Y
JJ
3
Y
Dr. Van Krunckelsven
> En cas d’obésité grave, l’intervention Scopinaro est
parfois l’ultime solution. L’hôpital Jan Yperman jouit
d’une excellente réputation à ce niveau, jusque bien
au-delà de la région yproise, avec plus de 100 opéra-
tions de ce type par an, ce qui en fait le deuxième
centre Scopinaro du pays. <
Cette opération porte le nom officiel de "dérivation
bilopancréatique", mais on l’appelle couramment
Scopinaro, du nom du chirurgien italien originaire de
Gênes, qui l’a mise au point voici 20 ans. Le docteur
Van Krunckelsven: "Le contenu de l’estomac est réduit
de 100 à 150 ml et la jonction avec le système intesti-
nal est modifiée. Il en résulte une diminution de la
production d’acide et, pour les substances nutritives,
une diminution d’environ 50 cm de la distance d’ab-
sorption. Pour éviter la formation de calculs biliaires,
on enlève également la vésicule à titre préventif.
L’intervention Scopinaro est donc une opération impor-
tante qui ne se pratique pas à la légère."
Toutes les personnes obèses ne peuvent recourir à cette
intervention: le patient doit avoir un indice de masse
corporelle (IMC) (poids / (taille en m)2) d’au moins 40.
Chez les patients dont l’IMC se situe entre 35 et 40,
cette intervention se justifie lorsque l’obésité va de pair
avec d’autres symptômes tels que des problèmes car-
diaques, pulmonaires ou de dos, d’hypertension ou de
diabète. Le docteur Van Krunckelsven: "On pratique
parfois aussi chez certains de ces patients un "court-
circuit duodénal", qui est une variante un peu moins
drastique que l’intervention Scopinaro."
La première opération Scopinaro pratiquée en Belgique
a été réalisée voici une quinzaine d’années en région
anversoise. La première intervention de ce type en
région yproise remonte à 9 ans. Depuis lors, l’hôpital
Jan Yperman en pratique plus d’une centaine par an, ce
qui en fait le deuxième centre Scopinaro du pays. Au fil
des ans, actuellement la durée de l’intervention est pas-
sée de quatre heures à environ une heure et demie
aujourd’hui.
Le docteur Van Krunckelsven: "L’intervention Scopi-
naro est basée sur la diminution de l’absorption des ali-
ments par le système intestinal. Cela veut dire aussi
qu’il faut suivre en permanence le niveau de vitamines
qui a tendance à baisser. La rumeur selon laquelle le
patient, qui a subi une intervention Scopinaro, souffre
souvent de diarrhées n’est pas fondée, à condition qu’il
ait une alimentation variée et pas trop grasse. Mais
c’est là un principe de base d’une alimentation saine,
qui vaut d’ailleurs pour tout le monde."
L’obésité est un problème de plus en plus répandu dans
notre société, comme l’a encore rappelé un congrès qui
s’est tenu l’été dernier à Sao Paulo au Brésil, au cours
duquel le docteur Van Krunckelsven a présenté ses
excellents résultats devant la fédération internationale
de la chirurgie de l’obésité. Alors que ce congrès ne
comptait que 15 participants voici 15 ans, l’an passé,
leur nombre était passé à 5.000!
Deuxième centre
Scopinaro du pays
Scopinaro
A la
retraite
Soins de beauté pour les patients atteints d'un cancer
Look good, feel better
> Lors des après-midi gratuites ‘Look Good Feel Better’
qui sont organisées à l’hôpital Jan Yperman, les pa-
tients atteints d'un cancer ont la possibilité de dé-
couvrir des soins de la peau adaptés et des produits
de maquillage spécifiques. <
Etre atteint d'un cancer est une chose de difficile à
vivre. À cela vient s’ajouter le traitement par chimio-
thérapie qui est très éprouvant. Des effets secondaires
au niveau de la peau (perte de cheveux, taches pig-
mentées...) constituent pour la plupart des patients
une épreuve psychique supplémentaire. C’est pourquoi
la Ligue flamande contre le cancer organise des après-
midi de formation visant à enseigner à ces patients les
principes de base qui leur permettront de prendre soin
de la peau de manière adaptée et de réaliser un
maquillage spécifique.
Mieke Staelens, infirmière sociale: "Il ne s’agit pas
de cours théoriques ni de séances ayant un but com-
mercial, car aucun produit n’est en vente. Bien que ces
rencontres donnent souvent lieu à des échanges spon-
tanés de conseils, il ne s’agit en fait pas d’un groupe
d’entraide. Les séances se déroulent en petits groupes
de 8 participants au maximum. Chacun reçoit son petit
set et se met au travail avec l’aide de l’esthéticienne
qui dirige le groupe." Parmi le nombre des sujets abor-
dés se trouvent également des conseils sur le choix des
prothèses capillaires, bandeaux et châles.
Mieke Staelens: "En prenant leur apparence en main,
les patients ont l’impression d’avoir à nouveau prise sur
leur vie. Ce programme porte donc bien son nom."
Les sessions ‘Look Good Feel Better’ ont lieu sur le cam-
pus de la Clinique des Sœurs Noires, Rijselsestraat 85 à
Ypres (Blok A, salle de réunion du 1er étage). Les pro-
chaines sessions prévues en 2003 auront lieu les 4 sep-
tembre et 4 décembre.
Informations: 057 22 54 47 (Mieke Staelens)
Un an
de plus
DOCTEUR W.
GRYSPEERDT
En 1969, le docteur Gryspeerdt a
été le tout premier gynécologue à
travailler au Maria Ziekenhuis à Po-
peringe. Au fil de sa carrière, il est
devenu médecin-chef et membre du
conseil médical du Maria Zieken-
huis. Il a créé une association tout
d’abord à Poperinge et ensuite avec
les campus d’Ypre. La formation et
le perfectionnement font aussi par-
tie de ses domaines d’intérêt: le
docteur Gryspeerdt a été maître
principal de stage ainsi que respon-
sable des accréditations. Il conti-
nuera d’ailleurs à accomplir sa fonc-
tion même après sa mise à la retrai-
te. Le docteur Gryspeerdt conserve
sa propre pratique mais veut surtout
libérer du temps pour peindre et
sculpter.
DOCTEUR H. SCHOTTE
Le docteur Schotte, qui depuis octo-
bre 1968 est à la tête du service pé-
diatrie au campus Onze Lieve Vrouwe-
ziekenhuis a atteint l’âge de la pen-
sion mais, à la demande de ses col-
lègues, il restera encore en fonction
jusqu’en avril 2004. Il continue
aussi à s’occuper de sa pratique pri-
vée.
Au cours de ces 35 ans, le docteur
Schotte a constamment développé
et renforcé la pédiatrie à l’hôpital.
Le service dispose d’une section
pour prématurés et également de
spécialités telles que l’échographie,
la neurologie, la gastro-entérologie
et l’examen du sommeil. Au niveau
de l’oncologie, des résultats formi-
dables ont été obtenus notamment
grâce à la coopération avec l’équipe
de Gent.