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page 30 - la revue des marques - n°88 - octobre 2014)
études)
d’existence hors de l’entreprise (ex : création d’une page
Facebook non officielle par des fans) au contrôle de laquelle
elle échappe d’une certaine manière (b).
La réputation et l’e-réputation ne pouvant pas être abor-
dées de la même manière par les entreprises, il faut donc
mettre en place des outils différents pour appréhender ces
deux notions. Il semble également essentiel de considérer
la présence sur les médias sociaux (Facebook et Twitter en
priorité), car c’est sur ces plateformes que les consomma-
teurs interagissent et se forgent leur opinion d’une marque.
Mettre en place une stratégie sociale, en s’appuyant sur des
ressources spécifiques (le community manager notamment)
peut s’avérer payant pour une organisation soucieuse d’être
à l’écoute de ses consommateurs. n
troisième niveau est l’e-experience, il insiste sur la cohérence
entre ce qui est promis par la marque en ligne et l’expérience
physique. Cette approche a pour intérêt majeur de position-
ner l’e-réputation selon une échelle d’intensité.
Quels critères pour les mesurer ?
Si de nombreuses recherches se sont intéressées à ces
concepts séparément, et si les professionnels proposent
depuis longtemps des outils de mesure (pensons notamment
à SocialMention, Mention, ou encore Synthesio ou Klout), peu
se sont intéressés à une réelle comparaison des deux termes.
Le tableau en page précédente se veut une synthèse des prin-
cipaux éléments de mesure de la réputation et de l’e-réputa-
tion. Une idée : comparer pour mieux rapprocher.
Comment appréhender
ces deux concepts ?
Dans les faits, réputation et e-réputation ne sont pas aussi
éloignées que ce que la littérature pourrait laisser penser,
dans la mesure où l’e-réputation est le prolongement de la
réputation sur le Web. L’e-réputation est la « transposition
écrite de ce que les gens pourraient se dire à l’oral » (eHotel-
marketing.fr) et se construit grâce à de nombreux avis cumu-
lés. La réputation peut s’appréhender comme une rumeur
et l’e-réputation comme la preuve de la rumeur, servant de
« certificat d’authenticité » (Accor) d’une information. La
réputation reste limitée, que ce soit géographiquement ou
temporellement. L’e-réputation touche plus de personnes,
du fait de l’accessibilité à l’information permise par le Web,
« c’est d’autant plus difficile, car avant la réputation était
locale, aujourd’hui elle est nationale, voire mondiale » comme
le dit une consultante indépendante. Elle note ainsi que
l’e-réputation a pour différence d’être durable, puisque
les données partagées ou publiées sur le Web n’ont pas de
durée de vie limitée : « les écrits restent sur Internet, il y a un
historique. »
Nous pouvons voir sur la figure ci-dessus que la construc-
tion de l’e-réputation se partage entre marques et consom-
mateurs aux liens intensifiés (a), elle connaît une forme
Références pour aller plus loin
1 - Castellano, (S.) et Dutot (V.), « Une analyse de l’e-réputation par analogie ou
contraste avec la réputation : une approche par les médias sociaux », Revue
Française du Marketing, n° 243, 3/5, 2013.
2 - Rindova (V.P.), Williamson (I.O.), Petkova (A.P.), Sever (J.M.), « Being good or being
known: an empirical examination of the dimensions, antecedents, and conse-
quences of organizational reputation », Academy of Management Journal, vol.
48, n° 6, p. 1033–1049, 2005.
3 - Keller (K.L.), Aaker (D.A.), « The impact of corporate marketing on a company’s
brand extensions », Corporate Reputation Review, vol. 1, n° 4, p. 356-378, 1998.
4 - Belkamel (A.), Benhamza (A.), Texier (V.), Questions d’entreprises sur l’e-réputa-
tion, Association des professionnels de l’e-réputation, 2012.
5 - Chun (R.), Davies (G.), « E-reputation : the role of mission and vision statements
in positioning strategy », Journal of Brand Management, vol. 8, n° 4-5, p. 315-333,
2001.
6 - Fombrun (C.J.), « Corporate reputations as economic assets », in Hitt (M. A.),
Freeman (R. E.) et Harrison (J. S.) (Eds.), Handbook of strategic management,
Blackwell, Oxford, p. 289-312, 2001.
7 - Abrahamson (E.), Fombrun (C. J.), « Macrocultures : Determinants and conse-
quences », Academy of Management Review, vol. 19, n° 4, p.728-755, 1994.
8 - Paquerot (M.), Queffelec (A.), Sueur (I.), Biot-Paquerot (G.), « L’e-réputation ou
le renforcement de la gouvernance par le marché de l’hôtellerie ? », Revue
Management et Avenir, vol. 45, p. 294-331, 2011.
9 - Frochot (D.), Molinaro. (F.), Livre blanc sur l’e-réputation, Les Infostratèges, Paris,
2008.
10 - Chun (R.), « The E-reputation Mix : Building and protecting retailer brands
online », European Retail Digest, vol. 41, p. 1-4, 2004.
11 - Aaker (J.L.), « Dimensions of Brand Personality », Journal of Marketing Research,
vol. 34, n° 3, p. 347-356, 1997.
12 - Davies, G., Chun, R., Da Silva, R.V. and Roper, S. « Corporate Reputation and
Competitiveness », Routledge, 2003.
ENTREPRISE ENTREPRISECONSOMMATEUR CONSOMMATEUR
Réputation E-réputation
(a)
(b)
Modèle de réputation et d’e-réputation