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ENREGISTREMENT Réf. PA n°1
Rapport d’activité Date : 18/10/2014
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Ministère de la
santé et de l’action
Sociale
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Direction
des
Laboratoires
Après la première session de formation du personnel de Laboratoires des régions du Sud du
Sénégal le 17 Juillet 2014, la Direction des Laboratoires du Sénégal, dans le cadre des
mesures à prendre en prévention de l’épidémie de l’infection à virus EBOLA, a organisé des
sessions de recyclage des personnels de toutes les structures de Santé des régions du Sénégal
(CHR, CS, EPS, CMG, Privés). Cet atelier de formation/recyclage de 13 sessions d’un jour,
qui s’est déroulé du 19 Septembre au 02 Octobre 2014 à l’UFR Santé de Thiès, était organisé
en faveur des personnels de laboratoires et des agents attirés pour la réalisation des
prélèvements dans les salles d’hospitalisation.
Un personnel de Laboratoire et deux préleveurs pour chaque structure étaient conviés à cette
formation. Au total, plus de 300 agents de Santé des structures des 14 régions du Sénégal ont
pris part à cette formation dont le thème est d’actualité partout dans le monde : la maladie à
Virus Ebola. Plusieurs sous-thèmes ont été abordés, animés par des experts dans ce domaine
avec de riches discussions et d’échanges d’expériences des participants.
1. Déroulement des activités pour chaque session
9h30 : la Séance a été ouverte par le Directeur des Laboratoires Pr Iyane SOW, par un mot de
bienvenue, une explication brève du but de la rencontre et une présentation du programme.
9h45 : Démarrage des exposés sous la présidence des encadreurs de la DL, après la
présentation des participants : le premier exposé sur la Maladie à Virus Ebola, a été présenté
par le Pr Bernard Diop qui définit la maladie comme une zoonose virale hémorragique
hautement contagieuse et grave due à un virus à ARN, qui peut être transmis par des contacts
étroits avec les liquides biologiques ou corporels et les organes, et dont le réservoir naturel est
la chauve souris. Plusieurs points ont été soulevés notamment :
Généralité et Epidémiologie : origine du virus, étude des cas notifiés, étude du virus
(famille, vitalité, infectivité à 20°C dans sueur, urine, selle, lait maternel, sang,
sperme ; destructivité à 60°C)
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Pathogénie : le cycle zoonotique (avec les chauves souris porteurs sains),
les facteurs déterminants (bouleversement de l’écosystème, saison sèche avec la mise
bas des chauves souris, le contact avec les animaux, le manque d’hygiène, l’absence
de biosécurité…),
les signes cliniques (les formes cliniques, l’évolution),
Para clinique (analyse à faire devant un cas : confirmation dans un laboratoire de
haute sécurité)
la conduite à tenir devant un cas suspect (Définition communautaire du cas suspect
confirmé ou non confirmé)
Diagnostic différentiel (ne pas confondre avec les maladies infectieuses, bactériennes,
parasitaires, virales, et les maladies non infectieuses: hémopathies, envenimation).
Prophylaxie : formation, prévention, contrôle (étant dans une position d’alerte, une
organisation de la riposte est faite).
Histoire du cas venu de Guinée et importé au Sénégal
A la fin de l’exposé le formateur a tenu à préciser que le taux de reproduction total au Sénégal
est de 0% d’où le Sénégal a 0 cas jusqu’ici et 74 contacts négatifs.
11h15 : s’en est suivi après une pause, l’exposé d’un autre expert sur l’agent viral et ses
caractères, les prélèvements à réaliser, le conditionnement et le Diagnostic au laboratoire. Il a
surtout mis l’accent sur :
La classification (ordre, famille, genre, espèce)
Diagnostic virologique : prélèvement de sang avec tube sec et tube avec EDTA,
manipulation avec précaution, envoi à un laboratoire de haute sécurité
Transport : le triple emballage et le respect du remplissage de la fiche clinique avec
toutes les informations sur les patients, acheminer de façon sécurisée en respectant la
chaine froide et informer le laboratoire spécialisé de niveau 4 destinataire.
Mesures de confinement des laboratoires
L’expert a insisté sur le respect du triple emballage qui est obligatoire quels que soient les
moyens et sur la nécessité des laboratoires P4 bien équipés qui sont les seuls autorisés à
manipuler les prélèvements.
12h15 : Un Expert du Service National d’hygiène, Ingénieur génie Sanitaire, a présenté un
exposé sur les équipements de protection individuels pour le personnel travaillant sur des cas
suspects. Il a expliqué les 9 différentes étapes pour porter et enlever des vêtements de
protection et les désinfecter. Il a enfin recommandé de toujours afficher le protocole devant le
vestiaire et d’avoir une autre personne pour le contrôle. Il a présenté un autre exposé sur le
traitement des déchets Biomédicaux :
Rappel des sources de transmission
Précaution Standards à prendre : lavage des mains, port des vêtements de protection,
respect de la bonne conduite de biosécurité
Méthode d’élimination des déchets
Désinfection et mode d’utilisation des solutions chlorées.
A la fin des exposés, un participant se porte volontaire pour une séance de démonstration du
port et de l’enlèvement des vêtements de protection. Ceci a suscité beaucoup de question avec
les participants qui ont l’expérience de le porter avec des difficultés surtout au niveau de la
taille et de la matière du vêtement qu’ils trouvent trop chaud.
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13h45 : un autre expert a fait une présentation sur les mesures d’hygiène et de biosécurité au
laboratoire (prévention des risques microbiologiques), un module déjà dispensé par la
Direction des Laboratoires. Sur ce, il a parlé de :
La classification des agents pathogènes biologiques (groupe 1 à 4 selon leur niveau de
confinement)
Des locaux (norme de construction)
L’accès des laboratoires qui doit être sécurisé
L’agencement des palliasses
Les bonnes pratiques de manipulations (hygiène, désinfection, nettoyage…)
La gestion des déchets (notamment le tri)
Les consignes de sécurité (prévention des AES, précautions universelles)
A la fin de son exposé, une démonstration sur le triple emballage a été faite.
14h15 Fin des exposés et évaluation de la formation par les participants
2. Clôture
Quelques recommandations ont été faites par les différents formateurs qui ont insisté sur le
virus hautement pathogène, le mode de transmission (d’où précaution sur le prélèvement et
l’emballage), le respect des règles de biosécurité…
Et enfin au Directeur des Laboratoires de remercier les participants pour leur vive
participation et surtout d’insister pour qu’ils ne prennent pas l’engagement de faire le
diagnostic mais d’envoyer seulement les prélèvements à des laboratoires hautement sécurisés
(Institut Pasteur de Dakar), sous la responsabilité des Médecins-Chefs de Districts. Il leur a
enfin demandé non seulement de partager les connaissances avec les autres collègues au
retour, mais aussi d’appliquer ce qu’ils ont appris lors de l’atelier.
Rapporteur : Ndèye Yacine Fall
Vu le Directeur des Laboratoires
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