
 
Introduction 
La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), regroupe six pays, 
à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine 
et le Tchad. Elle couvre une superficie de 3.020.144 km2 pour une population d’environ 34,514 
millions d’habitants.  
Mandatée  par  le  Conseil  des  Ministres  de  la  CEMAC  lors  de  sa  13ème  session  tenue  à 
Libreville en février 2005, l’Organisation de coordination pour la Lutte contre les Endémies 
en  Afrique  Centrale  (OCEAC),  conduit  le  processus  d’harmonisation  des  Politiques 
Pharmaceutiques Nationales (PPN) en Afrique Centrale. Plusieurs activités dont un état des 
lieux du secteur pharmaceutique dans les pays membres, ont été menées en partenariat avec le 
Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique
.   
Force  a  été  de  constater  que  malgré  l’émergence  de  nouvelles  maladies,  les  transitions 
épidémiologiques, l’accroissement des résistances aux médicaments, l’arrivée de nombreuses 
combinaisons  thérapeutiques  et  de    nouvelles  molécules  souvent  insuffisamment 
expérimentées ;    l’ensemble  des  pays  membres  de  la  zone  CEMAC,  ne  disposait  pas  de 
systèmes  efficients  d’évaluation  des  médicaments  autorisés  mais  également  de  systèmes 
opérationnels de  collecte  et  d’évaluation des  effets  indésirables  susceptibles  d’être  dus  aux 
médicaments consommés. 
Cette  situation  est  aggravée  par  le  développement  d’un  commerce  illicite  des  produits 
pharmaceutiques, par la non existence de centre antipoison ni de véritable politique de lutte 
contre les faux médicaments. 
Aussi,  en  août  2007,  un  consensus  autour  d’un  document  de  politique  pharmaceutique 
commune (PPC) a pu être adopté dont l’un des objectifs consensuels est la mise en place d’un 
système de pharmacovigilance performant en vue du suivi des effets inattendus des produits 
pharmaceutiques dans l’ensemble des pays membres de la CEMAC.  
La pharmacovigilance définie selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est la science 
et activités relatives à la détection, à l’évaluation, à la compréhension et à la prévention des 
effets Indésirables ou de tout autre problème lié aux médicaments. Cette définition peut être 
étendue à tous  les produits de  santé à usage  humain,  et ceci afin d’apporter des  garanties 
suffisantes  sur  la  sécurité  d’emploi  desdits  produits.  La  Pharmacovigilance implique  la 
gestion et la communication sur les risques liés à l’utilisation des médicaments. 
Le présent document qui vise à adopter des lignes directrices communes élaborées au regard 
des directives de l’OMS en matière de pharmacovigilance permettra aux Pays de la CEMAC 
de  mettre  en  place  des  systèmes  opérationnels  de  pharmacovigilance  afin  de  garantir  la 
sécurité des médicaments et autres produits pharmaceutiques après leur mise sur le marché. 
Ces systèmes doivent être adaptés aux progrès scientifiques et techniques et tenir compte des 
changements  qui  découlent  de  l'harmonisation  internationale  des  définitions,  de  la 
terminologie et des progrès technologiques dans ce domaine. Les procédures en matière de 
notification des effets indésirables présumés et de diffusion de l'information sur ces effets, 
doivent  être  élaborées  de  manière  à  assurer  une  meilleure  coordination  entre  les  États 
membres et intégrer facilement le système international de pharmacovigilance mis en place 
 
 OMS Afro