Lors de l'impact sur le substrat les particules s'écrasent pour former des lamelles. Le
temps d'étalement de la matière fondue sur la surface varie de 1 et 3 µs et le temps de
solidification est de quelques dizaines de µs. En général, la phase de solidification débute
avant la fin de la phase d'étalement. Les particules impactent sur des lamelles déjà solidifiées.
Le dépôt résulte, donc, de l'empilement de lamelles dont l'épaisseur est comprise entre 0,8 et
quelques µm. Il a une structure lamellaire et ses propriétés sont différentes du même matériau
massif.
Le matériau et les conditions de dépôt peuvent être adaptés pour fabriquer "sur mesure"
des revêtements dont l'épaisseur varie de quelques 100 µm à quelques mm, présentant
Ÿ une bonne résistance à la chaleur, à l'usure (frottement, érosion…) et/ou à la corrosion,
aux chocs thermiques,
Ÿ mais aussi des propriétés fonctionnelles : diélectriques, électriques, magnétiques…
Les dépôts peuvent être aussi utilisés pour restaurer les dimensions de pièces usées ou
mal usinées.
A cause de ses caractéristiques spécifiques(gamme importante des matériaux projetés
et des matériaux-substrat, vitesse de dépôt élevée, possibilité de maintenir le substrat à basse
température ....), le procédé de projection par plasma est un procédé de traitement des
matériaux dont l'importance est grandissante [6].
1. Métrologie sur les jets de plasmas et particules
Dans cet exposé nous présenterons successivement :
• les torches à plasma d.c. soit conventionnelles (P~ 20-60 kW avec des débits de poudre
inférieurs à 6-7 kg/h) soit de puissance (P ~ 200-250 kW avec des débits de poudre
jusqu'à 20 kg/h) [1, 2]. Les phénomènes aux électrodes, en particulier l'attachement de
l'arc à l'anode seront également décrits. En effet la colonne d'arc entre la cathode et
l'anode est stabilisée par la paroi froide de l'anode-tuyère et par l'écoulement de gaz froid
plasmagène. La couche limite froide au voisinage de la paroi de tuyère se réchauffant
progressivement la colonne d'arc devient instable et l'arc vient s'accrocher à l'anode. La
petite colonne de connexion s'allonge alors sous l'influence de l'écoulement du gaz au
voisinage de la paroi plus froid et donc plus dense. Lorsque, du fait de cet allongement, la
tension aux bornes de cette colonne de connexion dépasse la tension de claquage, un
nouveau pied d'arc se crée entraînant l'extinction du précédent. Ce phénomène permet la
survie de l'anode car les flux thermiques au pied d'arc dépassent 1011 W/m2 ! En