Lettre bimestrielle de l’union juive libérale de lyon “mon journal” culture #7 Idées découvertes pour l’été IDÉES LIVRES Rachel fut la première star théâtrale européenne é éenne sommaire La bar-mitzvah p. 3 La Révélation p. 4 Si vous avez suivi mes conseils du précédent numéro, et que vous préparez activement votre séjour en thalassothérapie voici quelques idées de livres à emporter. ➜ Etgar Keret est né à Tel Aviv en 1967. Il est assurément l’auteur le plus populaire parmi la jeunesse israélienne, qui voie en lui une expression de leur monde, et son style unique a été largement imité. Le critique Nissim Calderon a écrit que Keret est “le Amos Oz de sa génération”, et le quotidien Yedioth Ahronoth a choisi son livre Crise d’Asthme comme étant l’un des cinquante livres israéliens les plus importants de tous les temps. Les livres de Keret ont tous été des best-sellers et chacun d’eux a été vendu en Israël à plus de 40 000 exemplaires, ce qui vu d’ici paraît peu mais correspond sur notre marché à un chiffre dix fois supérieur. Tous les drôles de personnages que l’on croisera dans La Colo de Kneller ont ceci de particulier qu’ils sont morts. Ils sont morts à la suite d’un suicide et ils continuent de vivre en Israël, dans un monde qui ne diffère pas véritablement du nôtre, puisqu’on y trouvera des pizzerias, des voitures et même de jolies auto-stoppeuses. Le narrateur de ce court roman s’appelle Hayim. Mort vivant de tempérament blagueur et mélancolique, refusant les carcans idéologiques militaires et religieux, il part à la recherche d’Erga, son amour terrestre, suicidée elle aussi. Lors de ses tribulations, il rencontrera des jeunes gens de sa génération, victimes lucides et désabusées de la vie. ➜ Dans le genre désabusé mais plus optimiste, Michaël Sebban publie la suite de La Terre promise, pas encore (Ramsay, 2002), Lehaim est la suite des aventures de Élie S. : Je m’appelle Elie S., je suis juif, j’ai une tête de Juif et je n’oublierai pas cette année 2003. “L’année de la plus grande vague d’antisémitisme éémitisme jamais connue en France depuis la Libération. éération. L’annéée où, pour la première fois, je me suis fait traiter de ‘sale juif ’. A cette époque, é j’étais prof de philo dans une ZEP du 9-3. Moi, le fils de boucher d’Oran, parfait produit de l’intégration, éégration, j’enseignais union juive libérale de lyon mai juin 2004 iyar sivan 5764 les principes de la République é épublique à des élè l ves qui n’y croyaient lè pas et s’exclamaient ‘Walla, la tête de feuj qu’il a !’. A cette éépoque, je passais mes soiréées dans un bar de Belleville, à essayer de retrouver l’Alg l’Algééérie rie de mes parents en buvant des anisettes et en mangeant des fenouils. A cette éépoque, j’étais amoureux d’une jolie Juive marocaine qui ne rrêvait que de voitures de sport et de duplex dans le 16, arrondissement. C’est trop pour un surfeur. Mais pas assez pour ne pas continuer à rire et espérer. Lehaïm ï !” Michael Sebban, 37 ans, ïm enseigne la philosophie dans un lycée de Seine-Saint-Denis et le surf sur la côte basque. ➜ Plus long, plus lourd mais avec un fond plus profond le dernier roman de Abraham B.Yehoshua (né en 1936, Jerusalem). Connu en tant qu’un romancier et dramaturge, A. B. Yehoshua est décrit par le New-York Times comme “un genre de Faulkner israélien”, les talents d’A.B. Yehoshua l’ont établi comme l’un des premiers auteurs d’Israël, un romancier avec un don particulier pour capturer l’humeur de l’Israël contemporain. Il explore les instincts animaux qui menacent la façade des personnes civilisées et examine leur isolement l’un face à l’autre, dans leur communauté et face à elles-mêmes Résumer plus de 600 pages est rarement chose aisée. Résumer La Mariée libéré r e est quasiment impossible ré tant Yehoshua surfe sur différents genres. L’image la plus juste serait celle d’un mille-feuille où chacun pourrait trouver quelque chose à son goût : une histoire d’amour, une réflexion sur la mémoire, une méditation sur l’héritage d’Agnon dont l’ombre plane sur tout le texte, et bien d’autres choses encore. Avec ce roman, le militant de la Paix qu’est maintenant Yehoshua apporte une autre vision des Arabes, plus humaine et plus juste, sans pour autant verser dans ce qu’il appelle “le paternalisme de la gauche à leur égard.” ... Si ces questions sous-tendent “La Mariée libérée”, il ne faudrait pas perdre de vue que ce qui le rend si beau c’est aussi et surtout la capacité de Yehoshua à sonder l’âme humaine. Suite page 2 judaïsme culture d’été Idées découvertes pour l’été IDÉE FILM Au retour, foncez voir Hebrew Hammer (si les distributeurs français se décident à le sortir), ce Shaft juif est désopilant c’est une comédie très basique mais il n’est pas interdit de rire bêtement de temps en temps ça dilate la rate et votre cerveau s’en félicitera. La baseline : “Un super-héros juif se lance au secours de Hannukah, retenu prison- nier par un Père Noël imposteur, cruel et réplique de Damien”, multitude de seconds degrés, cinéphiles régalez-vous. IDÉES EXPOS Si votre humeur s’y prête ou si vous souhaitez découvrir d’autres aspects de la vie juive deux idées d’expositions : d’étoiles, ➜ A Lyon, au CHRD , Paroles d’ M moire d’enfants cachés, 1939-1945 du Mé 21 avril au 22 août 2004. L’expo après le livre retrace le parcours de plus de huit cents enfants cachés qui ont accepté de raconter leurs souvenirs. Témoignages, récits, photos, lettres d’époque permettent d’entrer dans le quotidien de ces enfants et de mieux comprendre la douleur de l’absence injustifiée. Chaque histoire, chaque anecdote, chaque commentaire rend cette exposition vivante, pleine d’émotions et incontournable. Jean-Pierre Guéno à qui nous devons également Paroles de poilus et Lettres du débarquement a écrit en introduction : “Alors les enfants d’hier, les enfants du silence, ceux Fils et Suite de la page 1 qui n’ont jamais vraiment connu l’enfance, ceux qui virent leurs proches partir pour un voyage sans retour, ceux qui ont atteint aujourd’hui un ââge que leurs parents n’ont jamais atteint et qui pourrait leur permettre d’être les parents de leurs parents, alors, ces enfants du silence feraient entendre leur voix ; ils prendraient la parole pour dire ce qu’ils ont longtemps caché sous le poids de leurs souvenirs et de leurs souffrances. Ils évoqueraient ce tatouage ind indélé léébile, bile, ce matricule qui n’a jamais marqué leur poignet mais qui s’est inscrit dans leur tête te sans qu’ils puissent jamais le ddéécoder… écoder…” ➜ Comme je ne pouvais pas terminer sans parler de l’Alsace (même indirectement), à Paris au Musée d’Art et d’histoire du Judaïsme jusqu’au 31 mai seulement Rachel Une vie pour le théâtre (1821-1858). Rachel (Elisabeth Rachel Félix) fut la première star théâtrale européenne. Entrée à la Comédie-Française à l’âge de 17 ans, elle joua un rôle majeur dans le renouveau de l’interprétation de la tragédie française classique à l’âge romantique ; par sa voix et par son jeu, elle fit revivre les héroïnes des pièces de Corneille et de Racine. Les passions qu’elle exprima sur scène bouleversèrent les publics les plus divers et lui procurèrent une renommée internationale ; elle fut adulée autant des rois et de la haute société que des gens du peuple. Juive par son origine familiale – elle est le deuxième des six enfants de Jacob et Esther Hayyah Félix, couple de colporteurs juifs alsaciens –, citoyenne par l’émancipation civique, Rachel incarne à plus d’un titre l’expérience collective de la deuxième génération née après l’Émancipation et participant de plein droit à la vie sociale, économique, politique et culturelle française de la première moitié du XIXe siècle. Femme d’esprit, elle fut acharnée à se modeler et à se cultiver. Manuela Wyler Rappel historique Le mot bar mitsva signifie “fils du commandement” (bar=fils en araméen, langue parlée par les juifs à l’époque du Talmud) ; bat mitsva signifie “fille du commandement”. Ces mots ne figurent pas dans la Bible. Celui ou celle qui devient bar/bat mitsva, atteint sa majorité religieuse dans la communauté, c’est à dire peut être compté(e) dans le minian (assemblée de dix personnes nécessaires à la tenue d’un office public) et il/elle est tenue par l’obligation des commandements. Avant cette majorité, les parents étaient religieusement responsables de leur enfant. La première fois que cette idée de majorité religieuse est mentionnée, c’est dans un texte des Pirkei Avoth, Maximes des Pères (5:24), écrit il y a environ 1800 ans par le rabbin Judah ben Tema. Voici le texte : A cinq ans, on doit commencer l’étude de la Bible ; à dix ans, celle de la Michna ; à treize ans on est soumis à l’accomplissement des préceptes ééceptes religieux ; à quinze ans, c’est le moment de se mettre à l’étude du Talmud ; à dix-huit ans l’homme doit contracter mariage ; à vingt ans commence la vie active ; trente ans c’est l’âge ââge de la force; quarante celui de l’intelligence ; à cinquante ans on est apte à donner des conseils ; à soixante ans on commence à se faire vieux ; à soixante-dix ans on est un vieillard ; à quatre-vingt ans on arrive à la caducité ; à quatre-vingt-dix ans on tombe dans la ddéécr écréépitude ; à cent ans on est comme mort, comme n’appartenant plus à ce monde”. Ce programme est bien sûr à réétudier en fonction de notre temps! mais il est intéressant de noter que treize ans est l’âge de la responsabilité face aux commandements. Ce n’est qu’à partir du XIIIe siècle que l’on trouve des traces de cérémonies pour marquer ce passage. Dans un livre de communautés traditionnelles, on découvre une bénédiction dite par le père : “Béni soit celui qui m’a délivré de la responsabilité religieuse de cet enfant”. Cette bénédiction a été transformée chez les libéraux : “Tu es source de bénédiction, Eternel notre Dieu, Celui qui permet à mon fils (ma fille) d’accomplir les commandements”. IDÉES MUSIQUE Deux CD à écouter sans modération : Jewish Odissey, Putumayo World Music (chez Harmonia Mundi),la musique juive à travers le monde. Onze chants dont les mélodies, les instruments et le rythmes constituent des points de repères le long de la route historique et culturelle suivie par le peuple juif… The Burning Bush, Music if the Old Jewish World (chez Arc Music à la Fnac). The Burning Bush est le principal groupe de musique juive en Grande-Bretagne ; il se produit aussi à l’étranger (Slovaquie, Slovénie, Allemagne, Amérique du Sud). Cet album offre un kaléidoscope de sons d’origines diverses au sein de la communauté juive de l’ancien monde : chansons yiddish d’Europe Centrale et de l’Est, chants religieux du Maroc, ballades hispano-juives des Sépharades, musique de danse du Moyen-Orient et mélodies mystiques des Hassidim. Arrangements et instrumentations, fidèles aux origines de cette musique, réunissent les clarinette, violon, accordéon et Tsimbal ainsi que les Oud, cythare et derbouka… Brigitte Frois. = Talmud torah TT le dimanche matin vend. 1 vend. 7 mai 19h15 office chabbat TT ��������� ��������� � � � � + AVEC RE mardi 25 mai 19h15 samedi office chavouot TT ���������� offices TT ���������� ���������� ���������� � � � � � ������� filles du commandement Aujourd’hui dans une communauté libérale La bar mitsva est une démarche familiale : en effet c’est souvent à l’initiative des parents ou des grands parents qu’un enfant décide de célébrer sa bar/bat mitsva. Dans les communautés libérales, on lui demandera de suivre les cours du Talmud Torah, les offices célébrés dans la communauté, et à sa famille de participer à la vie de la communauté. Pendant les cours du Talmud Torah, il apprendra à chanter les prières, à lire sa parasha, à réfléchir au sens de l’identité juive, et préparer sa drasha. On insistera particulièrement sur la structure de l’office, le sens des prières et leur lecture courante. Lors de la cérémonie, le Bar/bat Mitsva dirigera une partie des offices de shabbath, vendredi soir et samedi matin. Il est donc essentiel qu’il/elle y assiste le plus régulièrement possible afin de s’habituer à leur déroulement. La drasha, de la racine d.r.sh. qui signifie chercher, scruter, est un texte personnel que le Bar/bat Mitsva lira le samedi matin devant toute la communauté. Il peut s’agir d’une analyse du texte de la Torah qu’il/elle aura lu, accompagné de son propre commentaire, ou bien d’une discussion d’un sujet qui lui tient à coeur en le liant à la tradition. Il est de coutume de remercier les parents et la famille et parfois d’expliquer le sens que le Bar/bat Mitsva donne à la cérémonie. La parasha est la partie de la Torah que l’on lit chaque semaine. La Torah ou Pentateuque est divisée en 54 parashioth. La parasha est donc déterminée en fonction de la date. En tant que communauté libérale, nous suivons le calendrier israélien. La date, à partir de treize ans est établie avec le rabbin et les professeurs en fonction de l’emploi du temps de la communauté et des connaissances du Bar/bat Mitsva. Il ne faut pas moins d’un an complet pour préparer la cérémonie. La date n’est pas toujours établie en fonction de l’anniversaire. Une cérémonie bien 11 juin 19h15 PA S SHABBATIQUE i 12 juin 10 h s chabbat TT ����� dimanche 20 juin fête du Talmud Torah F Ê T E préparée a plus de sens, même si elle est célébrée à 14 ou 15 ans, qu’une cérémonie préparée à la hâte. Les tefilin : les phylactères. Conformément au texte du shema, les paroles de la Torah doivent être mises “entre les yeux et sur le bras”. Cette phrase a pu être interprétée métaphoriquement : dans la pensée et dans l’action ou littéralement en portant à l’office du matin les tefilin. La première fois que l’enfant peut porter les tefillin est lors de sa bar/bat mitzwa. Il/elle dirige alors l’office du matin et lit dans la Torah à cette occasion aussi. Cette cérémonie est optionnelle. Le rôle des parents est essentiel dans la préparation de la Bar/bat Mitsva. Ils doivent s’intéresser Célébrations ! Notre communauté à l’immense plaisir d’annoncer deux célébrations pour ce mois de juin : ➜ Les 12 et 13 juin, sous le regard du Rabbin Daniel Fahri du MJLF, Samuel Frois célébrera les offices de shabbat et sera appelé à la Torah pour lire la Parachah Chelah Lekha. Venez nombreux le soutenir dans ce moment important. Un grand Mazal Tov à Samuel, à sa maman Brigitte et à Roland. ➜ Les 25 et le 26 Juin, Carole Guedj, accompagnée du Rabbin Stephen Berkovitz, célèbrera sa Bat mitsva et sera appelée à la Torah pour lire la Paracha Houkat devant la communauté et sa famille. Nous remercions les rabbins de leur soutien ainsi que le Mouvement Juif Libéral de France de son aide et espérons que cette collaboration se poursuive dans l’avenir… Notez bien : A l’issue des offices de Kabbalat shabbat, vous pourrez rencontrer les rabbins lors du repas shabbatique. N’hésitez pas, si vous avez des questions personnelles, à prendre rendezvous pour les rencontrer auprès de Catherine Colin (04 72 47 01 27), Daniéla Touati (06 22 64 39 02) ou Guy Slama (06 19 92 52 67). vend. 25 juin 19h15 + AVEC REPA S SHABBATIQUE samedi 26 juin 10 h offices chabbat au travail et à la progression de leur enfant, les accompagner aux offices, être présents. Pendant l’office du shabbath, les membres de la famille interviendront à différents moments de l’office pour monter à la Torah, ou lire une prière. Ces interventions sont à prévoir à l’avance. C’est à la famille d’encourager les dons à la communauté. Comme tout événement de la vie juive, la Bar/bat Mitsva est l’occasion pour la famille de soutenir financièrement la communauté. La meilleur manière pour un jeune d’illustrer une nouvelle responsabilité est de s’engager à accomplir une mitsva. Une liste de mitsvoth sera établie. Le Bar/bat Mitsva choisira une mitsva. (distribution de sandwichs à des SDF ; aide à la communauté par une activité ; plantation d’arbre en Israël; enregistrement d’un livre pour un malvoyant etc.) La Bar/bat mitsva n’est que le début d’un parcours dans le judaïsme qui durera toute la vie. Les connaissances acquises ne sont qu’une introduction. Souvent les enfants ayant fait leur Bar/bat mitsva s’engagent dans la vie communautaire en prenant la responsabilité de groupes de jeunes ou en devenant professeur stagiaire par exemple. Catherine Colin. vend. 2 juillet 19h15 office chabbat TT ����������� ����������� ������������� �������������� �������������� �������������� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Chavouot La Révélation un défi à relever Le judaïsme traditionaliste affirme que Dieu dicta toute la Torah à Moïse qui la retranscrivit fidèlement. Son texte est celui que nous possèderions aujourd’hui. Pendant son séjour de 40 jours et de 40 nuits, sur le Mont Sinaï, Dieu énonça également à Moïse tous les commentaires considérés comme normatifs par les communautés qualifiées aujourd’hui “d’orthodoxes”. M ais lorsque la Torah est montrée à l’assemblée, les fidèles chantent : De la bouche de Dieu à la main de Moïse ï comme pour indiquer ïse la différence qui existe entre l’oral à l’écrit. Un texte parlé perd de son sens et de sa substance en étant écrit et il est impossible de retrouver les intonations exactes de l’auteur. Le judaïsme traditionaliste qui considère la Révélation comme globale ne peut donc qu’approcher la véritéé de la Parole divine. Nous, Juifs libéraux, affirmons que Dieu a transmis Sa Parole. A partir de Moïse, une tradition s’est formée qui, de nombreux siècles plus tard, a été consignée dans la Torah et dans les autres livres bibliques. Ces textes sont donc un reflet de la Parole divine et comme tout reflet, ils comportent des zones d’ombre et des zones de lumière. La tradition rabbinique inspire notre approche. Elle est une référence incontournable mais non impérative. Elle aussi a été élaborée au cours des siècles. Elle a donc subi de multiples influences. De même qu’elle a évolué par le passé, elle peut aujourd’hui encore évoluer, non dans son contenu fondamental, mais dans ses modalités d’applications. C’est pourquoi notre approche est évolutive. Si aujourd’hui nous affirmons notre adhésion à une approche non normative, c’est parce qu’elle se fonde sur une vision réaliste de notre histoire et parce que nous pensons que le judaïsme recèle des trésors qu’il faut à nouveau dévoiler pour aujourd’hui. C’est pourquoi nous affirmons l’existence d’une Révélation faite au peuple d’Israël au cours des siècles anciens, à travers les prophètes dont le plus important fut Moïse. Cette Révélation fut affinée au cours des siècles. Nous la reprenons à notre compte en désirant la confronter au monde actuel et énoncer en quoi, aujourd’hui, elle reste vivante et d’actualité. Humblement, nous essayons de redécouvrir aujourd’hui le sens des Paroles de Dieu. Nous sommes ainsi fidèles à notre histoire et, inspirés par les paroles des maîtres du Talmud, de la littérature des Responsa, de la théologie médiévale et moderne, nous abordons le monde d’aujourd’hui et de demain avec la plus grande confiance, avec la plus grande émounah. François Garaï Mlinchkes de Chavouot Ingrédients (pour 8 crêpes) Pâte : 200 g de farine, 3 œufs, 2 cuillères à soupe de sucre, 1/2 litre de lait, 1 sachet de vanille, 30 g de beurre fondu, 1 pincée de sel. Farce : 500 g de fromage blanc égoutté, 8 cuillères à soupe de sucre, 1 jaune d’œuf, le jus d’un citron, 1 cuillère à soupe de rhum, 1 poignée de raisins secs, cannelle. Préparation Pâte : Mélangez le lait et les œufs. Ajoutez peu à peu la farine, le sucre et le sel. Battez pour obtenir une pâte lisse. Farce : Dans une terrine, travaillez le fromage blanc, le sucre, le jaune d’œuf, le jus de citron et le rhum. Ajoutez les raisins secs que vous aurez laissés tremper dans de l’eau. Faites les crêpes en laissant dorer un seul côté. Placer une grande cuillère de farce sur la face dorée de la crêpe, pliez en quatre celle-ci. Remettez dans la poêle pour dorer l’autre côté. On peut aussi faire cuire les mlinchkes en les plaçant dans un plat et en disposant une noisette de beurre sur chaque crêpe. Laissez dans le four chaud 15 minutes. Servez chaud saupoudré de sucre et de cannelle ! Chavouot est célébré le sixième jour du mois de Sivan. Le nom de Chavouot est dérivé du mot chavouah/semaine puisque cette fête se déroule une “semaine de semaines” (sept) après Pessah. A Chavouot, le peuple juif célèbre l’alliance avec Dieu et réaffirme son engagement à l’étude (Talmud Torah)) et à la pratique ((Mitsvah). La tradition pour Chavouot est de décorer la synagogue de feuillages et de fleurs. Cette coutume est liée à la relation entre Chavouot et la moisson (Exode 23 :16) qui se déroulait à cette époque. Une des pratiques de Chavouot est d’étudier la Torah jusqu’à une heure avancée de la nuit ; cette étude se nomme Tikkoun leil Chavouot Chavouot/ Institution de la nuit de Chavouot. Cette coutume fut établie et développée par Salomon Alkabetz et son cercle de kabbalistes au 16ème siècle à Salonique. La Tradition accorde à l’étude de la Torah une valeur capitale, à tel point que “gràce à l’étude de la Torah…chacun acquiert des mérites pour le monde à venir” (Chabbat 127a). C’est pourquoi le mardi 25 mai à 19h15 nous vous convions à venir décorer notre synagogue pour célébrer un office qui sera suivi d’un repas communautaire. Après avoir dégusté des plats lactés et sucrés (l’étude de la Torah est douce comme le lait et le miel), nous étudierons le Livre de Ruth selon divers commentaires. Venez nombreux ! brèves Fêtes de Tishri Merci de noter dés à présent les dates des offices de Tichri 5765 : Roch Ha Chana : mercredi 15 septembre 2004 office du soir à 19 heures, jeudi 16 septembre 2004 office le matin à 10 heures. Kippour : vendredi 24 septembre 2004, Kol Nidre, horaires dans le prochain numéro Samedi 25 septembre 2004 à partir de 10 heures Rentrée du Talmud Thora Le dimanche 5 septembre 2004 à 10h30, les professeurs et moi-même seront heureux d’accueillir les enfants et leurs parents pour présenter le programme du Talmud Torah pour l’année 5765 et recueillir leur inscription. La matinée se terminera par une petite surprise ! En attendant, bonnes vacances à tous! Catherine Colin Lettre bimestrielle de l’union juive libérale de lyon Ont participé à ce numéro : Manuela Wyler, Catherine Colin, Brigitte Frois, Frédéric Zeitoun, Frédéric Guedj. UJLL : 14 rue Garibaldi, 69006 Lyon (code porte : 5682) Président : Guy Slama, Secrétaire : Daniela Touati, Tél : 04 72 82 06 83 - Couriel : [email protected] Prix : 6 € - Abonnement annuel (4 à 5 numéros) : 20 € DANS LE PROCHAIN NUMÉRO : ➜ Les Convocations d’Automne…