Pour des soins de première ligne d`une qualité optimale

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Y
-mail
België/Belgique
N°6
P.B.
Antwerpen-X
8/1015
P106214
BULLETIN D’INFORMATION DE L’HÔPITAL RÉGIONAL JAN YPERMAN
Nederlandse versie op aanvraag
Ieper/Poperinge - année 4 - juillet 2003
Toelating gesloten verpakking 8/161
Afgiftekantoor Antwerpen-X
Terugzendadres: Kuiperskaai 6, 9000 Gent
Nouvelle association de médecins généralistes Jan Yperman
Pour des soins de première
ligne d’une qualité optimale
Aussi
dans ce
magazine
2
Une seule cuisine
3
Scopinaro
4
Nouveau bâtiment
6
Enquête de satisfaction
7
Tuberculose en recrudescence
8
Dépistage du cancer
> La création du cercle de médecins généralistes Jan
Yperman, qui regroupe 96 médecins généralistes
d’Ypres et des environs, remonte à la fin du mois de
décembre 2002. Sa forme juridique est une association sans but lucratif, dénommée 'Huisartsen Jan
Yperman', qui a pour objet d’améliorer la coordination des services de garde et d’organiser des formations complémentaires. <
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www.yperman.net
Avec la création de l’ASBL, c’est un rêve vieux de 17
ans que le docteur Gaston Delbeke voit devenir réalité.
" Au travers des divers objectifs qu’elle poursuit, l’asbl
va beaucoup plus loin que le simple respect d’une obligation légale. Tout d’abord, nous disposons enfin du
cadre juridique approprié qui réunit l’ensemble des 96
médecins généralistes de la région yproise, ce qui nous
donne la possibilité d’envoyer des délégués au sein de
diverses commissions et autres organes de gestion pour
y siéger. L’asbl fait aussi office d’interlocuteur central
notamment en ce qui concerne les pouvoirs publics et
les hôpitaux. Il est ainsi plus aisé de passer des accords
clairs et uniformes, par exemple sur les modalités de
transmission des dossiers médicaux, mais aussi d'adopter une position commune sur des questions médicales." Une des premières réalisations concrètes de
l’asbl Huisartsen Jan Yperman est l’organisation centralisée des services de garde dans le grand Ypres.
Le docteur Delbeke: "Désormais, les anciens services
de garde d’Ypres, Wervik, Heuvelland, Poperinge,
Vleteren et Langemark, qui étaient des services distincts, seront coordonnés par l’asbl. Une autre priorité
de l’asbl est la promotion de la communication interne,
par exemple par courrier électronique. Les cabinets privés sont un phénomène inhérent à la profession de
médecin généraliste. Il peut donc parfois s’avérer utile
d’élargir les horizons des intéressés au-delà du petit
monde de leur cabinet. Un des moyens pour y parvenir
est d'organiser des formations complémentaires sur des
sujets spécifiques. Généralement pareilles rencontres
sont également des occasions idéales pour procéder à
des échanges de vues et parler de ses expériences.
L’asbl collabore déjà dans un projet d’examens cardiologiques préventifs du professeur De Backer de l’UZ Gent,
qui a pour but d’établir des profils à risques cardiaques
par le biais d’un dépistage familial."
À la constitution de l’asbl, ses fondateurs ont décidé
qu’elle serait dirigée par une équipe de 9 administrateurs dotés d’un mandat d’une durée de quatre ans.
Jusqu’à ce jour, ce conseil d’administration – au sein
duquel chacun des six services de garde est représenté
– se réunit chaque semaine. Le docteur Delbeke souligne que l’asbl ne fera pas concurrence à l’association
yproise existante "Koninklijke Doktersgilde Jan Yperman". "Cette organisation s’adresse aux médecins généralistes et aux spécialistes pour lesquels elle offre un
espace de rencontres interdisciplinaires. Ces associations sont complémentaires et poursuivent le même
but: l'amélioration de la qualité de la médecine régionale au profit de nos patients."
Contact: Vzw Huisartsen Jan Yperman
p/a dr. Marc Leroy
Dikkebusstraat 228, 8950, Heuvelland-Dranouter
>>
Nouveau regard sur le RCM
2
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de plus d’informations
Dr. Diane Bleus
L’union
fait
la force
F É D É R AT I O N
D E S É TA B L I S S E M E N T S
DE SOINS
Depuis le 1er janvier 2003, l’hôpital
Jan Yperman est membre de l’asbl
"Verbond der Verzorgingsinstellingen" (VVI). Créée en 1938 et forte
aujourd’hui de plus de 500 membres, la VVI est la plus grande organisation en Flandre, groupant les
hôpitaux et les établissements de
soins privés. Eric Luyckx, directeur
général de l’hôpital Jan Yperman :
"La VVI poursuit un triple objectif :
défendre les intérêts de ses membres, leur diffuser des informations
et leur fournir des services pratiques. Par ailleurs, la VVI est représentée au sein d’un grand nombre
d’organes consultatifs (administrations fédérales et flamandes) spécialisés dans la législation, le financement et l’agrément des hôpitaux.
Compte tenu de la complexité et de
la mouvance permanente des normes applicables à notre secteur,
l’adhésion à une telle organisation
est indispensable au bon fonctionnement de l’hôpital. De plus, les directions des dix hôpitaux membres
de Flandre occidentale se réunissent chaque mois au sein du comité
provincial de coordination."
> Le docteur Diane Bleus a été désigneé le 1er avril
comme médecin RCM par le conseil d’administration
du Jan Yperman Ziekenhuis. Grâce à sa riche
expérience dans le domaine du RCM, elle prend la
direction de la cellule RCM hébergée sur le campus
des Sœurs Noires (Kliniek Zwarte Zusters). <
Une information correcte à propos du profil des patients et de leurs affections acquiert de plus en plus
d’importance dans le cadre des soins de santé et donc
aussi aux campus du centre hospitalier Jan Yperman.
Le conseil d’administration avait déjà pris la décision
de s’adjoindre dans ce domaine un savoir-faire supplémentaire. Le choix s’est porté sur le docteur Diane
Bleus. Elle prend la direction de la cellule RCM. Cette
cellule RCM se trouve au premier étage du bloc A au
campus de la clinique des Zwarte Zusters. Le docteur
Bleus a terminé ses études de médecin généraliste en
1989. Ensuite, elle s’est spécialisée en RCM. Elle a travaillé comme médecin coordinateur à l’hôpital de Renaix, fut médecin inspecteur fédéral RCM et agréée
comme médecin au ministère de la Communauté flamande.
S’appuyant sur cette large expérience, le docteur Bleus
axe ses activités sur tout ce qui concerne le RCM au
Jan Yperman Ziekenhuis (enregistrement, encodement,
évaluation).
Docteur Bleus: « Un enregistrement correct des informations disponibles est devenu indispensable dans le
milieu hospitalier. La direction de l’hôpital a besoin de
ces données pour arrêter ses choix au niveau de la
politique à mener. S’il s’avère par exemple qu’il y a plus
de cas de cancer, il faudra développer notre programme
de soins oncologiques. C’est pourquoi, mon premier
objectif est d’optimaliser l’enregistrement. »
Une cuisine
centrale pour desservir trois campus
> Depuis le mois d’octobre 2002, les trois campus de
l’hôpital Jan Yperman sont desservis par la cuisine
centrale du campus de la Clinique des Sœurs Noires.
Le chef ne jure que par la ‘chaîne froide’. <
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Sur le campus de la Clinique des Sœurs Noires, les plats
cuisinés sont servis depuis avril 1998 selon le principe
de la chaîne froide, bien connu dans le secteur de la
cuisine industrielle. Depuis avril 2000, les repas sont
acheminés de ce campus vers celui de Notre-Dame, à
bord d’un camion. Et à partir du 1er octobre 2002, c’est
là aussi que seront préparés les repas servis sur le campus du Mariaziekenhuis.
José Depuydt, chef du département hôtellerie: "Les
plats précuisinés et le principe de la chaîne froide signifient que les repas sont préparés à l’avance.
Concrètement, la cuisine travaille le lundi, le mardi, le
mercredi, le jeudi et le vendredi, généralement pour les
deux jours suivants. Dans un délai de moins de 2
heures, les repas préparés sont refroidis et ramenés à
une température d’environ 2°C, qui est la température
de stockage. Ce refroidissement rapide empêche le
développement de bactéries et permet une meilleure
conservation des éléments nutritifs."
Le jour même, les repas sont disposés à froid sur les
assiettes individuelles et les plateaux, puis acheminés
en camion frigorifique vers les différents campus. Peu
avant d’être servis, les repas sont réchauffés à l’air
chaud au moyen d’unités mobiles spéciales installées
dans les différents départements. Chaque unité a une
capacité de 30 plateaux. Outre la flexibilité du service,
ce système permet aussi de servir les aliments à une
température adéquate (au moins 65°C).
José Depuydt: " Tout n’est finalement qu’une question
d’habitude. La seule différence pour les patients?
Certains doivent s’habituer à l’idée de commander
aujourd'hui leur repas de demain." La cuisine centrale
du campus de la Clinique des Sœurs Noires dispose
d’une équipe de 40 collaborateurs et possède une capacité maximale de 1.000 repas par jour.
Deuxième centre
Scopinaro du pays
Scopinaro
Dr. Van Krunckelsven
parfois l’ultime solution. L’hôpital Jan Yperman jouit
d’une excellente réputation à ce niveau, jusque bien
au-delà de la région yproise, avec plus de 100 opérations de ce type par an, ce qui en fait le deuxième
centre Scopinaro du pays. <
Cette opération porte le nom officiel de "dérivation
bilopancréatique", mais on l’appelle couramment
Scopinaro, du nom du chirurgien italien originaire de
Gênes, qui l’a mise au point voici 20 ans. Le docteur
Van Krunckelsven: "Le contenu de l’estomac est réduit
de 100 à 150 ml et la jonction avec le système intestinal est modifiée. Il en résulte une diminution de la
production d’acide et, pour les substances nutritives,
une diminution d’environ 50 cm de la distance d’absorption. Pour éviter la formation de calculs biliaires,
on enlève également la vésicule à titre préventif.
L’intervention Scopinaro est donc une opération importante qui ne se pratique pas à la légère."
Toutes les personnes obèses ne peuvent recourir à cette
intervention: le patient doit avoir un indice de masse
corporelle (IMC) (poids / (taille en m)2) d’au moins 40.
Chez les patients dont l’IMC se situe entre 35 et 40,
cette intervention se justifie lorsque l’obésité va de pair
avec d’autres symptômes tels que des problèmes cardiaques, pulmonaires ou de dos, d’hypertension ou de
diabète. Le docteur Van Krunckelsven: "On pratique
parfois aussi chez certains de ces patients un "court-
circuit duodénal", qui est une variante un peu moins
drastique que l’intervention Scopinaro."
La première opération Scopinaro pratiquée en Belgique
a été réalisée voici une quinzaine d’années en région
anversoise. La première intervention de ce type en
région yproise remonte à 9 ans. Depuis lors, l’hôpital
Jan Yperman en pratique plus d’une centaine par an, ce
qui en fait le deuxième centre Scopinaro du pays. Au fil
des ans, actuellement la durée de l’intervention est passée de quatre heures à environ une heure et demie
aujourd’hui.
Le docteur Van Krunckelsven: "L’intervention Scopinaro est basée sur la diminution de l’absorption des aliments par le système intestinal. Cela veut dire aussi
qu’il faut suivre en permanence le niveau de vitamines
qui a tendance à baisser. La rumeur selon laquelle le
patient, qui a subi une intervention Scopinaro, souffre
souvent de diarrhées n’est pas fondée, à condition qu’il
ait une alimentation variée et pas trop grasse. Mais
c’est là un principe de base d’une alimentation saine,
qui vaut d’ailleurs pour tout le monde."
L’obésité est un problème de plus en plus répandu dans
notre société, comme l’a encore rappelé un congrès qui
s’est tenu l’été dernier à Sao Paulo au Brésil, au cours
duquel le docteur Van Krunckelsven a présenté ses
excellents résultats devant la fédération internationale
de la chirurgie de l’obésité. Alors que ce congrès ne
comptait que 15 participants voici 15 ans, l’an passé,
leur nombre était passé à 5.000!
Soins de beauté pour les patients atteints d'un cancer
Look good, feel better
> Lors des après-midi gratuites ‘Look Good Feel Better’
qui sont organisées à l’hôpital Jan Yperman, les patients atteints d'un cancer ont la possibilité de découvrir des soins de la peau adaptés et des produits
de maquillage spécifiques. <
Etre atteint d'un cancer est une chose de difficile à
vivre. À cela vient s’ajouter le traitement par chimiothérapie qui est très éprouvant. Des effets secondaires
au niveau de la peau (perte de cheveux, taches pigmentées...) constituent pour la plupart des patients
une épreuve psychique supplémentaire. C’est pourquoi
la Ligue flamande contre le cancer organise des aprèsmidi de formation visant à enseigner à ces patients les
principes de base qui leur permettront de prendre soin
de la peau de manière adaptée et de réaliser un
maquillage spécifique.
Mieke Staelens, infirmière sociale: "Il ne s’agit pas
de cours théoriques ni de séances ayant un but com-
mercial, car aucun produit n’est en vente. Bien que ces
rencontres donnent souvent lieu à des échanges spontanés de conseils, il ne s’agit en fait pas d’un groupe
d’entraide. Les séances se déroulent en petits groupes
de 8 participants au maximum. Chacun reçoit son petit
set et se met au travail avec l’aide de l’esthéticienne
qui dirige le groupe." Parmi le nombre des sujets abordés se trouvent également des conseils sur le choix des
prothèses capillaires, bandeaux et châles.
Mieke Staelens: "En prenant leur apparence en main,
les patients ont l’impression d’avoir à nouveau prise sur
leur vie. Ce programme porte donc bien son nom."
Les sessions ‘Look Good Feel Better’ ont lieu sur le campus de la Clinique des Sœurs Noires, Rijselsestraat 85 à
Ypres (Blok A, salle de réunion du 1er étage). Les prochaines sessions prévues en 2003 auront lieu les 4 septembre et 4 décembre.
Informations: 057 22 54 47 (Mieke Staelens)
A la
retraite
D O C T E U R W.
GRYSPEERDT
En 1969, le docteur Gryspeerdt a
été le tout premier gynécologue à
travailler au Maria Ziekenhuis à Poperinge. Au fil de sa carrière, il est
devenu médecin-chef et membre du
conseil médical du Maria Ziekenhuis. Il a créé une association tout
d’abord à Poperinge et ensuite avec
les campus d’Ypre. La formation et
le perfectionnement font aussi partie de ses domaines d’intérêt: le
docteur Gryspeerdt a été maître
principal de stage ainsi que responsable des accréditations. Il continuera d’ailleurs à accomplir sa fonction même après sa mise à la retraite. Le docteur Gryspeerdt conserve
sa propre pratique mais veut surtout
libérer du temps pour peindre et
sculpter.
Un an
de plus
DOCTEUR H. SCHOTTE
Le docteur Schotte, qui depuis octobre 1968 est à la tête du service pédiatrie au campus Onze Lieve Vrouweziekenhuis a atteint l’âge de la pension mais, à la demande de ses collègues, il restera encore en fonction
jusqu’en avril 2004. Il continue
aussi à s’occuper de sa pratique privée.
Au cours de ces 35 ans, le docteur
Schotte a constamment développé
et renforcé la pédiatrie à l’hôpital.
Le service dispose d’une section
pour prématurés et également de
spécialités telles que l’échographie,
la neurologie, la gastro-entérologie
et l’examen du sommeil. Au niveau
de l’oncologie, des résultats formidables ont été obtenus notamment
grâce à la coopération avec l’équipe
de Gent.
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> En cas d’obésité grave, l’intervention Scopinaro est
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4
Sécurité des
chantiers Construction du nouveau bâtiment
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En vertu de l'arrête royal du 25 janvier 2001, tout maître d’ouvrage est
tenu, à partir du 1er mai 2001, d’engager un coordinateur de sécurité
qui a pour mission, notamment, de
prendre les mesures nécessaires
afin que seul le personnel compétent soit admis sur le chantier, d’organiser la collaboration entre les
divers entrepreneurs et de contrôler
le respect des procédures. Tout ceci
dans le but d’éviter les accidents
durant les travaux de construction.
Nick Janssens du bureau d’architectes Boeckx et Partners s’occupe du
volet administratif des divers aspects liés à la sécurité. C'est lui
aussi qui est, in fine, le responsable
de la sécurité.
Compte tenu de son expérience de
chef de chantier, qu’il a notamment
acquise lors de la construction de la
maison de repos ‘Wintershove’ à
Vlamertinge, Jef Eeckhout a été
choisi par le service technique pour
remplir cette fonction en ce qui concerne les activités de chantier proprement dites. "Ma tâche consiste à
veiller à ce que les travaux soient
exécutés dans le respect des conditions de sécurité. Pour ce faire,
nous organisons notamment des
réunions de sécurité hebdomadaires
avec les entrepreneurs. Des décisions portant sur certains points de
la sécurité sont également prises
lors des réunions de ‘structure d’organisation’ qui se tiennent régulièrement en vue d’assurer une collaboration optimale entre les divers
entrepreneurs."
D’abord les travaux
de terrassement
> Si vous vous êtes rendus récemment sur le campus
Notre-Dame (O.-L.-Vrouweziekenhuis te Sint-Jan),
vous aurez remarqué que d’importants travaux de
construction sont en cours. En novembre 2002, on a
donné le coup d’envoi des travaux de terrassement
du nouveau complexe de 28.000 m2. À cette occasion, on a aussi posé la première pierre de la troisième et dernière phase de la fusion au sein de l’hôpital
Jan Yperman. Si tout marche comme prévu, le grosoeuvre sera achevé fin 2004 tandis que les travaux
de finition et l’équipement technique seront prêts
tisation et la chaufferie, et d’autre part un bâtiment
technicomédical avec une officine pharmaceutique,
l'économat et les vestiaires au sous-sol, les urgences et
le département de radiologie au rez-de-chaussée, les
soins intensifs et le laboratoire au premier étage et le
quartier opératoire au second. Le second projet sera
réalisé dans le prolongement du premier et porte sur la
rénovation des bâtiments existants. Une fois que ce
deuxième projet sera terminé en 2010, le campus
comptera au total 530 lits, dont environ 90 lits d’hospitalisation de jour."
pour la fin 2007. <
Jef Eeckhout
Un bref rappel pour commencer. La législation concernant les fusions et le financement public obligent les
hôpitaux fusionnés à concentrer leurs activités sur un
seul et même campus. Les conséquences concrètes pour
l’hôpital Jan Yperman à l’horizon 2007 sont: la fermeture du campus de la Clinique des Sœurs Noires, la
transformation de l’Hôpital de Poperinge (Mariaziekenhuis) en polyclinique et en hôpital de jour et l’extension du campus Notre-Dame (O.-L.-Vrouweziekenhuis).
Un "schéma directeur" prévoit à cette fin deux projets
successifs.
Rik Persyn, coordinateur des travaux de construction: "Le premier projet comporte la construction de
deux nouveaux bâtiments: il y aura d’une part, une aile
de lits en forme de Y, avec la cuisines au sous-sol, la
polyclinique au rez-de-chaussée, cinq étages de 60 lits
chacun et un local technique en toiture pour la clima-
À ce stade, tous ces projets paraissent appartenir à un avenir (lointain), mais on entend
déjà le bruit des travaux de construction du
gros-oeuvre. Après avoir obtenu le permis de
bâtir et avoir élaboré le plan de mobilité requis, l’entrepreneur principal, la société Van
Laere de Zwijndrecht, a pu entamer les travaux dont le coup d’envoi officiel a été donné
le 2 novembre 2002. Rik Persyn: "Après avoir
installé sur le chantier des équipements utilitaires tels que les sanitaires, le téléphone,
l’électricité et l’éclairage, on a pu s’attaquer à
la démolition de l’aile sud. Le département D2
de médecine interne qui occupait ces locaux
sera installé temporairement dans des modules
situés à l’avant du campus. L’accès au chantier
via le Pilkemseweg sera plus tard l’entrée des
fournisseurs et du service des urgences et
conduira également aux futurs parkings qui
seront réservés aux médecins et aux autres
collaborateurs. Le parking existant de la Briekestraat et réservé aux visiteurs sera agrandi
et passera de 250 à 400 emplacements."
Durant les travaux de terrassement qui suivront, le terrain sera excavé sur une profondeur de cinq mètres, ce qui représente
70.000m3 de terre à déplacer.
Jef Eeckhout, coordinateur de la sécurité
du chantier: "Le premier tiers de ces travaux
d’excavation s’est achevé avant la fin de l’année. Les égouts existants ont été déplacés afin
de continuer à assurer l’évacuation des eaux
usées. Lors de ces travaux, on a aussi entamé
la construction d’une paroi longue de 160m
pour étayer le bâtiment existant. Pour ce
faire, on a creusé des trous de 8m de profondeur et d’un diamètre de 40cm, qu'on remplis
de béton. La succession de ces "pieux" en
béton servira de mur du sous-sol dès la fin des
travaux. Ensuite, on a creusé un bassin tam-
pon pour stocker temporairement l’eau de
pluie à utiliser en cas d’incendie. Juste à côté,
on a prévu un bassin collecteur d'une capacité
de 700.000 litres d’eau de pluie claire qui sera
utilisée pour alimenter les chasses d’eau des
toilettes."
Rik Persyn: " Avec la forte pluviosité de la fin
d’année, une partie de la tranchée de fondation a été inondée, heureusement sans trop de
gravité. Vers la mi-janvier 2003, on a vu apparaître sur le terrain la première des trois grues
prévues pour les travaux. En février, ont commencé les travaux de forage pour les pieux
d’ancrage qui contribueront à renforcer la paroi de pieux placée autour du bâtiment existant. Les ancrages descendent à une profondeur de 13 mètres, jusque dans la couche d’argile sous-jacente. L’hôpital Jan Yperman reposera donc sur des fondations solides." À
suivre.
Les travaux de la rue de Lille
seront terminés pour l’été
> Si tout se déroule comme prévu, la tranchée qui a été creusée dans la Rijselsestraat sera refermée pour le mois de juillet
2003. Entre-temps, des panneaux de signalisation vous indiquent le chemin pour accéder au campus des Sœurs Noires (Kliniek
Zwarte Zusters). <
La Rijselsestraat et le centre de radiologie de
la Klaverstraat sont en train d’être entièrement réaménagés, y compris l’installation de
nouveaux égouts et d’équipements utilitaires.
Ces travaux qui durent déjà depuis six bons
mois font parfois perdre le nord aux patients
et aux visiteurs qui doivent se rendre sur le
campus des Sœurs Noires et au centre de
radiologie de la Klaverstraat. Les difficultés les
plus importantes sont rencontrées par ceux
qui viennent de la Porte de Lille.
Heureusement, le bout du tunnel est en vue.
Si tout se déroule comme prévu, les travaux –
et donc les problèmes de la circulation –
devraient être terminés pour la fin du mois de
juillet 2003. En attendant, une signalisation
adéquate a été prévue pour indiquer le chemin à suivre.
Les travaux en sont aujourd’hui à leur dernière phase. Le passage sous la Porte de Lille est
bloqué mais la campus des Sœurs Noires est à
nouveau bien accessible par le Grote Markt en
passant par la partie rénovée de la Rijselsestraat.
Si vous devez vous rendre au centre de radiologie de la Klaverstraat, nous vous conseillons
de suivre la déviation flêchée.
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Enquêtes sur le taux de satisfaction
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Le patient a aussi
son mot à dire
Site
internet
> Pour améliorer la qualité du service, l’hôpital Jan
Yperman enquête en permanence sur le taux de
satisfaction des patients. En plus du formulaire d’enquête existant, qui se trouve dans la brochure d’accueil, l’hôpital s’est doté, depuis la fin de l’année
2002, de deux autres systèmes permettant aux
patients de faire connaître leur avis et leurs suggestions. <
ORG DEVIENT NET
Le site internet de l’hôpital régional
Jan Yperman a une nouvelle dénomination internet: www.yperman.net.
ORG est désormais remplacé par
NET.
Sur ce site, vous pouvez consulter
l’organigramme en appuyant sur «organisation» et y trouver toutes les
données relatives aux consultations
et aux heures de visite.
PLUS DE SOUPLESSE
POUR LES PRÉPENSIONS
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Dans le monde hospitalier, les
membres du personnel peuvent demander la "prépension" à l’âge de
58 ans. Dans le cadre de la restructuration de l’hôpital Jan Yperman, un
plan social a été négocié avec les organisations syndicales. Ce plan prévoit notamment que durant la période comprise entre le 01.08.2002 et
le 31.07.2004, l’âge de la prépension sera abaissé à 55 ans.
La prépension est un droit du travailleur mais pas une obligation, car
l’hôpital Jan Yperman souhaite garder ses collaborateurs expérimentés
le plus longtemps possible. C’est
pourquoi les membres du personnel
de 50 ans et plus se sont vu offrir la
possibilité de prendre un crédittemps, c’est-à-dire de travailler à mitemps en conservant leurs droits à
la pension.
Jusqu’à présent, 34 collaborateurs
ont déjà fait savoir qu’ils désiraient
obtenir leur prépension.
Le décret de 1998 sur la qualité impose à chaque hôpital de tenir des statistiques portant sur trois points
précis: la distribution des médicaments, les infections
nosocomiales et la satisfaction des patients. En ce qui
concerne ce dernier point, la brochure d’accueil qui est
remise à chaque patient lors de son admission, contient
un formulaire d’enquête.
Mais pour diverses raisons, le taux de réponse à cette
enquête reste fort bas.
Eddy Delporte, coordinateur du système de qualité:
"Il n’y a en moyenne que 5% des patients qui prennent
la peine de remplir ce formulaire. De plus, la plupart
des formulaires qui nous sont remis proviennent de la
maternité. Les autres patients sont souvent trop
malades pour participer à cette enquête ou, à leur sortie, ils sont trop pressés de rentrer chez eux."
demment. Certains services ont même atteint un taux
de réponse de 90%. Cette enquête doit déboucher sur
une évaluation à l’issue de laquelle chaque département se fixe un point à optimaliser. Il ressort des premiers résultats que, d’une manière générale, les
patients sont très contents, avec un taux de satisfaction qui dépasse les 90%. Les faiblesses relevées ont
trait surtout au peu de temps dont dispose le personnel
infirmier et au manque d’information sur les traitements administrés."
Comme ce système n’est pas permanent, il est complété
par un autre système d’enquête plus actif et qui comporte la collaboration du coordinateur du "système
qualité". Chaque semaine une visite est rendue à une
vingtaine de patients choisis au hasard et répartis sur
l’ensemble des campus. Les patients sont toujours
contents de voir quelqu’un pour leur raconter leur histoire. Ce sont des conversations ouvertes qui généralement commencent par des généralités mais où petit à
Pour arriver à des résultats plus probants, il a été décidé d’avoir recours au "système d’enquête qualité" élaboré par le comité de concertation régional de RoeselareTielt.
Ce comité est composé des hôpitaux de la Flandre occidentale. L’hôpital Jan Yperman en fait partie depuis
novembre 2002.
Eddy Delporte: "L’infirmière responsable remet en main
propre au patient un formulaire d’enquête de quatre
pages en lui expliquant sa raison d’être. Un questionnaire de quelque 50 questions permet d’étudier tous les
aspects d’un séjour à l’hôpital, depuis l’accueil jusqu’au
départ. Cela va de la rapidité avec laquelle il est répondu à la sonnette, à la qualité des repas jusqu’à l’information que le patient reçoit des médecins. Compte tenu
du volume de travail et du temps nécessaire au traitement de l’ensemble des données, ce système n’est appliqué que trois fois par an, pendant une période de 6
semaines. La première partie de cette enquête, qui a eu
lieu de fin octobre à début décembre 2002, a fourni
740 formulaires complétés. Ce qui correspond à un taux
de participation de 55%, soit dix fois plus que précé-
petit sont évoquées les bonnes et les moins bonnes
expériences.
Eddy Delporte: "Les résultats de cette enquête active,
cumulés à ceux de l’enquête existante réalisée par le
biais de la brochure d’accueil, font l’objet d’un rapport
mensuel par division et qui est transmis ensuite à la
direction. Celle-ci reçoit ainsi les renseignements suffisants pour apporter les modifications au service lorsque
ceci s’avère nécessaire."
Pour être complets, signalons aussi que, outre les trois
enquêtes imposées par le décret qualité, l’hôpital Jan
Yperman réalise de sa propre initiative une enquête sur
la qualité de la clinique de jour et sur les escarres.
Recrudescence des cas de tuberculose
La vigilance n’est pas
un luxe superflu
associée au manque d’hygiène qui régnait
dans les quartiers pauvres au 19e siècle.
Depuis peu, le nombre de cas de tuberculose diagnostiqués est en hausse. <
Depuis la mise au point de médicaments efficaces pour lutter contre la tuberculose (tuberculostatiques), le nombre de cas de TBC n’a
fait que diminuer pour se stabiliser à environ
10 nouveaux patients par 100.000 habitants à
la fin des années 1990. Les docteurs Inès Malysse et Greet Bral du département de Pneumologie de l’hôpital Jan Yperman constatent
cependant une augmentation des cas de TBC.
Le docteur Malysse: "Plusieurs facteurs permettent d’expliquer l’arrêt de la baisse depuis
plusieurs années. Il y a d’une part l’augmentation de la population âgée dont la résistance
est d’office plus faible, comme chez les pa-
tients atteints du SIDA. Mais nous constatons
aussi, d’autre part, une augmentation chez des
patients jeunes, notamment ceux qui font des
voyages vers des destinations lointaines."
Le docteur Bral: "Dans la plupart des cas, les
patients ne viennent consulter qu’après 3
mois. De plus, ils se plaignent souvent de
maux atypiques tels que apathie ou fatigue.
Ces symptômes ne font pas directement penser
à la tuberculose."
La tuberculose est excessivement contagieuse
et peut se transmettre simplement par les
voies respiratoires. Les mesures prises autour
de ces patients sont donc très strictes.
Le docteur Malysse: " Tout le personnel infirmier est soumis d’office chaque année à un
test de dépistage qui est répété lorsqu’un cas
aigu a été diagnostiqué chez un patient.
Chaque résultat positif doit obligatoirement
être signalé au service d’inspection sanitaire
provincial. De plus, toutes les personnes avec
lesquelles le patient a été en contact dans le
cadre de sa vie privée et professionnelle doivent être retrouvées pour leur faire subir un
test de dépistage. Cette opération n’a rien de
simple." Nonobstant sa gravité, cette maladie
est, fort heureusement, tout à fait guérissable
au moyen des médicaments appropriés.
Le docteur Bral: "Le traitement est très intensif: il dure neuf mois et exige une grande discipline de la part du patient. Il convient donc
de se montrer particulièrement vigilant, même
s’il n’y a bien sûr pas lieu de céder à la panique."
Le docteur Malysse souligne qu’il n’y a pas
davantage lieu de stigmatiser les patients
souffrant de cette pathologie. "N’importe qui
peut être infecté n’importe où. Cela ne se limite vraiment pas aux cas sociaux qui vivent
dans des taudis."
Radiologie Klaverstraat
Dépistage du cancer du sein
> Les tests de dépistage du cancer du sein qui sont
organisés dans la région de Ypres-Poperinge à l’initiative des pouvoirs publics remportent un franc succès, si bien que la Klaverstraat à Ypres, siège de
l’antenne de radiologie, devient une adresse de plus
en plus connue. Ce centre effectue aussi tous les
autres examens radiologiques courants. <
Voici plus de dix ans que le radiologue Hoste a ouvert
un centre privé situé dans la Klaverstraat, à deux pas
du campus des Sœurs Noires (Kliniek Zwarte Zusters).
Aujourd’hui, ce petit centre de radiologie bien équipé
sert d’antenne externe à l’hôpital Jan Yperman, dans le
centre d’Ypres.
Katrien Goemaere, radiologue: "L’antenne de la
Klaverstraat offre un vaste éventail de services en
matière de radiologie médicale, allant de la radiologie
ordinaire à la mammographie et à l’échographie, en
passant par le doppler couleurs utilisé pour l’examen
des vaisseaux sanguins."
En principe, l’antenne de la Klaverstraat travaille sur
rendez-vous, mais il est également possible de prendre
un rendez-vous pour le jour même et on parvient généralement à intercaler les cas urgents.
L’antenne de radiologie de la Klaverstraat s’occupe également de poser un diagnostic de première ligne dans le
cadre du programme de dépistage gratuit du cancer du
sein, que les autorités flamandes ont lancé en juin
2001 et qui s’adresse aux femmes âgées de 50 à 69 ans.
Dr. Goemaere: "Au bout de la première année, les autorités flamandes ont procédé à une évaluation qui a mis
en évidence l’excellent taux de participation pour la
région d’Ypres-Poperinge. Comme le cancer du sein se
caractérise par des lésions de très petites tailles, il y a
toujours une deuxième lecture au Centre de dépistage
précoce du cancer du sein de Bruges. En cas de doute,
il y a même une troisième lecture à la KU Leuven. Mais
même en dehors du cadre de cette action des pouvoirs
publics, nous organisons d’office une deuxième lecture
avec des collègues radiologues de l’hôpital Jan
Yperman. Cette méthode de travail, qui était déjà appliquée auparavant, a été confirmée dans le protocole."
Heures d’ouverture du centre de radiologie de la
Klaverstraat
Le Centre de radiologie de la Klaverstraat est ouvert:
le lundi, mardi, jeudi et vendredi uniquement l'aprèsmidi, le mercredi et le samedi ouvert le matin.
Radiologisch Kabinet Klaverstraat
Tél. 057 21 64 49 – Fax 057 21 67 46
Klaverstraat 1 – 8900 Ieper
Soins
intensifs
Poperinge
O P T I M A L I S AT I O N
DES SOINS INTENSIFS
Sur le campus du Mariaziekenhuis
de Poperinge, l’unité de 'Soins intensifs' s’est vu affecter de nouveaux locaux. Ce service d’une importance cruciale est aujourd’hui
moins isolé puisqu’il se situe désormais sur la façade avant de l’hôpital, près des autres départements.
Anne-Mie Aellemeersch, responsable infirmière des soins intensifs:
"La réduction de trois lits a permis
d’arriver à une utilisation optimale
des moyens et du personnel disponibles. Grâce à cette réorganisation,
nous sommes en mesure d’assurer
un suivi 24 heures sur 24, tant pour
les patients postopératoires que
pour les patients en cardiologie."
YJ
Y
> La tuberculose ou TBC est généralement
7
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Procédure du ganglion sentinelle
Dépistage du cancer
Nouveau
visage
> La détection des métastases d'une tumeur se fait
en prélevant des ganglions lymphatiques qui seront
ensuite analysés. Parfois, il suffit de prélever un ou
plusieurs "ganglions sentinelles" à proximité immédiate du cancer initial. Ceci évite d’avoir à retirer
PRÉCURSEUR D’UNE
CLINIQUE DE LA
DOULEUR
(presque) tous les ganglions avoisinants. Ce procédé moins draconien est utilisé en combinaison avec
des techniques de radio-isotopie d’une extrême précision. <
Le 1er novembre 2002, le Dr Gregory Liers, anesthésiste de formation,
a rejoint l’équipe de l’hôpital Jan
Yperman. Après ses études de médecine, il a fait une spécialisation en
thérapie des douleurs chroniques à
l’Academisch Ziekenhuis de Rotterdam. Il a aussi travaillé au Thorax
Centrum du célèbre Sophia Kinderziekenhuis, toujours à Rotterdam.
En Belgique, le Dr Liers a travaillé
pendant deux ans au service des urgences et dans l’équipe SMUR de
l’hôpital de Lommel-Neerpelt. Il a obtenu le brevet de médecin urgentiste et effectué une spécialisation
complémentaire en techniques d’ingénierie biomédicale et clinique.
Actuellement, le Dr Liers travaille au
quartier opératoire et au département des soins intensifs. Compte
tenu de son expérience dans le domaine de la lutte contre les douleurs
chroniques et de son intérêt pour
une approche pluridisciplinaire, il
devrait ouvrir sous peu une clinique
de la douleur au sein de l’hôpital Jan
Yperman. Plus d’informations à ce
sujet dans un prochain numé
J
YY
Y-mail est le magazine de l'Hôpital
Régional Jan Yperman.
Les métastases d’un cancer se propagent par les vaisseaux sanguins ou par le système lymphatique. La
technique du ganglion sentinelle part de l’idée que la
métastase emprunte un "chemin" déterminé qui passe
par un ou deux ganglions lymphatiques les plus proches avant de continuer à proliférer. Ces ganglions
font office de sentinelle (de l’anglais ‹‹sentinel››).
Le docteur Ludo Van Krunckelsven de l’association
des chirurgiens: "Si ces ‹‹ganglions sentinelles››, qui
portent bien leur nom, sont intacts, on peut raisonnablement supposer que la tumeur n’a pas essaimé et
l’on peut ainsi limiter la chirurgie invasive au strict
minimum. Le principe n’est pas nouveau. Pour détecter les ganglions en question, on utilisait précédemment un colorant bleu que l'on injectait dans la
tumeur. Le ganglion bleu était alors la ‹‹sentinelle››.
Comme ce système n’était pas assez précis, il est
tombé en désuétude pour renaître depuis quelques
années grâce au développement de la radio-isotopie
qui permet aujourd’hui de détecter le ganglion sentinelle au millimètre près."
Le gynécologue docteur Verhulst, qui applique cette
technique aux patientes souffrant d’un cancer du sein,
explique la procédure. "Le radio-isotopiste, le docteur
Degroof, injecte une microdose de technétium radioactif dans la zone de la tumeur. Après trois heures, on
fait une scintigraphie qui permet de localiser globalement la tumeur. Quatre à six heures après l’injection,
on procède à l’intervention proprement dite en se servant d’un détecteur gamma – une espèce de mini
compteur Geiger – pour localiser les ganglions sentinelles. Dès qu’ils ont été prélevés, l’anatomopathologiste les soumet immédiatement à un examen extemporané."
Briekestraat 12 - 8900 Ypres
Tél. 057 22 31 11
Fax 057 22 34 08
E.R.: Eric Luyckx
Coordination: Jan Blontrock
([email protected])
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Le docteur Van Krunckelsven: "Les avantages sont
logiques. L’intervention est moins lourde et moins
mutilante. Une incision de 1 cm peut parfois suffire.
En épargnant le plus grand nombre possible de ganglions lymphatiques, on parvient à conserver intact
l’effet drainant, ce qui permet d’éviter les risques d’œdème, comme par exemple un bras gonflé. La durée
d’hospitalisation s’en trouve réduite de moitié."
Pour l’instant, cette technique est utilisée principalement pour le traitement du cancer du sein et du cancer de la peau. Bien que très prometteuse, la procédure du ganglion sentinelle n’est pas encore la solution
parfaite.
À ce stade, 90% des cancers du sein peuvent être opérés en évitant l’ablation. La procédure du ganglion
sentinelle s’inscrit parfaitement dans cette vision.
Cependant, cette technique n’est pas encore entièrement fiable. Des résultats faussement négatifs («faux
négatifs») ont été obtenus dans un pourcentage de cas
pouvant aller jusque 40%. C’est pourquoi, dans le but
d’atteindre une fiabilité absolue, le protocole Jan
Yperman en matière de tumeurs du sein prévoit de
compléter cette intervention par un curetage axillaire.
Les médecins qui appliquent cette procédure du ganglion sentinelle veulent accumuler une expérience diagnostique suffisante pour porter à 95% la fiabilité du
diagnostic basé sur le ganglion sentinelle.
Le docteur Verhulst: "Une fois que nous aurons atteint ce taux de probabilité proche de la certitude,
nous pourrons prodiguer un traitement qui évite
l’ablation du sein et le curetage axillaire. Sans porter
atteinte aux informations sur l’état d’avancement, ni
au pronostic de la maladie, ni aux chances de survie
des patientes."
Le docteur Van Krunckelsven: "Nous traitons déjà
certains types de cancer de la peau exclusivement par
cette technique. Dans le cadre de la recherche scientifique, nous expérimentons aussi son application à
d’autres cancers tels que les tumeurs de l’estomac et
du côlon. L’importance du ganglion sentinelle ne fera
que croître à l’avenir."
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