Annexe II_Avis du CSRPN_Réponse du Dépt 16-07-2014

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RD 16-164 Déviation Nord de Nort-sur-Erdre
Dossier de demande de dérogation « Espèces protégées » Annexe 2
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RD 16-164 Déviation Nord de Nort-sur-Erdre
Dossier de demande de dérogation « Espèces protégées » Annexe 2
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RD 16-164 Déviation Nord de Nort-sur-Erdre
Dossier de demande de dérogation « Espèces protégées » Annexe 2
1. Introduction
Le 20 mars 2013, le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) a rendu son
avis sur les propositions de mesures d’atténuation et de compensation des impacts du projet de
déviation de Nort-sur-Erdre (c.f. Annexe A du présent dossier). Cet avis met en évidence la présence,
dans le dossier, d’éléments devant faire l’objet d’un éclaircissement ou de compléments.
Les réponses du Département de Loire-Atlantique sont apportées ci-après, point par point.
2. Etat des lieux
Extrait de l’avis du CSRPN du 20 mars 2013 :
Il semble y avoir des lacunes au niveau des amphibiens : les « grenouilles vertes » sont citées
dans leur globalité sans aucun élément sur le taxon présent (sp introduite ou autochtone ?).
Les grenouilles « vertes » sont les amphibiens les plus communs et les plus répandus en Loire-
Atlantique. Chez les grenouilles vertes, il existe 9 espèces « vraies » et 3 kleptons, hybrides formant
avec l’espèce parentale un complexe hybridogénétique. Dans le département de la Loire-Atlantique,
sont présentes la Grenouille rieuse Rana ridibunda (espèce introduite) et la Grenouille de Lessona
Rana lessonae et son klepton la Grenouille verte Rana kl esculenta (espèces indigènes).
L’identification de ces espèces est délicate en raison de leurs ressemblances morphologiques
et acoustiques. Sans l’aide de techniques de laboratoire la détermination de ces grenouilles est
incertaine. Ces espèces ayant une écologie et des comportements identiques, elles ont donc été
regroupées sous le nom générique de Grenouille « verte ».
Des grenouilles ayant les caractéristiques morphologiques de la Grenouille rieuse ou des
grenouilles lessonae-esculenta ont été vues dans la zone d’étude sans que la détermination n’ait été
plus approfondie.
Extrait de l’avis du CSRPN du 20 mars 2013 :
Le schéma fonctionnel des mares avec les éléments de présence d’espèces patrimoniales ainsi
que les hypothèses de colonisation sur les nouveaux sites n'apparait pas clairement au dossier. Il
serait souhaitable d'intégrer des éléments déjà existants qui pourraient être disponibles au sujet des
trames vertes et bleues, voire de la SCAP (si disponibles)
Dans une étude bibliographique réalisée par Smith & Green en 2005
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ayant porté sur 166
articles scientifiques concernant la distance maximale de dispersion parcourue par 90 espèces
d’amphibiens, il en ressort les informations suivantes :
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SMITH A., GREEN M., 2005. Dispersal and the metapopulation paradigm in amphibian ecology and
conservation : are all amphibian populations metapopulations ? Echography 28 : 110-128.
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Dossier de demande de dérogation « Espèces protégées » Annexe 2
Espèce Distance maximale de
dispersion connue Distance maximale moyenne
Crapaud commun
Bufo bufo 3 621 m 1 700 m
Rainette arboricole
Hyla arborea 12 600 m 7 600 m
Grenouille agile
Rana dalmatina 300 m /
Grenouille rieuse
Rana ridibunda 1 760 m /
Grenouille de Lessona
Rana lessonae 15 000 m 6 000 m
Le Triton ponctué
Triturus vulgaris
(Espèce proche du Triton
palmé présent dans la zone
d’étude)
182 m 108 m
Le Triton alpestre
Triturus alpestris
(Espèce proche du Triton crêté
présent dans la zone d’étude)
500 m 350 m
Les distances de dispersion indiquées dans le tableau ci-dessus sont des distances maximales,
dans la majorité des cas, ces distances doivent être moindres notamment si des habitats favorables
sont présents à proximité du site de reproduction.
Les planches jointes en annexe B au présent document présentent pour chaque site de
reproduction identifié, les hypothèses de colonisation de nouveaux sites, les habitats terrestres, les
corridors potentiels ainsi que les barrières pouvant être plus ou moins perméables selon les espèces.
Les espèces très mobiles comme les Grenouilles « verte », le Crapaud commun ou la Rainette
arboricole sont en mesure de coloniser tout les sites de reproduction présents dans la zone d’étude,
elles ne sont donc pas représentées sur les figures.
3. Evaluation des impacts, mesures d’évitement et atténuation des
impacts
Extrait de l’avis du CSRPN du 20 mars 2013 :
Les éléments chiroptérologiques sont assez peu développés, notamment au regard des risques
de collisions engendrés par la circulation routière et compte tenu de la proximité des gîtes de
reproduction ou de repos présentant un intérêt patrimonial signalés à l'étude d'impact. (Colonies de
reproduction de Grands murins et de Murins de Daubenton.)
Un dossier dénommé « Etude complémentaire Chiroptères » (cf annexe 3 à la notice du
dossier L 411-2 du Code de l’environnement) a été établi à partir d’inventaires complémentaires
spécifiques.
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Dossier de demande de dérogation « Espèces protégées » Annexe 2
Celui-ci a donné lieu à 5 visites nocturnes sur le site de juillet à octobre 2013.
Outre les 5 espèces de chauves-souris identifiées dans l’étude d’impact, ont été identifiées,
lors de ces nouvelles visites, 7 autres espèces dont certaines peu communes ou présentant des
enjeux de conservation élevés. Les aménagements prévus dans le cadre de l’étude d’impact (mise en
place de panneaux déflecteurs de vols, plantation de haies et création d’un « tremplin vert ») sont
adaptés à la prise en compte de ces nouvelles espèces dans le cadre du projet.
Extrait de l’avis du CSRPN du 20 mars 2013 :
Il conviendrait d'analyser l'impact sur les rapaces nocturnes induit par le projet en terme de
risques de collisions par la circulation routière au même titre que pour les chiroptères et d'exposer la
stratégie mise en place pour limiter les impacts ? Il convient à ce sujet de se reporter au document du
SETRA « Mesures de limitation de la mortalité de la chouette effraie sur le réseau routier »
La mortalité de la Chouette effraie est liée à 50 % aux collisions routières, sur les portions
d’autoroute en remblais, la mortalité est estimée à 1 Chouette effraie écrasée/km/an. Le risque de
collision augmente sur les routes où le trafic des poids lourds est élevé.
Dans le cas du projet de déviation de Nort-sur-Erdre, la mortalité de la Chouette effraie sera
plus faible car les véhicules circuleront à une vitesse plus faible (90 km/h maximum, à court terme et
110 km/h maximum, à long terme). Afin de limiter le risque de collision, le SETRA
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préconise de
planter des haies au bord des routes afin de forcer les Chouettes effraies à prendre de l’altitude
avant qu’elles ne traversent la route comme l’illustre la figure ci-dessous. Or, dans le cadre des
mesures compensatoire et des aménagements paysagers, il est prévu de replanter 2 500 mètres
linéaires de haie le long du projet.
En outre, les panneaux déflecteurs de vols posés sur les ouvrages (cf. ci-dessus) et les écrans
de protection phonique mis en place de part et d’autre des ouvrages de franchissement des cours
d’eau en crête de remblais conduiront à dévier le vol des chiroptères et celui des oiseaux, permettant
ainsi de limiter les collisions.
Enfin, la majorité du tracé se situe en déblai parfois important, notamment au droit des
échangeurs de « La Pancarte » et de « La Verrière » (de part et d’autre de la vallée de l’Erdre). Cette
configuration favorable permettra de limiter encore plus les risques de collision.
Tous ces aménagements permettront de limiter la mortalité de la Chouette effraie liée aux
collisions routières.
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Sétra avril 2006. Note d’information : Mesures de limitation de la mortalité de la chouette effraie sur le
réseau routier. 11p.
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