Info Tour 2011/19 - 16/09/2011 TOURISME SOMMAIRE HABAY : VILLA GALLO-ROMAINE DE MAGEROY Luxembourg TOURISME Habay : villa galloromaine de Mageroy Editeur responsable : Yves Mannaerts Traduction : Séverine Lorrain Lay-out: Anita Vanhassel FBAA - Av. de la Métrologie 8 1130 Bruxelles 02/245.35.70. 02/245.20.50. http://www.fbaa.be e-mail : [email protected] 1 Le site de Mageroy se trouve sur les hauteurs de Habay-la-Vieille, au sud de ce village. Redécouverte en 1984, la villa gallo-romaine est fouillée depuis 1986. Les recherches ont révélé que les lieux étaient occupés dès le milieu du Ier siècle après J.-C. et ce, jusqu’au IVème siècle. Le domaine de la villa couvrait les deux rives de la Rulles qui sépare la Gaume, au sud, de l’Ardenne, au nord. La partie retenue pour ériger les bâtiments fut la rive sud, sur le flanc nord d’une cuesta gaumaise. Le propriétaire a fait le choix de construire sa villa dans un creux marécageux, aux abords de la naissance d’un petit ruisseau alimenté par plusieurs sources situées quelques mètres au sud de la villa. Cette situation particulière a nécessité un apport important de sable pour le nivellement du terrain ainsi que la construction de fondations atteignant parfois une hauteur de 3,80 m. Comme beaucoup d’autres villas, celle de Mageroy est divisée en deux parties : la pars urbana comprend le corps de logis ainsi qu’une cour résidentielle. La seconde, la pars rustica (cour agricole) est pour sa part constituée de quatre bâtiments annexes, d’un grand bassin et de trois fours à chaux. L’ensemble de la propriété était ceinturé par un petit mur formant un rectangle de quelque 200 mètres de long sur 145 de large, ce qui couvrait une superficie de 3 hectares. Un tel domaine ne s’est évidemment pas bâti en un jour. Cet énorme complexe agricole a connu plusieurs phases d’aménagements, d’embellissements et de restaurations. Le corps du logis en pierre a été construit au début du IIe siècle après J.-C. Celui-ci était orienté plein sud et présentait un plan typique des villas gallo-romaines : une salle centrale précédée d’une galerie à colonnade flanquée de deux pièces carrées, une aile réservée aux communs (cuisine, salle à manger, cave) et une seconde pour les appartements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Info Tour 2011/19 - 16/09/2011 Le milieu du IIe siècle marque le début de la période de splendeur de la villa. Le corps de logis est désormais orienté plein nord et la cour résidentielle est bâtie à l’avant du corps de logis. Le propriétaire des lieux agrandit également la villa, notamment par des bains privés avec hypocauste. De plus, il fait construire un énorme bassin muré de près de 900 m² dont l’usage n’est pas encore connu. L’action combinée de l’argile et de l’humidité constante depuis 2000 ans a permis de mettre au jour de nombreux vestiges remarquables en bois dans un excellent état de conservation (pelles et tuyaux en chêne, décorations de meubles, tablette à écrire, sandale en paille, …). Dans le courant du IIIè siècle, le maître embellit davantage sa villa de quelques pièces supplémentaires. Ce qui pourrait être un atelier de bronziers voit également le jour dans la cour résidentielle qui est désormais ornée d’un porche d’entrée. Dans la cour agricole, ce sont les bâtiments annexes servant probablement d’écuries, de granges et de logements agricoles qui sont terminés. Les troubles de la fin du IIIè siècle favorisèrent les raids germaniques qui n’épargnèrent pas Mageroy. La peur poussa même le propriétaire à cacher un trésor de monnaies d’argent (105 antoniniens) qui ont été retrouvés dans la cave. Finalement, la villa fut incendiée après 262 et abandonnée. Réoccupés peu après les bâtiments tombés en ruines seront plus tard fortifiés par un groupe de personnes bien organisées. Des latrines, une tour-silo et deux séchoirs à blé datent de cette époque. Quelques objets retrouvés témoignent de l’occupation des lieux jusque dans la seconde moitié du IVème siècle. Par contre, aucune structure d’habitat remontant à cette époque et au Ier siècle n’ont encore été mises à jour. Les derniers vestiges de la villa encore visibles ont été rasés au XVIIème siècle et c’est à cette époque qu’il faut rattacher un four à chaux établi dans les ruines du corps de logis. La quantité et la qualité des objets de la vie quotidienne qui ont été et continuent à être découverts et restaurés font du site un lieu de première importance. Sans être exhaustif, on citera des céramiques (assiettes, gobelets, amphores, cruches, etc.), des bijoux en argent et en pâte de verre, des jetons et dés de jeu, des ustensiles médicaux, des aiguilles en os et bronze, des couverts qui forment la plus belle collection de Belgique, un poids avec une amorce de pas de vis, des cadenas, une urne funéraire rarissime en plomb, des meules, des frises et autres éléments architectoniques. Nombre de ces objets ont été retrouvés dans ce qui fut un bassin d’une trentaine de mètres de diamètre où ils furent sans doute jetés lors de pillages. Tarif groupe (minimum 10 pax) : € 2,5 pp. Renseignements et réservations : ARC-HAB, rue de la rochette 12, 6723 Habay-la-Vieille, 063/42.25.33, 063/75.85.44, [email protected]. 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .