Le mot bar mitsva signifi e “fi ls du com-
mandement” (bar=fi ls en araméen, langue
parlée par les juifs à l’époque du Talmud) ;
bat mitsva signifi e “fi lle du commandement”.
Ces mots ne fi gurent pas dans la Bible. Celui
ou celle qui devient bar/bat mitsva, atteint sa
majorité religieuse dans la communauté, c’est
à dire peut être compté(e) dans le minian
(assemblée de dix personnes nécessaires à la
tenue d’un offi ce public) et il/elle est tenue
par l’obligation des commandements. Avant
cette majorité, les parents étaient religieuse-
ment responsables de leur enfant.
La première fois que cette idée de majorité
religieuse est mentionnée, c’est dans un
(5:24), écrit il y a environ 1800 ans par le
rabbin Judah ben Tema. Voici le texte :
A cinq ans, on doit commencer l’
dix ans, celle de la Michna ;
dix-huit ans l’homme doit contracter ma-
vingt ans commence la vie active ;
âge de la force; quarante â
celui de l’intelligence ;
ans on est un vieillard ;
on tombe dans la déon tombe dans la d
est comme mort, comme n’appartenant plus
Ce programme est bien sûr à réétudier en
fonction de notre temps! mais il est intéres-
sant de noter que treize ans est l’âge de la
responsabilité face aux commandements.
Ce n’est qu’à partir du XIII
l’on trouve des traces de cérémonies pour
marquer ce passage. Dans un livre de com-
munautés traditionnelles, on découvre une
bénédiction dite par le père : “Béni soit celui
qui m’a délivré de la responsabilité religieuse
de cet enfant”. Cette bénédiction a été trans-
formée chez les libéraux : “Tu es source de
bénédiction, Eternel notre Dieu, Celui qui
permet à mon fi ls (ma fi lle) d’accomplir les
vend. 11 juin 19h15
+ AVEC REPAS SHABBATIQUE
samedi 12 juin 10 h
offi ces chabbat
IDÉE FILM
(si les distributeurs français se décident à le sortir),
ce Shaft juif est désopilant c’est une comédie très
basique mais il n’est pas interdit de rire bêtement
de temps en temps ça dilate la rate et votre cerveau
s’en félicitera. La baseline : “Un super-héros juif
se lance au secours de Hannukah, retenu prison-
nier par un Père Noël imposteur, cruel et réplique
”, multitude de seconds degrés, cinéphi-
Si votre humeur s’y prête ou si vous souhaitez
découvrir d’autres aspects de la vie juive deux
21 avril au 22 août 2004. L’expo après le livre
retrace le parcours de plus de huit cents enfants
cachés qui ont accepté de raconter leurs souvenirs.
Témoignages, récits, photos, lettres d’époque
permettent d’entrer dans le quotidien de ces enfants
et de mieux comprendre la douleur de l’absence in-
justifi ée. Chaque histoire, chaque anecdote, chaque
commentaire rend cette exposition vivante, pleine
d’émotions et incontournable. Jean-Pierre Guéno
à qui nous devons également Paroles de poilus et
Lettres du débarquement a écrit en introduction :
Alors les enfants d’hier, les enfants du silence, ceux
qui n’ont jamais vraiment connu l’enfance, ceux
qui virent leurs proches partir pour un voyage sans
retour, ceux qui ont atteint aujourd’hui un
leurs parents n’ont jamais atteint et qui pourrait
tre les parents de leurs parents,
alors, ces enfants du silence feraient entendre
; ils prendraient la parole pour dire ce
qu’ils ont longtemps cach
souvenirs et de leurs souffrances. Ils
ce tatouage indéce tatouage ind
bile, ce matricule qui n’a jamais
ébile, ce matricule qui n’a jamais é
leur poignet mais qui s’est inscrit dans leur
te sans qu’ils puissent jamais le d
te sans qu’ils puissent jamais le déte sans qu’ils puissent jamais le d
Comme je ne pouvais pas terminer sans
parler de l’Alsace (même indirectement), à
Paris au Musée d’Art et d’histoire du Judaïsme
jusqu’au 31 mai seulement
beth Rachel Félix) fut la première star théâtrale
européenne. Entrée à la Comédie-Française à
l’âge de 17 ans, elle joua un rôle majeur dans le
renouveau de l’interprétation de la tragédie fran-
çaise classique à l’âge romantique ; par sa voix et
par son jeu, elle fi t revivre les héroïnes des pièces
de Corneille et de Racine. Les passions qu’elle
exprima sur scène bouleversèrent les publics les
plus divers et lui procurèrent une renommée
internationale ; elle fut adulée autant des rois et
de la haute société que des gens du peuple.
Juive par son origine familiale – elle est le deuxiè-
me des six enfants de Jacob et Esther Hayyah
Félix, couple de colporteurs juifs alsaciens –,
citoyenne par l’émancipation civique, Rachel
incarne à plus d’un titre l’expérience collective de
la deuxième génération née après l’Émancipa-
tion et participant de plein droit à la vie sociale,
économique, politique et culturelle française de la
première moitié du XIXe
première moitié du XIX
elle fut acharnée à se modeler et à se cultiver.
Idées découvertes pour l’été Fils et filles
Suite de la page 1
mardi 25 mai 19h15
offi ce chavouot
vend. 7 mai 19h15
offi ce chabbat
= Talmud torah
le dimanche matin
TT
TT TT TT TT
d’été
IDÉES MUSIQUE
Deux CD à écouter sans modération :
Putumayo World Music (chez Harmonia
Mundi),la musique juive à travers le monde. Onze chants dont les mélodies, les instruments et le
rythmes constituent des points de repères le long de la route historique et culturelle suivie par le
Music if the Old Jewish World (chez Arc Music à la Fnac).
est le principal groupe de musique juive en Grande-Bretagne ; il se produit aussi à
l’étranger (Slovaquie, Slovénie, Allemagne, Amérique du Sud). Cet album offre un kaléidoscope de
sons d’origines diverses au sein de la communauté juive de l’ancien monde : chansons yiddish d’Euro-
pe Centrale et de l’Est, chants religieux du Maroc, ballades hispano-juives des Sépharades, musique
de danse du Moyen-Orient et mélodies mystiques des Hassidim. Arrangements et instrumentations,
fi dèles aux origines de cette musique, réunissent les clarinette, violon, accordéon et Tsimbal ainsi que
les Oud, cythare et derbouka…