Les trajectoires retenues conduisent à exposer les particules à un environnement
plasmagène donc à un transfert thermique par convection et rayonnement important
participant à la fusion puis à l’évaporation diminuant alors leur diamètre. Ce travail est en
cours de développement pour prendre en compte la réactivité chimique du plasma dont
l’oxygène atomique résiduel présent par ajout d’oxygène moléculaire et par la présence d’air,
participe à la formation de vapeur de SiO . Ce mécanisme est à l’origine de la décroissance
importante du diamètre.
V MESURE DES VITESSES ET DES DIAMETRES DES PARTICULES.
Les mesures ont été effectuées sur une section droite du plasma à deux distances du
point d’injection des particules : Z = 26 ,1 cm et Z = 30,4 cm.
Les résultats des mesures des vitesses axiales des particules (Figure 8) montrent
qu’elles sont sensiblement constantes à Z constante pour 0 < r < 10 mm. A r > 10 mm leur
vitesse diminue car elles se trouvent dans une zone de faible viscosité du plasma provoquée
par la diminution de la température. A r = Cte et conformément à la prévision du modèle la
vitesse des particules diminue lorsque Z augmente. Les valeurs mesurées sont comprises entre
20 et 15 m.s-1 , avec une précision ∆V/VPart. = 0,25 % , (6).
La mesure des diamètres des particules en vol, extrêmement délicate, permet
d’atteindre néanmoins une précision ∆D/DPart. = 2 %. Pour des particules ayant un diamètre
moyen initial de 66 µm les conditions de traitement conduisent à des diamètres moyens de 58
µm à Z = 26,1 et de 60 µm à Z = 30,4 cm. Il faut souligner qu’à cette distance l’effet du
plasma sur le processus d’évaporation est achevé. Mais, en dépit de la faible diminution du
diamètre, le taux d’évaporation de la particule conduit à une perte en masse de 28 %, (7).
VI DISCUSSIONS ET CONCLUSIONS.
La confrontation des approches numériques et expérimentales permettent de valider
les hypothèses du modèle. En particulier dans la zone annulaire à ( Z / r ) = (26,1/0,6), et à
(30/1,2) les vitesses axiales des particules obtenues par le modèle sont de 22 et 14 ms-1, tout à
fait en accord avec les mesures qui donnaient respectivement 21 et 14 ms-1.
Aux mêmes coordonnées les diamètres moyens mesurés en vol sont de 58 et 60 µm
alors que les calculs numériques prévoient 59 et 60 µm.
Les techniques de mesures expérimentales par laser non intrusives, bien que délicates
à mettre en œuvre, o nt le mérite d’être précises. Ces résultats sont confrontés par des mesures
réalisées sur des images MEB d’un grand nombre de particules traitées, ainsi que par
comptage et pesée sur plus de 2000 particules avant traitement. Nous avons en effet
reconstitué un histogramme des diamètres mesurés sur image MEB qui est parfaitement
similaire à l’histogramme en vol centré sur 60 µm, confirmant le taux d’évaporation de 28 %.
Les premiers résultats sur l’analyse du processus d’évaporation montrent que les particules
n’atteignent pas la température d’ébullition de 1685 K, mais qu’elles subissent une
vaporisation réactive par l’oxygène qui participe à la formation de SiO volatil.
Références
(1) P. Fauchais, A. Vardelle, A. Grimaud.
High Temperature Chemical Process, Vol : I, pp : 599 – 615, (1992).
(2) M. Vardelle, A. Vardelle, P. Fauchais.
Journ. Thermal Spray Technol. 2, (2), pp : 79 – 91, (1993)
(3) J.R. Finck, W.D. Swank, C.L. Jeffery.
IEEE Trans. Plasma Sci. Vol : 18, pp : 948 – 957, (1990)
(4) F. Krayem, F. Bourg, E Francke, D. Morvan, J. Amouroux.