*Marc Dufumier, agronome et chercheur à AgroParisTech, engagé et réputé, milite pour une agriculture sans pesticides, respectueuse de l’environnement et de la santé, garantissant un juste revenu aux paysans. Pour aller plus loin : Le principe de la Souveraineté alimentaire est le droit des peuples à définir leurs propres systèmes alimentaires et agricoles dans le respect de l’environnement, sans dumping vis-à-vis des pays tiers. Agroécologie, Climat, Justice fiscale Qu’est-ce qu’on attend ? Collectif 29 pour la Souveraineté Alimentaire dans les pays du Sud et en Europe SOIREES PUBLIQUES dans le cadre des élections 2017 avec l’intervention de Marc Dufumier Elle donne la priorité à une agriculture paysanne et familiale et inclut le droit de se protéger des importations à trop bas prix. Jeudi 13 Avril 20 h 30 Le Collectif 29 pour la souveraineté alimentaire défend : Une agroécologie paysanne, à la fois traditionnelle et savante, une agriculture citoyenne puisqu’elle concerne producteurs et consommateurs. Econome en apports chimiques, elle est écologique pour les sols, l’eau, le climat, et la santé, favorise la biodiversité et les circuits courts, et crée de l’emploi. Lycée de Kérustum, QUIMPER (entrée par avenue de Remscheid, en face de l’IUT) Vendredi 14 Avril 20 h 30 Salle de spectacle l’Arvorik, LESNEVEN (rue de Rétalaire, derrière le Lycée Saint-François Notre Dame) Marc Dufumier* Pour respecter l’empreinte écologique du papier, merci de diffuser ce tract avant de le mettre à la poubelle Et si on réfléchissait ensemble ? Le « Collectif 29 pour la Souveraineté Alimentaire dans les pays du Sud et en Europe » interpelle les citoyens et les candidats à la présidentielle et aux élections législatives 2017 pour qu’ils s’engagent, selon leurs responsabilités, sur 3 chantiers : • le recours à l’agroécologie, • la lutte contre le réchauffement climatique • l’établissement de la justice fiscale. Scènes de la vie ordinaire : Marie se rend avec Hélène au marché... Les voilà devant l’étal de Sophie. Dialogue Inspiré des 13 doléances pour l’accès de tous et de toutes à une alimentation de qualité produite par des paysannes et des paysans qui vivent de leur travail et pratiquent une agriculture paysanne. Toute ressemblance avec les personnes présentées est fortement recommandée! M Tiens regarde les belles carottes, je vais en prendre… et un chou aussi, c’est la saison… H T’achètes des légumes bio, mais c’est su- per cher! M Non pas du tout… En vente directe, les prix sont très raisonnables, pas d’intermédiaire, pas d’emballages, pas de pub... Moi, j’achète le plus possible mes légumes ici, avec Sophie… Je sais où ils sont cultivés, ils ne sont pas traités, ils n’ont pas voyagé à travers toute l’Europe en camion et ce sont des produits de saison… H Oui mais ce n’est pas possible pour tout le monde! Sophie ne pourra pas nourrir toute la ville... M Sophie non! Mais si la filière s’organise, si! Par exemple, en commançant par nourrir les enfants qui vont à la cantine scolaire. Tu sais que je suis à l’association de parents d’élèves? Eh bien on a convaincu la mairie d’acheter le plus possible de produits locaux et bios. C’est important pour la santé des enfants quand on commence à découvrir tous les effets des pesticides... Bonjour Sophie, ça va? S Oui très bien! Je t’entendais parler de la cantine... J’ai justement livré des épinards hier. Bien cuisinés, les enfants en ont redécouvert le goût! M Super! Au fait depuis combien de temps tu es installée? S Depuis 5 ans… J’ai pu acheter des terres par l’intermédiaire des actionnaires de mon Groupement Foncier Agricole. Cela m’a permis de ne pas trop m’endetter... Je sais aussi que certaines mairies sont très attentives à la préservation des espaces agricoles. Cela permet à des jeunes de s’installer plutôt qu’agrandir sans cesse les grosses exploitations ou d’étaler les villes tous azimut. Cela permet aussi de nourrir ses propres voisins. H Je ne savais pas... Mais les bananes vous ne pourrez pas les produire sur place! Non, bien sûr, et le café non plus ! Les échanges sont nécessaires… mais ce qui pose problème c’est le libre-échange, cela pousse à produire partout à bas coût, de façon industrielle. La viande de nos éleveurs sera mise en concurrence avec la production OGM des fermes géantes du Canada. S Et à l’inverse, si l’Europe vend en Afrique de l’Ouest nos poulets subventionnés, comment voulez-vous que le paysan africain vende sa production localement à un juste prix? H C’est quand même un comble de ne pas pouvoir vivre en nourrissant les autres! M Oui, c’est pour ça que des villes, des élus, des citoyens s’engagent contre les traités de libre-échange… L’agriculture vivrière nourrit pourtant les 2/3 de la population mondiale et en orientant la recherche agronomique vers l’agro-écologie, de grosses marges de production sont possibles… H Mais alors, si on se mobilise tous, on pour- rait faire évoluer les choses… M Oui, de plein de façons. J’ai une amie dans une association de consommateurs, qui demande une meilleure transparence affichée sur l’origine et les qualités nutritionnelles... H D’accord, et bien je sais maintenant qu’on peut tous agir! Notre ticket de caisse peut être un bulletin de vote… en achetant local, bio, paysan, on façonne aussi notre monde!