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Sommaire
Dans la plupart des pays, en particulier les pays membres de l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE), on retrouve une forme d’assurance-maladie publique. La
structure et la façon dont ces régimes publics sont actuellement financés découlent, dans une large
mesure, de l’histoire de chacun des pays. Certains pays nordiques offrent une forme
d’assurance-maladie publique depuis plus de 200 ans tandis que d’autres pays ont des programmes
relativement nouveaux.
Avec des dépenses globales au titre des soins de santé (publics et privés) qui dépassent maintenant 10 %
du produit intérieur brut (PIB) dans la plupart des pays de l’OCDE—en hausse significative au cours
des 20 dernières années, et avec le récent ralentissement économique et les populations vieillissantes—
tous les pays de l’OCDE suivent de près la situation. Les opérations et les budgets des régimes publics
sont scrutés à la loupe pour limiter les augmentations annuelles du coût des soins à la croissance du PIB.
Des efforts sont donc actuellement déployés pour mettre au point des mesures des soins de santé
permettant aux pays de se comparer avec les autres pays de l’OCDE afin de cerner les inefficacités
relatives dans leur système de soins de santé. La comparaison directe par pays peut s’avérer complexe
puisque le profil démographique et l’état global actuel des soins de santé de chacun des pays varient. Un
pays dont la population est plus âgée ou qui est atteinte de plus de maladies que dans des pays dont la
population est plus jeune et en santé peut, dans les faits, devoir dépenser davantage au titre des soins de
santé pour produire des résultats similaires.
Le présent rapport porte sur les modèles de financement et les mesures des soins de santé en vigueur
dans sept pays (Canada, Suède, France, Allemagne, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis) et sur les
mesures des soins de santé dans 13 autres pays (au total, 20 pays de l’OCDE).
Sauf dans le cas des régimes publics de soins de santé exigeant un certain niveau de financement
préalable, les actuaires ont très peu participé à l’évaluation et à la gestion des régimes publics. Les
actuaires ont été exclus du processus même quand les pays définissaient des mesures liant les coûts des
soins de santé aux résultats, un rôle naturel pour les actuaires. En fait, les actuaires peuvent définir des
mesures des soins de santé à partir d’un point de vue démographique incluant les coûts des soins de
santé tout en adoptant une vision à plus long terme et en quantifiant les enjeux de base en termes
simples. Dans le présent rapport, nous suggérons des domaines où les actuaires pourraient mettre à
contribution leur expertise afin d’aider la gestion des régimes publics de soins de santé.
Modèles de financement des soins de santé
Le financement des soins de santé varie d’un pays à l’autre et les fonds peuvent provenir de diverses
sources, notamment les suivantes :
• les taxes et impôts gouvernementaux (G) : administration fédérale, province, état, région, comté
ou municipalité;
• les sources nationales (N) : impôt sur la masse salariale;
• l’assurance obligatoire (O) : primes d’assurance;