÉ ET SUR LE TERRITOIRE
48
H-1-2-3
Animer, suivre et évaluer le PCAET
H-1
Sensibiliser les agents territoriaux
H-2-3
Sensibiliser les élus et les acteurs locaux aux enjeux du Plan Climat
H-2-3
Sensibiliser la population locale
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
4 - VERS
LA SOBRIÉTÉ
ÉNERGÉTIQUE
DU TERRITOIRE
ET UNE
ÉCONOMIE
POST CARBONE
4.1 - LES ENJEUX ET OBJECTIFS DU TERRITOIRE
Le diagnostic des émissions de GES et le bilan
énergétique du Pays Boulonnais ont permis
d'identifier les enjeux prioritaires, la concertation
engagée autour de l'énergie et du climat. Il a permis
de dégager 8 orientations stratégiques constituant
ainsi l'ossature commune du plan d'actions.
4.1.1 - L'identification des enjeux par orientation
ORIENTATION A : RENFORCER
LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
DES BÂTIMENTS
Le secteur du bâtiment revêt un enjeu particulier car
les technologies de construction et d’équipement
technique déjà disponibles permettent d’améliorer
sensiblement les performances des constructions
neuves, de restreindre les consommations des
bâtiments anciens et par conséquent d’en réduire
les charges d’exploitation.
Le comportement des usagers des bâtiments
représente également un potentiel conséquent de
réduction des consommations.
l Isoler et réhabiliter les logements
Concernant l’habitat, l’enjeu majeur concerne la
réhabilitation du parc de logements anciens, qui
représente plus de 60% des émissions, et pour
lequel des gains sont possibles grâce à l’isolation et à
l’utilisation de systèmes de chauffages performants.
Rappelons que la qualité thermique de l’habitat en
Nord-Pas de Calais est particulièrement dégradée
puisque 68 % des logements sont énergivores
(étiquettes E, F ou G) contre 57 % en France.
S'ajoute à cela un enjeu spécifique sur la bâti ancien
patrimonial où il faut à la fois conjuguer, rénovation
des bâtiments traditionnels et préservation des
caractéristiques patrimoniales.
l Encourager la montée en qualification
des artisans et des entreprises
Une attention particulière doit être apportée à la
filière du bâtiment avec une attention particulière
à apporter à l'éco-rénovation et la réhabilitation
énergétique et durable des bâtiments. C'est
pourquoi il est nécessaire de mobilier fortement
la filière du bâtiment, encourager la montée en
qualification des entreprises et accompagner la
mobilisation des entreprises dans un changements
de pratiques.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
49
lT
ertiaire : cibler les centres commerciaux,
principaux émetteurs
Sur le secteur tertiaire, les centres commerciaux
apparaissent comme les émetteurs majeurs de
gaz à effet de serre, de part leur consommation
d’énergie mais surtout de part les émissions liées
aux fluides frigorigènes. Notons qu’une grande
partie de ces structures, appartenant à des grands
groupes, est soumise à l’obligation de réalisation
d’un Bilan des émissions de Gaz à Effet de Serre et
à la mise en place d’actions.
lT
ertiaire public : viser l'exemplarité
En ce qui concerne les bâtiments tertiaires publics,
il a été constaté une très mauvaise connaissance
par les petites communes de leurs consommations
d’énergie. Développer l’appropriation de ces notions
par les collectivités constitue donc le premier enjeu.
Ensuite, et bien que les émissions du secteur public
communal et communautaire ne représentent
pas une part importante des émissions, il est
essentiel de réduire drastiquement les émissions
et les consommations afin d’être exemplaires, et
d’entraîner les autres acteurs
ORIENTATION B :
PRODUIRE L'ÉNERGIE LOCALEMENT
Les consommations d'énergie sur le territoire
sont importantes (3,5 millions de MWh) avec pour
le moment une forte dépendance du territoire aux
énergies fossiles.
lD
évelopper les énergies renouvelables,
les réseaux de chaleur privilégiant les énergies renouvelables et de récupération
Sur le Pays Boulonnais, les réseaux de chaleur
sont quasiment inexistants. Ces réseaux de chaleur
peuvent être envisagés pour les nouveaux projets
urbains ou pour des projets de rénovation. Une
étude d'opportunité permettrait d'identifier les
sites les plus favorables au déploiement de ces
réseaux de chaleur.
La densité d’habitat sur la CAB permet
l’optimisation de ces réseaux à grande échelle.
Ceux-ci peuvent aussi être envisagés dans les
centres urbains périphériques, à l’échelle de
quartiers ou de lotissements. Dans les centres
urbains et notamment sur la CAB, la quasi-absence
de réseaux de chaleur, et la prédominance du gaz
de ville, constituent deux freins à la diffusion de
sources d’énergie moins émissives de gaz à effet de
50
serre. L’existence d’un habitat collectif et dense est
à l’inverse un atout pour la réhabilitation de vastes
ensembles et la création d’unités de chauffage
collectif, actuellement très peu répandues sur le
territoire.
Sur la CCT2C et la CCDS, l'habitat est au contraire de
la CaB, très majoritairement constitué de maisons
individuelles. Outre l'isolation de ces logements,
le remplacement des chaudières à fioul ou à gaz
par des systèmes individuels plus performants
ou utilisant des énergies renouvelables constitue
le principal enjeu de ces territoires. Ces deux
territoires accueillent aussi des logements se
chauffant encore au bois et utilisant des systèmes
souvent vétustes.
l Valoriser les énergies fatales
du secteur industriel
Le tissu industriel sur le Pays Boulonnais est
relativement dense avec quelques entreprises
majeures et une multitude de PME. Du fait d'une
proximité géographique des entreprises dans
des zones d'activités notamment pour la filière
halieutique, il faudrait pouvoir optimiser la
récupération des énergies fatales en priorité dans
le secteur de Capécure.
ORIENTATION C :
FAVORISER DES MODES DE DÉPLACEMENTS
PLUS SOBRES EN CARBONE
ET PERMETTRE UN URBANISME DURABLE
La part des émissions liées aux déplacements de
personnes représente 541 000teq CO2, soit 20 %
des émissions du territoire. Ces émissions sont
pour 90 % liées aux déplacements en voiture et
essentiellement engendrées par les résidents
(93%). A noter également que les déplacements
sont essentiellement polarisés autour de la CaB.
l Réduire l'usage de la voiture individuelle
Concernant les déplacements de personnes, l'enjeu
majeur consiste à réduire l'usage de la voiture
individuelle pour les déplacements quotidiens.
Ceci peut correspondre par exemple à :
- Optimiser les transports en commun
-D
évelopper les modes doux (place du vélo dans
la ville)
-F
avoriser le covoiturage (notamment CCT2C,
CCDS)
-F
avoriser les plans de déplacements entreprises
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
- Proposer des solutions alternatives pour les
trajets loisirs et achats (bus à la demande,
ramassage…)
Ces enjeux sont déjà bien pris en compte dans le Plan
de Déplacement Urbain de la CAB ; son inscription
dans la démarche Plan Climat lui donnera plus de
force. Ils devront aussi être pris en compte sur les
autres territoires, bien que les actions soient plus
difficiles à entreprendre. L’existence d’une gare à
Marquise constitue un atout pour la Terre des 2
Caps.
l Lutter contre l'augmentation prévisible
de des flux de déplacement :
Il est important aussi d’éviter l’augmentation de
ces flux dans l’avenir. En effet, tout laisse à penser qu’en l’absence d’actions volontaristes, les flux
des déplacements auront tendance à augmenter
sur le territoire (augmentation de la population, diminution de la taille des ménages…). Les actions
consistent à limiter l’étalement urbain, conditionner les constructions de nouvelles zones habitables
à l’existence de transports en commun, densifier
les zones urbanisées. Les deux SCOTs du Boulonnais intègrent déjà ces aspects.
Concernant les autres déplacements en voiture :
déplacements individuels longue distance, déplacements professionnels, les actions du territoire
pourront porter essentiellement sur la sensibilisation des acteurs.
La proposition de moyens de transports alternatifs
pour les touristes et surtout les excursionnistes
(sortie à la plage pour la journée) permettront enfin de réduire les émissions liées à l’activité touristique.
ORIENTATION D :
RÉDUIRE OU VALORISER LES DÉCHETS
Les émissions liées aux déchets représentent 27
000 teq CO2 sur le Pays Boulonnais, dont 20000
teq CO2 sur la CaB. Une partie de ces émissions
est compensée par le captage du méthane dans
les centres d'enfouissement techniques. Le
recyclage de certains matériaux permet d'éviter
aussi certaines émissions. Les émissions évitées
grâce aux traitements des déchets représentent
16 000 teq CO2 (les émissions évitées ne sont pas
soustraites du Bilan Carbone).
l Réduire à la source la production
de déchets : réduire les emballages,
réduire le gaspillage,...
Suite au Grenelle Environnement, une politique ambitieuse de gestion des déchets a été mise en place
pour réduire la production d'ordures ménagères et
assimilées de 7 % sur 5 ans. Dans le domaine du
recyclage matière et organique des déchets ménagers et assimilés, l’objectif est de passer de 24 % en
2004 à 35 % en 2012, et à 45 % en 2015
Cette politique privilégie la prévention de la production de déchets, puis le recyclage des matériaux
et la valorisation organique, afin de diminuer les
quantités incinérées et stockées.
Chaque français jette en moyenne 7 kilos d'aliments non consommés et encore emballés par an.
A ce chiffre, il convient d'ajouter les restes de repas, fruits et légumes abîmés, pain soit de l'ordre
de 13 kilos/habitant/an. Le gaspillage alimentaire
représente ainsi prés de 20 kg /habitant/an.
Lutter contre le suremballage, la surconsommation et contre le gaspillage alimentaire aura un
double impact en terme d’émissions de Gaz à Effet de Serre : réduction des émissions liées à la
consommation ou à l’alimentation, et réduction des
émissions liées au traitement des déchets.
l Optimiser les modes de traitement
des ordures ménagères résiduelles
Dans le cadre du traitement des déchets, la grande
majorité des émissions est imputable à l’enfouissement des ordures ménagères résiduelles. L’optimisation des modes de traitement permettra de
réduire les émissions ou d’améliorer la valorisation
du méthane.
ORIENTATION E : DES ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUES MOINS CARBONÉES
POUR UN DÉVELOPPEMENT
DURABLE ET SOLIDAIRE
Le tissu industriel sur le Pays Boulonnais est relativement dense. Il est constitué de quelques entreprises majeures et d'une multitude de PME. Les
émissions de ce secteur représentent 46 % des
émissions du territoire soit 1,2 millions de teq CO2
dues pour 48 % au transport de marchandises et
pour 52 % aux procédés industriels.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
51
lP
rocédés industriels :
réduire les consommations d’énergie primaire
Les enjeux concernant les procédés industriels
sont :
- Réduire la consommation de combustibles
fossiles ;
- Réduire les consommations d’énergie
en optimisant les procédés ;
- Récupérer les énergies fatales, les déchets
pour les valoriser ;
- Substituer des énergies renouvelables
aux énergies fossiles.
Les enjeux sont aussi économiques, la variation du
prix du pétrole atteignant directement le prix du
combustible fossile.
lT
ransport de marchandises :
réduire le transport routier
Concernant "le transport de marchandises", notons qu’il est important d’agir avec les grandes entreprises, mais sans négliger les autres postes de
transport.
Les enjeux sont notamment :
- Réduire la part du transport routier, favoriser
le report multimodal : enjeu de saturation du
réseau ferré local ;
- Optimiser l’utilisation du port de Boulogne
en développant notamment les flux
d’approvisionnement du territoire ;
- Travailler avec la filière halieutique :
très vulnérable au coût des hydrocarbures
lS
aisir de nouvelles opportunités
avec l'économie circulaire
L'enjeu est de limiter le gaspillage des ressources
et l'impact environnemental, à la fois via une
consommation responsable, une production de
biens et de services durables et par une meilleure
gestion des déchets
ORIENTATION F :
PRÉSERVER LA QUALITÉ DE L'AIR ET LES
PUITS DE CARBONE GRÂCE À LA QUALITÉ
DE NOS ESPACES NATURELS, AGRICOLES,
FORESTIERS ET LITTORAUX
Les émissions de ce secteur représentent 6 % des
émissions du territoire soit 171 000teq CO2 dont
la majorité résultent de l'activité agricole. Les
émissions du secteur agricole sont essentiellement
imputables aux émissions directes de l'élevage
52
(83 % des émissions) avec en particulier les
émissions liées au méthane du cheptel (115 345
teq CO2) et celles liées aux protoxyde d’azote (28
176 teq CO2). Dans le cadre du bilan carbone, le
stockage dans les sols agricoles n'est pas pris en
compte mais il est considéré comme stable. Il est
cependant possible de comptabiliser le stockage
annuel dans la biomasse forestière ce qui pour
le territoire compense en partie les émissions du
secteur agricole.
l Enjeux sur le plan agricole
Les émissions de GES du secteur agricole sont
essentiellement liées aux bovins. L'enjeu majeur
consiste donc à réduire ces émissions, avec une action portant sur les intrants et la consommations
énergétiques notamment des bâtiments.
Il est primordial aussi de maintenir les espaces de
pâture et les espaces bocagers, qui constituent des
espaces refuges pour la biodiversité et sont des
puits de carbone, à cela s'ajoute l'enjeu autour de la
qualité de l'eau. Notons par exemple que le retournement d'un hectare de pâture entraîne des émissions de GES sur 20 ans nettement supérieures à
celles des bovins qui l'occupent.
l Améliorer la qualité de l'air
Les niveaux de pollution atmosphérique sont tels
sur notre territoire que cela engendre une diminution de l’espérance de vie des habitants de 18 mois.
C'est pourquoi l'amélioration de la qualité de l'air
doit devenir un axe d'intervention fort afin de répondre à la fois aux enjeux environnementaux mais
également sanitaire du territoire.
l Enjeux environnementaux
face au changement climatique
Plusieurs enjeux environnementaux sont profondément liés à la question du changement climatique :
- la préservation, gestion et sécurisation quantitative et qualitative de la ressource en eau, notamment au niveau de l’agglomération de Boulognesur-Mer ;
- la préservation des milieux naturels du territoire
et notamment des sites remarquables ;
- la création de conditions d’étalement de la fréquentation touristique dans le temps (hors période
estivale) et dans l’espace (arrière pays rural) :
tourisme rural, valorisation du patrimoine, etc. ;
- la lutte contre le phénomène d’érosion du trait de
côte notamment en zones bâties
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
ORIENTATION G :
DÉVELOPPER UNE PRODUCTION ET
UNE CONSOMMATION ÉCO-RESPONSABLES
Ce poste représente 325 000 teq CO2 soit 12 %
des émissions du territoire. Les émissions des
habitants représentent 83 % des émissions de ce
secteur et sont pour 73 % imputables à la CAB
essentiellement du fait du plus grand nombre
d'habitants du territoire.
situations, ils démontrent cependant des bienfaits
environnementaux potentiels, mais également des
bénéfices sur le plan économique et social : développement local, émergence de nouveaux modes
de consommation...
Les collectivités peuvent donc agir via la mise en
place de points de vente, la structuration de filière,
la commande publique…
l Réduire l'impact carbone de l'alimentation
Les émissions liées à l'alimentation sont imputables à la fois aux transports et aux modes de production. Plus de la moitié de l'impact carbone du
régime alimentaire français provient de la consommation de produits issus d'élevage et des plats préparés. La réduction des émissions passera par la
consommation de produits moins émetteurs : réduction de la consommation de viande, de produits
exotiques, de produits transformés.
L'action des collectivités s'appuiera essentiellement sur la sensibilisation du grand public, et sur
des actions pour la restauration collective.
l Favoriser les circuits courts,
les produits locaux et de saisons
Rapprocher le producteur du consommateur permet de restreindre le transport de produits. L'utilisation de produits frais et de saison restreint les
émissions liées à la conservation (stockage, surgelé,…) et celles liées à la production (chauffage de
serre par exemple).
Selon une étude engagée par l’ADEME sur les produits maraîchers, les circuits courts de proximité
réduisent l’impact sur le changement climatique
dès lors que certaines conditions d’optimisation
sont respectées, notamment en terme de transport. L’idéal est d’optimiser le transport des produits via la mise en place de points de vente collectifs. A l’inverse, le consommateur qui parcourt des
kilomètres pour acheter ses œufs dans une ferme,
ses fruits dans une autre, peut émettre plus de
GES que la grande distribution. Les travaux, réalisés en 2010 par deux bureaux d’études spécialisés,
portaient sur quelques circuits courts marchands
(vente à la ferme, Amap,..) et non marchands (jardins familiaux et collectifs,..) dans les huit départements de la région Midi Pyrénées. Si les résultats mettent en évidence une grande diversité de
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
53
4.1.2 - Illustration des objectifs en terme
d'émissions de GES à l'horizon 2020
Afin de simuler l’impact d’une réduction de 20% des
émissions de GES, un certain nombre d’hypothèses
ont été prises sur la réduction des émissions par
secteur. En effet, il n'est pas envisageable de faire
supporter à tous les secteurs le même pourcentage
de réduction
Ces hypothèses se sont basées essentiellement sur
la feuille de route de l’Union Européenne, qui tient
compte des capacités techniques de chaque secteur d’émission. Elles ont été adaptées au contexte
du Pays Boulonnais. La projection se fait donc à
partir de l'objectif de l'union européenne du "3x20"
à l'horizon 2020.
Bâtiment
Déplacements
de personnes
Procédés
industriels
et transports
de marchandises
TOTAL ÉMISSIONS
EN TEQ CO2
Procédés industriels
Espaces naturels
et agricoles
PAYS
BOULONNAIS
1. L'IMPACT EN TERME DE RÉDUCTION
DES ÉMISSIONS DE GES
Le tableau ci-dessous présente la répartition de
l'objectif par secteur et l'impact en termes de réduction des émissions de GES.
Pour atteindre cet objectif de -20%, les émissions
devront être réduites d'environ 520 000 Teq CO2.
En terme de pourcentage, les efforts majeurs devront être portés sur le bâtiment (-40%) : tertiaire,
résidentiel, construction, car les solutions techniques existent d’ores et déjà. Des efforts significatifs doivent aussi être portés sur les déplacements
de personnes (-30%), les déchets et les procédés
industriels (-20%).
Rappelons que pour la plupart de ces
postes, les émissions de GES sont
majoritairement dues aux consommations d’énergie, et que les réductions des émissions se traduiront par
une diminution des factures énergétiques (cf : ci-dessous). Pour les secteurs de l’agriculture, du transport de
marchandises, de la consommation
et de l’alimentation, une réduction
de l’ordre de 5 à 10% seulement a
été attribuée. En effet, les solutions
à mettre en œuvre sont nettement
moins évidentes.
Consommation
OBJECTIFS
GLOBAUX DE
RÉDUCTION :
-20%
RÉDUCTION
OBTENUE
634 786
20%
26 957
507 829
53 492
40%
21 397
32 095
Résidentiel
275 007
40%
110 003
165 004
Agriculture
172 504
10%
17 250
155 254
Transport de marchandises
579 156
5%
28 958
550 198
Déplacements de personnes
541 610
30%
162 483
379 127
Construction et voirie
85 006
40%
34 002
51 004
Déchets
27 046
20%
5 409
21 637
Consommation
28 500
5%
1 425
27 075
269 603
5%
13 480
256 123
521 365
2 145 245
Tertiaire
Alimentation
TOTAL (tonnes)
2 666 710
20%
% atteint
Fig : Visualisation de l'objectif de – 20 %
54
TOTAL PB
APRÈS
RÉCCUTION
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
2. L'IMPACT ÉCONOMIQUE
L'application des hypothèses économiques présentées dans le chapitre II
au scénario de réduction des émissions
de -20% permet d’estimer l’impact de
ce scénario. Sur la base du coût actuel
du baril et d’un taux de change stable,
les économies se monteraient à 89 millions d’euros, soit 23% du coût actuel.
Bien évidemment, dans le cas d’une
augmentation du prix du baril ou d’une
baisse du taux de change, les économies seraient nettement supérieure.
4.2 - LES AXES STRATÉGIQUES
D'INTERVENTION PRIORITAIRES
L'intégration des enjeux énergie air climat dans les
pratiques locales, repose en partie sur les collectivités de part leur compétence et leur modalité d'intervention mais aussi via leur nécessaire exemplarité. Les objectifs a atteindre peuvent être ambitieux
sur certains aspects et plus modérés sur d'autres
plans. Il est nécessaire que certains secteurs atteignent des réductions supérieurs : productions
d'énergie, résidentiel, … en effet il est réaliste de
penser que certains secteurs comme l'agriculture
ne pourront atteindre ces objectifs.
ORIENTATION A : RENFORCER
LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
DES BÂTIMENTS
Dans le Boulonnais, le bâtiment constitue un des
principaux gisements en terme de réduction de
consommation d'énergies et de réduction d'émissions de gaz à effet de serre. Il s'agit de mieux isoler et réaliser des bâtiments à haute performance
énergétique et climatique en rénovation comme en
construction neuve. Cela passera en partie par la
montée en qualification des artisans et des entreprises du territoire.
En parallèle, cela suppose également de sensibiliser les usagers afin d'agir directement sur les
consommations énergétiques.
La mise ne œuvre du Plan 100 000 logements et
l’adhésion des trois EPCI du Pays Boulonnais au
Tiers financeur contribue à la massification de la
rénovation énergétiques des logements engagés en
région.
Consommation
Espaces naturels et agricoles
Procédés industriels
et transports de marchandises
Déplacements de personnes
Bâtiment
Mais au-delà de l'enjeu climatique se dessine également un enjeu social : cela permet de prévenir
la précarité énergétique des ménages les plus fragiles face à l’augmentation des coûts de chauffage
et de carburant.
De manière général, c'est mieux prendre en compte
ces questions dans les documents de planification
afin de privilégier un urbanisme mieux maîtrisé et
favoriser la mixité sociale et fonctionnelle.
A-1
Construire et animer une politique
énergétique sur la patrimoine bâti des
Collectivités locales du territoire.
A-1
Développer les constructions publiques
exemplaires
A-2
Accompagner, sensibiliser, informer,
former sur les économies d’énergie et
les énergies renouvelables
A-2-3
Accompagner la réhabilitation
énergétique du parc privé
A-2-3
Accompagner le réhabilitation
énergétique du Parc public social
ORIENTATION B :
PRODUIRE L'ÉNERGIE LOCALEMENT
Le potentiel dont dispose le territoire, lui permet
d'envisager le développement des énergies renouvelables et de récupération (thalassothermie, bois,
méthanisation). L'action de la collectivité reste
néanmoins décisive pour saisir ces opportunités
qui permettront la transition énergétique du Pays
Boulonnais facilitant ainsi le passage des énergies
de stock vers les énergies de flux.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
55
Diverses sources peuvent être étudiées : déchets,
biomasse, géothermie, énergie marine, énergies
fatales des entreprises, méthanisation des déchets,… Il est important pour le territoire d'identifier les potentialités énergétiques afin de formaliser une stratégie énergétique (renouvelable et
récupération) claire d'ici trois ans.
Le processus qui est en train de s'amorcer, repose
à la fois sur la maîtrise de l'énergie mais surtout
sur le développement de solutions innovantes de
mix énergétiques constitué prioritairement d'énergies renouvelables et de récupération.
Plusieurs leviers d'actions ont été identifiés pour
permettre d'atteindre cette efficacité énergétique.
B-2
Développer des réseaux de chaleur
B-2
Étude de nouvelles filières
énergétiques renouvelables et de
récupération
B-3
Développer la filière bois
notamment le bois-énergie
ORIENTATION C :
FAVORISER DES MODES DE DÉPLACEMENTS
PLUS SOBRES EN CARBONE
ET PERMETTRE UN URBANISME DURABLE
Les territoires génèrent un certain nombre de flux
de déplacements liées à leur dynamisme, il ne
s'agit donc pas d'en réduire la portée mais bien
d'infléchir les déplacements vers des modes plus
respectueux de l’environnement. Cela passe par la
promotion et l’accompagnement de nouveaux modes et de nouvelles pratiques tant sur le plan des
déplacements domicile-travail que touristiques.
Cela relève d'actions qui permettront d'intensifier le report modal du véhicule particulier vers
d'autres modes de transports, de favoriser les déplacements doux, de développer le covoiturage, de
déployer les véhicules électriques,… Ces nouvelles
pratiques contribueront à construire les nouvelles
mobilités de notre territoire.
du à modifier ses pratiques personnels au profit de
l’intérêt général.
Il n’en demeure pas moins que de part leurs compétences et leurs champs d'intervention, les trois
EPCI disposent des outils nécessaires pour influencer, dans un sens plus favorable au climat, les
décisions urbanistiques déterminant la mobilité et
les modes de transport afin d'aménager une ville
"durable".
C-1
Optimiser les déplacements
professionnels des agents
C-1
Optimiser les déplacements domicile
-travail des agents
C-1-3
Faciliter les modes de déplacements
alternatifs des visiteurs
C-2
Travailler sur la compétitivité des
transports en commun
C-2
Déployer des bornes de recharge sur
le domaine public et développer la
mobilité électrique
C-2
Privilégier les modes de déplacements
alternatifs à la voiture individuelle
C-2-3
Développer les axes de covoiturage
et des services innovants
ORIENTATION D :
RÉDUIRE OU VALORISER LES DÉCHETS
Au regard de la quantité de déchets produits, du
gaspillage des ressources naturelles et du coût de
traitement, il s'agit à la fois de réduire les déchets
mais aussi de gérer plus efficacement ceux qui
restent notamment en triant mieux, en les réemployant ou en utilisant leur pouvoir calorifique.
Pour en optimiser l'impact, il est aussi important
d'agir sur les comportements via la sensibilisation
et la mise en place d'une politique de prévention de
la production de déchets.
Cela passe par le développement et l'harmonisation autant que possible du tri sélectif sur le territoire, l'amélioration des systèmes de collecte en
place, ...
Le développement de ces modes de déplacements
suppose également un changement de comportement qui réside dans la capacité de chaque indivi-
56
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
D-1
Réduire les déchets
de l'administration
et généraliser le tri
D-2
Communiquer sur les actions
de prévention des déchets
D-2
Sensibiliser les mineurs aux actions
de prévention des déchets
D-2
Promotion du compostage
D-2
Harmoniser et optimiser la collecte
des déchets
D-2
Aménager des infrastructures
et des dispositifs destinés à collecter
et réduire les déchets
D-2
Aménager des pôles techniques
environnementaux
D-2-3
Réduire les déchets
des professionnels
D-3
Créer une ressourcerie
4.3 - LES AUTRES SECTEURS
À NE PAS NÉGLIGER
ORIENTATION E : DES ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUES MOINS CARBONÉES
POUR UN DÉVELOPPEMENT
DURABLE ET SOLIDAIRE
La lutte contre les changements climatiques et la
réduction des consommations énergétiques doit
constituer une opportunité pour un développement
pérenne, créateurs d'emplois non délocalisables
qui préserve et amplifie la dynamique économique
locale.
E-2
Mise en circulation de la monnaie
locale : Bou'sols
E-2
Encourager la montée en qualification
des entreprises du bâtiment
E 2-3
Développer et suivre la gestion
différenciée du parc d'activités de
Landacres et de l'Inqueterie
E-3
Sensibiliser et communiquer auprès
des PME
E-3
Optimiser les consommations
énergétiques liées aux process des
industries
ORIENTATION F :
PRÉSERVER LA QUALITÉ DE L'AIR ET LES
PUITS DE CARBONE GRÂCE À LA QUALITÉ
DE NOS ESPACES NATURELS, AGRICOLES,
FORESTIERS ET LITTORAUX
Le territoire doit veiller à préserver les surfaces de
prairie et les forêts, une des richesses principales
du Pays Boulonnais. En effet ces espaces jouent un
rôle de "puits de carbone" car ils ont la particularité d'absorber et stocker une grande quantité de
carbone atmosphérique et jouent donc un rôle clé
dans le bilan des émissions de GES. Les outils de
planification (SCOT, PLUI) permettent de protéger
ces surfaces en limitant l’artificialisation des sols.
Ces espaces concourent donc à l'atténuation et à
l'adaptation climatique grâce à leur action sur la
régulation thermique et l'absorption du carbone.
Il est nécessaire de réduire les pressions sur les
écosystèmes et les ressources naturelles engendrées par l'augmentation des températures par
des actions qui visent à :
- c onserver le patrimoine naturel, protéger et
restaurer les espèces et les habitats de manière
concertée entre les EPCI.
-a
ssurer une meilleure gestion de l'espace
forestier afin d'atténuer les effets du
changement climatique. C'est à dire gérer la
forêt et les bois de manière à augmenter la
quantité de carbone stockée dans les arbres,
augmenter les surfaces boisées là où la forêt
ne concurrence pas les activités traditionnelles
mais aussi convertir le bois récolté en énergie.
-d
e modifier les pratiques agricoles (fertilisants,
pesticides), privilégier le choix de techniques
agricoles économes en eau et développer des
cultures et des pratiques mieux adaptées au
climat futur.
En parallèle, soucieux de mieux pendre en compte
la qualité de l'air et afin de réduire les polluants
atmosphériques respirés par la population, la CAB
a renforcé son partenariat avec l'ATMO afin de développer la connaissance et déployer de nouveaux
outils. A noter que la planification locale impact directement la qualité de l'air (transport, urbanisme).
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
57
F-2
Surveiller la qualité de l'Air
G-2
F-2-3
Préserver, reconquérir
et valoriser le patrimoine naturel du
Pays Boulonnais
Accompagner le développement
des circuits courts
G-2
Introduire les produits locaux et/ou
biologiques en restauration collective
F-2-3
Limiter les consommations
énergétiques dans les exploitations
agricoles
G-3
Sensibiliser à l'alimentation durable
G-3
Créer une micro ferme urbaine afin de
sensibiliser à l'alimentation durable
F-2-3
Gérer la ressource en eau par la mise
en oeuvre d'un PAPI d'intention
F-3
Développer les boisements de manière
cohérente sur le territoire
ORIENTATION G :
DÉVELOPPER UNE PRODUCTION ET
UNE CONSOMMATION ÉCO-RESPONSABLES
Les émissions de GES sont conditionnées par les
choix des consommateurs, en modifiant les modes
de consommation et les pratiques alimentaires,
chacun à son niveau peut contribuer à un développement durable et devenir éco-consommateur en
consommant moins et mieux. L’écoconsommation
implique d'orienter ses choix vers des produits
ayant nécessité moins d’énergie pour leur fabrication et leur distribution ou moins énergivores dans
leur utilisation.
Le consommateur dans ce processus est donc un
maillon essentiel car une adaptation ou une modification de son comportement peut contribuer à la
réduction des émissions de part :
- s es choix en sélectionnant les "éco-produits"
- s es comportements en les utilisant mieux
- s on implication en triant les emballages et les
produits usagés pour qu’ils soient valorisés
Les changements de modes de production et de
consommation entraînent donc la mise en œuvre
d’actions dans ces différents domaines.
58
G-1-2
Élaborer une stratégie globale de
commande publique responsable
G-1-2
Encourager la mise en place d'éco
manifestations internes et externes
G-2
Réduire les consommations liées à
l'éclairage public
G-2
Instaurer le télé-relevé
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
5-L
E TERRITOIRE
EN ACTION
Le plan d'actions 2016-2018 compte 46 fiches
actions pour la maîtrise de l'énergie, le développement des ENRR et l'adaptation. Le choix s'est porté sur un programme d'actions ciblé classé selon
l'orientation stratégique auxquelles elles se référent.
Chacune des actions fait l'objet de la rédaction
d’une fiche détaillée qui précise la finalité de l'action, le découpage opérationnel et temporel, le pilote, les partenariats, le coût prévisionnel ainsi que
les indicateurs d'évaluation.
Il s'agit aussi bien d'actions relevant du volet territorial que du volet "patrimoine et services" des
collectivités dans la perspective de faire évoluer
leurs pratiques internes de fonctionnement mais
également d'engager des actions de réduction des
consommations énergétiques et de lutte contre le
changement climatique sur leur patrimoine et les
compétences qu’elles exercent.
(cf document relatif aux fiches actions)
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
59
GLOSSAIRE
AREC è Assemblée Régionale des Élus du Climat
COT è Contrat d'Objectifs Territorial
GES è Gaz à Effet de Serre
GIEC è Groupe Intergouvernemental d'Experts sur le Climat
TEPCV è Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte
PCAET è Plan Climat, Air, Énergie Territorial
ADEME è Agende De l'Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie
Teq CO2 è Tonne Équivalent CO2
TVB è Trame Verte et Bleue
EIE è Espace Info Énergie
CERDD è Centre Ressources du Développement Durable
DEDD è Direction Environnement Développement Durable
TIC è Technologies de l'Information et de la Communication
VRD è Voiries et Réseaux Divers
60
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
ANNEXES
A / ANNEXE 1 DÉCLINAISON DES OBJECTIFS TERRITORIALISÉS DU SRCAE
AT2
FREINER L'ÉTALEMENT URBAIN
La maîtrise de l'artificialisation est une problématique majeure de la région Nord Pas de
Calais. Pour le Pays Boulonnais, celle-ci devra être mise en perspective avec la croissance
démographique et économique. L'accueil des nouvelles populations et des emplois devant
se faire prioritairement en densifiant et en renouvelant les pôles urbains. Le territoire devra
également veiller à préserver prioritairement les surfaces de prairie et de forêts de l'urbanisation, une des richesses principale du Pays Boulonnais. Ces espaces jouent le rôle de "puits
de carbone" car ils ont la particularité d'absorber et stocker une grande quantité de carbone
atmosphérique et jouent donc un rôle clé dans le bilan d'émissions de GES.
AT4 DENSIFIER AUTOUR DES TRANSPORTS EN COMMUN
Le Pays Boulonnais regroupe 8 gares TER dont quatre qui par leur situation géographique
et leur niveau de service présentent un potentiel particulièrement intéressant en terme de
densification : Boulogne-Ville, Boulogne Tentelleries, Wimille-Wimereux et Marquise-Rinxent.
Dans un rayon de 2km autour de ces gares, on recensait en 2009 plus de 150 ha de friches
industrielles disponibles (source : SIGALE) ce qui constitue un potentiel important et particulièrement intéressant étant donnée leur localisation.
BAT1
RÉHABILITATION DES LOGEMENTS
Ramené à l'échelle du Pays, l'objectif de réhabilitation du SRCAE, correspond à 2 000 logements par an : 1500 pour la CAB et de 250 pour la CCDS et CCT2C. Le parc du pays est globalement plus récent qu'au niveau régional (60 % antérieur à 1975). Sur le territoire, l'agglomération de Boulogne concentre les logements les plus anciens. Les logements collectifs
représentent près de 36 % du parc total et la CAB pèse fortement dans ce pourcentage. Ceci
constitue une opportunité car le rapport investissement/gain énergétique est d'autant plus intéressant que la part du logement collectif est importante. Ces logements peuvent bénéficier
de programmes de réhabilitation de grande ampleur, notamment par les bailleurs sociaux.
BAT4
FAVORISER L'INDÉPENDANCE AUX ÉNERGIES FOSSILES
Les logements réhabilités ont des besoins énergétiques plus réduits. Les projets de réhabilitation doivent donc être couplés avec une substitution des équipements anciens à base
d'énergie fossiles (charbon, fioul, GPL et dans une moindre mesure gaz) au profit d'équipements performants à bases d'énergies renouvelables et/ou collectives (réseaux de chaleur,
pompes à chaleur, …)
TV : 1, 2, 4 DÉVELOPPER LES MODES DOUX
OPTIMISER L'OFFRE EN TRANSPORTS EN COMMUN
LIMITER L'USAGE DE LA VOITURE
Il existe une importante mobilité interne au territoire qui se fait de façon concentrique, pour
les déplacements domicile-travail, liés aux études, à la santé, aux loisirs et aux achats. Ces
déplacements sont essentiellement motorisés, le territoire étant bien desservi par les infrastructures routières qui permettent de relier rapidement les centres urbains. A cela
s'ajoute des flux touristiques réalisés eux aussi quasi exclusivement par le mode routier. Par
ailleurs plus on s'éloigne de Boulogne et plus la part des transports en commun diminue. Ces
facteurs combinés expliquent la sur-représentation du mode routier sur les autres modes de
déplacements internes et d'échanges. Néanmoins le territoire peut également s'appuyer sur
une part non négligeable des modes doux qui constitue un atout pour augmenter l'usage des
TC. Il s'agit essentiellement de la marche à pied, la part modale du vélo est en effet inférieur à
1 %. Le Pays présente également des "couloirs" de déplacements vers l'extérieur mais aussi
internes sous forme de migration pendulaires qui se font essentiellement en voiture particulière est donc particulièrement adapté au co-voiturage. Le contexte est donc propice à la
recherche de solutions à développer en termes d'infrastructures, de modalité et de pratiques
de déplacements.
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
61
TM : 1, 3
DÉVELOPPER LES CAPACITÉS DE MULTI MODALITÉS
FAVORISER LES FORMES DE LOGISTIQUES URBAINES
PLUS EFFICACES ÉNERGÉTIQUEMENT
Pour le fret, le constat est identique avec une très grande prépondérance du transport routier
dans les flux d'échanges et de transits qui sont très importants sur le territoire est en augmentation. Néanmoins une partie des produits transportés présente l'avantage d'être adaptés
au transport par voie ferrée (granulats, minéraux, matières premières agricoles). Le report
modal vers le fret constitue donc un des leviers pour limiter le trafic de poids lourds.
INDUS1
MOBILISER LES GISEMENT D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUES
Le Pays Boulonnais connaît une activité industrielle soutenue notamment l'agro alimentaire
halieutique et l'industrie carrière, principale source d' émissions des GES. Il s'agira donc
d'accompagner les industriels pour mieux connaître leurs consommations, les opportunités
d'amélioration et ainsi favoriser les mises en œuvre d'actions. Les possibilités de mutualisation pourraient également être étudiées plus finement par secteurs.
AT1/
INDUS2
DÉVELOPPER LES RÉSEAUX DE CHALEURS
Il s'agit d’identifier les industries ou équipements qui génèrent de l'énergie fatale qui pourrait
être valorisée, notamment par des équipements à proximité, d'autres processus industriels
(co génération) ou via des réseaux de chaleur. Au niveau du Pays Les conditions sont réunies
notamment au niveau des centres urbains de la CAB et laissent supposer d’un potentiel intéressant pour le développement de ce genre d'équipements. Il ne faut pas seulement cantonner ces réseaux aux seules opérations urbaines de grandes ampleurs, des réseaux plus
petits et plus diffus peuvent également être déployés localement en particulier à proximité des
sources fatales.
ENR3
DÉVELOPPER LA MÉTHANISATION
Sur le Pays Boulonnais, l'activité d'élevage est très présente. Ce type d'activité est générateur
d'effluents fermentescibles pouvant être valorisés par méthanisation. Le territoire concentre
aussi comme on l'a déjà souligné un grand nombre d'industries agroalimentaires de première
transformation. Ces deux éléments laissent présager d'un potentiel intéressant localement
permettant de développer des unités de méthanisation pour valoriser les effluents et/ou résidus de transformation de produits agricoles.
ENR4
FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DU BOIS-ÉNERGIE
Avec un taux de boisement de 26,86 % de forêts sur son territoire, contre moins de 9 % au
niveau régional, le territoire présente une ressource bois disponible importante. Un potentiel
évident existe sur le territoire sur la valorisation de ce bois et la structuration de la filière bois
locale.
ADAPT2 : Intégrer les effets du changement climatique dans les SAGE
ADAPT3 : Prise en compte des risques de submersion marine
ADAPT6 : Sensibiliser sur le retrait gonflement des argiles
ADAPT8 : Mettre en œuvre les principes de gestion durable de la forêt (se reporter à la partie 2.3)
`
62
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
B / ANNEXE 2 : LISTE DES COMMUNES DU PAYS BOULONNAIS
COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION
DU BOULONNAIS
BAINCTHUN
BOULOGNE SUR MER
CONDETTE
CONTEVILLE
DANNES
ECHINGHEN
EQUIHEN PLAGE
HESDIGNEUL LES BOULOGNE
HESDIN L'ABBE
ISQUES
LA CAPELLE LES BOULOGNE
LE PORTEL
NEUFCHATEL-HARDELOT
OUTREAU
PERNES LES BOULOGNE
PITTEFAUX
SAINT ETIENNE AU MONT
SAINT LEONARD
SAINT MARTIN BOULOGNE
WIMEREUX
WIMILLE
Superficie
en km²
26,69
8,42
16,26
2,1
10,23
5,84
3,81
3,32
7,39
6,98
6,5
3,85
20,85
7,09
7,76
2,42
14,05
3,4
13,15
7,71
22,24
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
DE LA TERRE DES 2 CAPS
AMBLETEUSE
AUDEMBERT
AUDINGHEN
AUDRESSELLES
BAZINGHEN
BEUVREQUEN
FERQUES
HERVELINGHEN
LANDRETHUN-LE-NORD
LEUBRINGHEN
LEULINGHEN-BERNES
MANINGHEN-HENNE
MARQUISE
OFFRETHUN
RETY
RINXENT
SAINT-INGLEVERT
TARDINGHEN
WACQUINGHEN
WIERRE EFFROY
WISSANT
Superficie
en km²
5,45
7,5
13,09
5,72
13,2
4,75
8,97
5,89
7,7
7,98
6,9
3,99
13,46
2,62
18,25
8,38
6,6
8,72
2,47
18,91
12,79
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
DE DESVRES-SAMER
Superficie
en km²
ALINCTHUN
9,88
LONGUEVILLE
3,49
BELLEBRUNE
5,32
LOTTINGHEN
10,11
BELLE ET HOULLEFORT
9,14
MENNEVILLE
5,27
BOURNONVILLE
8,71
NABRINGHEN
4,17
BRUNEMBERT
6,11
QUESQUES
13,73
CARLY
6,31
QUESTRECQUES
5,84
COLEMBERT
9,92
SAINT MARTIN CHOQUEL
6,18
COURSET
10,24
SAMER
16,78
CREMAREST
11,69
SELLES
6,35
DESVRES
9,42
SENLECQUES
2,01
DOUDEAUVILLE
13,74
TINGRY
11,36
HALINGHEN
5,53
VERLINCTHUN
7,02
HENNEVEUX
5,49
VIEIL MOUTIER
5,77
LACRES
8,23
WIERRE AU BOIS
3,83
LE WAST
0,9
WIRWIGNES
12,47
LONGFOSSE
10,22
PLAN CLIMAT AIR ÉNERGIE DU PAYS BOULONNAIS 2016-2018
63
PLAN
CLIMAT
du Pays Boulonnais
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