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En pratique, sur le terrain, les laboratoires tenus par des financiers ou des fonds de
pensions, terrorisent les biologistes sous le motif qu’ils ne pourront plus répondre aux
normes imposées par cette réforme et y résister financièrement, et les amènent à leurs
vendre leur outil de travail.
Leur laboratoire devient alors un centre de tri et plus aucune analyse n’est effectuée
sur place, la majorité du personnel est licenciée, les prélèvements sont alors transmis par
coursiers vers des usines à analyses éloignées.
Imaginez la qualité des résultats quand les prélèvements resteront bloqués à cause
du froid, de la canicule ou d’embouteillages.
En cas d’urgence le patient sera à la merci de l’attente du coursier ou devra se rendre aux
urgences avec risque d’aggravation tragique de son état de santé par un diagnostic trop
tardif.
La première victime, comme pour le MEDIATOR c’est le patient.
Ensuite, les autres victimes, ce sont les jeunes biologistes qui, avec cette nouvelle
donne, ne pourront plus s’installer et près de 60.000 personnes (techniciens de
laboratoire, personnel de laboratoires, fournisseurs réactifs et sociétés sous traitantes)
mises au chômage puisque les laboratoires seront vidés de leur contenu technique.
Pourquoi démolir cette profession qui représente 2% des dépenses de santé, et qui,
selon un sondage LCI des années 2000, arrive en deuxième, après les pompiers, parmi les
professions dans lesquelles les français ont le plus confiance ?
De toutes les professions de santé, c’est celle qui subit la destruction la plus lourde de
ses infrastructures, sans raison autre que mercantile.
Plus de 2000 biologistes sur les 4500 laboratoires en France et près de 300.000
patients on signé chacun de leur côté, une pétition, contre cette réforme, que nous avons
mise à leur disposition sur les deux sites internet suivants :
- www.biologistesencolere.com, pour les biologistes
- www.touchepasmonlabo.com, pour les patients, qui nous ont aidés en
réalisant un véritable buzz pour alerter l’opinion.
En tant que journaliste, nous pensons que vous devez informer les Français de cette
situation très grave qui concerne un domaine aussi essentiel que celui de leur santé, et c’est
la raison de notre démarche.
En vous remerciant par avance, veuillez agréer, Madame, Monsieur, mes salutations
distinguées.
LE biologiste.